C'est grâce aux petits déclenchements thermiques au-dessus des combes sous le vent que j'avais pu marsouiner sous le Lanfonnet, le col des Frêtes puis les Dents de Lanfon, jamais très haut au-dessus des arbres en lorgnant sans cesse les prés où vacher en contrebas.
C'était lors du Raid Chamois à la mi-octobre 2009, avec l'ultralite 19. Comme planeur, il y avait déjà mieux.
Les thermiques ne sont pas gras en cette saison et ma stratégie avait été gagnante, j'avais atteint l'arête de la Dent nord au-dessus de Bluffy et là LE thermique m'avait remontée au plafond. J'avais gagné et il n'y avait plus qu'à me laisser pousser par la brise pour aller poser à Thônes... sauf qu'à Thônes il y a un réseau dense de lignes HT et que je n'avais aucune idée des endroits où atterrir. Il avait fallu descendre à Alex pour récupérer le VTT et finir en pédalant.
Mon but était de terminer et je m'étais très bien classée (doyenne de l'épreuve).
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En 2012, je faisais l'assistance pour le Raid au déco de Montmin et j'avais conseillé cette stratégie aux pilotes qui étaient passés, les 4 qui avaient suivi ma suggestion avaient fait les 4 premières places, ceux qui avaient choisi de monter décoller plus haut s'étaient classée derrière, les autres avaient vaché sur le plateau et beaucoup marché pour revenir à leurs vélos.
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Les petites combes parallèles sous le vent (à Annecy c'est de la brise) contiennent de l'air calme qui est aspiré par le courant passant au-dessus, ce qui fait monter de l'air un peu plus chaud depuis le bas, donc cela permet de monter un peu et de cheminer sans se faire secouer.
Je ne m'amuserais pas à faire ça au-dessus des combes des Aravis pour cheminer en basses couches depuis le col des Aravis jusqu'à la Pte Percée.