+ Le chant du vario +

Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: Mauvais endroit, mauvais moment. Progresser = prendre des risques.  (Lu 4938 fois)
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Gillesf
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Aile: BGD Base S - Niviuk Hook 6P
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« le: 06 Septembre 2017 - 15:38:13 »

 Pas content L’année écoulée ayant malheureusement été très riche en accidents et incidents qui auraient finir en catastrophes, au sein de notre club et dans son environnement proche, l’équipe dirigeante s’est dit que nous devions agir. Aller plus loin que les simples recommandations habituelles qui ne semblent plus avoir d’effet.

Nous avons donc essayé une autre méthode : l’étude objective et détaillée de cas concrets lors de notre réunion mensuelle. C’est à dire : présenter de la topographie des lieux, les prévisions météo et l’aérologie constatée sur place, le comportement des pilotes, le matériel utilisé, etc… Cela afin d’analyser, avec l’accord et la contribution des victimes ainsi que le recul nécessaire, les circonstances des accidents. L’objectif n’étant pas de mettre en évidence la faute de qui que ce soit, mais plutôt de mettre en lumière les circonstances précises qui ont conduit un pilote à se trouver en danger. Ceci afin que chacun puisse prendre conscience de ces situations à risque, pour mieux les éviter, et faire évoluer les comportements individuels.

Lors des discussions ayant suivi l’examen de deux cas concrets concernant des pilotes de loisirs expérimentés et plutôt « raisonnables » dans leurs pratiques, nous avons entendu de nombreux participants en tirer la conclusion suivante : « Ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment ».

Que l’on puisse dire cela sur le moment, pour ne pas accabler la victime ou ses proches, je le conçois volontiers. Mais lors d’un travail d’étude objectif à froid… Comme s’il s’agissait d’une fatalité, imparable. D’évènements totalement imprévisibles et inéluctables. Que l’on ne puisse rien y faire, voir même considérer que cela fasse totalement partie intégrante de l’activité !?.... Et cela, alors que dans les exemples étudiés, des éléments factuels, bien présents et visibles sur place avant l’accident, mettaient en évidence une combinaison de plusieurs facteurs de risques connus de tous, permettant d’évaluer un niveau de danger non négligeable, ou en forte évolution. Une analyse que les concernées ont parfaitement réalisée, malheureusement après coup.

 Un certain nombre de pilotes présents à la réunion faisaient preuve d’une forme d’acceptation, de banalisation, de la mise en danger en occultant (volontairement ou non) le respect de certaines règles de base et de bon sens en matière d’aérologie liée au vol libre. Comportement qui m’a heurté dans ma volonté de contribuer à réduire l’accidentologie et la mise en danger. Comment réduire le nombre d’accident si le risque semble « normal et accepté » ?

De là, une autre phrase toute aussi choquante à mon sens est revenue à plusieurs reprises : « Pour progresser il faut prendre des risques ».  effray

 hein ? Comme si la progression dans le pilotage était simplement synonyme d’augmentation du niveau de risques pris et accepté. A mon sens, un pilote ne progresse que lorsqu’il est capable d’améliorer ses performances à même niveau de prise de risque, ou en le diminuant. Si la prise de risque augmente dans la même mesure que les performances, il n’y a pas de progression, tout juste une augmentation de la prise de risque, avec un jour ou l’autre les conséquences que l’on connaît.  Fou

A l’origine de cette dernière phrase, il y a certainement une confusion entre, d’une part :

-   La prise de risque stratégique ou tactique, comme peut le faire un compétiteur lors d’une épreuve à fort enjeu par exemple, en choisissant une option différente, qui, si elle s’avère payante, fera la différence.

-   Et d’autre part, la prise de risque physique pures et simple liée à une réduction des marges de sécurité. Réduction qui pourra peut-être s’avérer payante une fois… ou au contraire coûter définitivement très cher.
  
Toujours à mon sens, pour le pilote lambda, véritablement progresser, c’est : à performance égale ou supérieure, réduire son niveau de prise de risque.  Quant à la fatalité, elle n’a pas cours en parapente. Ce n’est qu’une mauvaise analyse, le non-respect de règles de bases, ou le manque de connaissance. Dans tous les cas, des choses qui sont évitables.

Cela concerne chacun d’entre nous, moi y compris, qui semble ici me poser en donneur de leçon, je suis loin d’être toujours fier de mon comportement au quotidien.  Embarassé Je me dois de savoir raison garder, cela ne pourra que me faire progresser, et plus longtemps encore.  

Le débat et la réflexion sont ouverts.
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Guy67
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« Répondre #1 le: 06 Septembre 2017 - 16:00:50 »

Je ne peux qu'être d'accord avec cette approche.
C'est facile à dire, mais l'impatience de nombreux volants les mets dans des situations accidentogenes.
Nous sommes plus ou moins tous passés par là (le syndrome des cent vols, ou la sur-confience de l'habitué). Hormis les débutants, le risque objectif reste la vitesse (vent, Vol, progression) et on est dans un monde où ce paramètre devient une constante.
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piwaille
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« Répondre #2 le: 06 Septembre 2017 - 16:58:47 »

 salut !

Lors des discussions ayant suivi l’examen de deux cas concrets concernant des pilotes de loisirs expérimentés et plutôt « raisonnables » dans leurs pratiques, nous avons entendu de nombreux participants en tirer la conclusion suivante : « Ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment ».
effectivement, là il y a déni du pilotage ou de l'action du pilote. C'est la vision fataliste marteau

De là, une autre phrase toute aussi choquante à mon sens est revenue à plusieurs reprises : « Pour progresser il faut prendre des risques ».  effray
moi je suis (relativement) d'accord
En développement personnel on a la même chose ... mais du coup ça a été développé : zone de confort, zone d’apprentissage et zone de danger (ou de panique selon les versions)


ça peut facilement se traduire en terme de parapente :
* tu sais décoller avec 10 km/h de vent, c'est confortable et sur.
* ne vas pas du jour au lendemain essayer avec 30km/h, ça serait courir un danger
* en revanche avec un 15km/h laminaire tu va pouvoir progresser

et une fois que le 15km/h est entré dans ta zone de confort (que tu maîtrise cette situation) à ce moment là essaye avec 20km/h laminaire ...
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Pas de support par MP. Utilisez http://www.parapentiste.info/forum/le-chant-du-vario-b53.0/
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Denis_13
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« Répondre #3 le: 06 Septembre 2017 - 18:38:53 »

Excellent Gilles.  trinquer

Ma vision actuelle des choses:
En commençant l'activité on se fait une représentation des choses, des risques de telle ou telle situation.
En schématisant on pourrait dire "La situation A va dans la case GROS RISQUE", "La situation B va dans la case PEU DE RISQUE"
En progressant et en prenant de l'expérience on apprend normalement peu à peu à classer un peu mieux les situations qu'on avait identifié dans telle ou telle case au départ. (=>peut être dans la bonne case, peut être à l’opposée, sans doute avec des nuances).
Vu de l'extérieur par exemple, un pilote très expérimenté et/ou très éclairé/engagé peut apparaître comme prenant des risques très insensés par des pilotes qui n'auront peut-être pas sût analyser la situation de la même façon.  
D'où sans doute le sentiment de certains pilotes moins aguerris qui pensent qu'un pilote très expérimenté prend plus de risques que les autres (ce qui peut aussi être vrai).
D'où l'intérêt pour moi de parler librement et surtout sereinement au sol, et sans jamais imposer son point de vue, pour poser des questions ou partager des idées sur telle ou telle situation.
Pour par exemple faire prendre conscience au pilote en question que son placement le mettait en danger, ou peut-être se faire expliquer en retour pourquoi ce placement était sûr, pourquoi il permettait un dégagement du relief en toute situation par exemple.
Quelquefois une discussion de 10s peut déclencher un déclic, une prise de conscience d'un danger ou au contraire d'une situation qui en fait ne débouche pas sur un cul de sac mais devient tout à coup limpide pour nos vols et nous permet de voler avec plus de sécurité.

Concernant la fatalité du "mauvais endroit au mauvais moment", je suis aussi d'avis que c'est rarement le cas et que beaucoup de choses peuvent s'anticiper même si des éléments extérieurs ou tout simplement le manque de vigilance ou la fatigue etc
peuvent venir tôt ou tard gâcher le tableau.
J'ai souvent été choqué aussi par des remarques ou des réflexions que je trouvais extrêmement peu objectives.

