+ Le chant du vario +

Vols (parapente) => incidents / accidents de parapente => Discussion démarrée par: Boya le 28 Mai 2014 - 18:37:28



Titre: Accident st Quentin sur Isère
Posté par: Boya le 28 Mai 2014 - 18:37:28
Je viens de lire ça sur le dauphine ....

http://www.ledauphine.com/isere-sud/2014/05/28/dramatique-accident-de-parapente-a-saint-quentin-sur-isere

Si quelqu un a plus d infos ?

Condoléances au familles ....pensées pour eux


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: thierry_c le 28 Mai 2014 - 19:34:30
il c'est pris la ligne de la dents de moirans ???


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: jeff le 28 Mai 2014 - 21:06:21
Bien triste tout ça. Condoléances à la famille et les proches.

Par contre le Dauph, j'ai pas tout saisi : publié aujourd'hui mais il disent que l'accident à eu lieu "ce vendredi midi", erreur de frappe je suppose, le journaliste doit faire le pont et il se croit vendredi ??


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: py le 28 Mai 2014 - 21:53:09
apparemment c est bien aujourd'hui ...
http://alpes.france3.fr/2014/05/28/deces-d-un-parapentiste-de-29-ans-saint-quentin-sur-isere-486983.html

sale série  :fume:


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: Flying'enclume le 29 Mai 2014 - 11:25:29
si vous en savez plus sur les circonstances de cet accident n'hésitez pas à me contacter pour que je complète ce doc :
https://docs.google.com/spreadsheet/ccc?key=0Atpf02KY21FydGpiRTNMYktCQjkwMkxtRXMxX04tN3c#gid=3


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: chatmalo le 04 Juin 2014 - 13:55:31
Aux dires d'un randonneur croisé sur place à l'occasion d'un autre accident ce dimanche, il se serait accroché à la ligne, ce qui aurait sectionner les suspentes... Je n'ai bien sûr aucun moyen de vérifier quoi que ce soit sur ces dires. Donc à prendre avec des pincettes.

Pour ce dimanche par contre c'est une petite faute au gonflage qui a été payée chèrement et cash :
Dos voile, une demi aile a légèrement doublé le pilote, mais comme la pente est raide il n'a pas pu s'arrêter à temps, prise en charge directe, effet de roulis et de lacet prononcé dans la phase d'accélération de l'aile, et au second roulis quand le poids s'est porté sur le coté qui l'avait doublé lors du gonflage, fermeture massive de la demi aile, auto-rot et retour à la pente. Résultat : un genou très moche et hélico. Commentaires du pilote à chaud : il a senti que ça doublait et il a hésité une fraction de seconde à s’arrêter ; mon observation : la fraction de seconde après c'était trop tard.

De manière plus générale, la configuration de ce décollage (pente raide et couloir étroit bordé de hauts sapins) est vraiment peu permissive aux fautes de gonflage et/ou de gestion de cap.

Take care.


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: Man's le 04 Juin 2014 - 14:09:59
Pour ce dimanche par contre c'est une petite faute au gonflage qui a été payée chèrement et cash :
Dos voile, une demi aile a légèrement doublé le pilote, mais comme la pente est raide il n'a pas pu s'arrêter à temps, prise en charge directe, effet de roulis et de lacet prononcé dans la phase d'accélération de l'aile, et au second roulis quand le poids s'est porté sur le coté qui l'avait doublé lors du gonflage, fermeture massive de la demi aile, auto-rot et retour à la pente. Résultat : un genou très moche et hélico. Commentaires du pilote à chaud : il a senti que ça doublait et il a hésité une fraction de seconde à s’arrêter ; mon observation : la fraction de seconde après c'était trop tard.

De manière plus générale, la configuration de ce décollage (pente raide et couloir étroit bordé de hauts sapins) est vraiment peu permissive aux fautes de gonflage et/ou de gestion de cap.
Je n'ai pas vu l'incident, mais j'étais en l'air quand l'hélico est arrivé (bien au dessus et ne le gênais pas). On m'a dit que la voile du pilote avait accroché les arbres en sortie de déco et le pilote était retombé lourdement, ce qui n'était apparement pas du tout le cas puisque d'après ton récit, tu sembles être un témoin direct de l'incident.
A la lumière de tes explications, pour moi, le problème vient du dos-voile, clairement à éviter sur un déco avec une telle pente raide qui ne permet pas de s'arrêter en cas de mauvais gonflage. En d'autres termes, comme je le disais au pilote débutant qui m'accompagnait et découvrait le site, la maîtrise du déco face-voile est un pré-requis obligatoire pour Montaud.


