+ Le chant du vario +

Vols (parapente) => Récits => Discussion démarrée par: Neofly14 le 11 Mai 2011 - 15:58:17



Titre: SIV pas pour moi
Posté par: Neofly14 le 11 Mai 2011 - 15:58:17
Bonjour à tous !!!

J'ai fais un stage SIV la semaine dernière, et je ne l'ai pas du tout apprécié.

Mon instint de préservation a été bien trop fort, je n'ai pas réussi à me laisser partir en autorotation, impossible de supporté la force centrifuge des 360, impossible de passé face planète. En gros dès que ça envoi, y a plus personne sous la voile.

En 8 année je me suis pris 3 ou 4 fois la voile sur la tête, pas plus, mais je l'ai toujours bien vécu, en contrant juste le nécessaire et en évitant surtout le sur-accident. Mais alors de là a les provoquer j'en suis tout simplement incappable.

Je remercie le moniteur, d'abord pour sa patience, ses encouragements, ses conseils, mais aussi de m'avoir fait découvrir une technique de descente rapide très efficace et que je supporte : grandes oreilles accélérées que l'on accroit progressivement en rammenant les 2 suspentes extérieures de chaque coté à ne plus laisser que quelques caissons ouverts. Ca descent comme une balle avec en plus quelques virages et c'est très sain. Je le recommande sans réserve.

Je crois que je vais continuer à voler comme je l'ai toujours fait : analyse des conditions météo, regard sincère sur moi même, vol non-engagé tranquilou (quitte à faire bien moins de bornes que les copains) et donc à me faire plaisir.

Y a t-il d'autres pilotes qui ont vécu leur SIV comme moi, et qui en ont tiré les mêmes conclusions ?
Parce qu'à lire les témoignages de SIV, et à entendre tout ce que j'ai entendu sur les SIV j'ai l'impression d'avoir été zéro (ce qui remet en cause mes compétences de pilote) et de ne pas avoir su en tirer profit.

Sur ce, bons vols et (@) bientôt.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: verittas le 11 Mai 2011 - 16:46:48
moi jé meme pas envi d'essayer.meme faire un vol accro avec un biplaceur pro reputé, fiable c'est prendre des sensations qui doivent rester caché.le jour ou ça arrive soit le parajute s'ouvre et la stop fini le parapente ,soit il s'ouvre pas et fini tout cour.
peut etre sur un fil pour l'ouverture du secours.ça doit etre correct et pas traumatisant :vrac:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 11 Mai 2011 - 16:53:33
Le parajute, il s'ouvre... ou il jute ? J'ai pas bien compris.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: jeff le 11 Mai 2011 - 16:56:12
Pour lire le texte de verittas faut prendre l'accent allemand d'où le parajute   :mrgreen:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: flaille le 11 Mai 2011 - 16:58:09
c'est clair qu'à un moment, quand on n'est pas habitué des sensations, faut débrancher le cerveau et se dire qu'on est dans un environnement complètement sécurisé, etc... mais plus facile à dire qu'à faire. je crois qu'on est tous différents devant notre "instinct de préservation", bonne décision que de parvenir à le respecter, c'est lui qui nous sauve quand il n'y a ni lac, ni bâteau, ni gilet de sauvetage, ni moniteur en radio.  karma+  pour ta décision


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 11 Mai 2011 - 16:58:53
Pour lire le texte de verittas faut prendre l'accent allemand d'où le parajute   :mrgreen:

Ahhh ! :)

Sinon, j'ai déjà croisé plusieurs pilotes qui n'ont pas vraiment pris leur pied en SIV, qui n'aiment pas les G, se faire retourner le cerveau & cie... Tu n'es donc pas seul dans ce cas. Moi je me demande toujours qu'est ce qu'il se passe si quelqu'un qui ne supporte pas les G se prend une autorotation ? Gros surpilotage ? Secours direct ? Rotation jusqu'au sol ? Arrive quand même à contrer ?
Je sais que j'aurais beaucoup de mal à voler si je savais que toute sortie un peu violente du domaine de vol m'amène dans une zone de gros flou...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: verittas le 11 Mai 2011 - 17:17:14
pas bien de che moquer de mes erreurs.parachute il s'ouvre et lorsqu'on rejoint planché des vaches ;on vend tout. :grrr:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Reivilo le 11 Mai 2011 - 17:22:16
Je crois que je vais continuer à voler comme je l'ai toujours fait : analyse des conditions météo, regard sincère sur moi même, vol non-engagé tranquilou (quitte à faire bien moins de bornes que les copains) et donc à me faire plaisir.
T'as tout juste. Chacun vol à son niveau et il ne faut pas chercher à se surpasser, le plaisir est prioritaire. Faire toutes les manoeuvres d'un SIV n'est pas du tout obligatoire pour voler. Voler dans des conditions calmes avec une voile saine ne requiert aucune connaissance particulière en acro. Continue à voler pour ton plaisir et à analyser les conditions avant et pendant tes vols et tu auras une longue et heureuse carrière de libériste ;)


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Parapente Samoens le 11 Mai 2011 - 18:20:18
J'allais écrire exactement ce que dit Revilio.