J'ai été "choqué" (ou plutôt étonné), de voir la réaction par exemple de certains pilotes lors de l'achat d'une aile neuve: "ah ben tu viens de l'acheter un bras tu ne vas pas en dire du mal!", alors que je considère que c'est vraiment essentiel de savoir rester objectif quel qu'en soit le prix. J'essaye de l'être en vol et dans la vie, j'ai du mal à concevoir qu'on ne puisse pas l'être à fortiori pour un simple achat. Sourire

D'ailleurs, c'est la valeur que je fais passer aujourd'hui devant mes autres valeurs nécessaires pour moi à l'activité, devant la patience , l'analyse ou l'intuition/feeling, l'entrainement: l'objectivité. Sourire

Sans doute à force de voir des pilotes qui ne regardent pas la réalité en face, n'écoutent pas, ne réalisent pas que ce qui risque le plus de les tuer ne sera surement pas de monter trop haut ou les choses les plus terribles qu'ils s'imaginent, etc.
Comme dans la vie, ce qui tue c'est souvent la chose à laquelle on ne s'attend pas, la chose futile et insignifiante dont on ne se méfiait pas assez et qui risque le plus de nous emporter.
Je suis donc aussi d'avis qu'il y a en plus une part d'imprévisible, tellement subtile et complexe que ça en devient aléatoire, à moins de pouvoir anticiper un dust naissant, un thermique cisaillé par une rafale au mauvais moment, etc.

J'ai le sentiment fort que beaucoup de pilotes n'acceptent pas ou ne sont pas conscients de cette part d'aléatoire.
Combien de fois a-t-on entendu: "je ne risque rien je ne fais que des vols du soir et des ploufs".
Combien d'accidents graves et de décès lors de "simples" vols du soir et ploufs...

Bon... Ceci dit souvent ça vole bien hein! Clin d'oeil   trinquer

Bons vols  voler   trinquer
Denis
« Dernière édition: 06 Septembre 2017 - 18:46:50 par Denis_13 » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
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« Répondre #4 le: 06 Septembre 2017 - 23:52:46 »

(@) Gillesf  1  très bel état des lieux sur la mentalité générale de notre microcosme Vol-Libre et tans-pis si cela fait hurler dans les chaumières quelques rebelles.

@Guy, Piwaille, Denis, chacun à votre facon vous apporter votre analyse qui conforte celle de Gilles.

C'est aussi mon constat, notre activité souffre d'un déni des réalités ; réalités des risques potentielles, réalités des compétences et/ou incompétences, réalité de soi-même.

La notion "d'objectivité" que soulève Denis me semble effectivement prépondérante en tant que nécessité dans notre approche de l'activité. Conbien s'en donne vraiment la peine, les moyens.

Un exemple ; qu'est-ce que l'Expérience ? (avec un E majuscule pour bien mettre l'accent sur ce q'Elle est sensée/devrait nous apporter en termes d'enseignement, de capacité à trouver des solutions et à réagir de la bonne manière dans des situations complexes)

L'un va s'en réclamer pour ses plus de 20 ans et plus de vol, l'autre va revendiquer ses plus de 1000 vols.

Mais en réalité cette Expérience n'est elle pas quelque chose de plus subtile comme par exemple ;
"Le nombre d'expériences vécues X la qualité des réflexions menées à propos"
(CQFD ; définition lu dans un article de la revue Thermik)

Alors effectivement, pouvoir partager nos expériences et Experiences est/serait un vrai plus mais qui se heurte à une pierre d'achoppement de taille ; nos egos aux uns et autres et parfois de façon conjuguée notre solidarité inconsciente (ou pas) à qui on s'identifie.

Ce forum est très intéressant et instructif à ce propos. Combien de discussion sur un incident/accident se termine en impasse relationnelle du fait certe, de maladresses dans la communication mais surtout de prises de position intransigeante des uns et des autres.

Seulement comment dire clairement et de façon forte les choses pour ne pas laisser d'ambiguïté sans pour autant "blesser" l'autre. Ne vaut il pas mieux peut-être "blesser" l'autre dans son égo et ainsi "peut-être"semer un début de prise de conscience plutôt que de le laisser aller avec presque certitude se blesser pour du bon ?

Ici ou là sur le fofo, on a parfois des récits, des vidéos, des histoires qui nous font en toute sincérité craindre le pire pour la suite pour tel ou tel pilote. Sur nos sites et clubs respectifs, on rencontre aussi de tels pilotes/personnages, n'y aurait-il donc vraiment aucun moyen de les atteindre, de leur faire prendre du recul, de les amener à réfléchir sur leur pratique et mode de pratique avant qu'ils ne figurent dans les faits divers.

Il me semble qu'il faut appeler un chat, un chat. La langue de bois (ou à minima ; trop policé) laisse trop facilement la possibilité à l'autre la possibilité d'entendre seulement ce qui l'arrange. Une vérité crue peut être blessante mais sera toujours moins douloureuse qu'une fracture. Mais ce langage de vérité pour être crédible et audible doit être celui de la grande majorité des pratiquants pour permettre à une minorité trop nombreuse d'échapper au pire.

