Merci les modos
Je n'ai pas dit qu'ils étaient pour ou contre nous, les chasseurs s'en fichent, ils ne s'intêressent qu'à leurs privilèges, je fais seulement remarquer que pendant que nous sommes obligés de voler à plus de 1000 pieds au dessus d'une réserve, eux, peuvent y tuer tranquillement des chamois, des tétras lyre ( en grand danger d'extinction dans le Vercors ), les lièvres variables, les cerfs etc etc.. Lorsque je vole dans le coin, en évitant les falaises où se reproduisent les grands rapaces, j'ai quand même l'impression de moins ennuyer les animaux que les chasseurs.
Je comprends ce que tu dis, j'ai moi même pour habitude de dire que les chasseurs se sont fabriqués une jolie réserve de chasse avec cette réserve naturelle. Loin de moi l'idée de me faire l'avocat du diable. Mais il me semble que ce n'est pas en remettant en cause les acquis des autres qu'on va en gagner plus.
Pour remettre dans le contexte (pour ceux qui ignorent le sujet), la réserve dépend du parc qui est lui même constitué de l'adhésion d'un certain nombre de communes. Et les chasseurs sont effectivement fortement représentés dans les conseils municipaux des dites communes.
J'ai même ouï dire qu'ils avaient financièrement été très participants pour la réintroduction de certaines espèces. Le bouquetin par exemple.
Effectivement, ils defendent très bien leurs intérêts et cet état de fait ne peut être remis en cause et il faut faire avec.
Leur droit à buter des animaux protégés dans un espace protégé est effectivement très surprenant et je laisserai d'éventuels chasseurs de ce forum défendre le bout de gras.
Concernant l'interdiction de survol à moins de 300 m/sol, tu sembles connaître un peu le sujet, il a été question de tenter de le négocier l'année dernière dans le cadre de la consultation publique sus nommée.
Je pourrais relater l'histoire au complet mais c'est un peu long et il me faudrait plus de temps.
En gros, les différents acteurs du vols libre autour du parc ont tenté de s'associer pour formuler une demande de dérogation afin d'alléger la réglementation actuelle pour régulariser certains décos actuellement pratiqués de manière illicite. En gros, face à une opposition stricte des autorités représentant la réserve, le principe etait de dire qu'on gonflait dans la réserve mais qu'on décollait et volait hors réserve vu que l'essentiel des limites se situent en bordure de falaise ou que au pire si elles etaient aux pieds des falaises les 300 m/sol étaient respectés.
Note : il y un imbroglio au sujet de la définition d'un parapente qui gonfle et un parapente qui vole. Il doit pourtant bien exister une jurisprudence à ce sujet ne serait ce que pour définir les obligations de moyens/résultats dans la pratique du biplace. Mr Arduin de la fédé devait nous retrouver le doc mais je pense qu'il à d'autres chats à fouetter et il aura oublié. Le prefet, de son côté, a formulé la demande auprès de la DGAC et il lui aurait été répondu qu'un parapente pouvait être légalement defini comme volant des les premières phases de l'action menant au décollage, le gonflage en fait donc partie. Incompétence de son interlocuteur? Ou existe il bien une jurisprudence? Je n'ai pas la réponse pour le moment.
Perso j'avais une position différente sur ce qu'on devait demander mais je n'ai pas pu la défendre à cause d'une intervention chirurgicale qui tombait mal. J'estimais qu'il valait mieux tenter de négocier l'espace complet en délimitant des zones et dates sensibles et en ouvrant le reste.
Le dossier a donc été monté avec le soutien du parc pour une présentation à une commission chargée du vote. Cette commission était constituée des différents acteurs demandant une modif du règlement intérieur, de la direction du parc, des maires ayant fait le déplacement, de la DREAL et du préfet. Cette commission étant censée effectuer une consultation publique, le résultat du vote n'avait qu'une valeur informative sur la décision finale prise par le préfet.
Le jour du vote il n'y avait aucun doute sur son issue en faveur du dossier vol libre : les maires des communes, les chasseurs nous étaient acquis, le dossier était soutenu par les techniciens du parc qui avaient participé à son 'montage' et il semblait que seul le fonctionnaire de la DREAL y soit opposé. Et là, à la surprise générale, le directeur du parc (tout nouveau à ce moment) a décidé subitement de retirer ce dossier de la soumission au vote
Résultat de cette journée à mettre dans les annales (presque avec un sale jeu de mot très grossier mais tentant
) :
Certains représentants du vol libre ont décidé de boycotter toute discussion avec le parc. Ça n'est pas notre cas côté Diois. Par contre à titre personnel, dorénavant j'applique à la lettre le discours 'la loi c'est la loi', je vole au raz des falaises je sais que je fais chier toute la faune qui y niche mais je m'en fous je respecte la loi et même je balance des vidéos sur youtube. Et quand je suis hors la loi (sous les 300m), vu qu'ils ont décidé de voter une règle qu'il sont incapable de faire respecter faut assumer. Dans ce cas je hisse mon drapeau de pirate et ils peuvent toujours se gratter pour me chopper. Des gars continuent à monter décoller du Glandasse comme ils l'ont toujours fait, si le garde est la ils redescendent à pied et si le garde les attend en bas, ils disent que c'est pas eux c'est un autre.
Et enfin, nous avons décidé de virer toute la partie cirque d'archiane de notre site web là où nichent toutes sortes de rapaces protégés mais la ya pas d' réglementation
les nozios.
Voila tout l'art de pondre des textes inutiles. A part faire mousser l'ego du petit fonctionnaire qui se sent frissonner de pouvoir (surtout le pouvoir de faire chier le monde). Les animaux ne sont pas plus protégés, les hommes sont toujours hors la loi mais tout le monde s'en fout.
Et les chasseurs n'ont pas grand chose à voir dans cette affaire.