Holà,
j'ai eu pas mal de retour sur mon récit "le plaisir du vol", il a trouvé écho chez pas mal de pilotes (à mon grand étonnement) et je me suis retrouvée une paire de fois à distiller quelques conseils.
Les voici réunis. Bien sûr il n'y a pas de recette miracle et ce qui marchera pour l'un ne marchera pas pour l'autre mais certains concepts sont assez universels et faciles à mettre en oeuvre.
En espérant que cela soit utile, et n'hésitez pas à apporter votre pierre à l'édifice : )
- faire sa météo intérieure.
c'est une expression de JM Galan mais je la trouve bien parlante.
1. La faire mentalement au déco avant de voler (comment tu te sens ? tu es en forme ? Tu as grave envie de voler ? tu es dans quel état d'esprit ?)
2. La faire pendant le vol (comment tu te sens ? Tu prends du plaisir ou pas du tout ? ta peur est-elle rationnelle ?)
3. La faire par écrit après le vol (importance du carnet) moi je fais un pourcentage plaisir - peur (par exemple aujourd'hui 70% de plaisir, 30% de peur), noter les points positifs et les points à améliorer.
- tenir un carnet est hyper important. Tu vas pouvoir identifier ce qui te stresse et ce qui te fait du bien (moi j'ai identifié la fatigue comme étant un gros facteur de mal-être, que les falaises de Saint Hil avec le monde à château Nardent clairement je kiffe pas du tout...) ça permet d'objectiver et de relativiser. Trouver des points d'ancrage smooth et s'y projeter en vol quand on est dans le moins bien.
- en l'air, respirer, chanter, se parler à haute voix. Être en radio avec des bons copains, y aller progressivement.
- faire preuve de patience et de bienveillance envers soi-même. Quand on a peur, on régresse. Accepter que l'on est plus capable de faire les mêmes vols, qu'on dépense le double d'énergie en deux fois moins de temps. c'est très dur (de poser parce qu'on est brassé, fatigué, apeuré "alors qu'avant..." mais c'est pas grave, le meilleur est à venir) donc ne pas se flageller, se réconforter comme on le ferait pour un ami (on est bien plus dur avec soi-même qu'avec nos potes) et là, encore le carnet permet de mesurer les progrès obtenus.
- se former, retourner en stage (stage cross, voyage, SIV...), le parapente est un éternel apprentissage, ne pas se reposer sur ses acquis, rencontrer d'autres volants, des moniteurs différents, c'est toujours hyper intéressant. De ces échanges naissent de riches enseignements.
Les conseils de Jonathan Marin si tu n'es pas bien en l'air :
a- regarder objectivement l'adéquation pilote / matos (voile et sellette) t'es pas bien parce que ton cocon est instable ? ta voile t'a fait une vacherie et depuis tu n'es plus en confiance dessous ? change !
b- faire du volume (plus on vole, mieux on est en l'air, il n'y a pas de secret)
c- peur de ne pas être à la hauteur en cas de pépin ? bouffe du SIV ! et si c'est une histoire d'adéquation avec le matos, retour au point a.
- changer de pratique, varier les pratiques.
Il n'y a pas que le cross dans la vie. Soaring de fin de journée, marche et vol, pilotage actif... multiplie les vols et les expériences. Engrange du plaisir et de la confiance.
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La confiance se construit doucement, elle peut se perdre en un instant.
- pouvoir se dire "
je sais faire". (sinon faire ce qu'il faut (SIV etc.) pour pouvoir le dire
- valoriser le renoncement (je ne décolle pas parce que je ne le sens pas ; je suis allée poser parce que les conditions ne me plaisaient pas...) :
on a toute la vie pour voler !je crois que c'est à peu près tout : )
à vous les studios !