+ Le chant du vario +

Hello !

En ces thermiques hivernaux, désorganisés et petits, j'ai un peu du mal à "virer propre".

Je m'explique : les thermiques sont trop étroits pour se permettre d'attendre que la voile repasse devant avant d'enchainer le virage.
Du coup, je commence à tourner avec la voile encore partiellement derrière.
Du coup... bah le virage est mou, c'est pas franc, c'est pas net... bref j'aime pas !

C'est grave docteur ? Ou finalement, c'est normal et ca marche bien comme ca?

Et vous, avez vous des trucs pour bien virer dans ces petits thermiques ? Bien les optimiser ?

Des idées, qu'il faut que je teste (bonnes ou mauvaises, je sais pas)
- le coup de torsion dans le cocon pour faire pivoter la voile en lacet.
- commencer par un coup de roulis dans l'autre sens avant de lancer le virage dans le bon sens (un peu comme en moto quand on commence par foutre un coup de guidon à droite pour ensuite pouvoir se pencher et tourner à gauche).

merci de vos conseils avisés!   :prof:

En mécanique de vol, il est toujours mauvais de lancer un virage avec la voile cabrée. Il est impératif en entrée de thermique de laisser la voile remordre devant avant d'initier le virage.

Tu dis que c'est tout mou et que tu n'aimes pas quand tu tournes avec la voile derrière ? Tu as bien raison, c'est la meilleure manière de se retrouver en amorce de vrille car le rappel pendulaire du pilote va ralentir la mise en virage. C'est exactement l'inverse d'un virage dynamique.

Si le thermique est trop petit, ma réponse serait "ben, il est trop petit !  :P ". Il est plus rentable et plus sécurit d'accepter de tourner partiellement à l'extérieur que de chercher à visser à tout prix.

La sellette n'a aucune action sur le lacet de la voile. On va dire qu'on oubli cette ânerie ! ;)

Un petit contre virage peut donner du dynamisme au lancement du virage. Tu perds surement en taux de chute pur, mais tu gagnes en 'mordant'. Dans certains cas où le thermique est un peu étroit et tonique cela peut être utile.

Quand ça fait plusieurs thermiques que j'échappe je me prépare du roulis léger que j'entretiens et quand je frappe le thermique, j'envoie un virage décisif avec la main intérieur à l'intérieur des élévateurs pour rendre l'aile plus joueuse et je fait le cadencement extérieur avec l'arrière plutôt que le frein.

Étant donné que je vol seul depuis le début (6 ans), j'ai pas de comparatif pour te dire si mon virage représente le saint Graal de l'enroulade.

(@) Charognard salut,

Je pense que le roulis que tu entretien en transition entre 2 thermiques est plutôt contre-productif. Dans la transition déjà cela détruit un peu les perfs de ton aile et en entrant dans le thermique si tu es justement5 dans le mauvais mouvement pendulaire, ton virage va s'initier encore moins bien qu'avec le cabré. Sans compter que le roulis ou plutôt son arrêt se gère moins bien qu'un tangage.

Non honnêtement, je ne vois pas l'intérêt. :grat:

Pour le déclenchement du virage en entrée de thermique pendant le roulis, c'est une chance sur deux. Si le roulis est sur le bon sens pour le virage alors je fait un virage franc et je profite du petit thermique.
Si le roulis n'est pas du bon côté alors je passe, pas grave c'est juste un petit thermique chiant.
 L'hiver c'est du thermodynamique que je fais donc pas de transition. Si je pers de la perf à trop m'amuser, c'est pas grave la montagne est la pour me ramener au sommet.
 Les thermiques que je m'amuse à enrouler sur la tranche, c'est juste pour le petit + d'altitude que ça me procure.

De toute façon, il y a pas de recette miracle. Comme dit Patrick Samoens, ci c'est trop petit, c'est trop petit.

Peut-être essayer une asymétrique suivi d'une autorotation. Petit rayon de braquage et y'a juste à laisser faire après. :vrac:

J'ai vu des "acrobates" faire du départ en négatif , sur place et donc monter en faisant des 1/4 de tour, pendant que je descendais en traversant les petits thermiques ...

astuces à 2 balles qui ne marche pas toujours: faire des S au maximum à l'intérieur de la zone porteuse en se servant au maximum de la ressource du virage précédent. faut bien cadencer ces "petits wings" ...mais tu traverses d'autant plus vite la zone que tu mettras de l'énergie à avoir cette ressource... bref dilemme et compromis...pas trop dégradé et en même temps avoir assez d'énérgie pour le virage suivant.


Sinon dans les conditions que tu décris je "vole en négatif": léger bridage de l'aile symétrique et relaché de la commande extérieure plutôt qu'intérieure pour amorcer le virage. double effet :
Compense la surincidence à l'entré du thermique sur l'aile exterieure et ne freine pas plus l'aile intérieure et puis si ça se dégonfle trop de l'intérieur on relevera bien les deux mains !

ça m'a sauvé le cul à Gensac une fois où je me trouvais déjà par terre.
ça m'a pas empêcher de faire un plomb à l'escalette, pendant que Milan, Gypaetes et Vautour se foutaient bien de ma gueule !

dans le petit (comme tout le temps d'ailleurs) il vaut mieux voler les mains en l'air que trop basses de toutes façon , les perfs sont bien meilleures

J'ai une aile assez rapide, avec pas mal de mordant mais qui "glisse" bcp en virage, tourné à plat dans un petit rayon avec, implique donc un risque de décro intérieur qui n'est pas négligeable (au pire je ferais 1/4 de tour ;) ). Du coup l'anticipation de la bulle en revenant dedans est primordial pour l'exploiter, et être dans un bon virage dynamique bien rapide ça aide...mais il faut connaitre son aile, ses limites d'incidences, de vitesses, d'angles, et ça c'est pas Para2000 qui le donne !

sinon dans le petit avec un peu de vent inspire toi de ça  ROTFL
http://albarsark.com/wordpress/?p=15116 (http://albarsark.com/wordpress/?p=15116)

Leonard,
Il y a pas de recette miracle pour voler dans le petit (ou le fort), et c'est ce que j'aime dans le parapente !
Bien sur l'expérience et le partage de sensations, conseils et toutes la "physique" et la "théorie" qui va avec est important, mais le plus important est de bien comprendre que les meilleurs pilotes ne théorise pas tout ça, ne l'explique pas forcément avec des mots "techniques" (même si il y a de bons bouquins) Pour moi chez les meilleurs pilotes, c'est leurs corps qui assimile au fil des années et des heures à voler.
On dit souvent que le gros muscle qui travaille en parapente c'est le cerveau, oui, ok, mais c'est surtout le "cerveau reptilien" qui doit s'adapter en permanence à faire marché notre corps et son extension de tissu en fonction des "ressentis"
L'autre cerveau "celui qui pense" ne sert plus alors qu'à se dire : tiens on va aller là, plutôt que là, pour que je reste en sécurité.

Bonne réflexion et bon vols
(oui je me fait toujours aussi chié au boulot :P )

La  manière de faire n'est pas la même selon la nature du petit thermique.

S'il y a des variations d'intensité dans le temps, alors il faudra le viser lorsqu'il se renforce.

Sinon, il me semble être plus efficace à avoir un mouvement  homogène qui dissipe moins d'énergie par des variations brusques et fréquentes.

C'est là où un vario intégré sur 30 sec permet d'ajuster sa technique.