Aucune obligation de faire un SIV pour être un bon pilote. Maitriser sa voile en situation extrême est un plus, mais si la trouille prend le pas sur le plaisir, le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Il existe des stages de "pilotage avancé" qui correspondraient peut être mieux à tes attentes. Elargir ses compétences de pilotage en milieu sécurisé sans en passé par les gros vracs.

Je connais de nombreux pilotes (même des compétiteurs) pour qui mettre sa voile en vrac volontairement relève de la science fiction ! Ne te sent donc pas seul ni "mauvais pilote" ni gros trouillard.

Connaitre ses limites et les respecter est la clef d'une pratique sure. Avoir fait ce post en reconnaissant tes limites prouve que tu as déjà fait bien plus que la moitié du chemin.

Bons vols à toi !


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Bradepitre le 11 Mai 2011 - 19:42:18
Le travail au sol me semble plus efficace qu'un SIV. Evidemment, le mieux: c'est les 2  :clown:


Titre: Re : Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Pierre002 le 11 Mai 2011 - 20:20:48
Pour lire le texte de verittas faut prendre l'accent allemand d'où le parajute   :mrgreen:

Ahhh ! :)

Sinon, j'ai déjà croisé plusieurs pilotes qui n'ont pas vraiment pris leur pied en SIV, qui n'aiment pas les G, se faire retourner le cerveau & cie... Tu n'es donc pas seul dans ce cas. Moi je me demande toujours qu'est ce qu'il se passe si quelqu'un qui ne supporte pas les G se prend une autorotation ? Gros surpilotage ? Secours direct ? Rotation jusqu'au sol ? Arrive quand même à contrer ?
Je sais que j'aurais beaucoup de mal à voler si je savais que toute sortie un peu violente du domaine de vol m'amène dans une zone de gros flou...

je suis d'accord avec toi .
Moi je fais des siv parce que je ne suis pas bon en parapente  et pour moi c'est indispensable de me mettre dans des situations qui peuvent m' arriver dans mes vols ;
Les autres font comme ils veulent et c'est à chacun son affaire.
Maintenant confondre plaisir et maîtrise des risques  c'est comme faire de la moto en short et sans  casque, tout va bien si on sait contrôler sa moto et les erreurs des autres automobilistes.
Tout ceci est dérisoire: les fermetures , les autorots,, les frontales ...c'est pour les autres.
J'ai connu ches des parapentistes qui n'avaient pas fait de siv plusieurs sorties de parachutes ( qui n'est pas un acte anodin et sans risque pour moi), dues à des sur pilotages surtout par manque de maîtrise des incidnets;

Sortir d'une neutralité spirale( un est mort recemment à Lumbin parce qu'il n'a pas réussi à ensortir ) et il devait avoir du plaisir juste avant à faire des 360!!!!!.

Oui j'ai eu la trouille quand j'ai fait mon premier et mon 2ème sive .
ça va mieux au bout du 3ème et je compte en faire encore .
Mais moi je ne suis pas bon en parapente .

Chacun fait comme il veut mais moi j'y crois , et surtout qu'il y a de trés bon moniteurs (ne pas se tromper)


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 11 Mai 2011 - 20:29:32
 :bravo:  karma+
Je rejoins tout le monde sur ton analyse, ta franchise et ta décision.

L'année dernière, durant le SIV que j'ai fait (pour la première fois), l'un de mes compères a tellement aprécié le premier 3.6 face planète qu'il s'en est immédiatement aller poser pour rendre son petit dèj et ranger sa voile, tandis qu'un autre n'a pas continué, vidé par la manoeuvre.
L'un n'en refera plus et pour l'autre, c'était son second mais dernier je crois. Il s'est orienté sur des stages perfectionnement et cross.
Pour ma part, en 2 jours, je n'ai réussi qu'à faire des tempos (à peu près correctes et pas assez amplifiées), des sorties dissipées/dynamiques et quelques fermetures.

Je m'y prenais mal pour les tempos car je regardais tout le temps le lac et pas l'horizon. Plus je regardais plus j'avais peur. Cette impression de balancement avec l'idée que la voile se mette tout à coup à piquer dans le lac sans reprendre son vol m'empêchait d'aller plus loin, plus fort dans la manoeuvre. J'avais envie mais mon cerveau n'arrivait pas à commander mes mains. J'étais trop sous l'emprise de la peur.

