du Sport et "Py" c'est tout :)

[Livingston]

PArce que je sais que je ne suis pas le seul coincé derriere un bureau la semaine, un petit retour sur la 2eme manche sport des pyrénées :


https://doarama.com/view/829374
http://parapente.ffvl.fr/compet/2901

Enfin une manche pyrénéenne digne de ce nom ! Très belle manche, optimisée entre conditions et parcours, 1000 points à la clé, 24 compétiteurs. Vainqueur : Pierre Dejous sous king (D).Belle prestation de nos adhérents novices en compet : d'Emmanuel Mouroux 4° en voile C, et Nathael Chassein 8°, en voile B. Je termine 11° suite à un vol de 3° age de sénateur, peinard.... Denis et Marlène n'ont pas réussi à boucler suite à un mordant trop...mordant. Et notre sixième adhérent absent, les bras en croix aux Natural's games de Millau.... Bravo à la petite équipe de bénévoles (Thierry P., Didier C., Fan-fan, Patrick L.DenisB.) pour le déroulement de cette journée. Des photos sur Facebook "Accousd'Ailes parapente". Au 10-11 septembre pour la 2° compet !

http://www.accousdailes.fr/news.php?lng=fr

oui effectivemnt : super site, super orga, super en tout quoi 





J'ai fait aussi mon récit "toute première fois"
 je dédie ceci à notre cher Mathieu et félicite encore les potes pour leurs talents. j'avoue que j'ai des pistes à creuser pour progresser et etre vraiment au niveau, mais deja avoir du temps est surement le meilleur aide possible pour ça...bref vivement que je vous abandonne pour aller voler !

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Samedi 02/07/2016 18h
Enfin une deuxième manche pyrénéenne se profile. Une seule a eu lieu, 1ans et demi que je patiente pour enfin vivre ma première compétition Sport. Météo de mer$ù*…, la manche de samedi est annulée, peu de jour volable depuis la semaine des cdf, nous sommes mort de faim ! Du vol plaisir et du jeu, et la compétition est un jeu, même si cela doit être fait sérieusement.
Le covoiturage s’organise, nous somme 6 à nous motiver pour faire 2 voitures au départ de Toulouse, sous l’initiative de François grâce à la magie des réseaux sociaux tout s’organise en 1 clin d’œil. Beaucoup de sceptiques concernant les conditions du lendemain dans la vallée d’Aspe. Heureusement, les organisateurs du club Accous d’ailes sont motivés, et ça tombe bien nous aussi !

Dimanche 03/07/2016.
Il est un peu moins de 8h ce matin quand Yoann me récupère sur le bord de l’autoroute. Les gensac d’air sont là. Mais nous avons kidnappé aussi Jonas, Johan et Guillaume pour bien optimisé notre bilan carbone forcément déficitaire en kgCO²/hdv  et c’est parti de sortie d’autoroute en péages… Forcément on discute parapente, aucun ne connait le site dans ma voiture, et en arrivant à l’attéro, nous nous rendrons compte que nous ne serons pas les seuls,  d’autres comme moi en sont aussi à leurs première, les motivations de chacun sont données, et en premier se faire plaisir, rester en l’air et ô rêve, boucler peut être !

Nous prenons la pluie sur la route, l’humidité de la veille est bien présente encore et nous arrivons enfin à Accous, sous la grisaille, mais en milieu de vallée, le soleil commence à percer. Par endroit, le déco et les sommets alentours sont encore habillés dès 1200m de leur robe de mariée s’effilochant par l’action des brises.
Une Biroute, un chalet, des vans, des gros sacs qui remuent, pas de doute, on est bien à l’attéro.
 Un vrai aérodrome muni d’une pelouse à faire pâlir d’envie l’UEFA ! Inscriptions, collation, petit briefing du président local…là où ça put, là où ça pulse, là où ça brasse…l’accueil est parfait en tout point. Bravo et merci mr le président.

