Salut
ATE Chuet nous fournit ici deux illustrations édifiantes et dramatiques des risques encourus à chaque fois que l'on introduit un nouvel équipement à bord.
https://m.youtube.com/watch?v=C4lHvZrBSqY (crash d'un Mirage 2000)
https://m.youtube.com/watch?v=WhRENO_W86Q (commandes bloquées sur un Chinook - très peu de voilures tournantes sont dotées de sièges éjectables, imposant le largage du rotor principal)
En parapente, changement de chaussures pour un modèle à crochets plutôt qu'à passe-lacet, tablette proéminente ou caméra de casque accrocheuse de suspente, clé entre deux étages de suspente (non identifiée en tant que telle), accélerateur bloqué où coincé enfoncé asymétriquement lors de l'installation dans le harnais (réas de déboité ou tour mort autour d'un anneau inaccessible) , etc. Les exemples ne manquent pas sur ce forum.
Quelle que soit son expérience, tout pilote peut être victime d'un effet tunnel et manquer de lucidité.
Dans ce type de configuration d'esprit, s'acharner à résoudre un problème inattendu (encore plus si l'on s'en sent honteux - 'secours ? Moi, jamais!' - et/ou responsable -défaut de prévol et de contrôle au sol) peut agraver la situation.
Alors que l'aile vole encore suffisamment pour améliorer cette même situation : contrer sa rotation (le cas échéant), réduire sa vitesse verticale sans ralentir de trop, pour permettre de s'éloigner du relief pour disposer de plus de temps pour juger de la situation et -si pb irréversible- mettre en oeuvre son parachute de secours dans les meilleurs conditions possibles : trajectoire peu inclinée, pas ou faible rotation et vitesse stable la plus proche possible du bras-hauts, zone d'atterrissage sous parachute ou sous voile (en tenant compte de la dérive si elle est appréhendable) dégagée !
