Il n'y a pas que le parapente où la sécurité en compétition pose problème. Après un tragique accident pendant les entrainements, les organisateurs ont changés les règles du jeu, entre autre en limitant radicalement la vitesse de vent maximum pour les régates.
http://www.lemonde.fr/sport/article/2013/05/23/la-coupe-de-l-america-reduit-la-voilure_3416393_3242.html#xtor=RSS-3208Vu les énormes enjeux financiers et le milieu très policé de la régate, je ne pense pas que nous aurons des échos des débats internes. Je me demande si ils ont eu aussi leurs défenseurs de la liberté de prendre des risques au nom de la compétition ?
Fabrice leur aurait surement expliqué qu'avec moins de vent, les équipages pousseront les bateaux encore plus aux limites et que le risque reste donc constant.
Patrick,
La première des choses quand on veut s'occuper de la sécurité des autres c'est d'avoir un comportement professionnel pour traiter le sujet. Dans le cas qui nous intéresse, nous pouvons constater qu'aucun des décideurs n'avaient en son sein des personnes avec les compétences, les connaissances et l'expérience pour traiter ce cas (d'ailleurs la raison évoquée coté français était soit-disant juridique). Donc, si la raison a été prise pour un motif de sécurité, cela a été un jeu de l'apprenti-sorcier, depuis cette décision les accidents et leur gravité ont augmenté en France et ailleurs. (Faites le lien avec la campagne de la sécurité routière sur la moto : en ville c'est très dangereux, mais c'est à la campagne, là où il y a le moins de risques, que les motards poussent le bouchon! )
Bref, on a fait dépensé de 400 à 600.000 euros aux compétiteurs français pour des résultats qui sont pires en terme de sécurité, tout en violant les lois de notre pays, les règlements fédéraux et sportifs... et en mentant, manipulant les licenciés. Nous sommes au moins 3 à avoir reçu les confidences de membres du bureau sur le déroulement du bureau ayant amené cette décision. Nous sommes très loin des justifications à tout azimut données ici ou là, mais bon quand il faut justifier quelque chose, sans donner la vraie raison, cela part dans tous les sens.
Les questions qui auraient dû être posées au moment de la décision:
- impact sur la sécurité ( espérance de succès)?
- légalité ?
- conformité aux règlements fédéraux et sportifs ?
- peut-on demander à +200 personnes de dépenser une somme représentant un ou 2 mois de salaire ou parfois 1 an d'économie parce qu'on ne veut pas laisser partir quelqu'un qui a peur?
Le minimum qu'on aurait attendu au niveau sécurité, aurait été de faire évaluer ou valider cette décision par des experts de la sécurité.... 5 ou 10.000euros pour un tel cas est une dépenses négligeables vu les enjeux. Pour info, j'avais fournir les contacts d'un labo de recherche travaillant sur la sécurité dans le sport pour qu'ils puissent nous assister, ou nous conseiller. Je crois que certains préfèrent plutôt expérimenter ... sauf que là les cobayes c'est nous.
Nous attendons toujours un bilan objectif des conséquences de cette décision. Mais vu les résultats apparents, pas étonnant que certains fuient leurs responsabilités. A noter aussi, que la fédération, au travers de ses présidents (FFVL et CCPP) refuse d'instruire une réclamation sportive remettant en cause la légalité de la décision prise, un peu comme-ci la justice française ne pouvait pas enquêter de possibles fraudes du gouvernement. Quand la vérité dérange, tous les moyens sont bons.
Pour ceux qui veulent en savoir +, ils peuvent lire mon rapport établi pour la réunion de la CCPP et qui a été aussi transmis au CD de FFVL, cela a fait réagir un des membres me qualifiant de manipulateur.