+ Le chant du vario +

Bonsoir à tous,

Je me permets de faire appel à votre expérience pour avoir un avis sur une question simple :

Pour un décollage dans la neige après un marche et vol, vaut-il mieux une double ou une monosurface ? (ou autrement dit laquelle des deux sera la moins pénalisée par l'humidité ?) mis à part les autres conditions (vent etc).

La mono est plus fine, donc sa masse peut vite décupler avec l'humidité, mais elle est aussi plus petite en surface (donc moins d'humidité accumulée) et sa mise en charge est plus facile, et j'ignore dans la pratique l'impact entre ces deux catégories de voiles.

Merci d'avance pour vos avis éclairés  :D

Ce qui, de ma petite expérience, est le plus gênant, ce sont plutôt que l'humidité, les petites aiguilles/irrégularités de surface et de glace liées à la neige soufflée qui sont très chiantes (et qu'on trouve assez souvent sur les crêtes), et donc une mono est beaucoup plus fragile dans cet environnement qu'une petite aile "normale" solide et avec de grosses suspentes (Type little cloud par exemple, ou toute autre aile bien adaptée pour le vol à ski).   

C'est pas le meilleur critère de choix je pense.
En plus qui dit neige, dit eau 'sèche'.
C'est plutôt tout la neige que tu embarques sur toi, dans la sellette, dans les boucles, qui va fondre en vol. (attention au secours?)


Le meilleur critère c'est la facilité de gonflage et de prise en charge (car déco scrabreux)
Donc point pour la mono, mais bon, ca vole moins bien jusqu'à l'atterro, c'est plus fragile.

Donc une double surface c'est pas déconnant.

Il y a certains modèles avec des garcettes pour 'sardiner' l'aile au sol dans les déco très pentu

Je n'ai jamais fait de mono mais vous êtes sûr de ce que vous dites concernant la rapidité de prise en charge ? Autant je comprends que le gonflage puisse être plus facile autant pour la prise en charge ça me paraît logique qu'une double surface soit plus efficace.

Si le critère c'est l'humidité, sauf à décoller dans de la soupe, c'est vraiment pas un problème. Bien faire sécher tout le matos (sellette comprise) après le vol quelque soit l'état de la neige de toute façon.
Je pense qu'il y a bien d'autres questions à se poser rapport au déco à pied dans la neige : neige profonde ou gelée, faire tenir la voile (comme dit avant), difficulté de la couse à pied mais aussi de la montée etc... effectivement les picots de glace peuvent être un gros problème surtout pour les suspentes qui peuvent se prendre dedans et éventuellement créer des dégâts.

Le principal obstacle en dehors de la neige quand elle est profonde c'est la gentille brise de cul !
La neige profonde ça se piétine pour se faire un chemin de course. La brise de cul c'est compliqué, en général quand on attend qu'elle tombe en général elle se renforce...

Effectivement l'humidité est plutôt à l'atterrissage.
En décembre on a décollé dans 20cm de poudre. De ce que j'ai vu, il n'y a pas plus de différences entre mono et bisurfaces qu'en déco herbeux.
Ca dépend aussi de ce que tu peux / veux porter à la montée !

Un inconvénient de la double surface c'est qu'elle peut embarquer plus de neige dans les caissons si tu as étalé ta voile comme un bourrin et ça fait ça de plus à virer lors du repliage pour limiter la quantité de flotte (si ça n'a pas fondu en vol). Mais bon pour décoller je ne vois pas trop la différence.

mouaip ... alors pour avoir tenté de me tasser un chemin (avec du 47 fillette) je peux te dire que le piétinement est très rarement suffisant (enfin ptet que dans les pires-ainées, y a tellement peu de neige que  :roll: mais dans lézalpes)
Ceci dit ça se cumule avec la brise dans le cul (mais légèrement travers sinon c'est moins drôle)

bref :+1: avec tous les autres pour dire que l'humidité n'est largement pas le problème qu'en revanche il te faut une aile qui gonfle très bien, qui prend en charge rapidement et qui soit suffisamment résistante.

et @Michou : pour avoir volé en pleine tempête de neige, j'ai déjà bien rempli les caissons de poudreuse. Ça ne se sent pas en vol et ça se vide super facilement à l'atterro.

 :bang: j'ai oublié d'indiquer à Alf le mot clef qui lui apportera quelques réponses (et surtout de grandes barres de rire) : ventriglissade
 :canape: j'dis ça, j'dis rien :sors:
 :clown:

Ps : ça serait bien de relancer un concours photo ou vidéo sur le sujet. Sur les vieux fils, les photos ont disparues ( https://www.parapentiste.info/forum/photos/concourt-une-binouze-a-la-clef-t5609.0.html )

+1 avec Michou ! 

Quand je faisais pas mal de vol rando, y compris l'hiver, il m'est souvent arrivé de rentrer avec de la neige dans les caissons suite à un vol réalisé après un premier déco raté... les mono surfaces n'existaient pas...

J'ai déjà décollé en gardant les raquettes au pied, c'était la seule solution pour espérer ne pas (trop) enfoncer au déco...

J'ai personnellement effectué des dizaines de décollage sur des zones de décollage enneigées, sans souci particulier ! :lol:
Il est arrivé que certains de mes amis présents avec moi décollent en raquettes (qu'ils enlevaient en vol) lorsqu'il y avait de la neige épaisse ou en crampons en cas de neige très dure (qu'ils enlevaient en vol aussi).
Personnellement j'ai toujours réussi à décoller sans raquettes ni crampons aux pieds.

