Du coup je reprends le fil de la discussion. (En espérant que le soufflé ne soit pas retombé !)
Si tu as les roros ; Alpha 6 ! Très ludique avec pourtant une sécurité passive très satisfaisante.
Avec moins de roros dispo ; Alpha 5, un chouia moins joueuse mais d'une solidité/fiabilité/facilité à toute épreuve.
Merci, Alpha 5 ajoutée !
Bon après si t'es pas trop un manche, y'a moyen de commencer avec une B en première voile. Mon frère a débuté avec une Dudek Optic et ma soeur une hook3. Suffit juste de ne pas faire n'importe quoi ni de voler n'importe quand avec. De toute façon, niveau sécu c'est kif kif entre A et B, la différence se joue surtout sur la vivacité.
Voilà un message qui détonne ! Sans pour autant me considérer comme un manche (on a son amour-propre
), je ne suis pas issu d'une famille dans laquelle le parapente est une institution (si ce n'est un oncle perdu de vue depuis longtemps). Je ne dispose donc probablement pas d'un environnement aussi favorable que le tien pour l'apprentissage de la discipline. Après, si j'en crois le DHV, il semble y avoir beaucoup d'ailes EN-B au moins aussi sûres que bon nombre d'ailes EN-B (même si la Hook 3 est dans la catégorie la plus exigente, la Safety Class n°5).
Salut Mathieu,
Merci FK pour ce post qui me semble frappé au coin du bon sens !
L'an dernier dans ta situation, je me suis concentré à peu près sur la même liste A2 que toi... Comme kkdecanard, j'ai opté pour l'Anakis 3 et je suis sûr que les autres auraient aussi fait l'affaire... Comme lui encore, 90 vols plus tard, je suis très très loin d'être limité par mon jouet et suis toujours ravi de mon choix.
...et hop ! un point supplémentaire pour l'Anakis 3.
- Dans cette gamme, le caractère plus ou moins vif de chacune sera sans doute plus influencé par ton positionnement dans la fourchette de PTV que par les caractéristiques propres de chaque marque. Avant de te jeter sur le haut de fourchette, pense aussi qu'au début de la progression, on ne se mets pas toujours en l'air dans des conditions atomiques et qu'on n'enroule pas toujours du +5... C'est sympa aussi d'arriver à tenir dans du tout petit... Le milieu de fourchette n'est pas toujours une mauvaise option.
C'est une bonne remarque, je crois qu'on aura l'occasion d'en discuter au cours de la 3e étape de ma démarche puisque ce sera sûrement un critère de sélection pour les finalistes !
- A ta place, je choisirais ma sellette en premier en réfléchissant bien au cahier des charges (tu risques de la garder plus longtemps que ta voile) et ferais les essais des voiles de ma short-list avec. Tu seras ainsi sûr de retrouver les sensations qui t'auront séduit lors des essais, surtout en roulis...
Là encore un très bon point, j'essaierai de procéder dans cet ordre. Par contre je ne sais pas encore trop comment essayer une sellette de parapente (d'occasion) sans portique... Mais c'est un autre sujet, que j'aborderai le moment venu dans la section idoine.
Quel que soit ton choix, a posteriori tu auras forcément choisi la meilleure voile puisque tu auras forgé tes automatismes de pilotage avec elle. Ce raisonnement est probablement valable pour les B pas trop perf et pointues (trop allongées?) de ta liste B1 si tu as la sagesse de ne pas te mettre sur ton début de progression dans des situations limites.
Parmi les B1 de ma présélection, l'Anakis 2 (en M) et la Makalu 4 (en S/M) n'ont qu'un ou deux "B" en haut de fourchette, du coup en bas de fourchette elle peuvent être considérées comme des EN-A. On sent bien qu'on est à la limite extrême des 2 catégories, ça me paraîtrait un peu artificiel de les écarter trop rapidement. C'est nécessaire mais parfois un peu pervers de plaquer une échelle par définition discrète sur un critère par nature continu (les lois de la physique qui régissent le comportement du parapente).
Enfin si tu pressens que ton rythme de progression et l'intensité de ta pratique te conduiront à vouloir changer sous 18 mois, choisis plutôt un standard du marché comme l'Alpha 6 qui décotera sans moins que les outsiders...
Etant donné ma localisation géographique actuelle je ne pourrai probablement pas pratiquer suffisamment fréquemment pour avoir envie de changer au bout de 18 mois. Mais en cas de lassitude, c'est vrai que ça pourrait être utile. Mais là encore, j'ai le temps d'y réfléchir puisqu'on anticipe sur la 3e étape alors que nous n'en sommes qu'à la première !
Je veux dire : va sur le site web du constructeur et regarde pour quel public il conseille l'aile et quels sont ses points forts. Je ne sais pas s'il existe des EN-A qui ne soient pas destinées à des débutants (théoriquement c'est possible) mais par contre le spectre est super large dans les EN-B (de aile ultra safe jusqu'à aile ultra chaude, et ce n'est pas forcément proportionnel au nombre de tests B de la certification).