Il faut quand même avouer que ça m'a bien servit car ça faisait très longtemps que je n'avais pas revu tout ça avec les bonnes techniques.
Conscient de mon manque de technique, j'ai quand même resigné pour cette année.

Pour le coup, je me suis forcé à ne jamais regarder le sol (sauf pour aller poser  :-P ), les tempos étaient nickel et bien amples. En regardant un point fixe sur l'horizon, je n'avais plus peur. Je commençais à prendre du plaisir et à mettre plus d'amplitude. Tout me semblait vachement moins impressionnant, car finalement je ne perdait que peu d'altitude.
Mes fermetures, piouff, j'aurais pas pensé qu'on pouvait voler et tenir son cap avec si peu de voilure !
Et pour les 3.6, ne surtout pas décoller son regard du bout d'aile, ça aide pas mal. Je me suis même laissé aller à la SAT mais sur 1 tour (en fait, c'était involontaire, j'avais remis de la commande en face planète et c'est parti tout seul).
J'ai aimé la sensation, mais en même temps, je pense que j'ai du ressentir un peu de peur parce que là je me suis déconnecté du monde des vivants, j'ai appliqué bêtement la méthode, voir machinalement et c'est revenu. Je n'ai même pas entendu ce qu'on me disait à la radio jusqu'au retour en vol stable
Le mono, m'a proposé de passer à l'étape suivante, mais j'ai refusé, je ne me sentais pas apte à aller plus loin. La peur surement. J'ai préféré bosser mes acquis du week end jusqu'à la perfection.

Donc pour résumer, j'ai été mal à l'aise lors de mon premier SIV, et après auto analyse je sais pourquoi.
J'ai eu peur des manoeuvres, que je trouvais super engagées, mais qui ne l'étaient pas tant que ça après retour vidéo.
Je crains encore certaines manoeuvres, parce que je ne les ai encore jamais abordé, mais j'ai appris beacoup sur moi, mon matériel et surtout que je surpilotais trop. Je ne laissais pas vivre mon aile.
Maintenant je suis plus serein en vol, mais je reste vigilant tout de même.

Après, tout le monde est différent et ressent les choses de manière très personnelle et individuelle. Certains acceptent "d'envoyer du gros", alors que d'autres ne surportent pas tout simplement parce que leur corps n'arrive pas à encaisser ou gérer les censations éprouvées/ressenties (force centrifuge, balancement, impression visuelle ...).

Pour moi, j'y trouve mon compte, j'aime ça, je progresse à mon rythme et j'y retournerais tout les ans. Mais ça en regarde que moi.  ;)

Ce n'est pas parce qu'on a pas fait de SIV qu'on ne saura pas gérer ou même voler longtemps et loin. Je rejoint Parapente Samoëns sur le fait qu'il existe d'autres manières d'aborder le pilotage.


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 11 Mai 2011 - 20:30:41
Le travail au sol me semble plus efficace qu'un SIV.

Pour s'entrainer a sorti d'une autorot ... c'est pas sur quand meme  ;)

Je suis bien d'accord avec le fait qu'on puisse tres bien voler sans faire de SIV. Par contre je trouve personnellement nettement plus tranquilisant de vivre mon premier depart en autorotation avec un moniteur a la radio au dessus d'un lac que tout seul dans ma selette au dessus du dur (meme si ca c'est passe dans l'autre sens pour moi la premiere fois  :canape: )


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Man's le 11 Mai 2011 - 22:05:00
Le travail au sol me semble plus efficace qu'un SIV.

Pour s'entrainer a sorti d'une autorot ... c'est pas sur quand meme  ;)


:+1:

Comme je dis à chaque fois que j'entends ou je lis cette remarque, tu fais comment pour simuler l'effet pendulaire au sol ? Tu ne peux le faire qu'en vol, par définition.
Mais Aki a un peu coupé ton commentaire, tu dis bien que les deux sont nécessaires, même si moi je pense que le plus important, c'est le travail en vol.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 11 Mai 2011 - 22:13:47
Tu peux reproduire en l'air ce que tu fais au sol, mais difficilement l'inverse pour certaines choses.
J'ai pas encore réussi pour la SAT et la  vrille. Mais promis, dès que je les passe au sol, je me lance dans le tumbling.  :P
 :trinq:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Bradepitre le 11 Mai 2011 - 22:31:35
L'avantage au sol est que la charge alaire est plus que faible et la finesse des mouvements requis élevée. Incidence, tangage, roulis, lacet ... ça existe aussi. Pour l'autorot, la figure en SIV est très souvement mal faite, avec une anticipation de la réaction du pilote qui n'a rien à voir avec un vériable incident.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: ThomasVZ le 12 Mai 2011 - 08:21:04
Citation
L'avantage au sol est que la charge alaire est plus que faible et la finesse des mouvements requis élevée. Incidence, tangage, roulis, lacet ... ça existe aussi. Pour l'autorot, la figure en SIV est très souvement mal faite, avec une anticipation de la réaction du pilote qui n'a rien à voir avec un vériable incident.
:+1: J'ai fait un SIV et j'avais pas été très à l'aise, surtout pour les 3-6. Depuis je les ai travaillés donc ça va mieux. Par contre le stage ne m'a jamais aidé en vol, les réflexes viennent surtout du gonflage... Pour que ça aide réellement, faudrait en faire 1 par semaine...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Gillesf le 12 Mai 2011 - 08:23:02
Je n'ai pas encore l'expérience du SIV , et je ne pense pas que ce soit pour demain, ayant encore peur des grands mouvements de voile. Toutefois je comprends trés bien l'utilité à s'entrainer en conditions encadrées à certaines manoeuvres hors domaine de vol pour savoir y répondre avec sang froid au cas ou...