Ou faudrait-il vraiment penser ; qu'il n'est pas possible de pratiquer le Vol-Libre sans risquer sa vie ?
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samepate
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« Répondre #5 le: 07 Septembre 2017 - 01:00:32 »


[...]

Ou faudrait-il vraiment penser ; qu'il n'est pas possible de pratiquer le Vol-Libre sans risquer sa vie ?

Il me semble que toutes ces discussions montrent juste un manque de compréhension des statistiques de grand nombres.

Je prends un exemple simple. Toute personne qui fait un jogging et qui se tort la cheville aurait pu l'éviter si elle avait mieux analyser le terrain, sa forme du moment, etc.... Et on peut avoir l'impression en partant faire un jogging et en se promettant d'éviter de se tordre la cheville que l'on peut parfaitement éviter cela. On a l'impression de gérer grave et l'expérience nous fera croire qu'on a raison car moi perso je me suis jamais foulé une cheville en courant.

Mais si 1000 personnes courent régulièrement, on ne pourra pas empêcher que quelques personnes se tordent la cheville de temps en temps (même si on dit à chacune de se concentrer sur chacun de ses pas).

C'est triste. Mais c'est ainsi. Donc pour répondre à la question, bien sûr que oui on risque sa vie en faisant du parapente (mais le petit risque vaut la peine par rapport au plaisir qu'on en retire).

Et constater cela ne signifie pas qu'on ne peut rien faire par ailleurs pour minimiser les risques, mais ça reste une minimisation et on atteindra jamais risque 0. Surtout en parapente.
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brandi
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« Répondre #6 le: 07 Septembre 2017 - 07:33:42 »

Il me semble que toutes ces discussions montrent juste un manque de compréhension des statistiques de grand nombres.
Mais si 1000 personnes courent régulièrement, on ne pourra pas empêcher que quelques personnes se tordent la cheville de temps en temps (même si on dit à chacune de se concentrer sur chacun de ses pas).

Et pourtant, si le chemin est au bord d'une route ou d'un précipice ce n'est pas pour autant qu'il y aura des morts.
à un risque il faut associer sa probabilité et ses conséquences.
Pour tous ce qui est conséquence grave, il y a de la marge pour les éviter même si la probabilité est faible.

Gillesf , as tu quelques infos sur les accidents qui on été subit par des pilotes à priori 'prudent' ? c'est à mon avis  ceux la qui me semblent le plus intéressant de débriefer.
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Le meilleur ? celui qui est en haut de grappe mais qui a pris des marges plus grandes que les autres.
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« Répondre #7 le: 07 Septembre 2017 - 08:33:42 »

Il me semble que toutes ces discussions montrent juste un manque de compréhension des statistiques de grand nombres.
Mais si 1000 personnes courent régulièrement, on ne pourra pas empêcher que quelques personnes se tordent la cheville de temps en temps (même si on dit à chacune de se concentrer sur chacun de ses pas).

Et pourtant, si le chemin est au bord d'une route ou d'un précipice ce n'est pas pour autant qu'il y aura des morts.

Ben sur un grand nombre si (on connait tous des personnes mortes en randonnée montagne pourtant pas engagée)
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Gillesf
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« Répondre #8 le: 07 Septembre 2017 - 10:16:13 »

Gillesf , as tu quelques infos sur les accidents qui on été subit par des pilotes à priori 'prudent' ? c'est à mon avis  ceux la qui me semblent le plus intéressant de débriefer.

Oui, c'était le cas des accidents étudiés récemment. L'idéal étant de la faire avec des personnes et à propos de sites connus des participants, pour que les choses soient parfaitement concrètes pour tous.

Donc il n'y a pas particulièrement utilité a communiquer dans ce post à propos d'accident survenus a un pilote inconnu. Sauf s'il s'agit d'un cas de figure "exemplaire"... et encore, s'agissant d'un inconnu, on se sent souvent moins concerné.   
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« Répondre #9 le: 07 Septembre 2017 - 10:29:01 »


J'ai le sentiment fort que beaucoup de pilotes n'acceptent pas ou ne sont pas conscients de cette part d'aléatoire.
Combien de fois a-t-on entendu: "je ne risque rien je ne fais que des vols du soir et des ploufs".
Combien d'accidents graves et de décès lors de "simples" vols du soir et ploufs...

Denis


Salut Denis  salut !

Il y a beaucoup de réflexions intéressantes dans ton message et dans celui de Gilles qui a initié ce fil.