11h. Nous montons au décollage avec les 2 navettes mis à dispositions par le club, la longue route puis piste, à moitié dans les nuages nous empêchent de trop découvrir encore le terrain de jeu, ça parle peu dans la navette, certains sont déjà dans leurs bulles…certains se demandent encore si ça va s’ouvrir. Nous regardons quelques biplace et solo faire leurs ploufs pendant que peu à peu le soleil sèche toute cette belle estive, ou de drôle d’oiseau se promènent. 100m en dessous un groupe de delta se tiens déjà prêt. Nous cassons la croute, le comité de pilote se constitue, et refaisons un petit briefing du site, le Start ne sera pas avant 14h, voire plus. On a le temps. Tranquille. Les vautours nous montrent les pompes à couillons du site en attendant.
La brise de pente commence à se ressentir de plus en plus régulière au déco, ce décollage est juste parfait. Rond et vert. Quelques bouses de vaches, mais rien de bien grave, tant le paysage est beau.

14h. la manche viens d’être définie par le comité de pilote et les DE. Une « manche de soaring » vu la brise et les petits plafs, mais manche quand même ! Et puis la découverte : 7 balises ! que je rentre dans les instruments. Mon erreur sera aussi de pas les visualiser un peu plus sur la carte. Je fais confiance au GPS, on verra bien ! Et surtout il y a aura du monde devant pour baliser le chemin…bien devant…heureusement le bocal est une évidence aérologique. Encore plus avec le super briefing de fait. Les locaux connaissent bien leurs bocal et le raconte bien. Des gens passionné-e-s comme on les aime.

14h45, la fenêtre de décollage est ouverte, personne ne veut y aller semble-t-il trop vite (fusible please….), mais on est prêt. Je me suis dit que j’allais attendre et en même temps je n’ai pas envie de rater les créneaux, car il y a un voile « made in Airbus » qui s’étalent à l’ouest... Le Start est à 15h15, je veux être haut avant d’y aller…15min de chauffe c’est pas mal.

15h Je décolle en emboitant le pas de François, Xav et Hervé, Yoan et Marlène nous suivent de près. François accroche tout de suite un truc, les autres le suivent bien en reprenant sous mes pieds, je dérive mal, cherche trop devant, tout le monde sort au-dessus de moi...j’ai pas le temps de me dire que je n’aurais pas dû me lester en reprenant du fromage que déjà, je descends…mon objectif de boucler se transforme très vite en objectif de rester en l’air et faire le Start dans 5min…impatience à la con…5min c’est parfois long en parapente en fait…

Le Start à peine ouvert, Pierre, François et Guillaume le claque très vite de leurs positions au plaf au-dessus du déco . Je me jette à ce moment là comme le deuxième voyage de pilotes ayant décollé derrière Accous, ils tiennent et remonte en soaring pour se placer, je trouve une belle bulle décollée du relief, ça remet en confiance. go to the start !
Je reviens du start poussé par la brise et assez (trop) bas, j’enclenche alors le mode gensacois aux trou des fées...quel nom charmant, je suis le plus bas. La basse couche est galère, peteuse derrière le village, et pourtant ça doit être de l’huile 200m au-dessus mais là…ça commence à craindre...l’attéro officiel ayant déjà été oublié, j'envisage les vaches possible.  Je suis donc en mode survie. Alors je me sors les doigts du c..ockpit et en prenant tous le déclenchement de pets de mouche que je trouve j’arrive enfin à voir le caillou sur la crete, un sentiment proche de la satisfaction à tendance reproductrice m’envahit
Remonté à 1100, je me jette enfin sur B1…j’ai perdu plus de 40min et surtout je suis très loin derrière les premiers qui sont déjà en train de claquer B3 ou B4…http://www.doarama.com/view/829374

J’ai repris confiance quand même, mais la forme en a pris un coup, je me refais après B1 sur les bois d’Erapou plus facilement, je croise les autres, je me demande alors combien de « saute vallée » j’ai de retard… va on s’en fout, on continu le parcours, je me ballade, magnifique site, je n’ai plus d’enjeux, je me sens spectateur des autres qui vole et ne lâchent rien en terme d’optimisation. Merci les gars pour ses moments magique, je regrette de pas avoir pris la cam.
Après B1, première transition enfin pour moi, le principe est simple dans cette manche : sauter le gave entre 2 faces où le thermodynamique marche à fond  avec une balise à mi parcours au vent. Ici ça marche du tonnerre avec la brise, ça porte, c’est facile sans plafs de se balader. Me voilà donc au Rocher de la Vierge. Je recroise Yoann et Guillaume, ils remontent tranquillement après avoir fait B4 et en revenant le cul par terre, je pars à peine vers B2. Ce site est magique, je claque la balise de Napia sans forcer après avoir aperçu de loin le Pic d’Anie, et truc agréable, tu claques la balise et le thermique arrive. Le vario s’affole, 3 petits tours et sans rien à faire me voilà au rocher de la vierge serein à Erapou vers B3. Pas besoin d’enrouler ! Je commence à rêver en me disant que je vais rattraper mon retard…bon..ok !  je rêve !
Le « peloton » me suit dans ce retour, 4 ou 5 ailes sont à la poursuite de Guillaume, Yoan, François, XV et Pierre. Mais eux sont loin devant. Je file vers B3, les 5 premiers sont déjà en train de revenir entre B6 et B7, les 5 suivant vont vers B5…la traversée de la vallée est stab contre stab, ça pousse derrière, je suis devant pour raccrocher, je ne veux pas les gêner, mais j’ai la chance d’être du bon côté du relief. Je commence à comprendre les stratégies de placement un peu mieux … et puis c’est vraiment sympa dans ce petit bocal de voir tout le parcours et le tirage de bourre en live. Dommage que le public, les médias, ne puissent pas suivre ça en direct.