En revanche pour que cela soit efficace, non traumatisant pour l'élève et sans danger inutile.... et bien il faut attendre qu'il soit mure pour cela. Et selon les uns et les autres, il faut plus ou moins de temps, et peut-être même que certains n'y parviendront jamais, alors que d'autres n'attendent que cela et en redemandent .  

En attendant que ne vienne le temps ou chacun se sent pret pour le SIV, cela n'empêche pas de pratiquer en faisant tout le nécessaire pour ne jamais se retrouver dans ces conditions hors domaine de vol qu'il ne maitrise pas..... et ainsi peu à peu en arriver au point ou la confiance et la maitrise sont suffisants pour participer à un SIV dans de bonnes conditions.

Il ne faut pas oublier que, à mon sens, il revient aussi à l'enseignant d'analyser son élève pour savoir s'il est pret ou pas à réaliser ces manoeuvres et au besoin réorienté le contenu pédagogique du stage en fonction du niveau et du mental de l'élève.

Il y a encore quelques mois, un simple exercice de tangage amplifié était pour moi "une manoeuvre engagée" :oops: , plus tout à fait maintenant.  ;)


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: flaille le 12 Mai 2011 - 08:35:18
Ce que j'ai trouvé dérangeant pendant le siv, c'est toute cette atmosphère, quelques jours avant, on se dit "yes, on va pouvoir se faire plaisir, quitte à aller à la flotte", et puis arrivé sur le déco, il y a ce gilet qui gêne qu'on est obligé d'ouvrir à fond la sellette, cette radio dans le sac plastique qu'on se demande si il est vraiment étanche, cette eau qui parait très froide (et qui n'est pas si froide que ca :canape: ), cette longue attente au déco, le fait de ne pas pouvoir parler en radio, etc...

Psychologiquement, c'est assez différent de ce à quoi on pouvait s'attendre quelques jorus avant le premier siv. Ensuite, c'est la guerre entre "instinct de conservation" et "c'est le moment d'envoyer". Première manoeuvre, Ok, deuxième manoeuvre OK, bon, la troisième ira forcément bien ;)
posé, on est content, mais on se dit qu'on aurait pu aller un peu plus loin, deuxième vol, en approche au dessus du lac, on se dit que finalement c'est peut-être pas une bonne idée d'aller plus loin, etc... :clown:

voila le dialogue que j'ai entretenu avec mon cerveau pendant mon premier siv. :lol:

C'était sur 4 jours, l'avantage, c'est que l'on cogite au début et puis ca passe, cette athmosphère devient moins pesante et on en profite d'avantage. Concernant la fatigue, je l'ai plus ressentie au début qu'à la fin. c'est une bonne durée il me semble.


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 12 Mai 2011 - 09:15:57
L'avantage au sol est que la charge alaire est plus que faible et la finesse des mouvements requis élevée. Incidence, tangage, roulis, lacet ... ça existe aussi. Pour l'autorot, la figure en SIV est très souvement mal faite, avec une anticipation de la réaction du pilote qui n'a rien à voir avec un vériable incident.

Ça reste toujours plus proche d'une autorot que... rien :)
Moi j'ai fait mes première autorot en SIV, et 15j après je me faisais ma première autorot en autonome en sortie de wing tout merdique. Et bien même si ça n'avait peut être rien à voir, j'ai de suite reconnu, je n'ai pas été surpris par la violence de l'entrée en rotation, et j'en suis sorti presque par reflexe. Si ça avait été ma première, je pense que j'aurais eu beaucoup plus peur.

Mais c'est personnel. Moi j'ai besoin de savoir ce qu'il se passe pour voler tranquillement, et trop souvent quand j'ai un doute, je psychote et écourte le vol. Le SIV est exactement ce qu'il me faut, on apprend à piloter plus finement, on se familiarise...

Comme le dit flaille, ambiance un peu spéciale... Quand on attend au déco et qu'on entend le pilote devant en train de se faire guider... Et quand c'est notre tour... Jusqu'au moment où on entend "aller, c'est quand tu veux pour la manoeuvre": banzaïïïïïïïïïïïïïïïïïï!  :mrgreen:

Ça tombe bien, j'y retourne lundi, pour la 6 ou 7ème fois, je sais même plus   :ppte:  :ppte:  :ppte:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Bradepitre le 12 Mai 2011 - 09:21:27
Vous faites comment pour partir en autorot hors SIV: après une grosse fermeture ?, une cravate ?


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 12 Mai 2011 - 09:38:13
Vous faites comment pour partir en autorot hors SIV: après une grosse fermeture ?, une cravate ?

Perso, c'était en faisant des wings. J'ai (très) mal géré la sortie, fermeture intérieure avec glissade => bim. Et puis bon, je me dis que je suis pas meilleurs que les autres, et "les autres" se prennent des autorots de temps en temps, suite à grosse fermeture et/ou un poil de surpilotage...


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: MichelM le 12 Mai 2011 - 09:54:38
J'ai pas encore réussi pour la SAT et la  vrille. Mais promis, dès que je les passe au sol, je me lance dans le tumbling.  :P

puis
:trinq:


à mon avis :
 
:trinq: d'abord

puis le tumbling au sol devrait suivre.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Neofly14 le 12 Mai 2011 - 10:53:06
Merci pour vos réponses, ça me remonte bien le moral. Je me suis senti tellement nul après le stage...
Finalement je n'y ai peut-être pas appris à faire face aux incidents de vol mais au moins j'en tire la conclusion (bien que je le savais et faisais bien avant) qu'une bonne analyse en amont prévient déjà 90% des problèmes qui pourraient survenir, et après surtout veiller à ne pas surpiloter.
Après pour un vol typé "standard" (déco, vol sur site et/ou cross, attéro) comme je le pratique, je vais affiner ma technique de vol, comme mieux appréhender le thermique pour éviter tous les soucis que cela pourrait engendrer, et surtout continuer à me documenter pour approfondir mes analyses des conditions météo et aérologiques pour ne pas me mettre dans l'essoreuse à salade.
Je félicite d'autant plus aujourd'hui les pilotes d'accro, et au risque de les décevoir je leur annonce officiellement ma décision de ne pas rejoindre leur équipe  :mdr:

(@) peluche et surtout  :forum:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 12 Mai 2011 - 12:26:22
@MichelM :  :-P , mais alors il faudra une bonne quantité de  :trinq: . Evidemment, ce sera toi qui se chargera de régler l'addition. Normal quoi.
 :vol:  :vol:  :vrac:  :vrac:  :vol:  :vol:  :vrac:  :vrac:  :vol:  :banane: oh merde un peu trop là.
 :sors:


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Parapente Samoens le 12 Mai 2011 - 12:34:33
Je félicite d'autant plus aujourd'hui les pilotes d'accro,

Bravo à toi pour ta clairvoyance et ton auto-analyse.

Concernant les acrobates, pas vraiment de quoi les admirer tous, comme on dit en anglais, " No brain, no fear !" (pas de cerveau, pas de peur)  :P .


Titre: Re : Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: piwaille le 12 Mai 2011 - 13:06:35
Mais c'est personnel. Moi j'ai besoin de savoir ce qu'il se passe pour voler tranquillement, et trop souvent quand j'ai un doute, je psychote et écourte le vol. Le SIV est exactement ce qu'il me faut, on apprend à piloter plus finement, on se familiarise...
:+1:

après, pour insinuer le doute à l'intérieur de dedans XavierM, le SIV est tellement à la mode qu'il est vendu (sous cette appellation) mais recouvre en fait des dizaines de stages différents...
moi, ma technique à moi (qui n'aime pas l'acrobatie ni les G) ça été de longuement discuter avec le mono (avant de choisir l'école) pour bien lui définir mes attentes. bon, mon cas était peut être aussi particulier ... j'ai fait mon SIV après 6 ou 700 vols en solo, je n'avait pas de parcours en école (juste un stage init et une QBi) ... En plus je suis une tête en bois : je sais très bien que je ne peux faire une manoeuvre que si mon cerveau l'a validée (déjà en stage init, le simple fait de faire un virage à droite !) et pendant le vol, je débranche les oreilles.