Juste une remarque : tu écris : "Combien d'accidents graves et de décès lors de "simples" vols du soir et ploufs...".
Et là je crois que tu te trompes.
Les analyses des accidents mortels effectuées par la fédération montrent justement que les accidents mortels arrivent de façon majoritaire :
- lors de conditions aérologiques défavorables (vent fort en particulier) ;
- par inadéquation entre le niveau du pilote et la voile sous laquelle il vole ;
- par mauvaise gestion de problèmes survenus en vol (vracs, grosses fermetures, cravates, oubli de lancer le secours...) ;
- lors de vols de distance "engagés" ;
- etc.

Autant de circonstances qui ne se produisent justement pas lors de vols du soir ou de simples "ploufs".  pouce
Il a pu y avoir quelques accidents graves lors de simples ploufs en conditions calmes, mais ils sont ultra minoritaires...

Mais on sait bien que la pratique du parapente ne se résume pas aux vols du soir et aux ploufs et qu'il faut réussir augmenter la sécurité des pilotes dans les autres modes de pratique.

Marc
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« Répondre #10 le: 07 Septembre 2017 - 10:46:42 »

c'est ce que je me disais.. les vols sans vents meteo et sans thermiques doivent etre finalement tres peu accidentogene?
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« Répondre #11 le: 07 Septembre 2017 - 10:53:35 »

c'est ce que je me disais.. les vols sans vents meteo et sans thermiques doivent etre finalement tres peu accidentogene?

Ben forcément un peu moins qu'en thermique avec du vent fort ! (réponse de normand)

Mais ya tjrs les oublis d'accrochage et les malaises en l'air par exemple
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« Répondre #12 le: 07 Septembre 2017 - 11:06:51 »

C'est sur... l'oubli de s'attacher est toujours present, mais bon c'ets pas non plus le plus gros %age j'imagine et le malais tu peux aussi l'avoir en voiture.
Pareil je pense qu'il vaut mieux avoir un malaise en parapente qu'en avion ou planeur !
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« Répondre #13 le: 07 Septembre 2017 - 11:30:22 »

c'est ce que je me disais.. les vols sans vents meteo et sans thermiques doivent etre finalement tres peu accidentogene?

Ben forcément un peu moins qu'en thermique avec du vent fort ! (réponse de normand)


Sans compter que vu que tu restes (beaucoup) moins longtemps en l'air, ton temps d'exposition au risque est drastiquement diminué!    prof
mort de rire   mort de rire  mort de rire

A contrario, tu accumules vachement moins d'expérience  hein ? ce qui te met en gravement en danger  vrac  effray

 canap  je sors
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« Répondre #14 le: 07 Septembre 2017 - 11:38:26 »

Ces "tentatives" conscientes ou non de vouloir sous-entendre que des accidents graves voire mortels arrivent aussi lors de ploufs (plouf en tant que terme générique de vols tranquilles sans engagement) me semble  faire partie de ce que par ailleurs d'aucuns d'entre nous, auxquels je compte, considèrent comme un déni de la responsabilité des pilotes dans les accidents qui leurs arrivent, du fait des situations dans lesquels il se mettent. Que ce soit par méconnaissance ou inconscience voire par choix délibéré pour x raisons qui au moment de ce décider leurs paraissaient essentielles.

Un peu comme, pour imager, le gros fumeur qui argumente qu'il y aussi des non-fumeurs qui meurent du cancer des poumons.

Le risque d'accrochage est quand même et avant tout un problème de rigueur dans sa préparation (donc d'une conscience insuffisante de ce risque majeur) et le malaise qui peut comme le precise à juste titre Norby, t'arriver dans n'importe quel moment de ta vie et suivant le cas t'être fatal. A la limite c'est bien pour cela qu'un suivi médical sérieux avec une prise en compte des conclusions reste la façon la plus sûre de s'en prémunir. Aller voler alors même que l'on se sait susceptible de... me semble aussi être définitivement un problème de déni du risque.

Il ne me semble pas que ceux qui s'interrogent sur l'accidentalité, qui militent pour une pratique ou la sécurité serait un élément premier de considération pour parler réussite, que leurs discours soient de prôner le zéro accident. Il leur est évidemment clair que comme dans toute activité de pleine nature à risques potentiels importants (comme dans tous ce qui se pratique à plus de 2 mètres du sol et à plus de 10 km/h en vitesse) le risque zéro relève de l'utopie pure. Pour autant, il devrait être possible de pratiquer sans aller titiller le diable (pour les croyants) la malchance (pour les joueurs) ou encore ses absolues propres limites (pour les égocentriques)

Il m'est impossible de croire que parmis toutes ces malheureuses victimes de leur/notre passion, une grande majorité aurait été suicidaire ou tellement adicte au plaisir de voler pour sciemment risquer leur vie pour en jouire. Je ne peux m'empêcher de penser que pour la plupart, il leur a juste manqué un moment de discernement, un instant de lucidité dans l'euphorisme (collectif éventuellement) et l'excitation qui peut en résulter pour s'apercevoir que là ils s'engageaient dans un exercice sans filet, une situation ou leurs "marges" compétences/exigences fondait disparaissait comme neige au soleil.

