Maxime Pinot écrit :
J'ai pensé ne pas y retourner, quelques fois, parce je croyais la meurtrissure de la dernière trop profonde. En sport, je crois qu'on a tous en tête un choix, celui qui nous hante et nous hantera. Sans qu'on ne puisse rien n'y changer, piégé par la flèche du temps. Il faut simplement l'accepter.
Comme Drogo, le personnage du chef d'oeuvre de Dino Buzzati, Le Désert des Tartares (un roman qui avait changé ma perspective sur le Temps),qui attend désespérément la guerre, sa chimère, aux portes du fort qu'il défend, la réponse à un choix peut ne jamais arriver, trop endémique aux variables de son instant T. Et il faut alors accepter l'éventualité de ne jamais la trouver et de devoir aller de l'avant, sans elle.
Il y aura donc bien un troisième chapitre de cette histoire. Avec ses piliers, ses nouveautés, de nouvelles variables. Que j'aurai le temps d'annoncer et qui redonnent un souffle, et un sens nouveau, pour se préparer une fois de plus à cette course qui me fait maintenant vibrer depuis 6 ans.
J'ai hâte, pour le moment, de prendre les objectifs un à un, les journée l'une après l'autre, et de construire petit à petit la route vers juin 2023.
Et de la raconter.
Et là, suprême pervers, le Chrigel prend son temps avant d'annoncer que lui ne va pas y aller par contre, puisqu'il vient de se révéler à lui-même qu'en fait son seul vrai kif sincère c'est le soaring pieds nus dans le sable des dunes et qu'il arrête donc avec cette course à l'échalote qui l'a si longtemps aveuglé sur la simplicité de son plaisir aérien (contrairement à Sisyphe, héro du chef d'oeuvre de Mythe).
(Le Chrigel a peut-être encore un peu le goût du zérotage de survie dans des conditions anémiques à l'intérieur d'un bocal restreint et il sera donc en séjour touristique à La Réunion à boire du tropico au moment de la compèt' alpine du bovin écarlate.)