Xavier > peut être que dans quelques temps tu refera un SIV qui correspondra à 100% à tes attentes ... commence par trouver le (vraies) raisons pour lesquelles tu voudra refaire un stage en école (autre que le sourire de la naveteuse hein ;) )


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 12 Mai 2011 - 15:21:28
j'ai fait mon SIV après 6 ou 700 vols en solo
Il y a quand même une petite différence.  :grat:

En plus je suis une tête en bois
On vient de le constater, et en bois creux de surcroit.  :clown:

je débranche les oreilles.
T'es comme ta voile, on t'a monté un kit oreilles d'origine, c'est cool ça ! :P

 :sors:   :trinq:  :bisous:



Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Van Hurlu le 15 Mai 2011 - 21:11:25
j'y vais bientôt
je suis curieux de voir si je trouverai le bouton pour couper le cerveau.
 :grat:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Gilles le 22 Mai 2011 - 10:16:41
Hello

Je ne vais pas revenir ici sur le choix de chacun de faire ou de ne pas faire de SIV......c'est le choix de chacun;  chaque pilote le vit à sa manière avec sa façon d'appréhender le vol ( moi sur mon premier stage pilotage avec décro, me suis franchement demandé ce que je foutais là....) et c'est très bien ainsi.

Par contre, je voudrais souligner la capacité de certains responsable de ces stages à évaluer les pilotes sur l'aspect pilotage ET mental........ainsi j'ai vu un collègue arriver pour faire du tangage et de l'autorot finir au bout de trois jours avec decro et SAT........j'ai vu aussi un autre pilote avec un niveau de pilotage très proche faire du tangage et des débuts d'autorot au bout de ces trois jours.
Chacun de ces pilotes avait progresser dans son approche technico - psychologique du vol et c'est le but de ce stage.

Je pense que l'aspect mental est au moins aussi important que l'aspect psychologique et cette expertise dans l'approche d'un pilote inconnu par un responsable de stage est primordiale et pas assez soulignée et sans doute enseignée.



Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: pecaos le 22 Mai 2011 - 14:19:29
 j'ai fait un stage siv il y a deux ans( début vol thermique)trop tôt peut etre vu mon niveau de l'époque , mais j'ai pu vivre et donc démystifier tout ce qui est fermetures, autorot et appris a mieux gérer mon aile . j'y retourne cette année pour continuer a progresser , pas pour me mettre la tête a l'envers ;-)


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Man's le 22 Mai 2011 - 23:56:53
Je pense que l'aspect mental est au moins aussi important que l'aspect psychologique
:grat: Peux-tu préciser la nuance ?
A moins que tu ne veuilles dire "l'aspect mental/psychologique est au moins aussi important que l'aspect pilotage/technique" comme ton message le laisse supposer ?


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 23 Mai 2011 - 11:23:23
Je pense qu'il voulait parler de la force mentale du pilote, et de la capacité de l'enseignant à analyser l'état psychologique de son élève.


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Gilles le 30 Mai 2011 - 07:35:42
Je pense que l'aspect mental est au moins aussi important que l'aspect psychologique
:grat: Peux-tu préciser la nuance ?
A moins que tu ne veuilles dire "l'aspect mental/psychologique est au moins aussi important que l'aspect pilotage/technique" comme ton message le laisse supposer ?

Oups....bien vu Man's


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: fabrizio le 30 Mai 2011 - 09:24:27
 :dent: Moi j'y vais aussi. Du 14 au 16 Juin chez K2, un peu d'aprehension mais j'espere que ca va le faire. Je vous raconterais.
Je vais essayer d'arriver qqs jours avant pour voler dans le coin. Je viens des Pyrenees. J'espere aussi avoir la chance de rencontrer certain d'entre vous.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 06 Juin 2011 - 17:29:58
j'ai fait un stage siv il y a deux ans( début vol thermique)trop tôt peut etre vu mon niveau de l'époque , mais j'ai pu vivre et donc démystifier tout ce qui est fermetures, autorot et appris a mieux gérer mon aile . j'y retourne cette année pour continuer a progresser , pas pour me mettre la tête a l'envers ;-)

[Mode POB]
J'ai fait de même en 2009, suite à un sketch qui aurait pu mal se terminer (grosse frontale dans un cisaillement et shoot énorme de la voile). Avoir appris à entrer en 3-6 et à en sortir m'a bien rendu service en septembre, quand je me suis fait reculer devant le Mont Blanc par un cunimb sur Aoste qui commençait à tirer.
J'ai détesté l'autorot.

Nouveau SIV en juin 2010 pour apprendre l'Artik, ma première DHV2. Dégonflage lamentable pour l'autorot, j'ai débranché le cerveau le lendemain pour la faire (4 tours) et en sortir tranquille. Cela me terrorise toujours autant et je ne suis pas mentalement prête pour étudier la SAT. Et puis ce n'est plus de mon âge.
Paradoxalement, je n'ai pas eu peur dans le 3-6 face planète aux grandes oreilles à fond de barreau.
Je referai un SIV en 2011, avec l'Artik pour refaire le décrochage et aller tout de suite chercher la marche arrière sans me faire baratter, et avec l'Awak 18 pour la mettre hors du domaine de vol et être mieux affûtée pour gérer un éventuel incident de vol (notamment étudier les fermetures). C'est une DHV2, je connais mais on n'est jamais trop affûté avec ce genre d'engin.

