+ Le chant du vario +

Ca vole ce week end? (écrit par Matthieu Ricquemaque)

Phrase mainte et mainte fois répétée.
Quand on atterris on ne se demande qu'une chose : quand est ce qu'on y retourne? Toutes les semaines les yeux levés vers le ciel et la tête dans les sites de météo. L'appel des copains : tu crois qu'il va y avoir un créneau? Dans quel sens est le vent? C'est instable? Ils annoncent de la pluie? Tu connais pas un coin où ça serais volable? Questions qui ne trouvent leurs réponses que le moment venus. Les hypothèses font place aux hésitations puis à l'exaltation.
Les drogués son obsédés par leurs prochains fix, les pilotes par leurs prochains vols.
Mais le vol c'est aussi un prétexte aux rencontres, aux voyages, à l'ouverture d’esprits et au rêve. Que de bon moments partagés pendant ces trois années. Les barbecue le soir, la petite mousse en terrasse, les rassemblements ou simplement la vue magnifique depuis le décollage.
Que de souvenirs, le premier gonflage, le premier décollage, le premier vol en autonomie, la première navigation, le premier passage au dessus des nuages, le premier vol à Saint Hilaire, le premier cross, le premier vol rando etc...
Il y à aussi les peurs, les craintes et les pertes de confiance : tu trouvais que c'était turbulent toi? Je me suis fais éjecté du thermique tellement il était fort. La frustration d'être bloqué au travail par un beau ciel de cumulus.
Mais un jour on se retrouve satellisé au couché du soleil avec pour seul bruit le vent dans les oreilles. On s'amuse alors à surfer sur les nuages et à les caresser du bout de l'aile. On glisse dessus ou on plonge dedans comme si ils allaient nous amortir. On aperçois son spectre de brocken. Suis je arrivé au paradis? A cet instant les moments de doutes disparaissent pour ne laisser place qu'au bonheur.
Quand on atterris on partage notre histoire et on en rêve la nuit.

Alors, ça vole ce week end?

 :pouce:  j ai envie de changer deux trois trucs pour que ça colle à mon expérience et je balance au copains  :ppte: