Accident à Malay le Grand (89)
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airsinge:
J'ai déjà vu quelqu'un de très agile se péter le coccis en trébuchant en arrière sur un caillou pendant le début d'un gonflage face-voile presque sans vent. Çà-aussi, ça se réussit aussi bien avec un cerf-volant pour enfant ou même un parapluie.
BombeurJean:
Citation de: airsinge le 30 Avril 2024 - 14:31:21



J'ai bien eu l'impression dans son retour ici que c'était déjà tout à fait à froid, complètement débriefé (et beaucoup mieux digéré par l'intéressé que par ses proches et ses lointains) !

C'est juste qu'il ne doit pas y avoir beaucoup plus à en dire que quand sur un trottoir où on court (pour rattraper son parapluie qui s'envole) on glisse un pied dans un petit trou de travaux non signalisé et que ça casse par inertie et ou torsion. C'est super-facile à réussir pour qui-que-ce-soit sans même avoir besoin d'être attaché à un parapente de 23 m² !


Tellement de choses intéressantes dans ce message !
- Ce que ressent/devient la victime. ( mentalement/physiquement )
- Ce que ressente/impactent les proches ( mentalement/physiquement )
[guérison de la victime mentale à une vitesse différente que celle des proches ]
- Devons-nous donc banaliser l'accident de trottoir ?
- Devons-nous donc banaliser l'accident de para ?
Beaucoup semble admettre que "boarf, se faire mal en para [au moins] une fois c'est la norme !"

Y'a surement un débat philosophique sur le rapport de tout à chacun des blessures et de leurs répercutions sur tout le monde et les façons de voir les choses, enfin je sais pas enfin peut-être.
wowo:
Citation de: BombeurJean le 30 Avril 2024 - 19:50:59

[...]

[...]
- Devons-nous donc banaliser l'accident de trottoir ?
- Devons-nous donc banaliser l'accident de para ?
Beaucoup semble admettre que "boarf, se faire mal en para [au moins] une fois c'est la norme !"

Y'a surement un débat philosophique sur le rapport de tout à chacun des blessures et de leurs répercutions sur tout le monde et les façons de voir les choses, enfin je sais pas enfin peut-être.


Probablement que comme pour beaucoup d'autres sujets, il existe presque autant de "philosophies" que de pilotes. Si on est Ok pour synthétiser au maximum et ne garder que deux axes de pensée, celui que l'accident relève forcément aussi de "pasdechance" dans le vol libre et celui qu'il n'y a justement pas de "fatalité" dans notre activité. Perso je m'inscris définitivement dans cette deuxième vision et il me semble que c'est aussi celle de Jean-Marc mais c'est un fait, que penser ainsi et même s'appliquer à fonctionner en fonction, cela ne suffit pas à se mettre de façon fiable à l'abri de l'accident.

Pour autant l'accident de parapente reste pour la très grande majorité des cas, une conséquence directe de nos choix et de nos décisions/actions. Atterrir par exemple est pour beaucoup d'entre nous, pilotes avec une certaine expérience, une action anodine quand les conditions nous parraissent connues et "saines". Et ça peut déjà suffire à nous amener, comme quand on court ou même marchons sur un trottoir, à baisser notre vigilance et peut-être poser le pied dans un trou ou à côté du trotoir ou encore dans un trou ou bosse de l'atterrissage que l'on connaît pourtant très bien.

Si on banalise un tel accident en le mettant sur le compte de "pasdechance", alors oui il est beaucoup plus probable que l'on baisse à nouveau notre vigilance un autre jour. Si par contre on le traite vraiment comme un accident dont la cause est avant tout à chercher chez nous même, alors on développe peut-être un effet mémoire qui marque notre conscience et nous évitera une prochaine fois de baisser notre vigilance et de veiller a poser notre pied en plein éveil proprioceptif.

