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Auteur Fil de discussion: Secours - Durée de vie - Quelques éléments de réflexion  (Lu 6112 fois)
0 Membres et 1 Invité sur ce fil de discussion.
paul
Invité
« le: 22 Juin 2017 - 23:30:41 »

Quelques éléments factuels qui devraient inciter à ne pas tergiverser trop longtemps en matière de renouvèlement de nos secours :

- la notion de « parachutes basses vitesses adaptés au vol libre » est tout à fait relative : des vitesses supérieures à 100 km/h en auto-rotation sont couramment relevées et l’on a répertorié quelques cas de chute libre.

- les ouvertures en SIV ou durant un accident devraient être toujours suivies d'une révision complète du secours - Suivant le choc encaissé et la nature des suspentes, si la toile résiste en général très bien, il peut être nécessaire de remplacer complétement celles-ci

Et l'on ne parle pas des secours ayant traversé des arbres...


Le CEVAP (service para aujourd'hui DGA TA) a effectué des essais poussés pour prédire le vieillissement de ses matériels et les résultats ont été sans appel

Extrait du CR des Journées CLEY 2007 que j'ai eu le plaisir d'animer :

"

Le capitaine JPK (para d'essai - expert judiciaire - instructeur DGA et FFP) présente deux types de démarches de réception concernant les parachutes : programme de qualification, impliquant plusieurs parties dans le cadre d’un protocole d’accord ou chaque contribution est pondérée et discutée, ou certification, la norme en matière d’équipements civil, impliquant seulement l’industriel qui est à la fois juge et partie.

Dans ce dernier cas, le CEV est prestataire lorsqu’il est chargé d’évalué un parachute de
secours.

Le CEV (aujourd'ui DGA TA) apporte sa capacité à définir des procédures de test, à identifier les paramètres conditionnant le fonctionnement des équipements et à évaluer l’influence de ceux-ci.
Il précise à ce stade qu’un industriel n’est pas tenu de définir une durée de vie pour son
matériel.

De fait, si les principaux éléments issus de cette expérience font apparaître une bonne tenue générale dans le temps, notamment pour les harnais et la bouclerie parachutiste, qui sont largement dimensionnés, il apparaît parfois des dispersions industrielles préoccupantes au cours des années qui suivent la certification, le plus souvent au profit de solutions moins onéreuses qui laissent planer un doute sur l’attitude de l’industriel.

Le retour d’expérience est essentiellement venu de l’activité militaire qui a depuis près de trente ans collecté des informations relatives au vieillissement et suivi avec assiduité ses matériels.

En plus de campagne de vieillissement accéléré sur les matériels les plus récents, le CEV effectue régulièrement des campagnes de test sur des parachutes ayant 15 à 25 ans.

Pour un premier échantillon étudié, il s’est agi de parachutes qui n’ont jamais été mis en oeuvre et ont été stockés à l’air à l’abri de la lumière.
Un deuxième échantillon d’essai était constitué de parachutes utilisés en conditions réelles mais n’ayant subi aucune ouverture.

Si les résultats de ces essais n’ont pas montré de défaillance sensible sur la longueur des lignes, les zones altérées par les assemblages des suspentes ou les toiles ont lâché le plus souvent les premières.

Les résultats de ces essais montrent en effet que l’on constate en moyenne au bout de quinze
ans une chute de la tenue mécanique de - 30% sur les suspentes <jusqu’à 40% dans certains cas> et - 10 à 12 % sur les tissus.

[...]

Pour ce qui est de l’influence des conditions de stockage, des essais de conditionnement en « cocon » sous vide ont été menés sans succès. Il semble que le procédé produise des microfissures en contraignant les matériaux sous des rayons de pliage réduits sous l’effet de la pression.

A la lumière des essais effectués et de l’expérience, les facteurs identifiés comme les plus influents sur le vieillissement ont été l’oxygène et l’humidité et l’on a pu clairement mettre en évidence l’importance d’une fréquence d’aération élevée des voiles.

Au cours de ces vingt dernières années, le retrait des équipements comprenant des composantes végétales puis la suppression des élastiques caoutchoucs au profit d’anneaux élastiques revêtus et de velcros, a incité à espacer les temps entre reconditionnements, de trois mois initialement à douze mois aujourd’hui.

La tendance serait aujourd’hui de rabaisser celle-ci en dessous de six mois. En effet, d’autres
phénomènes continuent de grever le fonctionnement des secours, tels que des collages des
enveloppes des sacs de déploiement avec les harnais.

