pour moi il y a deux cas bien différents :
en bord de mer quand c'est un peu fort, là ou en solo on remonte vers la voile pour éviter l'effet spi, le passager novice ne sait pas toujours courir en marche arrière.
là c'est sangle ABS, je préfère être à deux assistants (genre Karim avec qui on est sur la même longueur d'onde, à deux on doit faire pas loin de 200 kg, ya rien qui décolle si on ne l'a pas décidé), ça permet de bien équilibrer le passager et de le garder debout, c'est toujours plus sympa que lui faire labourer le déco. c'est en effet plus lui que j'assiste que le pilote. Le pilote, si il ne sait pas remonter vers son aile, c'est qu'effectivement il ne devrait pas voler là.
en montagne, ça ne m'est pas souvent arrivé. Une fois à plan praz, un pro demande de l'aide parce que c'est "un peu fort"
il s'est carrément fait arracher avec son passager, et là comme Laurent, j'ai abandonné mon gant dans la ventrale du passager. Le pilote ne m'a ni demandé si j'avais déjà fait ni proposé de mettre ma main dans le bon sens (paume vers le haut, doigts non verrouillés). Merci pour la leçon, c'était ma première assistance, ni bonjour ni merci.
La dernière fois, à St Vincent justement, un pro galère un peu. il n'est pas avec le groupe de chez Glide et du coup je l'aide à ré-étaler sa voile. deuxième tentative, en fait sa passagère *croit* qu'elle court, mais en fait elle freine. Là c'est une assistance psychologique qu'il faut. à la demande du pilote, je viens "assister la dame". En fait je la fait sourire, je lui dis de regarder le nuage là-bas devant elle et lui explique en deux mot qu'il faut courir jusqu'à lui, et le regarder lui, et pas ses pieds à elle.
du coup, je l'ai même prise en photo.
Bon peut-être que le pilote aurait pu prendre 5 minutes de pus pour la détendre et lui raconter comment ça doit se passer toussa toussa.
il avait l'air moins stress que les forçats du Bi à la Forclaz, mais je me suis dit qu’échanger un sourir avec cette brave Dame ne ferait de mal à personne.
on a couru ensemble 4 ou 5 pas, et le déco a été une formalité.
par contre se faire assister sur la moquette de saint Hil, à part avec un chariot (là aussi, attention les assistants, j'ai vu mon binôme partir dans les souches entrainé par le chariot handi à la dernière coupe Icare, ça fait flipper).
bref, je voulais dire que :
un biplaceur qui se fait assister ce n'est pas forcement un gars incompétent, au contraire.
un biplaceur devrait toujours être sur que son assistant sait quoi faire et ou mettre ses sales pattes.
un assistant a le devoir de faire rigoler le passager, mais sans le chatouiller.
bon vols à deux (ou trois)
Laurent
EDIT: ha ben grillé par Steph avec qui il semble que je partage la même pratique et vision.