Titre: Re : Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: flaille le 04 Juin 2014 - 14:35:28
Pour ce dimanche par contre c'est une petite faute au gonflage qui a été payée chèrement et cash :
Dos voile, une demi aile a légèrement doublé le pilote, mais comme la pente est raide il n'a pas pu s'arrêter à temps, prise en charge directe, effet de roulis et de lacet prononcé dans la phase d'accélération de l'aile, et au second roulis quand le poids s'est porté sur le coté qui l'avait doublé lors du gonflage, fermeture massive de la demi aile, auto-rot et retour à la pente. Résultat : un genou très moche et hélico. Commentaires du pilote à chaud : il a senti que ça doublait et il a hésité une fraction de seconde à s’arrêter ; mon observation : la fraction de seconde après c'était trop tard.

De manière plus générale, la configuration de ce décollage (pente raide et couloir étroit bordé de hauts sapins) est vraiment peu permissive aux fautes de gonflage et/ou de gestion de cap.
Je n'ai pas vu l'incident, mais j'étais en l'air quand l'hélico est arrivé (bien au dessus et ne le gênais pas). On m'a dit que la voile du pilote avait accroché les arbres en sortie de déco et le pilote était retombé lourdement, ce qui n'était apparement pas du tout le cas puisque d'après ton récit, tu sembles être un témoin direct de l'incident.
A la lumière de tes explications, pour moi, le problème vient du dos-voile, clairement à éviter sur un déco avec une telle pente raide qui ne permet pas de s'arrêter en cas de mauvais gonflage. En d'autres termes, comme je le disais au pilote débutant qui m'accompagnait et découvrait le site, la maîtrise du déco face-voile est un pré-requis obligatoire pour Montaud.

mmh, je veux pas faire dans le marronier, mais je fais 99% de mes decos en bi et 80% de mes decos solo en dos voile, et je ne decolle jamais sans un coup d'oeil ou sans savoir si le bi porte suffisemment. Il y a toujours moyen de s'arreter. Et s'il n'y a "pas moyen de s'arreter", (ca m'est arrive une fois dans Belledonne en bi, et ca s'est solde par des ligements croises pour moi, passager intact), et bien il y avait quand meme moyen de s'arreter, le pilote fonce comme un boeuf stresse par la difficulte aerologique associee a la fatigue de la rando, sans faire gaffe a l'information transmise par la voile "ca va l'faire" alors que non, on sent pas la voile et on decolle quand meme. Bref, la seule erreur, c'est de decoller dans ce creneau-la.
Le seul moment ou le face voile est hautement recommande, c'est lorsque ca ventile fort au deco. (>15km/h), le reste du temps, on a (est sense avoir) deux bras pour enfoncer les freins.

EDIT: J'oubliais, mais les decos tres raide en face voile apr vent faible a nul, surtout quand ca glisse, c'est critique niveau perte d'equilibre je trouve.


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: julienF le 04 Juin 2014 - 15:13:05
Salut,

L'accident me fait bien penser à ce que j'ai vu en direct live l'an passé au déco sud d'Allevard. Un pilote qui gonfle un peu de travers, et qui se dirige vers un coté (vers les arbres), qui met un gros de commande (trop gros) pour gérer son cap, roulis important, puis dégonflage massif de la demi-aile opposée, auto-rot et retour au sol. Le gars avait eu la chance de sa vie de tomber entre deux epingles de la route dans la neige. Sur le bitume il aurait été gravement blessé.
La configuration est semblable, dans le sens où il y a des sapins de part et d'autres et donc une bonne gestion du cap dès la phase de gonflage (et donc un bon gonflage symétrique) est nécessaire. De plus, la pente est raide et ne permet pas de s’arrêter aisément.

Citation
pour moi, le problème vient du dos-voile, clairement à éviter sur un déco avec une telle pente raide qui ne permet pas de s'arrêter en cas de mauvais gonflage. En d'autres termes, comme je le disais au pilote débutant qui m'accompagnait et découvrait le site, la maîtrise du déco face-voile est un pré-requis obligatoire pour Montaud.

Je ne suis vraiment pas d'accord avec toi sur ce point. Tout dépend comment le site est alimentée. Si c'est suffisament fort, c'est sur que le face voile sera plus évident. Mais parfois à Montaud, il y a peu d'air (par exemple le soir assez tard, après le boulot) et je trouve le face-voile vraiment malsain, car courir en arrière dans cette pente et se retourner, c'est pas franchement terrible. Alors qu'un bon dos voile est, pour moi, souvent mieux approprié.

Il y a autre chose de très dangereux à Montaud, c'est l'espèce de glissière d'autoroute plantée à mi-pente, avec des IPN placé verticalement, (apparemment posé là pour soutenir le terrain). Sur un mauvais gonflage, justement face voile, j'avais du m'arrêter et j'ai glissé et attéri la dessus, merci la planchette de la sellette qui m'a sauvé le cul...

€dit : grillé par flaille (le temps de mon rendez vous, que je puisse finir mon message  :lol: ) avec qui je suis 100% d'accord


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: Man's le 04 Juin 2014 - 15:58:31
Je précise que je parlais pour quand le déco est alimenté.
Quand il n'est pas alimenté, il vaut mieux attendre que le cycle revienne... et décoller face voile !

Je maintiens que décoller dos voile à Montaud est dangereux, avec ou sans alimentation, et que c'est vraiment pas recommandé d'avoir à s'arrêter (ce qu'on peut parfois faire, parfois pas).


Titre: Re : Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: compte de lecture le 04 Juin 2014 - 16:27:26
Je précise que je parlais pour quand le déco est alimenté.
Quand il n'est pas alimenté, il vaut mieux attendre que le cycle revienne... et décoller face voile !

Je maintiens que décoller dos voile à Montaud est dangereux, avec ou sans alimentation, et que c'est vraiment pas recommandé d'avoir à s'arrêter (ce qu'on peut parfois faire, parfois pas).

faisant parti du club gestionnaire , il y a qu'en bi que je décolle dos voile a montaud .... mais la préparation , la voile et le moment du décolage sont mieux réalisés quitte à monopoliser un peu le déco ce que les autres comprennent
le face voile est bien plus propre en solo , on ramasse trop de gars dans les arbres sur ce site facile pour des gonflages foireux non arrêtés ... le désir de vite ce mettre en l'air ....

c'est simple , si pas de vent pour compenser un peu , le manque de temps de montée (on décolle avec les suspentes déja à 45°) réduit le temps d'ecopage , voile non gonflée = cheville ou fémur pété
c'est pour la check liste  :)


Titre: Re : Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: chatmalo le 04 Juin 2014 - 16:55:35
Oui j'étais en train de déplier quand il a fait son gonflage, et le seul rapport qu'il y ait avec les arbres c'est que l'aile a fini sa course en coiffant un arbuste d'où on a sorti l'aile assez facilement sans l’abimer.
Pour ce qui est de la technique de gonflage, il est a noter que le déco était assez bien alimenté au moment de l'accident (10/15 km/h à vue de nez) et moi j'étais parti pour un face voile avec aile posée sur le goudron pour pouvoir rapidement et sans obstacle marcher vers elle en cas de nécessité. Quelle que soit la configuration choisie, je pense qu'il est essentiel de parfaitement maîtriser son gonflage sur ce déco, car il y est vraiment très difficile de s’arrêter en cas d'erreur à un stade avancé du gonflage, c'est à dire quand la prise en charge a commencé. C'est difficile techniquement (car il faut un très bon ressenti de son aile pour détecter le moment de s'arrêter avant qu'il ne soit trop tard), difficile temporellement (car le laps de temps donné à la prise de décision est très court) et difficile psychologiquement  (par ce que la raideur du déco mobilise pas mal le psychologique du pilote et que la solution qui semble la plus sécurisante s'est de se jeter rapidement dans le confort de sa sellette).

A la décharge du pilote, son gonflage était symétrique et ce n'est qu'au début de la prise en charge que le coté droit de l'aile l'a doublé (je ne sais pas si c'est à cause d'une action dissymétrique ou d'une alimentation hétérogène du déco) et qu'il a manqué de temporisation de ce coté là. Mon avis est que sauf à être particulièrement doué/expérimenté il est sacrément difficile de détecter une accélération asymétrique de l'aile au moment où elle est déjà au dessus de la tête dans une configuration pareille, où 50% de l'attention est monopolisée par la pente et où le laps de temps utile pour réagir est très court... Je ne suis pas dans sa tête, mais je pense que quand il a réussi à intégrer l'information il était déjà trop tard, seule une action réflexe d'un pilote qui a 10 ans de vol aurait pu arriver à temps.

Il est vrai que en théorie on peu toujours s'arrêter, mais en pratique c'est parfois trop tard... Là je crois que c'était trop tard... Et après ça s'est enchaîné très vite... Un pilote expérimenté s'en serait certainement aussi sorti en corrigeant à la sellette, lui n'a pas réussi à le faire.


Titre: Re : Re : Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: cyril anakis le 04 Juin 2014 - 19:51:29
Quelle que soit la configuration choisie, je pense qu'il est essentiel de parfaitement maîtriser son gonflage sur ce déco
Je me permettrais de corriger ainsi
Quelle que soit la configuration du déco choisie, je pense qu'il est essentiel de parfaitement maîtriser son gonflage.

moi le premier j'en ai fait des erreurs de déco et de gestuelle, était ce parfaitement maitriser? rarement jamais. Et dangereux? surementtoujours.
Et pourtant j'y retournerai dès que je peux en pensant aux malheureux.

Alors Pente école pour tout le monde, comme dirait mon deltiste préféré, et surtout sans vent: histoire de suer un peu et d'etre en conditions de fatigue réélle au déco.