Ces constats, comme celui de ne maîtriser qu’un nombre réduit de paramètres influant sur des
phénomènes complexes <l’influence de l’altitude varie suivant les modèles>, ne peuvent qu’encourager à persister dans le choix de marges importantes dans les tests <les masses totales qui sont majorées 20% pour les essais> et à règlementer les contrôles <les plieurs sont seuls habilités aujourd’hui par la FFP à intervenir sur l’intégralité du matériel>.

"
« Dernière édition: 22 Juin 2017 - 23:39:48 par paul » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
Triple Seven France
Invité
« Répondre #1 le: 23 Juin 2017 - 08:50:02 »

Quelques éléments factuels qui devraient inciter à ne pas tergiverser trop longtemps en matière de renouvèlement de nos secours :
- la notion de « parachutes basses vitesses adaptés au vol libre » est tout à fait relative : des vitesses supérieures à 100 km/h en auto-rotation sont couramment relevées et l’on a répertorié quelques cas de chute libre.
Nos secours ne sont pas testés à vitesse terminale mais tout de même à 144 km/h...

- les ouvertures en SIV ou durant un accident devraient être toujours suivies d'une révision complète du secours - Suivant le choc encaissé et la nature des suspentes, si la toile résiste en général très bien, il peut être nécessaire de remplacer complétement celles-ci
Encore plus vrai avec les constructions ultra-légères. Mais contrairement à toi je ne crains guère les suspentes qui sont nombreuses et désormais souvent en polyéthylène, mais plus les amorces de déchirures sur les tissus ultra-légers.

Pour le reste, certes les militaires... Mais la FFVL a aussi effectué il y a "quelques" années des tests sur des vieux secours de vol libre. Dont celui de JLA (que tu connais) : 15 ans, monté neuf pliage d'origine dans la sellette, tombé dans le lac parachute dans son container peu après (immersion totale), séchage tel quel toujours plié dans la sellette, ayant enchainé ensuite 14 ans de vol soutenus en toutes conditions et tous endroits, jamais ouvert ni replié, puis finalement donné pour ces tests à l'occasion d'un changement de sellette (qui commençait à craquer). Au final, inspecté, le secours ne présentait pas de défaut visible, puis jeté il fonctionna parfaitement.
Il n'est pas interdit de refaire ces tests simples avec quelques ultra-légers...
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choucas
Invité
« Répondre #2 le: 23 Juin 2017 - 09:24:47 »

Bonjour

A ce propos, quelle est la périodicité de pliage qu'il faudrait appliquer à nos secours ?
J'ai déjà entendu :
 - "Un an c'est pas mal"
 - "Tous les six mois"
 - Et plus récemment "3 mois pour que ce soit efficace. Au delà, que ce soit 6 mois ou un an c'est pareil"

Donc voilà la question.
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Triple Seven France
Invité
« Répondre #3 le: 23 Juin 2017 - 09:56:20 »

Yaka le laisser ouvert en permanence, comme ça on est peinard !
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roofus
Invité
« Répondre #4 le: 23 Juin 2017 - 12:01:56 »

Citation
Donc voilà la question.
réponse dans le questionnaire du brevet de pilote ...  Tire la langue
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paul
Invité
« Répondre #5 le: 23 Juin 2017 - 16:46:19 »

Citation
Donc voilà la question.
réponse dans le questionnaire du brevet de pilote ...  Tire la langue

Quelque soit son âge,  un parachute aéré et replié de frais s'ouvrira toujours plus rapidement que le même modèle comprimé-écrasé dans son pod (air raréfié et panneaux collés par succion ou par les moisissures!)

Autres considérations motivantes (en tout cas pour moi) pour aérer-replier plus souvent

- au printemps, on décolle souvent sur de la neige fondue => humidite /!\

- vol en EN D ou CCC  !

- vol de découverte d'un proto recalé

- vol en conditions fortes et/ou vol en conditions ventés où l'on va cheminer près du relief

Témoignage : mon vieux Cust'Air (produit de la collaboration Sup'Air & Custom'Sails à la fin des années 80) de plus dix ans a parfaitement fonctionné le jour où j'en ai eu besoin

Le temps d'ouverture -replié moins de 10 jours avant a eté très court- il valait mieux car il s'est passé pas plus de trous seconde avant que j'impacte

Aussi, la methode JLA j'adhère pas...
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Tipix
Invité
« Répondre #6 le: 23 Juin 2017 - 17:30:26 »

Que l'on fasse le pliage une fois par an ,tout les 6 mois ou plus,à chacun de voir.

