+ Le chant du vario +

France Bleu: Nouvel accident de parapente, un homme gravement blessé à Talloires-Montmin.
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/un-parapentiste-gravement-blesse-a-talloires-montmin-1595173535

@man's ça commence pas à faire beaucoup ?

C'est évidemment toujours trop !
Je faisais juste remarquer (comme chaque année) (http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/accident-dans-la-drome-t30410.0.html;msg389935#msg389935) que chaque année on a l'impression qu'il y a plus d'accidents que les précédentes, alors qu'en fait pas forcément.

On verra en fin d' année, mais faut pas oublier que cette année on a eu 2 mois de moins....

Deux mois voire plus (la contrainte du rayon de 100 Km a dû aussi limiter des ardeurs) et ce dans la période réputée la plus accidentogêne de l'année.

Il y a tous les ans, c'est certain, des accidents mortels. Maintenant si on fouille dans toutes les archives disponibles, force est de constater que la courbe de l'accidentalité grave à letal est ascendante (même si dans cette courbe ascendante, telle ou telle année peut montrer un creux)

Dans une certaine mesure, on peut incriminer l'augmentation du nombre de pratiquants.

Mais la prévention routière à démontrer qu'il est possible de que le nombre de "pratiquants" se voit multiplier par un facteur x et que pourtant l'accidentalité se voit diminuer par un facteur y.

De ce fait il me semble que d'autres causes interviennent aussi et sans doute de façon plus prépondérante encore.

Notre "société" vol libre n'a pas su/pu, à mon avis, évoluer dans son ensemble (enseignement, vie associative, progrès technique et matériel, état d'esprit individuel et collectif, etc.) pour suivre en temps réel son évolution démographique mais aussi son évolution depuis sport extrême et élitiste vers activité de masse de plein air.

Tous les indicateurs existent pour alerter là-dessus MAIS il faut croire que le changement fait peur et particulièrement à une grande partie des acteurs proffessionels de l'activité comme aussi d'ailleurs à nos instances fédérales qui craignent un crash possible de ce secteur professionnel (en particulier au niveau de l'enseignement). Et du coup l'attentisme prime quitte à finir dans le mur plutôt que secouer les cocotiers et tans-pis si des fruits trop murs en tomberaient.

 :canape:

L'article ne précise pas grand chose. Ce sont deux accidents en vol ? Ni au décollage, ni à l'atterrissage.

C'est vrai qu'avec une telle liste de faits divers, j'ai de plus en plus de mal à rassurer mes proches sur le fait que je ne prends pas trop de risques.

120 membres dans mon club, comme l'an dernier.

10 blessés depuis le déconfinement, aucun grave, fractures diverses.

Record battu.   :|

Si la fédé pouvait mettre à jour son fichier qui s'arrête au 31 mai ce ne serait pas une mauvaise chose. C'est la seule source véritable qui informe de l'accidentologie et des circonstances. 

Question con et sans doute HS , mais est-ce que le fichier de la FFVL mentionne les circonstances des accidents ? Par exemple, météo, voile, expérience du pilote etc...?

Essayer d'analyser les cartons c'est un plus pour la communauté.

mais qui reste non exhaustif (en tout cas en ce qui concerne les incidents)

Salut

Faut accepter quand-même un minimum de temps d'analyse avant.
Il faut vérifier que le pilote est licencié FFVL
Les circonstances, les témoins, ... Ca ne sert à rien de citer un accident sans circonstance factuelle. Or ça demande un peu de temps d'investigation.
Et puis il y a certains accidents pour lesquels on ne peut pas mentionner toutes les circonstances tant qu'il y a enquête.

Honnêtement je trouve que ce fichier est mis à jour bien plus régulièrement qu'il y a quelques années en arrière.
Et si on remonte encore un peu plus en arrière (mais pas tant que ça) ben il n'y en avait pas du tout.

Alors je comprends tout à fait ta demande. Mais je pense qu'il y a une raison à cette période de temporisation avant de faire paraître les derniers accidents.

A+
L

 :+1:

La discussion sans rapport avec ces accidents est partie là http://www.parapentiste.info/forum/empty-t56946.0.html

https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2020/07/24/trois-accidents-de-parapente-en-un-seul-jour-au-col-de-la-forclaz

Ce jeudi après 14h00 les conditions (déclenchements thermiques et fortes rafales) sont devenues particulièrement toniques et atterrir à Perroix demandait une grosse dose de patience !

