+ Le chant du vario +

Bye Bye Zeno !
 
C’est la rentrée : Une occasion parfaite pour réorganiser les choses.
Aujourd’hui c’est ma façon d’aborder le parapente que j’ai envie de repenser, de réorganiser et pourquoi pas de redécouvrir.
 
C’est vraiment la Zeno le problème ? Non ! Cette Zeno est tout simplement géniale, une aile qui procure des sensations incroyables, un plaisir de pilotage d’une intensité que je n’avais jamais connu avec une autre aile. Cette 2 lignes c’est de la bombe !
 J’ai eu l’occasion de voler une petite centaine d’heures avec et jamais elle ne m’a prise à défaut, jamais une fermeture piégeuse.
Un SIV avec : la belle est pleine d’énergie et cette énergie est une source débordante d’un plaisir gorgé d’adrénaline pour qui sait la piloter.
Seulement la belle n’est pas faite pour le sable, pas faite pour être trainée au sol lors d’interminables sessions de gonflage, bref ce n’est pas un jouet…c’est une aile de performance !
J’adore cette aile mais petit à petit elle m’a éloigné de ce qui m’a fait aimer profondément le parapente : le vol en bord de mer, le sable qui dégouline des chaussures, les bleus sur les bras, la ventrale qui défonce le ventre, les jeux à ras du sol.
 
« Zéno, parfait état, à vendre pour cause de retour vers une pratique loisir »
 
Voilà le titre de l’annonce que je vais mettre en ligne dans quelques jours, le temps que la belle revienne de révision avec un calage aux petits oignons…
 
 
Mais pourquoi donc cette décision ?
Cette année j’ai eu l’occasion de vivre beaucoup de jolis moments en parapente, de belles rencontres, de beaux endroits, des cross, des compétitions, champion de France de plaine, le championnat de France… Bref un joli programme qui comporte malheureusement sa part d’ombre. Aujourd’hui c’est justement de cette part d’ombre dont je n’ai plus envie :
Des kms en voiture que je n’ose même plus compter à la recherche du bon spot, de la meilleure journée, des conditions parfaites ;
des week-ends de frustration intense n’étant pas dispo pour « la » journée super méga fumante pour le cross ;
des week-ends annulés/reportés avec les potes, avec la famille pour cause de journée de dingue à ne louper sous aucun prétexte ;
un programme avec les enfants bousculé suite à l’éventualité de la possibilité de l’hypothèse de l’arrivée possible de la journée crossable du siècle ;
des engagements de plus en plus difficiles à prendre de peur d’être coincé dans l’éventualité d’une journée à 200 bornes ;
des journées entières à faire du stop, attendre, à rentrer tard dans la nuit pour cause de retour de cross, retour de compétition, retour de journée de vol ;
des week-ends entiers passés loin de mes petits gars ;
des sacrifices financiers : un nouvel instrument de vol, un nouveau parachute de secours, un SIV pour rester au niveau de mon engagement, une révision, un calage, un suspentage, et quand le matos est complet vient alors le moment de le renouveler, etc etc etc ;
des heures et des heures à surveiller la météo à 6 jours, à 3 Jours, le dernier run du soir, celui du matin, le plaf, la dérive, la couverture nuageuse, l’instabilité, les espaces aériens ;
des heures et des heures la tête dans mon téléphone à surveiller la météo ;
des heures et des heures sur facebook , FoMO vous connaissez ? Fear of missing out… la peur de rater quelque chose ;
des heures à lire de façon compulsive toute l’actualité du parapente, de la compétition, du nouveau matos ;
des heures de présence en sous marin sur + Le chant du vario + ;
des copains qui se blessent, des potes qui tombent du ciel les uns après les autres ;
Ca vous parle?
Et tout ça pour quoi ???
 