Alors il n'y a là aucune critique encers Jean-Marc (et je n'ai aucun doute qu'il le voit ainsi) Uniquement un partage de ma vision et approche de ma pratique. Ce qui ne m'évitera évidemment pas d'avoir un jour aussi mon accident lié à ma baisse de vigilance pour x raisons.
M@tthieu:
Citation de: wowo le 30 Avril 2024 - 20:19:54

Citation de: BombeurJean le 30 Avril 2024 - 19:50:59

[...]

[...]
- Devons-nous donc banaliser l'accident de trottoir ?
- Devons-nous donc banaliser l'accident de para ?
Beaucoup semble admettre que "boarf, se faire mal en para [au moins] une fois c'est la norme !"

Y'a surement un débat philosophique sur le rapport de tout à chacun des blessures et de leurs répercutions sur tout le monde et les façons de voir les choses, enfin je sais pas enfin peut-être.


Probablement que comme pour beaucoup d'autres sujets, il existe presque autant de "philosophies" que de pilotes. Si on est Ok pour synthétiser au maximum et ne garder que deux axes de pensée, celui que l'accident relève forcément aussi de "pasdechance" dans le vol libre et celui qu'il n'y a justement pas de "fatalité" dans notre activité. Perso je m'inscris définitivement dans cette deuxième vision et il me semble que c'est aussi celle de Jean-Marc mais c'est un fait, que penser ainsi et même s'appliquer à fonctionner en fonction, cela ne suffit pas à se mettre de façon fiable à l'abri de l'accident.

Pour autant l'accident de parapente reste pour la très grande majorité des cas, une conséquence directe de nos choix et de nos décisions/actions. Atterrir par exemple est pour beaucoup d'entre nous, pilotes avec une certaine expérience, une action anodine quand les conditions nous parraissent connues et "saines". Et ça peut déjà suffire à nous amener, comme quand on court ou même marchons sur un trottoir, à baisser notre vigilance et peut-être poser le pied dans un trou ou à côté du trotoir ou encore dans un trou ou bosse de l'atterrissage que l'on connaît pourtant très bien.

Si on banalise un tel accident en le mettant sur le compte de "pasdechance", alors oui il est beaucoup plus probable que l'on baisse à nouveau notre vigilance un autre jour. Si par contre on le traite vraiment comme un accident dont la cause est avant tout à chercher chez nous même, alors on développe peut-être un effet mémoire qui marque notre conscience et nous évitera une prochaine fois de baisser notre vigilance et de veiller a poser notre pied en plein éveil proprioceptif.

Alors il n'y a là aucune critique encers Jean-Marc (et je n'ai aucun doute qu'il le voit ainsi) Uniquement un partage de ma vision et approche de ma pratique. Ce qui ne m'évitera évidemment pas d'avoir un jour aussi mon accident lié à ma baisse de vigilance pour x raisons.


Décider de voler, d'ouvrir son sac de parapente sur un décollage, avec ses exigences, de vouloir atterrir au décollage pour des raisons personnelles et multiples, arriver avec un peu plus de vitesse que prévue, mettre le pied dans un trou et se faire très mal, autant d'actions avant l'accident qu'on a fait des centaines de fois, c'est juste le trou qui provoque le "pas de chance", 10 cms à côté et c'était bon.
Il y a les deux aspects dans un accident (parapente ou voiture), un concours de circonstances et un élément "pas de chance". Car on ne maîtrise pas tous les paramètres d'une vie
jm galan:
100% d'accord avec wowo sur ce coup-ci.

Comme dans tous les accidents, dans le mien y'a 1 facteur chance et xx facteurs décisionnels :
- décider de se reposer au deco pour l'amour du beau geste technique réussi
- décider de poser tout de suite, même si j'arrive un peu haut au dessus de la cassure
- décider de faire un dernier virage pour profiter de sa perte d'altitude au risque de poser en virage si le timing n'est pas parfait
- penser que c'est anodin puisque je l'ai déjà réussi des dizaines de fois...
etc...

Sans le trou, pas d'accident certes... mais focaliser sur la malchance du trou c'est la meilleure façon que cela se reproduise un jour.
Je n'ai aucune action possible sur les trous et la chance.
Je peux agir sur mes décisions et croyances en amont.
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