Je suis tout à fait d'accord pour reconnaître une valeur à l'expérience.
Mais il ne faut pas partir du principe qu'un pilote expérimenté (avec beaucoup d'heures ou d'années de vol) a forcément une formation solide.
L
Salut,
Je suis tout à fait d'accord avec toi !

Je ne sais pas si je suis un pilote expérimenté, mais j'ai beaucoup d'années de vol (33,5 ou plutôt 30,1 si j'enlève les trois arrêts assez longs pour raison de santé), même si je n'ai pas beaucoup d'heures de vol (606h en tout, soit une moyenne de 20h/an, ce qui est évidemment très faible).
Et j'ai tout à fait conscience d'avoir suivi en fait une formation globalement limitée :
- un stage d'initiation de 5 jours ;
- une carte de 10 grands vols encadrés ;
- puis vols en autonomie ;
- un stage d'initiation au cross de 5 jours ;
- une très longue période sans aucune formation complémentaire ;
- un stage SIV de 3 jours (au cours duquel j'ai fêté mon 1000
e vol) ;
- un stage de 8 jours au Maroc ;
- 2 journées "Voler mieux".
Je n'ai jamais pris le temps de suivre d'autres formations complémentaires qui m'auraient certainement été utiles.
Ayant tout à fait conscience de mes limites en matière de technique de vol, j'ai fait des choix très clairs quant à ma pratique :
- pas de vols engagés, donc pas de vols de distance ;
- vols locaux sur site en conditions calmes et régulières, quitte à descendre à pied ou à écourter le vol si je trouve que les conditions ne sont pas adaptées à mon niveau (j'ai la très grande chance d'avoir à côté de chez moi un site qui permet très souvent de rester facilement longtemps en l'air) ;
- vols rando en moyenne montagne et vols en haute montagne le matin, en conditions calmes et/ou anticycloniques (quitte à redescendre à pied si les conditions ne me conviennent pas) ;
- choix de voiles très sûres et peu allongées adaptées à mon niveau de pilotage tout à fait moyen.
En pratiquant ainsi (ce qui me convient très bien), j'ai le sentiment de me donner de bonnes marges de sécurité, mais je suis tout à fait conscient que le risque zéro n'existe pas, d'autant plus que j'ai toujours fait le choix de voler sans secours par exemple.
En plus avec les années qui passent (bientôt 74 balais), je suis prêt à renoncer encore plus facilement qu'avant à certains vols.
C'est juste mon témoignage personnel, mais chacun doit être conscient de sa maîtrise technique et de ses limites et adapter sa pratique à ses capacités.
Je connais 5 pilotes qui sont décédés lors d'accidents en parapente (de différents niveaux, du presque débutant au pilote de compétition), mais leur responsabilité était directement engagée dans ces accidents dramatiques qui auraient dû être évités.
En aucun cas il n'aurait pu être évoqué pour eux un quelconque "manque de chance".
Marc