Sinon j'espere juste que cette triste série va s'arreter  :(
 :rando:


Titre: Re : Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: leonardo le 04 Juin 2014 - 22:50:22
J'étais aussi à Montaud ce jour-là. Je n'ai pas assisté du tout à l'accident; j'ai été très surpris de l'apprendre car j'avais trouvé les conditions de déco très bonnes. Pas de chance pour la victime, toute ma sympathie.

Je maintiens que décoller dos voile à Montaud est dangereux, avec ou sans alimentation, et que c'est vraiment pas recommandé d'avoir à s'arrêter (ce qu'on peut parfois faire, parfois pas).

Je suis très heurté par ce genre d'affirmation péremptoire car c'est d'une certaine façon condamner d'avance ceux qui n'opèrent pas de la "bonne" façon... et j'en suis.
Il y a sur Montaud quelques dinosaures notoires qui y ont accumulé un nombre de décos considérable dos voile et qui survivent.

Ce jour-là, mon pote M. "vieux pilote" qui a bourlingué sur tous les sites du globe,  a décollé dos voile et ... s'est fait doubler par sa plume droite; il a arrêté le déco, on lui a remis sa voile derrière, et il a redécollé sans souci.
Ce jour-là, j'ai fait un face voile, mais parce que ça permet de jeter la voile direct dans la pente herbeuse et faire un pré-gonflage en profitant de la bonne brise, sans devoir passer des heures à préparer sa voile ni solliciter les potes pour le faire (j'étais le dernier de ma bande), donc une raison sociale, et pas technique.
Chaque fois que je peux, quand je peux prendre mon temps pour la préparation ou me faire aider par les potes pour aller vite sans gêner, je privilégie dos voile, que je trouve bien plus sain à Montaud !
Pourquoi? Parce que c'est un site où il est très hasardeux de s'arrêter, ou tout simplement de rester en équilibre pour contrôler sa voile.
Mon feeling, c'est que dès que la voile est au-dessus de la tête, je suis dans ma sellette en position de pilotage et de contrôle.
Quand la voile arrive en haut et commence à tracter, à Montaud, il n'est plus possible de s'arrêter, tu n'as plus assez d'appuis... et tu es dans la phase critique de retournement, particulièrement mal placé pour gérer un incident. Alors qu'en dos voile, dès que la voile est haute, tout ce qui peut lui arriver relève de l'incident de vol, que je sais gérer ...ou pas.
Je raisonne de la même façon au Grand Ratz, où quand ça pulse, je décolle toujours dos voile et en bas. C'est parfois rodéo, mais contrôlé, alors que les "élégants", sur le plat, qui veulent avoir une voile impec avant de se retourner y passent parfois des plombes et finissent assez souvent dans la biroute.

... quant à l'idée de décoller en bi face voile à Montaud, j'y pense même pas. Perso, je n'imagine même pas pouvoir rester en équilibre dans une pente aussi raide avec le passager dans les pieds !
Mais je constate que certains le font très bien, bravo, je n'affirme donc pas qu'une méthode est dangereuse, l'autre pas ...




Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: fabrice le 04 Juin 2014 - 23:40:04
Je ne connais pas le site de Montaud, mais je donne mon  avis car j'ai l'expérience de décoller dans des trouées, dans de la pente,.... avec des voiles très allongées.

Je privilégie le déco  face  à la voile car je peux l'interrompre dès que cela part un peu de travers, j'ai le visuel donc l'aptitude à agir vite pour tout stopper. Quand la voile arrive en haut, même si la pente est raide, même si on se fait décoller pas encore retourné, la voile vole et ça c'est le + important. Il suffit de laisser faire.
Il m'est arrivé dans une pente raide herbeuse d'être entrainé dans le mauvais sens, et de me retrouver en l'air avec un tout de twist, j'ai laissé volé, me suis éloigné du déco puis je me suis détwisté. Bien entendu c'est plutôt à éviter en conditions rafaleuses, mais c'est contrôlable.

Avec le déco dos à la voile il y toujours un peu plus de retard qui peuvent être pénalisant et le désavantage d'être facilement déséquilibré quand il y a un peu de vent!


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: Man's le 04 Juin 2014 - 23:44:59
@leonardo : Désolé si je t'ai heurté avec mon ton péremptoire, qui ne s'adressait pas spécialement aux dinosaures (dont nombre ne savent d'ailleurs tout simplement pas du tout décoller face voile ;) ), mais se voulait un message simple et clair de mise en garde à l'endroit de ceux qui ne connaissent pas ce déco. Comme je disais, la seule consigne que j'ai donné au débutant qui m'accompagnait était de décoller face voile, et tout s'est parfaitement bien passé pour lui. Personnellement, à chaque fois que je vois un déco dos voile à Montaud, avec la voile qui part loin devant la plupart du temps, ça me stresse, ne t'en déplaise ; et pour ce qui est du déco en biplace à Montaud, pour ma part, je ne peux le concevoir que face voile et alimenté ; comme quoi, chacun a son avis...

