Le fait est qu'une victime elle-même ou sa famille si elle est décédée n'est pas seulement en droit de "comprendre" mais aussi et peut-être surtout d'être indemnisée pour les torts subis et relevant de la responsabilité d'autrui.
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C'est bien en cela que la notion de responsabilité civile existe.
Évidemment si ces torts à autrui résultent d'une volonté évidente et prouvée de nuire délibérément, là on change de registre et il est question de responsabilité pénale qui viendra se rajouter à celle civile quand l'heure des comptes sera arrivé.
Si on a peur d'assumer ses responsabilités, alors effectivement il est préférable de réfléchir avant que le regretter après...
Tout à fait !
Et les bénévoles qui s'engagent à exercer des responsabilités en emmenant des personnes dans des situations potentiellement à risques en sont bien conscients.
Exemple : pendant plusieurs années (il y a longtemps) j'ai assuré la responsabilité (bénévole bien sûr) de sorties de ski de randonnée en montagne au sein du Club Alpin Français d'Aix-en-Provence.
A la demande du club, j'ai même suivi un stage organisé par la FFME afin d'obtenir le diplôme de "Responsable de course de ski de randonnée" (diplôme conseillé, mais non obligatoire).
Une fois sur le terrain j'avais tout à fait conscience d'avoir la responsabilité du groupe et que je devais faire vraiment attention à le mettre, autant que possible, à l'abri de tout accident (il y a tous les ans des accidents, parfois mortels, en ski de randonnée).
Et j'aurais tout à fait compris qu'en cas d'accident grave survenu par une faute avérée de ma part, la justice pourrait être saisie.
Je suis vraiment très prudent lorsque je pratique le parapente, comme je le suis aussi en ski de randonnée et je me donne toujours de grosses marges de sécurité, mais le risque zéro n'existe pas.
Lors d'une sortie que j'encadrais en ski de rando, on avait perdu pas mal de temps, il faisait très chaud et afin de rejoindre un col, il fallait traverser une pente assez raide, très chargée en neige et potentiellement dangereuse à mes yeux.
Il y avait pourtant des traces de ski dans cette pente et deux skieurs nous ont doublés et se sont engagés dans la pente.
J'ai dit à mon groupe qu'on faisait demi-tour et qu'on ne les suivrait pas à cause du danger potentiel.
Certains ne comprenaient pas pourquoi on n'y allait pas alors que des skieurs étaient justement dans la traversée en question.
Lorsque l'on est responsable bénévole d'autrui, la vigilance doit vraiment être de mise et certains renoncements sont parfois difficiles à prendre.
La situation était très différente lors des multiples sorties ou raids à skis réalisés avec des amis car les décisions étaient alors collectives et la responsabilité d'une décision ne reposait pas nominativement sur tel ou tel participant.
Marc