Une petite question, combien d’entre vous ont subi un décrochage de grande amplitude au cours de sa carrière ? Par la même, dans quelles conditions ?
Je me souviens d'un boulet de canon tiré derrière le Granier (je ne sais pas comment s'appelle le 1er relief où on raccroche quand on vient du Pinet). Je n'ai pas décroché, mais un instant j'étais en transition. L'instant d'après une demi aile regardait le ciel (l'autre s'était réfugié sous la première). Le relief pas très loin sur la gauche, tu as vite intérêt à faire l'état des lieux de la situation et trouver la moins pire des solutions pour éviter d'impacter.
Un autre souvenir où je me suis retrouvé en hélico sous le relief de Ste Marie du mont (ça fait bas pour faire ce genre de cabriole). Mais là, c'était surtout un sur-pilotage à cause de ma (faible) condition physique (vol avec un corset rigide = moins de sensation + grattage un peu bas pour chercher à prolonger un cross qui de toute façon ne voulait pas passer)
En décrochage pur et dur je me souviens d'un à St Hil, un autre du coté de Thorame-basse et un troisième à l'Arclusaz. Les trois cas j'étais haut, donc pas trop de stress (enfin avec le niveau de pilotage qui va bien pour voler dans ces conditions) et conditions thermiques velus avec du poil aux pattes.
Lorsque l’on a peu d’expérience (pas suffisamment de vol variés en conditions et en sites), l’outil SIV peut en effet donner une supposée confiance nocive ou une angoisse durable. C’est malheureusement une réalité.
pas uniquement lorsqu'on manque d'expérience. J'ai fait mon 1er SIV je devais déjà avoir 10 ans de vols et de très beaux vols à mon actif. Crois-moi que j'en suis sorti en me sentant absolument invulnérable. Chacun des vols qui ont suivi, il fallait que je me dise que ce n'était qu'un SIV en air calme, que je devais absolument garder des marges de sécurité.
Se sentir en sur-confiance est véritablement effrayant

mais j'ai eu la chance de me rendre compte de mon "euphorie"