Il semble en tous cas que nous sommes tous d'accord (à part flaille, mais je ne sais pas s'il a réellement pratiqué le déco de Montaud) sur la difficulté de s'arrêter à Montaud. Pour moi, l'intérêt du face voile est que, s'il est bien exécuté, il n'y a justement pas à s'arrêter puisqu'on a pu tout contrôler (sans être particulièrement en équilibre) avant de se retourner et d'avoir à peine à s'élancer, tandis que le dos voile va nécessiter une course puis un arrêt, du moins un ralentissement pour la tempo et le contrôle.
Et idem au Grand Ratz, si je suis d'accord qu'il vaut mieux se placer en bas que sur le plat, ça ne me viendrait pas à l'idée de décoller dos voile (en fait, je l'ai fait une fois il y a fort longtemps pour tester un déguisement pour la Coupe Icare et me suis promis que c'était la dernière fois), à fortiori si ça pulse ; peut-être une question de génération d'apprentissage ? (en tout cas, on m'a toujours appris à favoriser le déco face voile sur une pente alimentée).


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: chatmalo le 05 Juin 2014 - 00:05:11
Pour ma part c'est pareil, j'ai toujours décollé en face voile au Gd Ratz, je ne conçois pas ça autrement. Les deux autres décos que j'ai pratiqué avec autant de pente que sont le décos de Chalais (au dessus de Voreppe) et le déco du Col Rodella (dans les Dolomites) c'était aussi en face voile et à Montaud je n'imaginais pas faire autre chose (j'ai pas encore pu tester vu que mon premier vol sur ce site s'est transformé en opération de secours). Mais quoi qu'il en soit, je me sens tout à fait capable de gérer ça en face voile alors que je sais d'avance qu'en dos voile je finirais dans les souches ou les IPNs...

Chacun sa méthode, tant qu'on la maîtrise et que ça fonctionne. Ce qui compte c'est de réussir son envol pour se faire plaisir en l'air.


Titre: Re : Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: flaille le 05 Juin 2014 - 00:40:54
@leonardo : Désolé si je t'ai heurté avec mon ton péremptoire, qui ne s'adressait pas spécialement aux dinosaures (dont nombre ne savent d'ailleurs tout simplement pas du tout décoller face voile ;) ), mais se voulait un message simple et clair de mise en garde à l'endroit de ceux qui ne connaissent pas ce déco. Comme je disais, la seule consigne que j'ai donné au débutant qui m'accompagnait était de décoller face voile, et tout s'est parfaitement bien passé pour lui. Personnellement, à chaque fois que je vois un déco dos voile à Montaud, avec la voile qui part loin devant la plupart du temps, ça me stresse, ne t'en déplaise ; et pour ce qui est du déco en biplace à Montaud, pour ma part, je ne peux le concevoir que face voile et alimenté ; comme quoi, chacun a son avis...

Il semble en tous cas que nous sommes tous d'accord (à part flaille, mais je ne sais pas s'il a réellement pratiqué le déco de Montaud) sur la difficulté de s'arrêter à Montaud. Pour moi, l'intérêt du face voile est que, s'il est bien exécuté, il n'y a justement pas à s'arrêter puisqu'on a pu tout contrôler (sans être particulièrement en équilibre) avant de se retourner et d'avoir à peine à s'élancer, tandis que le dos voile va nécessiter une course puis un arrêt, du moins un ralentissement pour la tempo et le contrôle.
Et idem au Grand Ratz, si je suis d'accord qu'il vaut mieux se placer en bas que sur le plat, ça ne me viendrait pas à l'idée de décoller dos voile (en fait, je l'ai fait une fois il y a fort longtemps pour tester un déguisement pour la Coupe Icare et me suis promis que c'était la dernière fois), à fortiori si ça pulse ; peut-être une question de génération d'apprentissage ? (en tout cas, on m'a toujours appris à favoriser le déco face voile sur une pente alimentée).

