+ Le chant du vario +

Je voudrais attirer votre attention sur un article scientifique récent du monde du planeur: Humidity, the Dominating Force of Thermal Updrafts

Il faut quand même admettre que même si depuis une décennie le parapente est passé loin devant tous les autres sports aériens en nombre de pratiquants, on est toujours loin des traditions des pilotes de planeur - on est encore une génération derrière le niveau technique de l'article en question.

Pour résumer, les deux auteurs ont équipé un planeur d'un appareil de mesure précis pour essayer de déterminer de façon expérimentale  ΔT, la différence de température entre le thermique et l'air ambiant et corréler leur résultat avec la théorie, notamment W* (les thermiques de RASP = vélocité de Deardorff en météorologie scientifique).

Ils sont arrivés à la conclusion que l'importance de la différence en humidité entre le thermique et l'air environnant est encore plus importante qu'on croyait - pour eux cette différence d'humidité devient la force principale dès qu'on arrive à 1/3 de l'hauteur totale du thermique.

https://arxiv.org/pdf/2110.09573.pdf (https://arxiv.org/pdf/2110.09573.pdf)

merci @Momtchil.
Ce que j'ai compris :

l'air du thermique monte parcequ'il est moins dense que l'air environnant.
Cette différence de densité est dûe à une augmentation de température et/ou d'humidité de l'air du thermique par rapport à l'air ambiant.

Dans le tier inferieur du thermique, c'est la différence de température qui prédomine et qui est donc responsable de l'ascension de l'air.
Dans les 2/3 du haut de la colonne d'air "thermique", la différence de température avec l'air ambiant devient nulle (en tout cas pas mesurable), par contre la différence d'humidité est très forte (le thermique est + humide que l'air ambiant)
Par ailleurs, plus la différence d'humidité est forte, plus la vitesse ascensionnelle du thermique est importante (cf Fig10)

C'est donc l'humidité la force majeure qui fait monter les thermiques. C'est bien ça?

Oui et c'est pour cela que les "centreurs d'ascendances" basés sur la différence de température
entre les deux bouts d'ailes des planeurs n'ont jamais fonctionné.
En mesurant la différence d'humidité (rapport de mélange) ça devrait donner des résultats exploitables.

c'est énorme comme résultat!! étonnant que ce fil ne suscite pas plus d'intérêt  :grat: 

C'est génial mais cela va complexifier mes cours de théorie !   :prof:   :grat:

si, passionnant, et ça confirme ce que je pensais : il faut enrouler au doigt mouillé  :sors:

Rien de nouveau, je ne peux que vous conseiller l'excellent exposé sur les emagrammes de Jean Oberson qui date d'une vingtaine d'année.
http://www.wikidelta.com/images/pdf/demystifier-l-emagramme-comprendre-lire.pdf

extrait
On peut interpréter ceci en imaginant que la fine couche
d’air surchauffée, lorsqu’elle se détache du sol, provoque un important appel d’air ambiant
qui se mélange (rotors) à l’air de la bulle et la refroidit. On peut donc conclure que pour
initier l’ascendance thermique il faut une forte différence de température et que c’est la
différence d’humidité qui assure ensuite son ascension.

Je vais virer le vario du cockpit et le remplacer par une pomme de pin

http://www.lasciencesimplement.fr/2418-2/    :sors: