+ Le chant du vario +

Bonsoir tout le monde! :coucou:

Question con (pas taper svp): Peut-on considérer qu'un plafond élevé (couche convective épaisse) sera la plupart du temps en adéquation avec des thermiques généreux? Pour moi l'épaisseur de la couche convective nous indique la hauteur à laquelle on peut espérer monter avec notre chiffon, mais est-ce qu'elle nous indique également à quelle vitesse et avec quelle "facilité" on va y monter? Peut-on avoir un plaf haut et des petits thermiques pour y monter?

J'essaie petit à petit de mieux comprendre les émagrammes et tous les autres outils à notre disposition sur le net mais entre mes analyse à la maison et ce que je constate sur le terrain il est clair que je n'ai pas encore tout compris.  :grat:
Merci de votre indulgence. :ange:

Cela dépend ce qu'on entend par "généreux".
Mon plus beau plafond dans les Pyrénées (4000m) fin octobre, dans du thermique très doux, qui semblait ne jamais vouloir s'arrêter de monter. C'était généreux, dans le sens où c'était large et facile à enrouler, mais peu intense (entre +1 et +2 la plupart du temps).
A contrario, il m'est arrivé pas plus tard que le WE dernier de me faire secouer en plaine du thermique hargneux mais qui semblait buter à 500m de plaf. C'était "généreux" dans le sens où on se prenait de grosses baffes d'un coup à +5, mais maigrichon car on n'arrivait pas à monter bien haut.

Il ne me semble pas que l'on puisse (forcément) corréler hauts plafond et qualité des thermiques.

À l'extrême de très hauts plafonds peuvent être synonymes de sur-développements.

Et des plafonds bas n'empêche pas forcément des thermiques puissants même si on peut s'attendre à des arrivées au plaf turbulents

C'est l'éventuelle couche d'inversion qui va marquer l'éventuelle fin de thermiques (il arrive que l'on puisse la percer) Avantage elle, la couche d'inversion, peut nous éviter éventuellement une fin de journée prématurée du fait de sur-développement. Rien n'est parfait dans ce bas monde de la troposphère.

Ce qui fait la "force" de nos thermiques qu'importe le plaf, c'est l'instabilité. Le gradient de température qui existe tout au long de la couche convective qu'importe son épaisseur est le critère déterminant de ce qui fait la force du thermique. Pour ce qui est de sa "qualité" c'est sans doute encore plus complexe avec la surface du générateur de thermique et aussi l'éventuel vent qui va interférer avec une composante horizontale avec celle verticale du thermique.

 :forum:

La hauteur de la couche convective n'indique pas forcement jusqu'où on peut monter, il faut que l'air monte au moins à 1m/s (dans ce cas on zérote) , il est très courant d'avoir des couches convectives à moins d'un mètre par seconde surtout en arrivant au plaf.
Mon expérience (de plaine) c'est plus ça monte haut plus ça tabasse même si bien sur il y a des exceptions comme la vécu Marcus.

Merci pour vos réponses.

Donc il faut bien différencier le plafond de la vitesse des thermiques. Le premier peut nous être indiqué par la hauteur des nuages (plafond utile, exploitable par les parapentistes) ou en prévision par le rapprochement de la courbe d'état et de la courbe du point de rosée sur un émagramme. Pour la vitesse des thermiques on peut se fier au gradient de température (>10°/1000m = instable?) ou à l'inclinaison de la courbe d'état (ce qui revient au même mais avec 2 représentations différentes) ainsi qu'à l'ensoleillement.

Est-ce que j'ai bon dans mon résumé ou il y a encore des corrections à apporter? Quels autres outils ou analyses utilisez vous pour mieux affiner vos prévisions d'une bonne journée?

Oui ta synthèse me semble pertinente.

Tu peux rajouter ensuite pour nous liberistes, la force du vent météo, son orientation, l'abedo des terrains, leurs orientations et inclinaison (la topo en général) l'humidité au sol, les couvertures nuageuses aux différents etages, etc.

 :ppte:

Je n'aime pas trop l'idée d'une bonne journée qui serait commune à tous les parapentistes, mais effectivement l'émagramme est un formidable outil qui permet d'avoir une idée de ce qu'on va trouver et du coup choisir sa bonne journée.

Pour progresser mon conseil est d'analyser aussi après le vol pour trouver dans l'émagramme ce que l'on a vécu en prenant comme à-priori que les prévisions sont plus fiables que notre interprétation de celles ci.

Oui c'est tout à fait ce que j'ai en tête "choisir sa bonne journée", tu as raison de le préciser. Aujourd'hui une bonne journée pour moi c'est une journée avec des thermiques exploitables pour tenir un peu sur site et éventuellement faire une petit tour dans le bocal, pas forcément besoin d'un plafond énorme par exemple. Peut être que plus tard ce sera une journée qui me permette de faire 100 bornes, et les informations que je chercherai dans mon analyse prévisionnelle ne seront peut être pas tout à fait les mêmes.