J'y ai vole a plusieurs reprises, par vent cul, nul, par brise, et vent fort. en bi notament, par vent nul et fort.
Je pense que lors de ma QBi on m'a reappris a decoller en faisant juste 2 pas pour donner l'impulsion, en s'arretant ensuite pour laisser le temps a l'aile de monter (meme le vieux beta 3 monte niquel sur les pentes de Montaud par vent nul), a plus forte raison quand il y a de l'inclinaison, et a plus forte raison encore quand il y a de la brise, ou un seul pas est necessaire.
Malheureusement, je constate souvent que ceux qui pratiquent le dos voile ne s'arretent pas de courir pendant que la voile montent, et ils sont deja lances dans la pente alors que la voile n'est pas forcement bien arrivee au-dessus de la tete. C'est sur que dans ces conditions, pour s'arreter c'est pas gagne. Mais je persiste, 90% des pilotes que je vois faire ne laissent pas le temps a la voile d'ecoper. La decomposition des phases de decollage devrait etre claire dans la tete de tous les pilotes, mais force est de constater qu'elle ne l'est pas. (C'etait egalement mon cas avant de partir en QBI il y a deux ans)
Il y a autre chose dont nous n'avons pas parle. Libre a chacun d'attendre le temps necessaire pour se positionner plus haut sur le decollage, la ou c'est davantage plat, c'est sur que si on veut decoller en rush en sortant du boulot avec 10 pilotes a cote en passant devant tout le monde et en etalant sa voile tout en bas, on s'expose a des risques, mais a chacun de faire son choix en fonction de son niveau de competence, et des risques que l'on accepte de prendre pour soi (et ses passagers).

Bref, toujours pas d'accord.


Titre: Re : Re : Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: piwaille le 05 Juin 2014 - 08:06:11
Parce que c'est un site où il est très hasardeux de s'arrêter

hors du débat face voile/ dos voile, je ne peux que témoigner que la pente raide, l'herbe glissante font qu'il est super difficile de stopper un gonflage.
Je l'ai vécu une fois (et en biplace en plus)  :bang:

cela fait la vraie merdouille qui transforme un non événement en le prémisse d'un accident létal.
Encore une fois (et les récits le confirme) c'est l'accumulation des petites approximation à laquelle on rajoute un élément de plus qui font que ça ne passe pas.

non, ne mettez pas la "faute" de l'accident sur un dos voile vs un face voile ...
en revanche les petits défaut que chacun de NOUS peut accepter pris un par un, quand ils se cumulent conduisent à une issue fatale.


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: leonardo le 05 Juin 2014 - 15:16:45

Fantastique ! je suis d'accord avec tout le monde !

- avec Piwaille, bien sûr, puisque c'était mon propos initial: désigner une méthode comme intrinsèquement fautive, c'est désigner d'avance certains pilotes comme incompétents. Ce qui est injuste, désagréable et... dangereux; car si on se met à décoller "comme tout le monde" et non comme on le sent bien soi-même, on se met en danger.

- avec Flaille, sur la bonne gestuelle (et d'autant plus à l'aise pour le dire que je ne suis pas exemplaire sur ce point, mais je me soigne !)

- avec Man's, sur un point, c'est qu'il vaut vraiment, mais vraiment mieux ne pas avoir à s'arrêter à Montaud.

Mais c'est pour cette raison même que je maintiens que le dos-voile a des vertus. Si c'est difficile de s'arrêter en marche avant, je vois pas comment ça peut être plus facile à reculons. Oublions bien sûr l'hypothèse du gros bourrin -cas qui donne forcément raison à Man's- mais prenons le "bon pilote" genre Flaille. Tant que la voile n'est pas montée, au pire, il glissera sur le cul, et pas à la renverse tête première dans la pente. Dès que la voile est en haut, il est en position de pilotage sans aucune transition, alors que le face-voile est alors en phase de retournement.
Du récit de l'accident, je lis que le pilote a eu son incident dans le tout début de la phase d'envol: s'il avait été en train de détwister ou juste après, je crois que ça ne l'aurait pas aidé.

Moi, dimanche, j'ai décollé face voile, c'est juste un choix dicté par des circonstances particulières, le coup d'avant, j'avais décollé dos voile. Quand je le fais, je sais qu'il y a toujours des mecs qui ricanent sur le spot en suggérant que ceux qui le font ne savent pas faire autrement. J'ai très fortement tendance à penser en retour que beaucoup de pilotes ne savent pas (plus?) décoller dos voile, et quand c'est bien fait, comme le dit Flaille, c'est une technique très supérieure à ce qu'on voit très souvent sur les spots, en tout cas pour désengorger les décos! Les "dos-voile" ne passent pas des heures à faire du gonflage sur les décos!

Le face-voile est clairement plus élégant quand il est parfait (-est-ce toujours le cas?), mais sur un déco "one-shot" où toute interruption est hasardeuse par une méthode ou une autre, je préfère radicalement le dos-voile.
Chalais, Montaud (y compris la Buffe et même le tremplin delta !) , Grand Ratz, et des pires ... j'ai fait tous ces sites avec des Edelweiss qu'on n'aurait pas craint de décoller face voile !!!!

Donc aujourd'hui, j'adapte mon choix au feeling du moment, et ça me met très mal à l'aise, quand un de mes potes dont l'expérience est indiscutable décolle dos voile d'entendre des sarcasmes et de constater que cela fait l'objet d'un jugement négatif a priori.


