Naïvement j'aurai pensé que ka digression depuis l'autre fil avait commencé depuis ce post-ci :
[...]
PS : suite au lien sur R. GALLON, spéciale dédicace aux fans du modèle allemand :
La pratique est-elle différente en France et en Allemagne où tu vis ?
Ah oui, ici on est chez les stroumpfs volants. En sortant de l’école ils ne savent rien. Après 100 vols personne ne sait faire les oreilles. Ils n’ont que la sécurité à la bouche, donc ils ont peur, donc ils ne peuvent rien faire de bien ! La progression de masse est très lente.
Mais cela donne l'occasion de blablater plus avant sur des sujets qui m'intéressent toujours, sécurité et formation.
Je suis totalement daccord avec l'avis à Choucas :
Salut
C'est compliqué la progression en parapente (dans d'autres sports en milieu spécifique aussi). Les pilotes n'évoluent pas à la même vitesse. Et donc on peut difficilement mettre une grandeur sur le temps de progression.
Et d'ailleurs je ne pense pas que le problème soit là (dans le rapport accidentologie-progression). Mais plutôt dans le fait que si tout le monde accepte de se former jusqu'au niveau brevet initial (donc autonomie sur site connu en conditions calmes), c'est loin d'être le cas après. Entre autre parce qu'il n'y a pas beaucoup de produits de progression adaptés à la demande ou assez intéressant entre le "perfectionnement" dont le contenu est assez vague et le SIV/cross qui demande un certain niveau pour y participer ou en profiter.
Je pense, qu'il y a tout le contenu du niveau vert et bleu à redéfinir en terme de "produit" pour voir revenir plus régulièrement des pilotes autonomes sur site en formation.
Mais ça n'engage que moi. Je ne critique pas du tout l'enseignement en France. Je fais juste le constat que si les pilotes ne continuent pas à se former auprès de moniteurs, c'est parce qu'il n'y a pas le produit qui donne envie.
A+
L
En nuançant ou en insistant dans le sens que ce n'est pas l'enseignement c.à.d. la pédagogie mise en oeuvre dans les écoles de vol libre françaises qui est à mettre en cause sur le fond mais au plus la forme comme le dit fort justement Laurent.
Perso, il me semble même plutôt que c'est un état d'esprit culturel qui amène des approches différentes de l'activité.
En France, le parapente est assimilé pour nombre à une activité sportive sans contraintes (ou si peu) qui tout en véhiculant une belle image de sport extrême, reste très facile d'accès. Au point que nombre se contentent d'un stage initiation + un voire deux stages perfectionnements pour se penser pilote autonome. Quand certains se convainc même de pouvoir apprendre tout seul dans leur coin ou juste avec des copains "sachants".
Le dilemme de parapente est que si les débuts de progression sont très faciles et rapides, plus le niveau d'engagement de la pratique augmente, plus la progression devient fine (pour ne pas dire "difficile") et lente.
Et que nombre de pratiquants français ne sont pas prêts à accepter ce temps et cette complexité grandissante.
On le voit dans une certaine mesure par le relatif peu d'engouement pour passer les brevets fédéraux (hormis ceux qui visent la compet ou la Qbi)
Chez nos cousins germains, le vol libre est considéré comme une vraie et pure activité aéronautique.
À de rares exceptions près ils ne s'imaginent pas pratiquer en autonomie sans y être formellement autorisés par un brevet qui atteste officiellement de leurs compétences.
Et pour avoir de la famille et des amis de l'autre côté du Rhin, je peux affirmer que c'est moins par peur d'être individuellement dand l'illégalité (ils savent l'être comme les français et le reste de la planète) que par esprit culturel collectif que cette discipline accepté est la meilleure garantie pour permettre au système et ici, au système vol libre allemand de fonctionner.
Ils sont culturellement plus collectif que nous.
Sur ce point, l'aspect culturel, je ne vois pas comment les choses pourraient changer, rapidement, chez nous.
Par contre et c'est là ou j'applaudis à deux mains les propos de Laurent, la formation "continue" pourrait mieux se vendre si elle était plus attrayantes avec des produits qui répondraient autant aux envies qu'aux besoins des pilotes.
Depuis maintenant presque vingt ans les SIV vont dans ce sens mais en montrant tout de même clairement leurs limites : Manque de disponibilités liés aux problématiques de lieux et infrastructures adaptés. Programmes et déroulements pas forcément toujours adaptés aux attentes des candidats, etc.
Pour les formations qui se veulent plus avancées mais hors environnement sécurisé tels que dans les SIV, à savoir par ex. les stages thermiques et Xc, aussi les attentes des candidats et leurs pré-requis font que finalement un certain nombre vont en ressortir déçu (et encore ça c'est l'hypothèse négative la moins négative...)
Reste donc à imaginer de nouveaux modèles de formation qui donneront envie au plus grand nombre des pratiquants de continuer à se former.
Les formations individualisés que propose l'école des Choucas sont certainement une pour ne pas dire la piste à explorer. Des clubs-écoles s'y essayent aussi.
Mais pour que cela prennen de l'essor, il me semble que tout le millieu doit promouvoir la neccesité d'un esprit porté sur la formation continue pour garantir un haut niveau de sécurité dans l'activité.
Et là pour le moment les Allemands sont en avance sur nous.