Depuis quelques mois j’essaye de mettre des mots sur cette pratique. J’aime parler du parapente à mes proches en disant que c’est un loisir.
Un loisir c’est quelque chose qui vient en complément, c’est ce petit quelque chose qui agrémente le quotidien…
Un loisir ce n’est en tout cas pas prendre des risques à tout prix.
Ce n’est pas tout plaquer ou tout mettre de côté !
Un loisir pour moi c’est un peu la cerise sur le gâteau, la petite touche de sel qui apporte une saveur supplémentaire à la vie…mais ce n’est pas la vie !
Aujourd’hui ce loisir n’en est plus vraiment un pour moi. J’ai l’impression que ma vie s’organise de plus en plus au service du parapente…et que cette pratique du parapente est de moins en moins au service de ma vie ! !
 
Il est temps aujourd’hui d’être cohérent avec moi même et de retourner vers ce qui me plait vraiment dans le parapente…
 
C’est donc avec grand plaisir et sans aucun regret que je vais revendre tout mon matos de cross, Zeno, XR6, Oudie et compagnie pour me tourner vers des jouets plus simples, des jouets à partager avec les copains, des jouets pour retrouver mon bac à sable préféré.
 
Si je vous parle de tout ça c’est juste pour le partage…
Je suis persuadé que les sentiments qui nous traversent que nous pensons être les plus personnels sont bien souvent les plus universels.
Si cela peut aider des pilotes à recentrer leur pratique vers un plaisir plus simple, plus essentiel, alors cela sera ma petite pierre à l’édifice pour plus de sécurité dans notre sport.
 
A très bientôt sur une plage, une dune ou un déco pour partager quelques moments de jeux.

Edouard

Je suis sûr que ça parle à beaucoup de pilotes! En tout cas je me suis déjà posé des questions à propos de tous les sujets dont tu parles là.

Mais le plaisir de boucler un gros vol dont on rêvait, joue aussi dans la balance...

Merci de ton partage Edouard, et ce qui compte, c'est que la balance penche du cote du sourire !

Ca me parle à fond. Et cela me fait peur que ma vie puisse finir complétement centrée sur le parap/le cross, plus d'équilibre ! C'est l'équilibre et le plaisir les mots clés !

c'est intéressant et facilement compréhensible :-)
tu fais le choix de la vie et c'est surement un bon choix :-)

 karma+

Et dans ta recherche de voile pour succéder à la Zeno, dans le cadre de ta progression, tu as de la chance car Nervures a déjà sorti la Whizz depuis un moment ! Et en plus elle est un peu moins chère que la Zeno ! (Bon, il semblerait qu'une Whizz 2 soit dans les tuyaux, mais dans ton cas, même une vieille LOL représenterait un grand bon en avant pour succéder à une Zeno, tellement inadaptée).

Pareil pour la sellette : l'Expé est vachement plus simple, légère et bon marché que la XR6 (je crois) !

En parapente ça vaut parfois vraiment le coup d'évoluer...

Merci pour ce témoignage profond et détaillé contre l'obligation intégrée de course à l'armement et à l'échalotte.

Le monsieur est raisonnable ! Un bel exemple.  karma+

 :trinq:

Je rejoins le commentaire de laurentgedm.
J ai la chance d être proche des montagnes.
Je fais presque que plus que du cross ( vendu le matos voltige en bon état car le p'tit bout aller arriver)... Optimisation des dispos...
Des copains qui s écrasent...

Mais put... Que c est bon cette liberté dans les grands vols, voyager...
Mais c est un sentiment très individualiste.... Dans sa bulle pendant 8h, puis pafffff!!!! La réalité revient! Vite rentrer ou pas vite?

...

Bonjour Edouard!
(en choeur, façon réunion des alcooliques anonymes, "j'ai décroché depuis une semaine...")!

Ca doit faire écho à beaucoup de monde tout ça!
J'avoue que si je ne vivais pas à 200m du déco, entre vie pro (qui serait évidemment restée différente), vie familiale, je ne volerais certainement pas de la même manière. Exceptionnelles sont les journées que je dédie entièrement à voler. Finalement, je vole comme tu vas le faire, pour le plaisir, ça me prend peu de temps pour un plaisir énorme, et c'est très bien comme ça! Equilibre!
Du coup je vole souvent, mais fais peu de vols très longs, je reviens toujours à la maison en vol (je ne prends plus le risque de vacher loin, pas le temps). Mais j'ai du bol d'être là ou je suis.
Et je suis impressionné par tous ceux qui passent autant de temps à cette discipline géniale; c'est vous les vrais passionnés!

