déjà on vient de se rendre compte que les abeilles sur les toits c'était pas une bonne idée
Par pure curiosité, pourquoi ?Il semblerait qu'une trop forte densité d'apis melifera (l'abeille domestique) nuise aux espèces sauvages, les domestiques étant trop "gourmandes".
La plupart des "abeilles" sauvages ne vivent pas en colonie et une trop forte concentration d'apis melifera crée, semble-t-il une disette pour les autres espèces.
En plus d'être très nombreuses, les abeilles domestiques ont un rayon d'action d'environ 5kms autour du rucher, alors que les sauvages dépassent rarement quelques centaines de mètres, du coup la concurrence nuit gravement à ces dernières.
De plus certaines espèces sauvages sont "spécialisées" et ne butine qu'un certain type de plantes, alors que la domestique est beaucoup moins regardante et à un spectre alimentaire bien plus large.
Une étude menées à Paris, montre une nette diminution de la production de miel depuis quelques années, et les spécialistes en concluent qu'il n'y a pas assez de nourriture au regard du nombre d'abeilles domestiques.
Des villes comme Londres ou Lyon qui connaissent une très forte concentration de ruches, ont déjà commencé à faire machine arrière en enlevant des ruches.
Cela étant la principale cause de la disparition drastique des insectes pollinisateurs reste à chercher ailleurs, du coté des prédateurs et des insecticides utilisés à outrance.
La preuve en est que sur l'ile d'Ouessant qui connait la plus forte concentration de ruches en france, mais qui bénéficie d'une grande variété alimentaire et qui est exempte de prédateurs et d'insecticides, la population des abeilles sauvages et domestiques se porte à merveille et elles cohabitent sans problème.
Pour autant, au vu des circonstances déjà difficiles pour les insectes pollinisateurs (prédateurs, intrants chimiques agricoles, etc...), la prolifération des apiculteurs amateurs aggrave nettement les problèmes de biodiversité.