Je m’écarte un peu du groupe, je suis pas sur la même balise, et m’enfonce dans le fond de cette vallée secondaire, l’appui dynamique s’arrête vite et B3 me semble alors inatteignable. Je regarde la dizaine de mètre restant au GPS…surtout que B4 est à l’opposé du bocal après. Le GPS valide la balise et je fais demi-tour très vite, je commence à me faire enterrer, le peloton me dépasse par le haut en revenant de B5. Vais-je rentrer ? Vacher ? J’optimise le retour à 50m sol où je retrouve une bulle salvatrice, je ne la lâche pas, remonte assez et raccroche enfin le trou des fées, retourne à la Vierge. Ce point bas, m’a achevé physiquement/mentalement, même si le vol est redevenu facile, je n’ai pas pris le temps de m’hydrater, souffler. Erreur ! Préparation et analyse zéro…
Après la vierge, Je file face au vent, chercher B4, le Rocher aux chèvres..béééééééé. 2km de remontée au vent, en milieux de vallée où la brise pulse…le stress de voir les vagues dans les blés et la fatigue n’aide pas. Je ne me fais pas trop contrer. Je suis encore haut au moment où je claque mais petit à petit la brise se fait sentir, je m’enfonce, je sens que le retour va être dur…même vent de cul !
Je claque B4, je suis content la mi-parcours est faite. Il faut que je reparte encore sur Erapou, je tente la traversée de la vallée directe. Je peux gagner un thermique et éviter le détour de la vierge, encore une erreur…trop engagé avec mon niveau de fatigue, plus de 2h de vol déjà et je suis raide, va falloir galérer bas et radada. Et puis la brise…des bulles sauvages commencent à me faire faire le rodéo en milieux de vallée. Pourtant ça porte et dérive du bon côté, que faire…j’enroule un peu, j’hésite, ça dérive dur et c’est haché par la brise. Je peux raccrocher mais je sens que je ne suis pas au top, je n’ai pas envie de me faire mal, la décision est prise : j’abandonne ! tant pis, je suis content de mon vol déjà même si je ne bouclerais pas. En effet ça reste mon 2eme plus long vol de la saison en 2h45…manque d’endurance et manque de temps de vols…Alors  je gardes le jus restant pour assurer un attero « tranquille ». Une « PTC » plus tard, me voilà posé et à ma grande surprise j’apprendrais que je ne serais pas dernier. Et je suis déçu, je n’aurais pas la choucroute mais seulement une belle casquette.
18h l’heure du « décharge la trace »  et autres joies de l’UniversalSerialBus
Pierre Dejous boucle en 2fois moins de temps que moi qui ne fait que la moitié du parcours ! Quel pilote ! Xav « chupitto » Laporte, boucle 2eme facile malgré le fait qu’il est surement encore fatigué d’avoir fêté la veille ses 30ans. Bravo aussi à Francois,avec une Diamir juste derrière deux Kings ! et 2 manches et 2 podiums, 1er au classement pyrénéens, bravo encore! Mais Yoan le petit furet gensacois n’est pas loin non plus avec ses moins de 3 ans de vols…

Alors on se boit une bière, on pli nos ailes, on refait les vols. On se félicite. Quelle bonne ambiance, la remise des prix se fait dans la rigolade et la bonne humeur comme toute cette journée… Bref c’est cool la compète !