Bonjour à tous,
Serait il possible de mesurer en vol la tension de chaque suspente ?
je pense a un monitoring électronique type sans fil qui enverrait un étét de tension a un boitier placé pres du pilote pour lui indiquer visuellement ou par un son un risque de réduction de portance (avant vrille ou avant fermeture par ex).
il faudrait des capteurs miniatures placés sur les suspentes proche des attaches de la voile.
Bonjour à tous,
Serait il possible de mesurer en vol la tension de chaque suspente ?
Un tel projet a été mené par André ROSE (AEROTEST) il y a une quinzaine d'années. Le système (très volumineux et lourd) était composé de manilles équipées d'axes dynamométriques (jauges de contraintes) et il y a eu deux générations de balance AERODATA
Ce projet a fourni des enseignements très nombreux au niveau de la compréhension de la répartition des efforts en vol, suivant les actions aux commandes mais aussi suivant l'usage de trims ou d'un accélérateur
Aujourd'hui, un système remplissant les mêmes fonctions serait beaucoup plus léger et simple
Mais c'est surtout dans le progrès des capteurs et notamment accéléromètres que sont venus les solutions les plus faciles à mettre en œuvre pour évaluer ces effets car une grande famille de senseurs bon marché mais tout de même suffisamment performants est issue des recherches sur les MEMS (Wiki...)
De bons exemples de ce que l'on peu maintenant faire ont été donnés par le DHV - Voir
http://www.dhv.de/web/en/safety/articles-statistics/ltf-a-and-b-class-saftey-check/Le type d'aide au pilotage que tu imagines existe bien en aéronautique et nous en avons testé le principe en parapente :
- alarme de décrochage (le capteur mesure 1G en vol droit - lorsque le décrochage s'amorce, il indique une chute rapide de cette valeur, jusqu'à quelques dixièmes de G, cette variation étant détectée par l'électronique pour déclencher l'alarme) - LIMITATION = beaucoup trop d'alarmes intempestives en conditions thermiques, où de micro décrochage se produisent constamment)
- beaucoup plus utile serait l'alarme de G maxi = en 360, il est difficile de se rendre compte du nombre de Gs que l'on encaisse et sous certaines voiles on peut passer en quelques secondes d'un niveau supportable pendant quelques dizaines de secondes (aux alentours de 3-3.5 G pour quelqu'un de sportif) à 5 Gs ou plus (valeurs aux alentours desquelles peut intervenir rapidement la perte de conscience, pas forcément précédée par la réduction du champ de vision et le voile noir, et, moins connu, l'altération de mémoire à court terme (le cerveau se configure comme durant un choc violent)
J'ai encore un des premiers prototypes de l'instrument MEMO du système que nous avons développé en 2005 pour démontrer la dangerosité du comportement de certaines voiles homologuées dans certaines configurations (quand l'instabilité spirale apparait violemment à des niveaux très élevés d'accélération) et qui avait été équipé d'une alarme stridente dont on pouvait paramétrer le seuil de déclenchement
Mais là aussi, il faut relativiser son intérêt quand on constate que le niveau de résistance d'une même personne peut varier d'un jour à l'autre, voire d'une heure à l'autre (fatigue, stress, hypoglycémie, etc.) et que le seuil devrait être réajusté avant chaque vol en fonction de l'état du moment : pas réaliste...
Comme cela a été dit, on en revient à l'éducation de ses propres sensations
Et là un simple enregistreur 3D (essentiel pour avoir une valeur exacte quelque soit la position de montage) peut être utile pour voir à quel niveau d'accélération on peut confortablement se maintenir pour un taux de descente donné pendant plusieurs dizaines de secondes voire plusieurs minutes s'il s'agit de simuler une descente d'urgence (par exemple face à une détérioration rapide et non anticipée de l'aérologie)
Ou aussi à un constructeur à déterminer sans ambiguïté quel est la manoeuvre à préconiser pour sortir d'une autorotation (d'expérience, une instabilité spirale comme la majorité des auto-rotations sont entretenu par une dissymétrie importante de la portance que peut corriger une tempo (abaissement ample rapide et symétrique des commandes suivi d'un retour tout aussi rapide au niveau de la position normales des commandes en pilotage) en quelques dixièmes de seconde
Exemple avec le X6 de GCDC
http://www.gcdataconcepts.com/x6-2.html largement suffisant pour le parapente (+/- 6G) avec une fréquence d'échantillonnage paramétrable (prendre un système qui échantillonne à au moins 30 Hz sur chacun des trois axes de mesure pour avoir une résultante valable et pouvoir observer des pics d'accélération qui sont parfois très brutaux en parapente)
Exemple d'illustration des déplacements du centre de poussée et des variations de charge encaissée par le pilote et son aile (données traitées sur une simple feuille Excel - Résultats présentés lors des journées CLEY 2006) :