Bon, j'y ai été, j'ai pas mal grimpé mais j'ai aussi pu y voler.
Comme on été pas juste à cotés, j'ai fait trois tentatives qui ont donné: la viaferrata des Meysules au passo Sella, et deux vols dont un grandiose.
Je viens de revoir la vidéo de Siou et j'ai été frappé par le monde, je n'y ai jamais vu plus de 5 pilotes en même temps, au sol ou en vol...
Pour ma première tentative, ils annonçaient un peu de Nord. Mais je me motive quand même, pour repérer et ne pas rater une belle journée au cas où, le ciel ayant l'air grandiose la veille. Un arret au passo Pordoi me fait comprendre que le nord rentre fort. Je descend voir l'atterro, et en profite pour appeler un biplaceur local: Il y aurait peut être moyen de faire un peu de soaring coté Nord, mais il n'y a pas d'atterro en bas. Je fait finalement un peu de gonflage à l'atterro, ce qui me permet d'être témoin d'un dust, le col rodella n'est pas loin... En montant au col, il y a une voile en l'air, qui décale en vallée, remonte un peu dans un thermique, puis se fait appuyer jusqu'à l'atterro. Le nord ne semble vraiment pas très bon dans le coin.
La viaferrata est assez sympa bien que pas des plus typées Dolomites.
La deuxième s'annonce plus prometteuse avec très peu de météo annoncé. A 10h30 au déco, personne. Je finit par trouver un pilote italien. La brise n'est pas encore bien installée mais il y a déjà des jolis cums haut dans le ciel: la journée va être fumante. Il décolle un peu avant 11h coté Est (au dessus des paravalanches) puis longe la crête en direction du thermique. Je décolle et atteins le thermique alors qu'il a déjà fait le plein et pris la direction de la Marmolada.
Je tente de le suivre, mais comme il ne se refait pas au pied de cette montagne, je temporise, et finit par retourner à la pompe du déco. J'arrive assez bas au dessus des arbres et reste bien vigilant car les conditions sont un peu violentes en basse couche. Je me refait et tente un nouvel itinéraire pour atteindre la Marmolada, ses 3343m et l'unique glacier des Dolomites.
Je finis par arriver sur la montagne, à mi hauteur. Je longe la face Nord, comme l'avait fait le pilote italien, en imaginant de la brise s'appuyer sur ce versant, mais ça ne fait que descendre. En faisant demi tour, je me trouve un même un poil bas pour rentrer à l'attero, je tente donc une approche différente en m'avançant dans une petite vallée permettant d'atteindre des faces sud-ouest au dessus d'un bon pierrier. Et là, jackpot, le vario a hurlé comme rarement me permettant de reprendre une hauteur confortable (sans même atteindre les +12 de Siou, seulement +8/+9). J'ai pu survolait ce sommet mais n'ai pas osé m'y poser, alors q'un parapentiste qui m'avait rejoint venait d'ouvrir le bal. Je suis donc resté tranquillement au dessus du sommet à observer les cordées de viaferristes qui arrivaient au sommet sans avoir pu profiter d'un aussi bel ascenseur.
J'ai continué mon vol en allant survoler le massif que j'avais gravi quelques jours plus tôt, puis en descendant un peu la vallée de Canazei.
La journée était vraiment très bonne : 3600m de plaf, très peu de vent météo, aucun surdéveloppement et une aérologie pas si musclée (en excluant mon retour vers le déco et les faces sud ouest de la Marmolada), et il y avait encore des choses à faire quand j'ai été me poser. Pas beaucoup de kilomètres mais un magnifique tour de vallée face à des paysages grandioses.
Pour la troisième tentative, les conditions n'étaient pas aussi bonnes. J'arrive sur le déco une heure plus tard, à midi. C'est déjà bien alimenté, et un pilote rate quelques tentatives de déco. J'hésite un peu à déplier et décoller, ne voyant personne en l'air. Un allemand me fait comprendre que son ventimètre a relevé 30km/h. Ca doit être la valeur max, dans la compression, en décollant entre les bouffes ça devrait passer
Un deltiste se met en l'air, et ça n'a pas l'air si violent. Je m'installe et décolle rapidement de peur que la brise ne se renforce encore. En arrivant à la pompe de service, on me fait comprendre que les thermiques sont plus toniques ce jour là: une belle demi aile d'entrée de jeu au dessus des arbres.
En montant, le thermique s'organise assez rapidement et le reste de l'ascension et plus calme. Je pars directement dans l'axe de la vallée pour faire un peu plus de chemin que la dernière fois. Mais très vite, je trouve que les nuages prennent de l'ampleur, et ne permettent plus d'observer leur épaisseur. Et à la vu dela topologie local, on s'imagine que ça peu sudévelopper assez rapidement. Au Nord, le ciel est plus ouvert, mais il faut changer de vallée. Une petite pensée pour la voiture et la récupe a mis à mort mes idée de cross. J'ai donc été chercher un endroit qui voulait bien descendre en milieu de vallée pour aller poser après une heure de vol.
Toute la vallée étant à l'ombre, les nuages se sont finalement désagrégés une heure plus tard. Il y avait aussi l'option du deltiste local qui s'est posé bien après moi « Les nuages? Mais non, ils n'avaient prévu ni averses ni orage à la météo »...
Sinon, il me disait que ça vole de Juin à Octobre et qu'il n'y a pas forcément plus de belles journées en Septembre-octobre mais seulement 250 pilotes de plus, rendant difficiles les vol en petites conditions. Et à 9€50 la montée (peut être un peu moins en septembre), mieux vaut pouvoir rester l'air.
Pour la météo, on a eu pas mal de Nord la première semaine, deux journée fumantes (dont une ou j'ai volé) le weekend et quelques journée volables la deuxième semaine, mais peut être un peu fortes. Mais cela ne reflète pas forcément un début Aout classique, on a quand même eu une ou deux journée à 16° de Tmax à 1000m la première semaine.
Pour un séjour purement parapentesque, Septembre semble donc un bon compromis: les remontées fonctionnent encore et le soleil est un peu plus bas qu'en juillet...
Sébastien
Le reste des photos:
http://picasaweb.google.com/sebastien.tournaire/DolomitesParapente