[/Mode POB]

Se faire peur en SIV est tout à fait normal, c'est l'instinct de conservation qui prend le dessus et c'est très sain. On peut aussi se botter le cul, en se disant qu'en cas de gag il y a le secours, le lac et le bateau, mais p... que c'est dur de débrancher le cerveau pour faire un truc contre nature ! C'est quand même moins horrible que s'il fallait rouler une pelle à sarko.   :mrgreen: 
A partir du moment où on sait comment le couple voile/sellette se comporte lors d'une grosse fermeture, sans nécessairement aller chercher l'autorot, qu'on sait la contrer et surtout l'éviter, et qu'on sait descendre vite en cas de danger, il n'est peut-être pas indispensable d'étudier des manoeuvres exotiques en dehors du domaine de vol.
Il reste les 3-6, qu'on n'est pas obligé de pousser en face planète, et quand on sait en sortir proprement cela aide à y aller.
J'adore voler et je n'aime pas me faire peur. Un stage SIV sert aussi à se faire peur en toute sécurité pour apprendre à dominer la peur, gérer le stress, augmenter la concentration et rendre notre pilotage plus précis donc plus efficace et plus sûr. La sécurité y gagne.

Salut et fraternité.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: clement_lyon le 07 Juin 2011 - 17:08:15
 :coucou:

Bonjour à tous !

Je rejoint pas mal les avis de PatrickSamoens et Piwaille :
Il y a différents types de "stages au dessus de l'eau", et l'idéal est de le savoir avant, pour pouvoir choisir celui qui correspond le mieux à ce que l'on souhaite faire.

J'ai fait 2 stages, en club, en suivant le groupe.
Je me suis retrouvé dans 2 stages très différents.
J'ai eu du bol (ou je suis optimiste), mais chacun des deux stages a répondu précisément à ce que je recherchais :

- Premier stage vers 100 vols, avec Pegase&Particule, il y a 18 mois:

Je commençais à voler en thermiques, avais fait bcp de gonflage, et venais de me prendre quelques fermetures.
Je voulais voir et démistifier les sorties du domaine de vol, voir comment en reprendre le vol, apprendre à sortir de 3-6 (tout seul, je sortais par une moche ressource dissymétrique).
J'ai fais des oreilles, des B, des autorots, des wings, des départs de vrilles, des décros.
Vrilles et décros avec la boule au ventre à chaque fois. :vrac:
J'ai rapporté chez moi la sortie de 3-6 dissipée. le reste, jamais refait tout seul (à part des petits wings tout ridicules).
Pendant ce stage, je me suis fait secoué, j'ai vu que ma voile voulait quand même revoler en règle générale, même en partant d'une configuration assez éloignée du vol droit stabilisé.
j'avais fait une vidéo des moments "marquants" :

http://vimeo.com/10361630 (http://vimeo.com/10361630)

- Un stage vers 220 vols, avec K2 y'a 10 jours :
a la base pour prendre en main ma voile. mais finalement, j'ai bien volé avec ces dernieres semaines.
Je suis arrivé avec l'envie de mieux comprendre les décros. Christophe m'a dit que ca serait tendu d'aller jusque là.
En effet, la philosophe de K2 est vraiment le pilotage : pas de figure tant qu'on maitrise pas parfaitement les "risques" et sorties possibles.
Du coup, on est allés moins loin, et moins vite. Mais même des pilotes qui ont bcp d'années de vols on pu travailler et maitriser les bases en profondeur (appuis selette, garder le cap, 3-6...).
sur 6 vols, je ne me suis pris qu'une fermeture (non souhaitée), et je repart avec de beaux 3-6 sortis en chandelle amplifiée que je vais bosser de mon coté.
quelques photos et vidéos "embeded" :

]https://picasaweb.google.com/108069141127635087962/2011StagePilotageMentor2?authkey=Gv1sRgCMTsmNbDhfj-DQ&feat=directlink] (https://picasaweb.google.com/108069141127635087962/2011StagePilotageMentor2?authkey=Gv1sRgCMTsmNbDhfj-DQ&feat=directlink)


Pour résumer, mon point de vue à moi:
Les stages en milieu sécurisé sont vraiment intéressant pour mieux comprendre la mécanique du vol. :ppte:
Par contre, selon les pilotes, les expériences, les peurs et les envies, il faut choisir la bonne école et la bonne philosophie.
Pour ceux qui ont un peu d’appréhension, je leur conseillerais donc d'appeler les différentes écoles avant de choisir.

