Pour avoir rencontré Jean-Baptiste sur la moquette d'Annecy (oui oui Plumocum, j'ai une photo sur mon tableau de chasse), c'est un gars super abordable, cool, un top pilote de parapente simple comme les Honorin ou Antoine. Et cette triste nouvelle amplement commentée sur Facebook montre à quel point on est tous fragiles. La plupart d'entre nous y seraient restés avec un dust devil à gérer. Chance, malchance, main de Dieu, destinée, technique, aérologie... il y aura toujours une explication. Si l'on ne veut pas tenter le diable (drôle d'expression), on réduit les probabilités d'incident comme Wowo, et si l'on s'en fout (ou si l'on croît qu'on est immunisé) alors... c'et inscrit dans notre patrimoine mental et génétique.
La question est "est-ce que passer du temps - le reste de sa vie - dans une chaise roulante - à cause d'une ignorance, d'une imprudence, d'un défi, d'une inconscience, est-ce que ça vaut le coup ?". Rien ne vaut le coup, ni de traverser la route et de se faire renverser par un chauffard, ni d'être atteint d'un cancer alors qu'on a une vie exemplaire, ni de dire de conneries à longueur de forum alors qu'on le cherche
bref... je resterai fataliste. Quand c'est son heure, c'est son heure. A nous de voir quand on pense avoir assez vécu et à quel point la vie est précieuse, pour nous ou nos proches. C'est personnel. Chacun sa religion (ou absence de religion).
Cet accident de Jean-Baptiste doit faire réfléchir sur le fait que l'homme aussi doué soit-il n'est pas plus fort que la nature, alors ramené à nous autres parapentistes un pue moins doués, à nous de voir dans quelles conditions on vole et d'en assumer les conséquences. C'est aussi ça l'homme, assumer ses erreurs. Prévenu ou pas.
Je te souhaite Jean-Baptiste un prompt rétablissement et au plaisir de te revoir sur un déco.