Obtenue à l'origine pour la compète, (because mon autre voile non homologuée) le vol rando et me mettre au bivouac, je viens finalement de décider de faire également ma saison de cross avec elle.
Retour à chaud sur cette avax xc2, suite à un petit vol de deux heures.
Taille 24 (75-95kg), chargée à +/- 100kg avec une impress2 décoconisée. Conditions printanières, mais pas violentes.
Le décollage: les n cents heures de la voile n'y changent rien, elle arrive au dessus de la tête avec une aisance déconcertante, la veille j'ai remarqué qu'elle pouvait arracher si l'on ne prenait pas soin de faire quelques pas dans sa direction.
Le virage et la montée en thermique: absolument parfaite. Avec un débattement plutôt modéré, il suffit d'une petite action commande pour se voir partir dans un virage doux. Le taux de chute n'est pas exceptionnel par rapport aux nouvelles voiles perfs, mais reste très correct par rapport à l'usport par exemple.
Aucune tendance à ressortir en vol droit. C'est une voile faite pour rester dans le thermique contrairement à l'usport qui est faite pour tailler dedans et tracer tout droit à l'accélo. C'est un facteur qui peut se révéler décisif, soit dans les petites conditions grâce à sa maniabilité incroyable, soit dans le +7 dont on ne veut pas sortir pour affronter le -7 de l'autre côté.
Peu de ressource, aile finalement peu puissante, le cône n'est pas très long, la remise bras haut ne génère pas une grosse accélération.
Peu "mordeuse", même chargée, elle ne cherche pas à attaquer devant dans le thermique ou autre rafale. Elle avance tranquillement et s'arrête toute seule une fois qu'elle a rencontré quelque chose (et pareil si elle ne retrouve rien d'ailleurs). Je m'attendais à retrouver un caractère "made in Gradient" d'une aile qui cherche à passer devant, et bien non.
Pas de rappels de tanguage permanents contrairement à l'usport. Sa légereté et sa faible puissance la fait se stabiliser rapidement au dessus de la tête.
Niveau roulis, elles est assez discrète, rien de particulier.
Niveau perf, bin c'est du 2006 ... elle est effectivement très lente bras haut. cela dit, cette lenteur couplée à sa maniabilité peut s'avérer utile dans le tout petit. A vérifier cet été dans la stabilité saint hilairoise
Pas d'accélo, donc pas pu tester.
du coup, la finesse est assez limite. La plupart des C actuelles auront de meilleures vitesses et planés, voire certaines B peut-être. Auront-elles le même confort et la même maniabilité?
Sensation de sécurité: Différente de l'usport. L'usport ne ferme que très rarement. mais elle est tendue comme un élastique, assez vive en roulis et ses attaques peuvent être rapides et la communication est très sèche, nerveuse, une succession de petite informations très ponctuelles qui ne viennent absolument pas briser sa glisse. Pour les électroniciens, imaginez une multitude de Dirac +/- amples qui se greffent sur une porteuse de faible fréquence. vous obtenez une usport. Bref, revenons à l'XC2, elle est très différente dans sa communication. Tout est douceur, les informations ressenties arrivent graduellement, avec une montée en amplitude très progressive, on a le choix entre répondre au téléphone sur un léger dépassement de l'aile ou laisser sonner car on sait qui est au bout du fil.
En fait, c'est le match entre d'un côté la relation nerveuse, physique mais intense et toujours réconciliée et de l'autre la relation très douce, graduelle, communicante, sans conflit et un maximum de satisfaction du moment présent.
Au final, j'ai opté pour la seconde, sans doute mon humeur
Bon, ca vaut ce que ca vaut, juste 2 heures sous la voile, mais déjà l'impression de la connaitre par coeur, alors que j'ai dû attendre une vingtaine d'heures sous l'usport pour bien la comprendre. En attente donc d'une vision avec plus de recul.