C'est ce que Gilles designe par "raison", Guy par "impatience",  Piwaille par "limite entre zone d'apprentissage/danger", Denis par "objectivité" (du moins c'est ainsi que je l'ai compris) et que moi j'ai tendance à mettre sous "conscience".

Dans le fond qu'importe les mots avec lesquels on tente de désigner la problématique de la sécurité en parapente, si on pouvait trouver les mots justes pour trouver des solutions efficaces.

Oui la recherche de plaisir est pratiquement toujours associee à une prise de risque. Mais si on peut être convaincu que le plus beau vol est et sera toujours encore celui à venir. Peut-être alors que l'on peut accepter prendre le risque de manquer celui du moment pour ne pas manquer le prochain à venir.

Pour ce qui est de l'expérience évoquée par Flying Koala, je me permets de soumettre à nouveau cette définition de l'Expérience.
qu'est-ce que l'Expérience ? (avec un E majuscule pour bien mettre l'accent sur ce q'Elle est sensée/devrait nous apporter en termes d'enseignement, de capacité à trouver des solutions et à réagir de la bonne manière dans des situations complexes)

L'un va s'en réclamer pour ses plus de 20 ans et plus de vol, l'autre va revendiquer ses plus de 1000 vols.

Mais en réalité cette Expérience n'est elle pas quelque chose de plus subtile comme par exemple ;
"Le nombre d'expériences vécues X la qualité des réflexions menées à propos"
(CQFD ; définition lu dans un article de la revue Thermik)


Bref, rien ne sert d'enquiller des vols et des heures de vol si cela ne sert pas aussi à mener de vraies reflexions sur les situations rencontrées et leurs gestions.
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« Répondre #15 le: 07 Septembre 2017 - 13:04:37 »


J'ai le sentiment fort que beaucoup de pilotes n'acceptent pas ou ne sont pas conscients de cette part d'aléatoire.
Combien de fois a-t-on entendu: "je ne risque rien je ne fais que des vols du soir et des ploufs".
Combien d'accidents graves et de décès lors de "simples" vols du soir et ploufs...

Denis


Salut Denis  salut !

Il y a beaucoup de réflexions intéressantes dans ton message et dans celui de Gilles qui a initié ce fil.

Juste une remarque : tu écris : "Combien d'accidents graves et de décès lors de "simples" vols du soir et ploufs...".
Et là je crois que tu te trompes.
Les analyses des accidents mortels effectuées par la fédération montrent justement que les accidents mortels arrivent de façon majoritaire :
- lors de conditions aérologiques défavorables (vent fort en particulier) ;
- par inadéquation entre le niveau du pilote et la voile sous laquelle il vole ;
- par mauvaise gestion de problèmes survenus en vol (vracs, grosses fermetures, cravates, oubli de lancer le secours...) ;
- lors de vols de distance "engagés" ;
- etc.

Autant de circonstances qui ne se produisent justement pas lors de vols du soir ou de simples "ploufs".  pouce
Il a pu y avoir quelques accidents graves lors de simples ploufs en conditions calmes, mais ils sont ultra minoritaires...

Mais on sait bien que la pratique du parapente ne se résume pas aux vols du soir et aux ploufs et qu'il faut réussir augmenter la sécurité des pilotes dans les autres modes de pratique.

Marc
Salut Marc!
Ok. Cependant je me mefie des stats.
Chercher dans google si vous ne connaissez pas "Paradoxe Simpson" (si vous tombez sur le dessin annimé ce n'est pas ca).
J'ai des amis dont un en particulief qui se sont cassé plusieurs fois lors de ploufs et petits vols.
Selon comment sont classés les stats on risque de retenir + la clé qu'il avait ou la nature de l'accident plutôt que le type de vol. mais tant mieux s'il y en a moins dans cette categorie. L'important de mon message c'est qu'on peut aussi se crasher severement meme en air parfaitement calme pour x ou y raison. Il faut voir aussi comment est defini "plouf" et "vol du soir".  Si on regroupait dans cette categorie tous les vols qui sont restés en (gros) local peut etre que les stats sortiraiebt différemment. Mais au final lorsque le cas nous arrive, on se sent concerné à 100%.
(j'ecris de mon tel desole) a bientot et bons vols surtout quelque soient les stats...
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« Répondre #16 le: 07 Septembre 2017 - 15:17:40 »

Salut Marc !