Libéré, le Dauphiné nous explique :
Nous pratiquons vraiment l'activité que le scribouillard de base a le droit de réinventer comme il l'imagine, à chaque fois un peu différemment !!!

Le problème, c'est pas la spécificité de l'activité, c'est la médiocrité du scribouillard de base qui salit tout ce qu’il touche.

Le pilote est malheureusement décédé à l’hôpital  :cry: . De ce que j'ai compris, il n'était pas licencié à la FFVL (je crois qu'il n'était pas français?). Décollage en twist par vent fort, pilote qui essaye de se détwister et, certainement sous l'émotion, choppe uniquement le frein d'un des deux côtés - départ en 360 violent, face planète, et retour à la pente à 70-80km/h. Je ne l'ai pas vu de mes propres yeux, j'étais en train de monter le sentier quand c'est arrivé, mais ça m'a quand bien marqué, moi aussi, il y a quelques années j'ai un accident (rupture des ligaments croisés) après un décollage en twist.

J'ai fait deux semaines à Annecy juste après la levée de la restriction des 100km et je n'ai jamais vu un tel massacre. Conditions fumantes + pilotes affamées qui ont un peu perdu leurs habitudes. Je crains que 2020 risque d'être une des pires années.

Comme quoi, pour moi, le mental, ça reste le premier facteur accidentogène. Devant l'inadéquation entre l'aile et le niveau du pilote et les conditions du moment. Et très loin devant les problèmes matériel (qui malgré ce qui vient d'arriver restent très rares).

Le mental est un élément de progrès capital pour chacun d'entre nous, oui, et parfois s'ajoute aux autre facteurs que tu as énoncés le manque de prise de conscience du risque.

J'ai vécu l'année dernière cette situation de décollage avec un twist complet; j'ai frôlé le retour à la pente et je suis conscient d'avoir eu une chance énorme.
Quelques temps après, deux pilotes se tuaient au Grand Bornand; depuis ça me laisse mal à l'aise. La vie est précieuse, essayons de la préserver, volons quand tous les voyants sont au vert.
Exemple: à l'heure ou j'écris ces ligne, ça me démange de monter à Longeagne me faire un vol du soir mais vu le bourgeonnement actuel je préfère renoncer, car c'est pas sûr que ça se dégage; d'autant plus que j'y monte à pied....

Salut

Malheureusement, les pilotes qui se disent ça, c'est souvent qu'ils ont déjà grillé un feu orange, voir rouge.
Et les pilotes ou moniteurs qui disent ça aux autres passent au mieux pour des rabat-joie, mais plus souvent pour des "sales cons"... Ou des croulants selon !

Mais c'est bien de le dire comme tu l'as fait !
petit à petit l'information (qu'on a qu'une vie) passe !

A+
L

Cela m'arrive de temps en temps de décoller avec un demi twist. En restant calme cela se gère plutôt bien. Mais c'est une position qui peut désorientée.
Ne jamais vivre la situation peut être problématique la fois où cela arrive. Le dilemme, vaut-il mieux tabler sur le fait que cela n'arrivera jamais (pilote précautionneux) ou la vivre de temps à autre ?

La situation est bien connue (et a même fait objet d'études scientifiques approfondies) en aviation classique. L'adrénaline, un mécanisme complexe que l'évolution a mis au point pour "booster" un individu qui vient de tomber sur un loup au milieu de la forêt, et qui doit prendre en quelques fractions de secondes la décision combat ou fuite, ne nous aide pas du tout dans notre sport mécanique dont la complexité exige souvent une réflexion posée. Sous l'effet de l'adrénaline, les priorités dans le cerveau se déplacent du lobe frontal vers le lobe occipital - supprimant ainsi la partie rationnelle qui est capable par exemple à faire le lien entre absence de vitesse -> décrochage -> chute et qui exige une pensée abstraite. Même la vision de périphérie peut être bloquée afin que rien ne puisse nous distraire - le fameux effet "tunnel". Ce qui fait que c'est surtout les automatismes et les réflexes du système végétatif qui vont compter une fois qu'on soit confronté à une telle situation. Combien de fois c'est arrivé, cette fameuse "viscosité mentale", situation dans laquelle le pilote connaissait parfaitement la bonne réaction dans son lobe frontal (quand tu te poses la question), mais n'avait pas l'automatisme du cerveau reptilien pour l'appliquer sous l'effet de l'adrénaline.

N'étant pas médecin, mes connaissances dans le domaine sont relativement limitées, si un neurologue traîne dans ce forum, je préfère le laisser approfondir, voire me corriger.