Accident à l'atterrissage - Chailly sur Montreux: j'aimerais comprendre
(1/15) > >>
Barzi:
Bonjour à tous.

Je me suis mis au sol à l'atterrissage, à Chailly sur Montreux. Bilan: vertèbre cassée, hospitalisation et opération. Je rentre de l'hôpital et je viens de récupérer mes instruments de vol et ma petite caméra embarquée. Avec les amis qui volaient avec moi, on a bien analysé les données, mais on ne comprend pas exactement ce qui a pu se passer.

Pilote et aile: brevet de pilote suisse depuis une année et demi. Vole depuis mai 2020, plus de 200 vols à mon actif. Aile Ozone Mojo 6 EN-A acheté neuve, contrôlée l'été passé. Au max (peut-être légèrement au-dessus) du PTV.

Contexte: vol du matin. Décollage de Lally, atterrissage à Chailly sur Montreux. Conditions calmes, léger vent à l'atterro. Ce dernier est souvent assez turbulent, avec du vent qui change souvent de direction, ce qui était le cas ce matin là. Il est équipé d'une manche à air. Deuxième point: il est bordé d'un champ de blé qui avait été fauché. Terre à nu, température caniculaire au-delà de 30°C (alors que c'était le matin).

Déroulement: après un petit vol normal, non thermique, un jeune pilote peu expérimenté se présente avec moi pour l'atterrissage. Je m'étage pour le laisser atterrir en premier et j'attends le maximum avant de me présenter sur ma volte. Je fais une longue volte main droite, avec un taux de chute important (entre -2.3 et -2.4m/s). Arrivé en bout de volte se trouve une villa dont le survol est interdit. Je maintiens donc ma volte plus longtemps pour la contourner. Je me retrouve en base, Dans cette dernière se trouve deux arbres, qu'on longe à mains droite avant de se mettre en finale. Mais je suis un peu bas, je décide donc de passer devant les arbres. J'effectue mon virage à droite. Arrivant sur le champ de blé (enfin de terre sèche), je me fais secouer, avec du roulis, que je compense. Brusque taux de chute (plus de 3 m/s), puis je plane à nouveau (taux de chute de 1 à 1.3 m/s). On voit à mon ombre que je ne freine pas. Brusquement, inclinaison à droite pour une raison inconnue et brusque taux de chute (jusqu'à quasi 5 m/s par moment) jusqu'au sol. J'essaie alors désespérément de freiner pour ralentir ma vitesse d'impact. J'arrive sur l'air-bag avec une grande violence. Bilan: lombaire L1 fortement fracturée (fracture de compression), opération et de long mois avant de pouvoir espérer revoler. Si je vole à nouveau.

Voici la vidéo, sur laquelle j'ai incrusté la trace et les données vario (Syride Sys'Nav XL) et la trace, puis mis au ralenti: https://www.youtube.com/watch?v=18B34RyqTnU

J'ajoute le fichier IGC.

Bref, ma vitesse a toujours été suffisante pour éviter le décrochage. Niveau frein, j'étais au contact, pilotage léger. Sur ma gauche, le long de l'atterrissage, il y a des arbres hauts, qui forment souvent des turbulences, mais en général, je sais les gérer. Qu'est-ce qui m'échappe? Les pilotes qui ont posé juste après moi se sont aussi fait dégueulé en final, mais ils ont pu revoler jusqu'au sol. Merci pour vos avis.

Charognard:
Un gros déclenchement thermique devant toi qui t’a donné un bon coup de vent cul au sol ?

Pourquoi tu ne volerais plus ?
Les vertèbres c’est une routine pour les parapentistes. Ça fait mal sur le coup mais ça guérit.
Barzi:
Citation de: Charognard le 12 Août 2022 - 02:09:26

Un gros déclenchement thermique devant toi qui t’a donné un bon coup de vent cul au sol ?

C’est possible, vu les conditions: très chaud et sec, terre à nu, très sèche. Ce d’autant plus qu’au sol l’aile m’est passée devant. Mais une amie qui a posé juste 30 secondes après (trace bleue) n’a pas eu le même phénomène.

Question? Qu’elle aurait dû être ma réaction pour éviter de me mettre au sol?
Citation

Pourquoi tu ne volerais plus ?
Les vertèbres c’est une routine pour les parapentistes. Ça fait mal sur le coup mais ça guérit.


Parce ce que si je suis un jeune pilote, j’ai déjà 48 ans. A l’hôpital, on m‘a bien fait comprendre que je suis passé à un doigt de gagner un stage de plusieurs mois à Notwill, le centre de rééducation pour paraplégiques et tétraplégiques. Ça fait réfléchir. Pour le moment, on va déjà se remettre et essayer de comprendre. De toute manière, pour le moment j‘en ai pour des mois de guérison avant d‘envisager de retoucher une aile.
aerotibo:
Hello,

Tu n'es ni en parachutale ni en décro je pense.

Le roulis n'est pas controlé, comme tu l'as identifié, ce qui ajoute au taux de chute.

Et surtout tu n'est pas vraiment debout dans la sellette, non? D'où les lombaires.

Bon rétablissement!!
Sacapof:
Au peu comme aerotibo.

Pour moi, j'ai l'impression que c'est roulis, roulis, tangage.
La voile te double et lors du rappel pendulaire tu viens taper le sol.

Courage pour ton rétablissement.
Navigation
Index des messages
Page suivante