+ Le chant du vario +

Salut à tous !

Je vole uniquement en montagne, et je ne cross pas encore. Mais je m'interroge sur les vols de plaine.

Autant j'arrive à me faire une représentation mentale des reliefs où "ça devrait monter", en fonction de leur orientation, si ce sont des falaises etc. Cela me rassure d'avoir un relief sur lequel m'appuyer.

Autant pour les vols de plaine, j'ignore totalement comment on peut se dire que "ça devrait le faire" !

Un exemple depuis le Salève: https://www.syride.com/en/pilots/Calina/1373431

(http://www.parapentiste.info/forum/index.php?action=dlattach;topic=59419.0;attach=44805;image)

Cette pilote a transité au-dessus d'Annemasse pour rejoindre le relief en face, qui n'est pas à finesse.
Comment ça se passe ? On croise les doigts pour trouver une ascendance en chemin ? On sait qu'à tel endroit, généralement ça monte ??  :grat:

Faut regarder où sont les nuages. S'il y a des cums, c'est qu'il y a du thermique en dessous.


Les jours bleu par contre, tu croises bien fort les doigts, car c'est une chose de pouvoir deviner les déclancheurs au sol, c'en est une autre que de savoir comment le thermique se dirige vers le haut.

Hello

Pour moi le cross de plaine est plus compliqué à aborder que le vol montagne, vu que la masse d'air est plus compliquée à visualiser (et si on ajoute le fait que quand on vole en plaine -au sens sans montagne d'où décoller pas trop loin- il y a forcément un peu de vent, ça rajoute une couche de complexité).

La clef c'est aussi beaucoup la patience : repérer les nuages, surtout repérer leur cycle (en développement ou en train de s'étioler), identifier les sources de déclenchement... Et dès qu'on trouve une crotte, on l'enroule. Quand c'est bleu c'est encore plus compliqué... Il faut viser les sources de déclenchement et espérer. Bon quand c'est moi le pilote, la prise de décision suivante est souvent de trouver un champ posable :clown:

Hello à tous,

Petit partage de ma faible expérience.

Vu qu'en plaine il n'y par définition pas de relief ou s'appuyer et patienter le déclenchement salvateur (sauf quelques rares exceptions), il faut se fier à d'autres indices, variable suivant l'altitude et les conditions du jour (thermique bleu ou pas).

Tier inférieur: les indices sont au sol. On vise les zones au soleil et les zones de contraste (couleurs des champs, limite champs - forêt, toits des maison près des village, toits plats de bâtiments industriel, parking,.....). Il faut bien viser et tenir compte de la dérive due au vent (en plaine on part souvent vent dans le dos). Donc dans le tiers inférieur, viser les zones de contraste au sol, viser les villages ou un peu sous le vent des villages. Ce qui marche bien aussi, l'angle des champs bordé de haies, d'un bois ou le vent MTO va buter. Ou au contraire le champs clair sous le vent d'un bois où la bulle gonfle à l'abris du vent et peu déclencher. On scrute pour d'autres indices tels que: petits dusts qui partent du sol, fermier occupé à faner son foin, rapace qui enroule, ...... Ah, aussi, on ne fait pas la fine bouche. Du "zéro", on garde sauf si indice qu'il y a mieux pas loin. Car un "zéro" c'est que la masse d'air monte déjà à env. 1 m/s.

Tiers médian: laisser flotter l'aile au plus possible en recherche de "bonne ligne". Ne pas hésiter à franchement changer de cap si on est sur une mauvais ligne. Si nuages, on fait un mix entre aller vers cumulus et zone de contraste. Le cumul est forcément alimenté par une sources au vent de sa position ==> en comptant le vent, essayer de déduire où serait la source et tenter d'intercepter cette ligne non visible entre source et cumulus. Si pas de cum, je fais comme dans le tiers inférieur

Tiers supérieur: si cum, je vise le coté au vent et au soleil. Si pas de cumulus, j'essaye de me placer sur trajectoire qui passe par village et sources potentielle. Après, c'est un peu comme courir dans les bois les yeux bandés, on fini bien par prendre un arbre ;-)

Oli

Tier médian:

:coucou:
En plaine comme en montagne, la bible du cross (traduite par maître Luc himself) : http://www.augredelair.fr/wp-content/uploads/2015/01/Documentation_chasseurdethermiques_will_gad.pdf

J'avais pas regardé qui avait écrit ce message avant de le lire, et puis la dernière phrase m'a fait tilter : "mais mais moi je dis çà aussi".
J'ai ensuite vu que c'était toi Olivier et je sais qui est probablement notre source commune pour cette expression.  C'est Didier D. qui me l'a racontée il y à environ 13 ans.   :coucou:

Le meilleur repère que tu peux trouver s'appelle enzo 3 mais il faut voler vite  :clown:

.....quand tu voles avec une ENC ou ou catégorie inférieure, les Enzo 3 et autres guns de cette acabit ne sont pas pour moi un bon repère. Le différentiel de performance est trop important.

Oli

Evidemment impossible de suivre une CCC en transition mais pour monter en thermique c'est beaucoup moins sûr.

Une Alpina 4 bien pilotée monte aussi bien qu'une Enzo 3 (propos tenu par un des meilleurs pilotes français la semaine dernière).

L'Enzo 3 comme les rapaces restent de bons indicateurs  :banane: