Bon, là je crois qu'un modérateur va devoir diviser le fil vu qu'on est en train de dériver sur des questions de sécurité.
"Ca veut pas dire automatiquement que tu vas te crasher !"
Bien sûr, sinon il n'y aurait pas de vieux pilotes. Et quand tu fais du vélo, tu ne te dis pas que tu vas aller t'exploser quelque part. Mais n'importe quel pompier te dira qu'à vélo tu dois mettre un casque sinon t'es en danger de mort. Dans toute activité il faut prendre les mesures nécessaires. Et pour ça faut mesurer le risque.
"sur pas mal de nos sites, il y a de bons gros champs de blé en contre-bas qui nous font, au printemps, prendre du +4/+5. mais dois-je en déduire pour autant qu'à 20 ou 30 m/sol, lors des reposes au déco par exemple, nous sommes en danger de mort?"
Parlons vrai, cessons de tout euphémiser, ma réponse est oui.
La personne qui ne veut prendre absolument aucun risque, même infime et statistique, ne repose pas au décollage dans certaines aérologies (vent marqué et thermiques printaniers). Et un atterrissage quel qu'il soit doit être un moment d'intense concentration durant lequel il faut être prêt à tout.
ce qui est toujours le cas, tous les pilotes du club comme moi même faisons toujours très attention aux décos et atteros , quelque soit l'aérologie d'ailleurs.
"les anciens du club n'ont jamais vu pire sur nos sites qu'une fracture de la hanche ouverte"
S'il y a de quoi se faire une fracture ouverte, il y a de quoi se tuer. Une fois de plus, c'est le hasard qui décide.
tu oublies de souligner que c'était un gars qui ne connaissait pas nos sites et son accident et dû uniquement à un "sous le vent du déco", ce qui est peut etre arrivé à jive, je ne sais pas. quand on est sou le vent, c'est toujours très violent et les fermetures sous en conséquences, mais dans un thermique, j'ignorais qu'on pouvait perdre 30 m comme ca. les fermetures sont censées être bien plus gérables, non?
Tu as vu sur ce forum la vidéo de ce gars qui se fait aspiro-reculer sur un site typique à thermodynamique. T'as vu le catapultage qu'il prend après s'être fait coincer contre la clôture ? S'il retombe sur le dos, les cervicales contre un obstacle, y'a largement de quoi se tuer.
Pour parler des conneries toutes bêtes que j'ai pu faire : il y a des années, je faisais du gonflage sur un pré en herbe tout plat... sans casque. Au bout d'une heure je me suis fait retourner comme une crêpe par une rafale, monter de 3 mètres et reposer comme une buche... direct sur la tête. Déjà ça sonne, mais si en plus il y avait eu un simple caillou à l'endroit du choc, je ne t'en parlerais pas.
Oui, "danger de mort" ça fait peur. Mais c'est avec ça qu'on a à faire.
encore une fois, le mec en question évolue sur un site de chez moi que je connais et sans cette cloture, il n'aurait pas valdingué comme ca.
cela dit, je te repete que je suis parfaitement conscient des dangers que présentent notre sport!!!
la seule chose que je me dit c'est "peut on être en danger de mort en condition normale alors que l'on a pris toutes les précautions qui s'imposaient?"
à savoir ne pas décoller quand les conditions sont trop fortes, tenir sa voile en permanence, ne pas atterir sous le vent etc...
je sais pertinemment que les voiles ferment même quand on les tient, mais de 30 mètres!!!
des gars qui se sont pris des frontales j'en ai vu une paire! ca perd deux ou 3 mètres, grand max 5 mètres, mais des stab qui viennent se bécoter sur une frontale, j'ai jamais vu! d'ou mes interrogations!
si tu me dis que ca arrive souvent, ca remet tout en question dans ma caboche, mais perso, j'en avais jamais vu!!!
"mais le coup du sketch "imprévisible" qui fait perdre 30 mètres en quelques fractions de secondes, ca fait réfléchir quand même!"
Putain,mais merde ! On ne vole pas dans l'aérologie du pays des Bisounours quand même !
cool vincent!
Prends n'importe quel pilote d'avion et force le avec son monomoteur à suivre une crête à 30m/sol lors d'une journée ensoleillée de printemps et tu vas voir s'il est pas blême.
Tous les volants savent qu'il faut prendre de la marge avec le relief.
bien sur! mais c'est facile à dire quand tu voles dans les alpes!
sur nos sites, si tu pars de ce principe, tu voles de novembre à mars!!!
Si t'es au printemps à moins de 50m du caillou en ne sachant pas que le pire peut se produire, c'est un échec pour le milieu tout entier.
Si tu choisis en toute connaissance de cause de gratter au relief quand ça turbule, si tu le fais en étant lucide que tu prends de plus en plus de risques et qu'au pire ça peut finir dramatiquement, alors c'est autre chose : c'est ta liberté de pratique.
Mais faut pas s'illusionner.
tout repose sur le "pire" dont tu parles, je sais ce à quoi je m'expose en juin à 20m/sol, du moins je savais! j'ignorais juste l'ampleur que pouvait prendre une simple frontale. et après avoir vu pendant 9 mois des centaines de gars se succéder aux décos sans jamais prendre une baffe comme jivé s'en est pris, j'étais en droit de supposer que ca n'existait pas
. ce fait-là manifestement me prouve le contraire, d'ou mon scepticisme.
avec Surfair....
J aime bien Makumba, c est un garcon intelligent et sympathique...mais je crois qu il y a eu un probleme dans sa formation...Je pense que l on a pas insisté sur la progression qu il allait avoir....
qu'est ce que tu entends par là?
Pour exemple, je me souviens qu il me demandait si il pouvait faire l AR Semnoz Revard au printemps ou en été avec nous alors qu il n avait que qq vols en autonomie....j avoue que ca m avait frappé...Je suis peut etre de nature trop prudente, mais quand meme, ca m avait interpelé....
j'avais 6 vols du matin à l'époque et je ne connaissais rien au parapente, je ne savais même pas enrouler un thermique. j'ignorais même ce qu'était un cross, c'était un rêve lointain pour moi. j'avais envie de voler. point barre. bref, j'étais "con". j'ai fais encore le con et c'était la première fois et sans doute la dernière en date que je l'ai été autant. il n'y a qu'à une seule reprise ou j'ai refais le con, c'était quand je suis allé voler à saint Hil' sans secours à 14 heures avec bluecoua , c'était une semaine après le coup de "semnoz revard", sur le coup, bien que chahuté, j'avais pas pris consience des risques encourus, la bright m'avait probablement sauvé du pire. j'ai pris conscience de cette double erreur en revenant voler en lorraine. j'en suis maintenant à + de 60 heures de vol, plus de 300 décos et atteros dont une bonne moitié au déco, en régime dynamique pur, en régime thermodynamique, en plein été en plein après midi. je pense avoir compris deux ou trois choses au parapente quand même!
il ne faut pas rester sur des a priori, damien. à l'école d'aiguebelette, on ne nous a jamais parlé ou presque de thermique, j'ai appris seulement au deuxième jour qu'on pouvait prendre de l'altitude en parapente et que ca ne servait pas qu'à descendre.
en dehors de ce manque d'informations "extra stage init", pierre et cyprien ont été 2 formidables moniteurs qui m'ont appris parfaitement tous les fondamentaux du "vol tranquille". d'ou ma parfaite inconscience lorsque vous vouliez aller voler au semnoz... bref je ne suis plus du tout le même parapentiste que tu as pu connaitre.
ma soif d'apprendre est intarrissable, et je ne manque pas une occasion, sur ce forum comme ailleurs, d'en apprendre un peu plus à chaque fois. je vole frequemment, sur des sites très différents les uns des autres, dans des aérologies très diverses. toutes ces choses font que j'ai eut une bonne progression "progressive". je suis par ailleurs quelqu'un qui a très peu d'ego dans son approche du parapente, contrairement à d'autres du club, je ne suis pas dans la competition de celui qui aura la plus grosse voile, de celui qui aura fais le plus de figures, de celui qui volera le plus près du relief. je suis très critique envers moi même, discute beaucoup (tu t'en souviens peut etre lorsque nous avions fais ce vol rando avorté au grand roc)
que dois-je faire?
faire le gars blasé qui connait tous les risques du parapente et qui ne s'émeut de rien?
comme je te l'ai dis, mon approche de cette discipline est humble et je sais que j'ai encore beaucoup à apprendre d'ou mes questions insaissantes.
je pense être sur la bonne voie de ce point de vue là.
quant au fait de savoir qu'on peut, même en tenant sa voile, perdre 30 mètres sur un frontale à tout moment, oui, je l'ignorais. et je parie beaucoup que peu de pilotes de mon club en ont conscience. les faits géographiques ont fais que, en lorraine, nous n'avons pas de montagnes de 2000 mètres, d'autres faits font que le parapente ne se limite pas pour autant aux alpes, aux vosges et aux pyrénées. enfin, un dernier fait: nous sommes en france des miliers à voler ailleurs que sur des gros reliefs montagneux, devons nous croire pour autant que nous risquons infiniment plus notre vie parceque nous volons parfois à 20 mètres sol? si c'est le cas, il est urgent de fermer ces sites!!!
voila le problème!