Un lien :
http://www.skywalk.info/produkte/chili-2/ Ouaip, c'est une blague parce qu'il faut être germaniste pour lire les infos du constructeur.
Plus sérieusement, en cherchant un peu sur le Web, les infos se recoupent toutes : il n'y a pas de version "légère" de la Chili 2.
De toute manière on s'en fout. Skywalk construit des voiles solides, qui tiennent bien l'air et assez faciles à piloter, disons que ce ne sont pas des engins démoniaques exigeant un pilotage extrême.
En classe EN B, la Chili 2 est une merveille de performance et d'homogénéité.
Mon copain Bruno avait mis un post au tout début de ce fil, après avoir essayé la Chili 2 (je l'avais essayée moi aussi pendant qu'il volait avec mon Ultralite 19). 2 ans plus tard, il n'y a pas une virgule à changer.
J'ai mis un post sur un autre fil, dans lequel je disais tout le bien que je pense de cette voile... avec laquelle Bruno fit pas mal de jolis cross et qu'il a revendue à un de mes copains, avec qui je l'avais mis en relation.
La nouvelle Chili est en 3 lignes avec des joncs en bord d'attaque, profil hérité de la Cayenne 3 (une EN C très sympa, avec laquelle j'ai volé en 2010). Le duel entre Nova et Skywalk va faire rage cette année. A mon sens, la Chili est meilleure parce que plus homogène.
A mon avis, il faut avoir deux voiles : une "normale" avec sellette "normale" et secours pour voler sur site et en cross, une légère (en petite surface) avec sellette-string ultra-légère pour la rando. Les solutions "mixtes" ont pour principale caractéristique d'être inadaptées dans chacun des domaines où on les utilise.
Salut et fraternité*
Notes personnelles.
Les alpinistes de jadis crapahutaient avec des grosses godasses à clous, qui allaient bien sur la neige, ils les enlevaient pour mettre des espadrilles quand il fallait grimper... et il fallait porter les godasses.
Quand Georges Livanos fit la face N du Charmoz en espadrilles avec Charles Magol en "clous", il écrivit :Il résultait de cette géniale organisation que, sur n'importe quel type de terrain, il y avait toujours un membre de la cordée en perdition, quand ce n'était pas les deux. En montagne, les solutions mixtes ne valent pas cher, témoin ce piton "mixte" qui est aussi peu pratique en glace qu'en rocher. (G. Livanos / Au-delà de la verticale)
Un mien copain, qui n'avait pas lu Livanos et qui avait toujours raison (il était trotskiste) eut l'idée burlesque prendre des hivernales, en remplaçant le chausson fourré intérieur par un chausson d'escalade. Personne ne put le dissuader. Cela lui fit marquer un but magistral à la face E du Moine : il avait tant transpiré dans ses chaussons d'escalade serrés, en montant au refuge du Couvercle, qu'il s'était complètement daubé les pieds, avec des ampoules mahousses. 40 ans après je rigole encore.
Dans un autre ordre d'idée, j'avais fait la Walker en Terray Saussois, des chaussures légères à semelles vibram pour l'escalade en calcaire. Si nous avions pris le mauvais temps, le risque de me geler les pieds aurait été gravissime. Mes chaussures de montagne avaient rendu l'âme 3 jours avant dans la face N des Drus et ma saison était finie, j'allais travailler aux Arcs. Quand les copains étaient venus à mon camping pour me dire "allez, fais ton sac, on monte à Leschaux", ma décision avait été prise immédiatement.
Petit avantage : j'avais passé les Dalles Noires en tête de cordée, sans aucun point d'assurance intermédiaire. Ce n'était pas à vaches (V et +V) mais cela aurait été très difficile en grosses godasses, je me serais fait peur. Gros inconvénient : les bandes de glace, le névé triangulaire puis la descente du glacier, avec les crampons. Soit ils ne tenaient pas bien, soit les sangles serraient trop les pieds, il fallait aller très vite.