Il faut voir aussi comment est défini "plouf" et "vol du soir".  Si on regroupait dans cette catégorie tous les vols qui sont restés en (gros) local peuttre que les stats sortiraient différemment.

Bien sûr, mais dans mon esprit les termes "vol du soir" ou "plouf" ne sont pas du tout équivalents à "vols dans le bocal" !
On sait bien que les accidents graves ne se produisent pas tous lors des vols de distance.
Mais un "vol local" dans le bocal à St André-les-Alpes à 15 h (par exemple) n'est pour moi pas du tout comparable à un "plouf" ou à un "vol du soir".   pouce

Marc
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« Répondre #17 le: 07 Septembre 2017 - 15:20:06 »

Mais un "vol local" dans le bocal à St André-les-Alpes à 15 h (par exemple) n'est pour moi pas du tout comparable à un "plouf" ou à "un vol du soir".   pouce

Mais si c'est en juillet-août, on est en plein dans "au mauvais endroit au mauvais moment" Clin d'oeil

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« Répondre #18 le: 07 Septembre 2017 - 15:29:00 »

Mais un "vol local" dans le bocal à St André-les-Alpes à 15 h (par exemple) n'est pour moi pas du tout comparable à un "plouf" ou à "un vol du soir".   pouce

Mais si c'est en juillet-août, on est en plein dans "au mauvais endroit au mauvais moment" Clin d'oeil


Absolument, mais ce n'est en aucun cas de la malchance si un pilote (qui n'a pas le niveau pour ces conditions) se trouve là à ce moment-là.
C'est bien lui qui a choisi d'y être et il n'y a aucune "chance" ou "malchance" s'il lui arrive quelque chose de grave...

Comme wowo je ne crois pas à la malchance dans les accidents liés aux sports de nature, sauf exceptions rares (chute de sérac en haute montagne par exemple).
En parapente attribuer à la malchance certains accidents cherche simplement à déresponsabiliser le pilote, mais je pense que la "fatalité" n'existe pas !

J'ai subi deux très gros vracs dans ma vie de pilote (qui auraient pu très mal se terminer) et dans les deux cas je n'aurais pas dû être là où j'étais et j'aurais dû m'en rendre compte...
La malchance n'y était absolument pour rien.

Marc
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« Répondre #19 le: 07 Septembre 2017 - 15:40:20 »

Salut Marc !

Il faut voir aussi comment est défini "plouf" et "vol du soir".  Si on regroupait dans cette catégorie tous les vols qui sont restés en (gros) local peuttre que les stats sortiraient différemment.

Bien sûr, mais dans mon esprit les termes "vol du soir" ou "plouf" ne sont pas du tout équivalents à "vols dans le bocal" !
On sait bien que les accidents graves ne se produisent pas tous lors des vols de distance.
Mais un "vol local" dans le bocal à St André-les-Alpes à 15 h (par exemple) n'est pour moi pas du tout comparable à un "plouf" ou à un "vol du soir".   pouce

Marc
Oui bien sûr on est d'accord. trinquer
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« Répondre #20 le: 07 Septembre 2017 - 16:56:26 »

...
De là, une autre phrase toute aussi choquante à mon sens est revenue à plusieurs reprises : « Pour progresser il faut prendre des risques ».  effray

 hein ? Comme si la progression dans le pilotage était simplement synonyme d’augmentation du niveau de risques pris et accepté. A mon sens, un pilote ne progresse que lorsqu’il est capable d’améliorer ses performances à même niveau de prise de risque, ou en le diminuant. Si la prise de risque augmente dans la même mesure que les performances, il n’y a pas de progression, tout juste une augmentation de la prise de risque, avec un jour ou l’autre les conséquences que l’on connaît.  Fou

A l’origine de cette dernière phrase, il y a certainement une confusion entre, d’une part :

-   La prise de risque stratégique ou tactique, comme peut le faire un compétiteur lors d’une épreuve à fort enjeu par exemple, en choisissant une option différente, qui, si elle s’avère payante, fera la différence.

-   Et d’autre part, la prise de risque physique pures et simple liée à une réduction des marges de sécurité. Réduction qui pourra peut-être s’avérer payante une fois… ou au contraire coûter définitivement très cher.