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: fabrice le 05 Juin 2014 - 16:39:59
@leonardo,

Il est évident qu'il faut mieux décoller avec la technique que l'on maitrise le mieux surtout en conditions difficiles. Mais à maîtrise équivalente, et dans le cas d'un déco style Montaud, le "face à la voile" reste supérieur car il est facile d'interrompre le gonflage dès que cela part mal. Bien entendu, cela doit intervenir avant d'avoir la voile sur la tête, ce qui est facile vu le contrôle visuel qu'on a avec cette technique. Donc quand la voile arrive en haut, elle est en état de voler et dans l'axe de la course d'élan. Même partir twisté dans ces conditions ne doit pas présenter de difficultés pour un pilote décollant dans des conditions normales.

Je suis persuadé que le fait de pouvoir interrompre son action au plus tôt est l'élément essentiel. Et si tu vois beaucoup de pilotes s'y reprendre au gonflage, c'est parce que généralement ils préfèrent arrêter leur gonflage dès que cela foire légèrement. En dos voile, le pilote va jusqu'au bout, mais comme cela passe dans 95% des cas, on ne se rend pas compte que c'était peut-être le premier élément d'une chaine d'incidents.

Le face à la voile implique aussi de le faire avec le frein gauche dans la main de gauche, itou pour la droite!


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: Man's le 05 Juin 2014 - 18:14:33
Merci Fabrice d'avoir clairement exprimé le fond de ma pensée ! :pouce:


Titre: Re : Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: fabrice le 05 Juin 2014 - 19:19:48
La collaboration est positive... sous cette forme.

J'en profite pour préciser qu'un décollage doit être la succession de passage de portes, et qu'il faut mieux passer aux mieux chacune d'elles pour ne pas compromettre la suivante.  A quoi bon continuer quand on est mal parti alors qu'on peut recommencer facilement?


Titre: Re : Re : Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: compte de lecture le 05 Juin 2014 - 20:37:13
 karma+
La collaboration est positive... sous cette forme.

J'en profite pour préciser qu'un décollage doit être la succession de passage de portes, et qu'il faut mieux passer aux mieux chacune d'elles pour ne pas compromettre la suivante.  A quoi bon continuer quand on est mal parti alors qu'on peut recommencer facilement?


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: leonardo le 06 Juin 2014 - 21:33:32

D'accord encore avec Fabrice... mais lui encore renforce mon propos !
Ce jour-là, j'ai précisément décollé face voile parce que je n'étais pas sûr de sa mise en place, et, oui, cette méthode est la seule qui t'assure que ta voile est parfaite dans la phase de montée. Donc oui, je l'ai redescendue 3 fois afin de m'assurer qu'elle monte impeccable, axée et sans noeud ni cravate.

Mais dès que tu as décidé de la laisser monter, à Montaud, c'est irréversible.

Je relis une fois de plus le témoignage de Chatmalo : la voile est montée droite et propre, et c'est en haut (en vol) que pour une raison incertaine, une plume a accéléré. Le pilote n'a pas pu contrôler, personne ne sait sans doute pourquoi. Mais j'affirme que si dans cette phase le pilote avait été en phase de détwist, ça ne l'aurait pas aidé ! Donc je trouve abusif d'imputer l'accident au décollage dos voile.

OK, décoller dos voile et partir avec une clé ou une cravate, c'est la honte totale, ça m'est arrivé  :bang: , c'est bien pour ça que je ne suis pas sectaire et que je m'adapte. Mais si  j'ai eu le temps de bien préparer ma voile sur un déco aussi propre que Montaud, j'ai un meilleur feeling dos voile: je sens bien les dissymétries, et je les pilote mieux, et je suis d'attaque dès le premier kg de prise ne charge. Si ça brasse, je vous ferai peut-être au pire un déco rodéo qui vous fera marrer, mais que je gère.

Je suis pas têtu:je professe, car je l''ai appris à mes dépens qu'il faut proscrire le dos voile sur les mauvais terrains accrocheurs avec un risque de se faire crocher une suspente. Quand la phase critique est la phase initiale de montée de voile, je plussoie avec Fabrice.

Mais c'est dans de nombreux cas une technique parfaitement légitime (pour ceux qui savent) et la plupart des gugusses qui s"échinent à décoller vent de cul (donc de face!) à la reculette sur la moquette de St Hil me font pitié: à mes yeux, c'est des types en représentation, un effet Gopro même sans Gopro ! ...et sans autre justification que l'art pour l'art, tout le contraire de la sécurité.

Bref, gardons l'esprit ouvert et ouvert aussi le choix des méthodes, sans a priori et sans anathème...






Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: py le 06 Juin 2014 - 21:53:13
... la plupart des gugusses qui s"échinent à décoller vent de cul (donc de face!) à la reculette sur la moquette de St Hil me font pitié: à mes yeux, c'est des types en représentation, un effet Gopro même sans Gopro ! ...et sans autre justification que l'art pour l'art, tout le contraire de la sécurité.

pour relativiser un peu :  vu à planfait cet hiver les pieds dans la neige, un gars qui décollait en R12  face voile, vent de cul.
apparemment ce genre de voile n'écope rien en dos voile, et tu traines juste une crevette si tu ne geres pas les A centraux proprement.
les spécialistes pourront confirmer, ou pas  :sos:
perso, ce jour là, le face voile ne m'etait meme pas venu à l'esprit; et meme apres l'avoir vu faire, j'ai fait un bon vieux dos voile bien bourrin pour etre sûr de pas finir en luge  dans les bosquets  :init:


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: Man's le 06 Juin 2014 - 21:56:48
Mais c'est dans de nombreux cas une technique parfaitement légitime (pour ceux qui savent) et la plupart des gugusses qui s"échinent à décoller vent de cul (donc de face!) à la reculette sur la moquette de St Hil me font pitié: à mes yeux, c'est des types en représentation, un effet Gopro même sans Gopro ! ...et sans autre justification que l'art pour l'art, tout le contraire de la sécurité.
Complètement d'accord (même si je trouve le mot "pitié" un peu abusif)

Bref, gardons l'esprit ouvert et ouvert aussi le choix des méthodes, sans a priori et sans anathème...

Complètement d'accord également : sachons nous adapter, dos voile quand c'est plat et pas alimenté ou léger cul, et face voile quand c'est pentu et alimenté (comme à Montaud ! :mrgreen: )

EDIT : pour over : testé le décollage dos voile léger vent de cul en gun cet hiver à st hil au déco sud quand la moquette était fermée pour travaux : en s'aidant de la pente du déco sud, ça passe, pas trop mal ; sur le plat, c'est plus dur...


Titre: Re : Accident st Quentin sur Isère
Posté par: julienF le 06 Juin 2014 - 23:26:02
Cela me rappelle donc un de mes vols après le boulot à Montaud l'an passé.

Je monte un soir, c'est très faiblement alimenté, il est de toutes évidence dans mon esprit que je vais faire un bonne prévol et faire un dos voile.
Puis je ne sais pour quelle raison, je me fais polluer l'esprit, et fini par décider de faire un face voile. Surement parce que je vois 2 ou 3 mecs partir comme ça, et puis je suis le dernier de ma "bande" à décoller donc pas de référent qui va me gueuler dessus si la voile à une clé que je ne sens/vois pas.

Bref, je fais donc un face voile. Comme c'est faible, l'aile monte paresseusement, je dois alors lui donner de la vitesse en reculant bas dans la pente, je me retourne et quand je décide de faire ma course d'élan, cela ne me plait pas, l'aile étant pas bien au dessus ma tête. Je décide donc d'avorter le déco ; Seulement, j'ai déjà un peu perdu pied, l'aile me sustente légèrement d'un coté et je suis en déséquilibre. Je m'arrête le plateau de la sellette en plein sur ce putain d'IPN. Bien content de ne pas m’être écorché ou foutu un coup ! Un peu de plus et j'aurai pu me faire très mal sur cet obstacle.

Je me replace alors en dos voile et pars sans aucun problème. Depuis cela m'a servi de leçon et il est désormais hors de question que je cède à cette mode du face voile par toutes conditions. Je pars du principe que mon choix de départ est le bon !

Je rejoins complétement le point de vue de Leonardo. Il n'y a rien de plus désagréable (typiquement l'exemple du kéké sur la moquette, par vent nul) qu'une aile à moitié molle, qui manque de vitesse et qui est en permanence en limite de fermeture.

Après, il y a des artistes du gonflage qui sont capables de décoller une aile proprement sans vent, en face voile. Tant mieux pour eux, et ils m'épatent !

Je maintiens donc également que le déco dos voile à Montaud est approprié avec des petites conditions comme il y en a parfois.

Il ne faut de toutes façons pas oublier une chose, que disais Flaille plus haut dans ce post. Décoller dos voile ne signifie pas courir comme un bourrin dans la pente sans contrôle de rien, comme à une vieille époque avec des ailes à 9 caissons !
Il faut bien laisser à l'aile le temps de monter, de la même manière qu'on la laisse monter en face voile. Ce n'est qu'une fois cette montée effectuée qu'on prend la décision de charger la ventrale et de faire sa course d'élan.
Je remarque d'ailleurs que souvent, en face voile, pas mal de pilote se retourne alors que l'aile est encore à 60° et loin d'être au dessus de leur tête. C'est de la précipitation je pense.

Au final, je décolle face voile seulement quand je sens une brise suffisante, incapable de dire combien ça fait en km/h. Je dirais peut-être 10km/h, soit la brise thermique qu'on a au déco sud en fin de matinée.

++