OK ! En général une proportion non négligeable des ailes EN-B sont vendues comme des ailes destinées à des débutants « dégrossis » ou « doués », mais ils oublient souvent de préciser les critères associés à ces qualificatifs, sachant que de toute façon l'acheteur pétant plus haut qu'il n'a le fion n'aura pas trop d'effort à faire pour se les attribuer. Autant écrire « débutant immodestes »... Doué je ne sais pas (au début du 3e stage en pente école j'ai oublié de saisir les freins avant de pousser sur les A
), mais dégrossi ça peut se défendre. On trouve aussi « pilotes en sortie d'école » mais, là encore, on se sait pas au bout de combien d'heures... Brevet initial ? BPC ?
Sans vouloir faire le grincheux de service mai il en faut bien un passe en revue tes contrats d'assurances et assure toi d'être bien couvert en cas d'accident !
Il y a une part d'alea dans ce sport que tu ne peux nier. Tu dois intégrer la gestion d'un éventuel accident de parapente dans ta vie.
Il se trouve justement que j'ai acheté mon appartement cette année, avec 20 ans de créances sur le dos... J'ai porté une attention particulière aux exclusions de garantie de l'assurance et la pratique du vol libre revenait souvent. L'assurance que j'ai prise n'est pas la meilleure marché, mais elle couvre la pratique hors compétition. En espérant qu'il n'y ait pas de piège...
Dans ta progression tu vas immanquablement sauter des étapes et griller des jokers. C'est humain ! Intègre le en ayant une approche honnête de la pratique. Ce que la facilité déconcertante des voiles récentes ne permet pas de faire. Tout est trop facile et on se laisse vite entrainer dans des conditions qui nous dépassent.
C'est pour ça que je ne compte pas trop voler tout seul, mais plutôt favoriser les sorties en club où (espérons-le !) les plus expérimentés peuvent tempérer les ardeurs des plus casse-cou !
(...) ce qui fera que ton aile fermera ou pas c'est dans de rares cas, une trop forte aerologie, mais la plus part du temps ce sera ton pilotage qui ne sera pas adapté. Car même si toutes les ailes ferment (certaines plus que d'autre on est d'accord), seul un pilotage adapté à la situation te permettra de rester en vol, et dans de rares cas il pourra arriver que l'aerologie trop forte fera que malgré ton pilotage tu fermeras quand même, mais là c'est par ce que tu auras quand même fait une erreur... Sous le vent, éjection de thermique fort, mauvaise anticipation météo, mauvais placement.
Le SIV c'est très bien, mais ça n'est qu'un ersatz de la réalité. Ce sont des actions codifiées en aerologie inerte. Ça permet de créer des réflexes, uniquement si tu en fais régulièrement, ça permet d'être moins démuni dans la vraie situation, ça permet d'apprendre l'acro en conditions sécurisée, mais ce n'est en rien un reflet de ce qui se passera en vrai quand tu prendras la moitié de ton aile sur la tronche à 10 m du relief au milieu d'une casserole d'eau qui boue. Donc si tu veux voler en sécurité tu dois être l'acteur de ta sécurité avant tout en faisant ce qu'il faut pour rester dans le domaine de vol.
Je pense que nous sommes tout à fait d'accord quant au fait de rester autant que possible dans le domaine de vol, le but n'étant pas d'en sortir. Donc si je résume : on évite de sortir du domaine de vol, et si on en sort quand même parce qu'on n'est pas infaillible malgré toute la formation du monde, ou bien parce qu'on ne vole pas sous une aile de son niveau, alors on prie pour que le secours se déploie correctement (s'il y a de la place en-dessous) et on se met à croire très fort à l'au-delà.
Sache en passant que le wing, même "pas over" est déjà une bonne source de sketch sévère. Une bonne grosse détente / fermeture par ce que tu auras forcé un passage et que tu te retrouveras en sous vitesse te permettra de toucher du doigt que ta A, même camion peut avoir des réactions que tu ne soupçonnais même pas.
Sache que n'importe quelle A sera capable de passer sur le toit si elle est pilotée comme il faut, ou de finir emballe dedans comme un jambon si elle est pilotée par un manche.
Si j'avais su cela d'entrée, je n'aurais pas fait flippé tout le monde à parler de wingovers au bout de 6h de vol !
Merci pour cette nouvelle série de réponses.
Merci wowo et Gillesf pour vos témoignages qui donnent à réfléchir. J'avais déjà lu ce genre d'histoire, peut-être sur ce même forum d'ailleurs. Vu les notes du DHV il faudrait peut-être que je fasse une croix sur les Alpha 6 et Mojo 5, du coup, non ?
*95% du temps c'est 2h de gonflage pour un plouf de 5min et encore je suis généreux car la journée type d'un pilote de moins de 50 vols devrait être le plouf du matin et le reste de la journée à faire du gonflage à l'atterro. Prends-en bonne note Erakis
Si je suis tout seul, certainement. D'ailleurs c'est pour ça que je recherche une aile un peu costaud : le gonflage ne doit pas être l'activité la plus saine pour une aile étant donné le nombre d'annonces qui mentionnent "peu ou pas de gonflage"...
D'ailleurs, est-ce que ça ne vaudrait pas le coup de prendre 2 ailes : l'une rincée et pas chère pour le gonflage, l'autre en bon état pour voler ? Ou alors vaut-il mieux faire les 2 activités avec la même aile pour s'habituer à décoller face voile en conditions réelles ?
Bon, la page 2 maintenant...