...

Le débat et la réflexion sont ouverts.

Merci pour le partage de tes réflexions ou pour l'ouverture du débat  trinquer

Sur le point évoqué ci-dessus, pour un pilote débutant ou en progression, il me semble que la confusion est plutôt entre "sortir de sa zone de confort pour progresser" (voir msg de piwaile) et "prendre des risques" au sens de se mettre dans des conditions de vol qui nous dépassent.

Si je n'étais pas sorti de ma zone de confort, je n'aurais pas débuté le parapente. Au déco de mon 1er vol solo en école, j'avais les jambes coupées.
À mon 1er vol "autonome" (hors école), j'ai aussi dû prendre sur moi, de même pour mes premiers thermiques etc.

En progression, un vrai problème est donc de savoir identifier si dans une situation donnée qui nous stresse un peu, il s'agit juste d'un peu de nouveauté à laquelle on peut faire face sans augmenter les risques, ou au contraire si le stress est le signal d'un contexte de vol qui nous dépasse et est donc dangereux...
Ça n'a rien d'évident. Et pour faire la différence, faire des stages bien sûr, mais aussi voler avec des compagnons de club plus expérimentés est d'une grande aide.

Autre facteur important que je vois dans la prise de risques, c'est l'attractivité du vol. Cette activité est qd même puissamment addictive, je ne m'attendais pas à ça.
Quand je vois des pilotes de mes clubs qui volent depuis des années et qui sont toujours autant accro, je trouve cela à la fois super et un peu inquiétant pour la suite de ma "carrière"  Clin d'oeil

Bref ce que je veux dire, c'est que même si on la chance de pouvoir voler très régulièrement, "l'appel du large" est toujours là, et peut pousser à se mettre dans des conditions inadaptées.

Un exemple de ce matin : je monte à un petit déco "sauvage" près de St Hil. Du N marqué est annoncé, mais le déco est légèrement alimenté, juste comme il faut. Les balises du secteur proche sont calmes.
Qd même de temps à autres, un bouffe de N balaie l'alpage, totalement travers. Après avoir hésité qq min, je décide de redescendre à pied.
Sage décision, je peux jouer au gars sérieux sur le fofo. Mais est-ce que je serai toujours aussi raisonnable ?

Enfin perso je ne crois pas à la fatalité (mauvais endroit et mauvais moment). Sinon j'arrêterais l'activité.
Bien sûr, on n'arrivera jamais à zéro accident, mais la raison principale est que sur le grand nombre pilotes et de vols, il y en aura toujours pour se mettre en danger de façon inconsidérée.
En attendant, il faut faire le maximum pour réduire l'accidentologie, je suis convaincu que c'est possible, même si je ne sais pas bien comment.


« Dernière édition: 07 Septembre 2017 - 17:04:36 par Chris224 » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
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« Répondre #21 le: 08 Septembre 2017 - 12:34:13 »

l’équipe dirigeante s’est dit que nous devions agir. Aller plus loin que les simples recommandations habituelles qui ne semblent plus avoir d’effet.

Nous avons donc essayé une autre méthode : l’étude objective et détaillée de cas concrets lors de notre réunion mensuelle. C’est à dire : présenter de la topographie des lieux, les prévisions météo et l’aérologie constatée sur place, le comportement des pilotes, le matériel utilisé, etc… Cela afin d’analyser, avec l’accord et la contribution des victimes ainsi que le recul nécessaire, les circonstances des accidents. L’objectif n’étant pas de mettre en évidence la faute de qui que ce soit, mais plutôt de mettre en lumière les circonstances précises qui ont conduit un pilote à se trouver en danger. Ceci afin que chacun puisse prendre conscience de ces situations à risque, pour mieux les éviter, et faire évoluer les comportements individuels.

Belle réaction.
Est-ce qu'il vous semblerait que les parapentistes à qui il arrive un accident, recherchent un débriefing ?
Est-ce qu'au sein de votre club vous avez trouvé les ressources nécessaires à des débriefings de ce type : http://topgunbase.ws/i-flew-my-wingsuit-into-trees-and-woke-up-in-a-hospital/
Est-ce que ce genre de débriefing et sa systématisation vous semblerait utile ?
Est-ce que vous pensez qu'un référent sécurité au sein de chaque club serait une bonne chose ? Est-ce qu'il serait accepté, reconnu ou bien rejeté ? Est-ce que vous pensez que les compétences existent au sein d'un club comme le votre pour trouver un référent sécurité ?
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