En attendant, profite bien de la vie, et :bu:

D'ailleurs a ce propos si quelqu'un cherche un concierge pour son champs en bas d'un deco...

J’ai appris sa aujourd’hui par Ludivine.
Bonne continuation dans tes projets. Et a très bientôt sur un déco j’espère.

Bonne soirée

Jody

sable, dunes, ça fait penser que tu n'es pas proche des montagnes et ta situation géographique doit lourdement peser dans la balance de ton choix.
pour tous, proches d'une montagne ou pas, je pense que c'est un équilibre à trouver. peu importe la dispo, il y aura toujours une journée sympa à l'horizon, une meilleure journée, un plus grand cross, il faut relativiser un peu et éviter de tomber dans l'obsession totale, il faut relativiser un peu, ça reste un loisir comme tu dis.
Pour que ça reste sympa il faut aussi prendre le bon dans chaque vol, même quand on fait 80km alors que c'est la journée surfumante où tout le monde pose 250. ET ALORS?

:pouce: 

Salut .

Je me retrouve dans ton témoignage.  J ai une m6  et une xr6 .  C est bien pour les gros vol mais pour voler en local c est lassant.  Depuis un ans j ai une Fs3 et depuis je re vie . L essentiel du vol . Facile joueur . Je peux aller partout  avec , c est un incassable.   
Les choses simples sont les meilleurs 😁😁

Ho que oui ça parle!!
Bravo pour cette décision certainement pas facile à prendre.
J’ai aussi fait ce choix de laisser le parapente n’être qu’un loisir. Et pourtant je fais très souvent la route, je suis tout le temps le nez en l’air, je bave en regardant les transitions se faire au dessus de mon taf, mais je ne vis plus ça comme une frustration. Le choix a été fait, le parapente est resté un loisir. Mais rassure toi, ça ne t’empechera de vivre les choses de la même façon, mais les priorités ne seront plus les mêmes.
L’exigence de niveau pour exploiter une zéno oblige à voir les choses autrement et voler bcp, c’est aussi pour ça que j’ai choisi de rester dans la catégorie des « petites ailes de cross » les B+/C permettent de faire des beaux vols (même avec un challenge un peu plus important et ça peu faire parti du jeu que d’essayer de suivre) et quand le créneau fufu correspond au créneau loisir le plaisir de claquer son 150/200 bornes quand même (et le smile en est encore plus débordant). Après c’est certain que, le jour où t’as fais autre chose et que le WhatsApp fume encore autant que les sommets l’ont fait pendant la journée, ça pique un peu... je te l’accorde. Mais si le choix est fait, en général on ne le regrette pas.

Bon vol plaisir et bonne vente de zéno. :pouce:

Bonjour Edouard

Tu passes d'une pratique performance/compétition à une pratique loisir ( c’est ce petit quelque chose qui agrémente le quotidien…  ;) )
La grande majorité des pilotes sont déjà dans ce cas, du moins autour de moi.

bonjour Edouard.
simplement merci pour ton témoignage plein de finesse et de lucidité.
sans être dans une pratique compet, je me suis reconnu dans la plupart des points que tu décris.

Je rajouterais que c'est pour moi, une reflexion et une attention permanente.....
En fin de saison, j'en ai un peu marre de courrir apres le cross et la perf, et j'ai plus envie de vol rando et de vol sur site plus fun.....Descendre d'une catégorie d'aile et reprendre du matos léger et au global y passer un peu moins de temps (surtout le temps perdu !).
En début de saison, l'envie de cross me reprend, je suis plus "remonté" et j'ai alors plus envie de perf et de matériel affuté.....

Bref, équilibre compliqué à trouver en fonction de l'humeur et des contraintes externes.

