+ Le chant du vario +

Question à nos spécialistes ici :

c'est quoi ces Eurobonds dont on entend parler ces temps ci, présentés comme une bouée de sauvetage par certains, refusés par d'autres ?
Et pourquoi y'en a t'il qui sont pour et d'autres contre ?

Merci - Danke - Thanks - Grazie - Gracias - Choukran

Taux d’intérêt unique pour financer le déficit de pays européens ayant des gestions politiques, des performances économiques, des lois du travail... très différentes.

Dans un sens, c’est un développement logique de la monnaie unique. C’est ça ou l’explosion de l’€. Mais sans intégration/uniformisation forte (économique, sociale...) à l’échelle européenne, c’est une nouvelle catastrophe en préparation.

Comme d’habitude, c’est une tentative de viol des fourmis (Allemagne, Pays Bas,...) par les cigales (France, Italie, Grèce).  

(https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/de/Notation_financi%C3%A8re_des_Etats_europ%C3%A9ens_par_Standard_%26_Poor%27s.svg/1024px-Notation_financi%C3%A8re_des_Etats_europ%C3%A9ens_par_Standard_%26_Poor%27s.svg.png)

Pour préciser ce point : dans le passé, l’Italie dévaluait sa monnaie régulièrement face au Deutsch Mark, pour maintenir ses exportations sans rien changer à son modèle social. Conséquences : baisse de pouvoir d’achat de produits importés pour les Italiens, mais meilleures performances à l’exportation. Aujourd’hui, l’Italie ne peut plus faire ça, donc ses exportations baissent. Ils ont le choix entre augmenter leur productivité horaire comme les Allemands, ou quitter l’€.

La solution proposée, selon les allemands : les Italiens doivent devenir plus productifs, ou alors réduire leur train de vie. Selon les Italiens : les allemands doivent devenir eux aussi des assistés se finançant leur train de vie sur la dette publique, ou alors donner tous leurs excédents aux autres.

 :coucou:
J'essaye de revenir plus tard sur le sujet (là j'ai une réunion dans 5mn)

Historiquement si les USA font un emprunt libellé en €, ça s'appelle un euro-bonds

la truc qui fait couler de l'encre c'est autre chose

Nouvelle definition Pirkienne :
La solidarite, c'est le vol ...

La solidarité, c’est quand certains décident de donner une part du fruit de leur travail à des gens qui ne peuvent pas produire autant.

Là, on parle de forcer les citoyens de certaines nations à donner une part du fruit de leur travail à des gens qui ne veulent pas produire autant.

Vous vous rappelez quand il y a eu les réformes Hartz IV en Allemagne, sous Schröder, qui avait un effet très incitatif au retour à l’emploi, avec une forte réduction des aides ? Les français de gauche critiquaient la misère que ça aller soi-disant causer. Je ne vois pas tellement de misère nouvelle en Allemagne, plutôt le contraire. C’est ça que j’appelle l’absence de volonté de produire plus pour améliorer notre condition.

À condition que produire plus ait du sens.
Une fois que tout le monde mange, dort, s'amuse un peu, a une chance raisonnable de se faire soigner en cas de pépin, est-ce que l'essentiel n'est pas acquis?
Parce que produire plus pour avoir une plus grosse baraque et une plus grosse bagnole que nécessaire, est-ce là l'essence de la vie?

Mais comme dirait un certain gars dans la salle, on s'écarte un peu du sujet initial.

PS: j'avais oublié qu'on avait délégué à Standard & Poor's le soin de nous dicter ce qui est bon ou pas pour l'humanité. Veuillez excuser ma naïveté, je retourne me gratter au soleil, je ne bosse pas le vendredi.

La solidarité, c'est aussi l'annulation d'une grande partie de la dette allemande en 1953 (sans parler du plan marschal), et l'aide de l'europe à l'allemagne lors de la réunification. C'est fou comme la mémoire peut être sélective...

Je dis pas que qui que ce soit doive bosser plus qu'il ne le souhaite, je dis juste que si vous choisissez de travailler moins vous n'avez aucun droit de bénéficier d'une "solidarité" de la part de ceux qui veulent bosser plus. Lrs allemands aiment bien avoir des respirateurs et des lits de réa, les français et les italiens moins. Super, que chacun assume ses choix.

Je pense su'à n'importe quelle époque de l'histoire humaine, quelqu'un aurait pu dire ce type de phrase ("ça sert à quoi le progrès, on a déjà tout ce dont on a besoin ? ")