J'ai toujours décollé avec des voiles double surface (je n'ai jamais volé en mono surface) sans souci particulier.
Pas mal de mes vols en haute montagne ont eu lieu avec mon Ultralite1 d'Ozone.
Elle est munie d'origine de petites sangles situées sur l'extrados près du bord de fuite.
Comme je l'ai déjà expliqué, j'avais installé à demeure des petits morceaux de suspente accrochés à deux de ces boucles (au tiers et aux deux tiers de l'envergure).
J'avais dans mon sac deux petits piquets en plastique munis de boucles que j'accrochais si nécessaire à mes morceaux de suspente et que j'enfonçais dans de la neige dure, voire très dure et gelée.
Sur de la neige dure et glissante, cela permettait à la voile de tenir au sol sans glisser (grand confort !  :lol: ) et au moment du décollage la voile se levait en entraînant avec elle les deux petits piquets en plastique que je récupérais sans souci à l'atterrissage.
Cela m'a vraiment facilité des décollages sur neige dure à plusieurs reprises (au moins 5 ou 6 fois).

Marc

La Kode-P par exemple est livree avec des petites sardines, mais beaucoup de voiles peuvent en accomoder meme si elles ne sont pas livrees avec.
Pareil pour moi, aucun probleme pour decoller dans la neige à part la voile qui glisse facilement au sol, si le terrain le permet, penser a faire une petite plate-forme pour poser la voile.

une des solution c'est de voler en groupe et de partir en dernier comme ça t'as une piste de décollage tassé   :mrgreen:
si non, oui la neige rentre dedans mais ça se vide bien et arrivé a la maison faut l'aerée histoire de ne pas laisser l'humidité dedans !
je vol toutes l'année et décole régulièrement en hiver dans la neige (solo et bi) ça ne m'a jamais causé de probleme et je suis plutôt du style a garder me voile longtemps que de changer régulièrement !
ma diamir a un paquet d'heur et beaucoup de décollage dans la neige et elle se porte toujours aussi bien !!!

pour la glissade de la voile il me semble avoir deja mis une photos des montages que je faisais, je prend 30cm de suspente que je fixe a l’intérieur du bord d’attaque avec du blenderme. quand j'en ai pas besoin, elle reste dans les caison et si besoin je les sort et les pose dans la neige en tassant celle ci dessus les suspente. ça bloque la neige et il n'y a aucune résistance quand on gonfle !

Sauf si c'est gelé... dans ce cas, les petites sardines sont bien utiles ;)

généralement ca cause pad de pb, sauf si c est de la glace et dans ce cas je décolle pas car trop chaud pour moi !

Merci beaucoup pour vos avis  :D
Pour l'instant je n'ai fait que 2 décollages dans la neige, une fois par grand froid elle était glacée du coup j'avais gardé les crampons, une autre fois sur neige molle sans rien, ça collait suffisamment. Pour la voile j'avais la masala la 1ere fois, la mono la 2eme, un peu de vent arrière, aucun soucis pour gonfler mais il rester de l'humidité à l'atterro.
Du coup je vais privilégier le choix de la voile en fonction de l'exposition du déco.

Merci !

c'est une solution mais c est chiant de monter avec deux voiles  :canape:

 :lol:

Décollage dans 80cm de poudreuse aujourd'hui, rock'n'roll avec le petit vent arrière, mais à l'atterrissage la voile était quasi-sèche (je pouvait pas en dire autant de mes pieds  :mrgreen: ), par contre j'ai perdu un gros demi-point de finesse à cause du peu de neige resté collé à la voile, mais petit à petit au cours du vol je sentais la finesse évoluer au fur et à mesure du séchage de la voile.
Je tâcherai de refaire un vol dans les mêmes conditions avec la mono pour comparer l'évolution de la finesse.

80 de poudre dans le 64 ?
 :shock: 

http://www.youtube.com/watch?v=ENUm8KM3ZCY  prise en charge longue

http://www.youtube.com/watch?v=249LNOVmzgg sur le ventre parfois ca passe parfois pas




L'humidité ca n'a jamais été un problème !

L'épaisseur de neige beaucoup plus

Personnellement, je décolle souvent sur la neige en hiver pendant des HeF. Je n'ai d'expérience qu'avec des doubles surfaces (XI Advance, SuSi, P2, Doubleskin) sans problème particulier... A la maison je laisse le matériel grand ouvert pour éliminer l'humidité, tout comme quand ça arrive replier la voile sur de l'herbe humide.Pour le décollage j'ai des accessoires très technologiques, en bois (zéro impact environnemental)  :trinq:

Je n'ai pas sondé pour avoir la valeur exact, mais je m'enfonçais presque jusqu'à la taille.

Décollage aujourd'hui du même secteur (pas exactement même spot mais pas bien loin), mais avec la monosurface cette fois, la finesse est tombée à 5 mais avec pas mal de vent de face/profil (23 à 41km/h à la balise), du coup pas très représentatif, mais la voile à mieux séché en vol.

Salut,

Tu la mesure comment la finesse? C'est une évaluation?

Non, je l'ai calculée à partir des données enregistrées par mon ordinateur de vol. ça me permet de déduire la finesse moyenne sur le vol, ou par segments.