Petit à petit, c'est mon sentiment de "fin de saison" qui l'emporte ou tout du moins qui apparaît de plus en plus tôt dans la saison. Et j'apprend à un peu mieux maîtriser cet envie de perf et à résister à l'émulation collective du cross de la coupe locale de distance.

En conséquence, depuis plusieurs années, je descend de niveau d'exigence d'aile et je crois que c'est pas terminé.

En fait, y'a un bon truc pour ça! Se faire rapidement un ou 2 gros vols le plus tôt possible dans la saison. Dans ses objectifs, ou en dehors.
Les 2 seules journées que j'ai pu prendre m'ont emmené en balade entre 3 et 4000 au-dessus des Pyrénées, et à survoler le Mont-Blanc. Ouah comme j'ai été serein le reste de la saison en me faisant plaisir sans faire la course! J'ai même pas volé pendant mes courtes vacances, et ça m'a rien fait!
Le risque, c'est que si on n'atteint pas ses "objectifs" rapidement, ben on court après toute la saison.
Il y a longtemps aussi que je ne joue pas à la course aux km. La CFD ou le "compteur kilométrique" sont (pour moi) des trop gros facteurs de frustration. Voire de prise de risque. Prendre ce qu'il y et faire des jolies balades opportunistes juste pour le plaisir, et surtout sans compter, en s'arrêtant en cours de route pour souffler et s'immerger dans le paysage (ça marche qu'en montagne ça bien sûr), c'est juste magique. Le partager avec des potes, c'est encore mieux!
Voler pour le plaisir quoi! Et à chacun le sien!

Le parapente est aussi une addiction, il faudrait créer un groupe de réunion des parapentistes anonymes...

Je te souhaite edouard que tu arrives à ralentir ta consommation, mais ça risque d'être presque aussi dur que l'alcoolique qui se promet d'arrêter et de boire juste un verre de temps en temps !

Samy

Envoyé de mon Redmi Note 7 en utilisant Tapatalk

Belle histoire sur la difficulté de rester sur la ligne de crête et même de garder de la marge (au niveau sécurité... familiale)
J'ai plusieurs exemples de passionnés qui ont été emportés par les rouleaux de leur folie du vol et ont quitté, ou ont été été virés !, du nid familial)
Dur de trouver l'équilibre avant le point de rupture (qui dépend aussi du contexte de chacun)

Une des clés pour garder l'équilibre c'est de ne pas être soumis à la commande sociale (culture du milieu et culture générale de la performance). Ça c'est pour faire "sociologisant".
Motivation intrinsèque et motivation extrinsèque je crois qu'on appelle ça si on veut faire "psychologisant".
Et pour faire "psychanalysant" on dira : ne pas être pris dans le désir de l'autre.

Être soumis à la commande sociale entraîne souvent énormément de souffrances profondes.
Il faut donc retrouver son propre désir, sa motivation intrinsèque à faire les choses.
Attention, cette démarche est "dangereuse" car elle conduit parfois à arrêter totalement de voler.

 :coucou:

je confirme pas mal de choses
ça fait un moment que j'ai bien levé le pied.
Plus on arrête de voler et moins on a besoin de voler. Il ne reste plus que les vols purement "plaisir". Exit le vol dans la marmite de montlamb' il est parfaitement acceptable de passer en déplacement pro (mais avec l'aile dans le coffre) devant sans même faire le crochet jusqu'à l'atterro.

J'avoue quand même une légère frustration parce qu'avec le manque d'entrainement et l'age, l'endurance s'effondre et des jours où on pourrait se mettre 6 à 8 h de cross plaisir, ben tu vas (enfin je vais) poser au bout d'1h ou 2 parce que l'endurance n'y est plus.

En revanche, malgré la chute dans le nombre d'heures de pratique, j'ai la chance de rester capable de voler une aile assez réactive. (la question se posera peut-être lors de la reprise l'an prochain, après près de 2 ans d'interruption suite à une capsulite).