Le plus important étant de ne pas tomber dans le piège de la FFP qui oblige de faire plier son secours par un plieur certifié et bien sur,pas gratuitement.

Je ne suis pas à 50€ prés,mais on va arriver doucement peut être par pression des assureurs ou autres à cette solution.

Ça commence doucement par le maintient en conformité des EPI et de leur date de péremption pour finir par la présentation d'un livret de contrôle obligatoire

annuel à la DGAC. effray

On est mal patron,on est mal  mort de rire
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py
Invité
« Répondre #7 le: 24 Juin 2017 - 02:43:12 »

J'ai déjà entendu : ...

ce qui serait bien ca serait d'entendre les arguments qui vont avec.
produire et diffuser une vraie compétence. pas juste des bruits de c...ouloirs Clin d'oeil


... un parachute aéré et replié de frais s'ouvrira toujours plus rapidement ...
qqchose qui l'attesterait ?   à part la formule magique "on sait bien que"  Clin d'oeil


air raréfié
j'ai entendu dire que c'etait bien pour eviter les moisissures ...

moisissures
j'ai entendu dire que c'etait bien pour eviter l'electricité statique ...
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« Répondre #8 le: 15 Août 2017 - 15:48:32 »

L'an dernier nous avons ouvert un parachute sur tyrolienne ..... plié depuis 1994 .
La pluspart des pépins se sont ouvert en 5 s et le vieux en 8 s et il avait une forme ovoïde
ça ne veut pas dire qu'on peut garder un pepin indefiniment, ni  jamais l'aérer , etc.... mais au moins on peut penser que ce type de materiel est fiable.
C'est deja un bon point. En faisant une aeration annuelle ainsi que la verification de la connectique ( important ça aussi), on part sur de bonnes bases.

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Olivier
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Invité
« Répondre #9 le: 16 Août 2017 - 03:14:00 »



air raréfié
j'ai entendu dire que c'etait bien pour eviter les moisissures ...


Des références à donner pour tes entendus dire?

moisissures
j'ai entendu dire que c'etait bien pour eviter l'electricité statique ...
 canap  je sors


C'est vérifiable tes "informations"?
[/quote]
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ottaflodna
Invité
« Répondre #10 le: 16 Août 2017 - 08:36:53 »

Je crois que tu es passé au travers du second degré de ce taquin de 9h4get.
Si c'était vérifiable, il aurait mis une demi-douzaine de liens vers des documents qui disent comme lui Tire la langue
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py
Invité
« Répondre #11 le: 16 Août 2017 - 09:53:26 »

... une demi-douzaine de liens vers des documents qui disent comme lui

nahh, pas besoin  ... on sait bien que tout ça c'est archi connu par tous depuis toujours  Clin d'oeil

http://www.youtube.com/watch?v=wwkpyYCWW8w
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« Répondre #12 le: 16 Août 2017 - 22:15:04 »

salut

Paul aborde un sujet important !
Je suis étonné du manque d'information sur le contrôle , suivi du vieillissement de nos parachutes se secours !  A ce jour la seul recommandation  c est de plier le secours une fois par ans voir tous les 6 mois  .  Pourquoi , comme dans le parapente il n'existe pas un contrôle permettant d'attester la qualité structurelle du parachute ?
Résistance du tissus , des suspentes ...

Citation
Les résultats de ces essais montrent en effet que l’on constate en moyenne au bout de quinze
ans une chute de la tenue mécanique de - 30% sur les suspentes <jusqu’à 40% dans certains cas> et - 10 à 12 % sur les tissus.

Sur le site de supair  : http://www.supair.com/document/notices/secours_fr.pdf

 DUREE DE VIE
Votre parachute est prévu pour être utilisable au moins 10 ans après son achat si les condition d’utilisation et de stockage on été respectées.
Au delà de cette période, nous vous recommanderons de faire réaliser un contrôle complet par un atelier agréé. Nous recommandons également ce contrôle en cas d’utilisation régulière du parachute.

En gros dix ans et après ?   
Quelles sont les contrôles a réaliser ?  Est ce que certains d'entre vous sont déjà allés dans un centre de contrôle pour faire réviser leur secours ?

Le débat est ouvert

sebastien

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