Un peu comme ce fil quoi. Une bande de vieux toxicos en pleine analyse du mal que leur procure leur terrible addiction.  :mrgreen:
C'est qui qu'a l'valium ?

Idem , un 100 bornes dans les Vosges fin Mars m'a bien "détendu" pour le reste de la saison, voire même un peu trop ;)

comme souvent, Alpyr met le doigt sur un point central  :  les motivations de chacun pour pratiquer

ci-dessous un outils que j'utilise dans mes formations pour aider les pilotes à mieux cerner leurs sources de plaisir.
c'est un questionnaire, il est perfectible, n'hésitez à l'utiliser et à me suggérer des modifications.

https://forms.gle/qrJ3XMD1aRfw5FGM6 (https://forms.gle/qrJ3XMD1aRfw5FGM6)

 -

Ben savoir si c’est grave docteur... une fois répondu hors formation on a pas de debrief.

Le Viazac est beaucoup plus efficace !

moi je vous le dis Edouard ne va pas redescendre complètement le curseur (type vraiment 100 % loisir).
C est plus une certaine ‘course à l’échalotte’ qu’il va ralentir.

En plaine (peut être plus en Normandie), un grand plaisir, une certaine performance, un moins grand investissement en temps sont compatibles.
La remontée du Cotentin, l’arrivée au Mont St Michel, l’extraction de bord de mer, un long vol en plaine en mode hold-up, une montée au plaf à 2000 m, une petite compétition en mode CFD,  .... tout cela est possible en réduisant le curseur de l investissement temps personnel.

C est la fréquence et la variation de type de vol qui va être ajusté.
Tout cela avec une voile ou des voiles moins exigeantes que l’Enzo.

Un jour on arrivera à vraiment crosser ensemble ..... par exemple sortir dans le 22 :-)

Ah ! Mais alors il est le candidat idéal pour être le premier à adopter la SOL LT1 en France, qu'on ait enfin des retours sur cette trouvaille brésilienne.

http://www.solparagliders.com.br/solid/lt_one.php

https://paragliding.rocktheoutdoor.com/news-marques/sol-lt1-premiere-2-lignes-categorie-xc-sport-c/



En plus SOL est justement le seul fabricant à se servir de l'inusable tissu WTX, (un peu plus lourd donc hors de la mode allégée du moment en Europe) mais tellement mieux à l'épreuve du sable et autres mise à l'épreuve !

et ben pas moi ! les posts de ce fil m'ont remonté comme un coucou et j'ai pris des décisions : puisque tout le monde fait au moins des cross de 200 kil les journées moyennes, je vais me donner les moyens aussi !
Je change de voile ! Finie la vieille C des pépères suisses, j'veux une deux lignes ! finies les vacances à la plage ! Je divorce ! (euh, en fait ça c'est déjà fait...) J'abandonne le mômchien ! Je quitte mon job et je viendrai vous taxer à tous les atterros ! Yala !


PS : @edouard... t'aurais pas pu poster en février ?

Bravo Edouard et merci pour ce partage à la communauté :)

bravo pour cette remise en question intelligente,

tu as tellement raison,

recherchons en priorité le plaisir simple et partagé du vol

hervé

Témoignage reproduit dans Vol Passion.

https://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/vol_passion_n107-dec19.pdf

Hello,

Pareil pour moi. Sans être aussi extrême dans mon ancienne pratique, maintenant je prends plus de plaisir a voler juste pour le plaisir en randos et sur site. Loin est le souvenir de passer mes journées sur meteo parapente et passer les journées dans la voiture / sur les decos.

Effectivement j'ai lu ce témoignage dans le Vol passion avant de le voir ici.
Très bon témoignage et remise en question... je pense qu'il faut des fois se poser et prendre le temps de réfléchir.
Je suis très loin d'être dans ce cas car encore débutant mais je vois autour de moi un peu tout cela.... et personnellement je me dis que je veux justement que ça reste un loisir.

Merci pour ce partage.

Et merci également Flying'enclume pour le questionnaire

Cette démarche me parle d'autant plus que ce fut la mienne quand j'ai raccroché mon cuir et cessé de courir la France de circuit en circuit, de passer tous les WE loin des miens et d'engloutir dans mes motos mes maigres revenus, en horrible égoïste.
Ce fut la même démarche qui me fit renoncer à l'alpinisme de haute difficulté, puis à l'alpinisme tout court parce que je m'emmerdais un peu dans les petites courses "à vaches" que je faisais de temps en temps pendant les vacances.
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Les proches et les enfants méritent mieux qu'une passion égoïste pour une activité sportive de loisir.
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J'arrive à un âge où on se pose d'autres questions, prolongement des précédentes. Je cesserai de voler un jour, c'est certain, mais pour le moment je n'ai plus de contraintes, j'en ai eu de très sérieuses en 18-19 et c'est en train de se régler.
Tant que la santé est parfaite, la montagne reste belle. Après, ce sera un beau rêve et de magnifiques souvenirs.
 :trinq:  (j'ai bu pour le 1er de l'An une Westvleteren 12, grandiose)

Et aussi à relire régulièrement : "Le Vagabond des airs", avec des passages comme
Avec le recul j'ai compris. L'ennemi le plus redoutable du vol bivouac est en moi. Il se dissimule sous des traits de caractère, forgés dans des activités sportives  et  surtout  professionnelles.  Pendant  vingt  ans,  dans  un stress quotidien, j'ai dû me battre, faire preuve d'agressivité, jouer  des  coudes,  gagner  pour  ne  pas  perdre  ;  ma  vie  était  un  critérium. Là se cache 1'ennemi. Aujourd'hui  je  sais  que  si  j'aborde  cette  aventure  avec  un  chronomètre  et  des  kilomètres  dans  la  tête,  je  n'ai  aucune  chance.  Pour  aller  au  bout  du  voyage,  je  dois  trouver  une  harmonie intérieure ; apprendre à gérer l'aléatoire et le temps, à vivre à leur gré.

En ce nouvel an, bonne harmonie intérieure à toutes et tous.

Merci @Alpyr, d'accord avec toi, texte très inspirant d'un pilote en pleine introspection.
Devrait faire partie des lectures obligatoires.

on peut le trouver là :
http://www.augredelair.fr/wp-content/uploads/2015/01/didier_favre_Vagabond_des_Airs.pdf (http://www.augredelair.fr/wp-content/uploads/2015/01/didier_favre_Vagabond_des_Airs.pdf)

Pour le coup je trouve l'auteur de byby Zeno un poil bipolaire.
Je pense qu'il y a différentes étapes dans la vie d'un pilote, dont une qui est la recherche de grosses perfs. Et une autre qui passe par une forme 'd'introspection'. J'ai même l'impression que ce schéma n'est pas exceptionnel du tout. Après, de là à jeter tout à la poubelle ou à être aussi radical dans un sens comme dans l'autre, je ne partage pas du tout.
Il existe une autre façon de voler qui permet d'envisager et de faire des cross performants sans pour autant le vivre comme une obsession en laissant plus de place au plaisir qu'à l'objectif du dépassement perpétuel.

Salut Edouard,

Alors comme ça, on ne se tirera plus la bourre au Grand Bornand, à Besançon, sur les crêtes vosgiennes ou ailleurs. Je suis content de t'avoir croisé, j'espère te retrouver à l'occasion.
J'ai bien aimé ton récit, c'est plein de bon sens et de vérité. J'admire et je respecte ta sagesse.
Je reste du côté obscur pour quelques saisons encore, je n'ai pas, comme toi, autant à mettre sur l'autre plateau de la balance, je le regrette d'ailleurs...

Bonne continuation l'ami, profite bien de tes petits gars, et qu'ils profitent bien de leur papa. Attention tu risques d'en faire de petits Hono si tu les fait trop jouer dans le vent avec toi...

Bises,

Xavier

Il a choisi la bonne saison pour faire une pause entre la météo merdique pendant quelques mois et le confinement pendant au moins deux mois.
Il était en avance sur le temps .....