Par contre, c'est sur que le SIV n'a rien à voir avec une séance de gonflage. on travaille pas du tout les mêmes choses.
Il vaut d'ailleurs certainement mieux bien travailler au sol avant de penser au SIV !  :boude:
 Quand on voit des pilotes avec rater leurs décos à la Forclaz, avec leur petit gilet rouge, dans les conditions calme du matin (5km/h de brise)  :bang: , on se dit qu'avant de vouloir savoir gérer des autorots , ca peut être pas mal de déjà s'entrainer à décoller propre. c'es quand même proche du sol qu'on court le plus de risques... ( c'etait le couplet  :prof: )

 :forum:
Clément



[edit :  :sos:  je sais pas intégrer de lien vidéo du premier coup


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 07 Juin 2011 - 17:44:48
Euh ... ca sert a quoi les 360 avec chandelle amplifiee ??


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: clement_lyon le 07 Juin 2011 - 17:50:33
Je trouve ca joli ! c'est déjà pas mal non?

Sinon, ca sert à :
- chandelle : sortir vite d'un 360
-apprendre à gérer des belles abatées.
-amplifiées : gérer des encore plus belles abatées

Et puis en les amplifiant, ca fait des petits picouillous dans le ventre quand on est en pseudo-apesanteur en haut de la ressource.

 :vol:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 07 Juin 2011 - 17:53:43
C'est sur que c'est deja pas mal ... c'est pas moi qui vait dire le contraire ... en plus si tu plantes un decro au maximum de la ressource, c'est encore plus fun  ;)
En fait c'etait juste pour dire que pour sortir vite d'un 3-6 on peut tres bien le faire en dissipant sur un demi tour. Ca sort pas plus vite avec une chandelle.   :trinq:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: clement_lyon le 07 Juin 2011 - 18:10:04
 :coucou:
- Certainement, qu'en dissipant, on doit pouvoir sortir sur 1/2 tour. moi, avant le siv, c'etait plutot 1 tour pour sortir doucement, puis 1 tour de dissipation... :oops:
- Par contre, d'après Christophe Waller (enfin, d'après ce que j'ai compris et retenu de ce qu'il m'a dit), il y a peu de risque de décrocher en haut de la ressource, meme en freinant à fond : ni la voile ni le pilote n'ont d'énergie, donc, les actions à la commande n'ont plus d'effet. En cas d'aerologie calme bien sur (il nous a parlé d'un cas sous le vent, ou sa voile a été "jetée" sous lui).

Bien sur, c'est certainement pas la même chose si :
- on tire bien brusquement les freins plus tot dans la ressource (décro dynamique?  :vrac: )
-on ne se met pas bras haut quand la voile commence à abattre.
:trinq:


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Parapente Samoens le 07 Juin 2011 - 18:49:26
:coucou:

- Premier stage vers 100 vols, avec Pegase&Particule, il y a 18 mois:

Je commençais à voler en thermiques, avais fait bcp de gonflage, et venais de me prendre quelques fermetures.
Je voulais voir et démistifier les sorties du domaine de vol, voir comment en reprendre le vol, apprendre à sortir de 3-6 (tout seul, je sortais par une moche ressource dissymétrique).
J'ai fais des oreilles, des B, des autorots, des wings, des départs de vrilles, des décros.
Vrilles et décros avec la boule au ventre à chaque fois. :vrac:
J'ai rapporté chez moi la sortie de 3-6 dissipée. le reste, jamais refait tout seul (à part des petits wings tout ridicules).
Pendant ce stage, je me suis fait secoué, j'ai vu que ma voile voulait quand même revoler en règle générale, même en partant d'une configuration assez éloignée du vol droit stabilisé.
j'avais fait une vidéo des moments "marquants" :

http://vimeo.com/10361630 (http://vimeo.com/10361630)


Yahou, ça c'est du stage SIV sévèrement burné !  :pouce:  Je pense que tu devais être un peu fatigué nerveusement le soir.  ;)

Ce genre de stage peut aider certains pilotes "bien dans leurs pompes", mais il risque de dégouter certains autres moins solides mentalement.

Note personnelle : J'aime beaucoup ton style très "free-style". La voile est belle, les figures demandées sont bien exécutées mais le pilote se fait trimbaler comme un pantin. Bravo pour ton jeu de jambes !  :P
(  :prof:  plus sérieusement, un maintien plus dynamique du pilote permettrait un bien meilleur contrôle. Les acrobates disent "se gainer")


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 07 Juin 2011 - 19:00:23
-on ne se met pas bras haut quand la voile commence à abattre.

Euh ... des que la voile commence a abbattre tu peux remettre du frein, c'est pas un soucis. Faut pas en mettre avant ou apres mais pendans l'abbatee y'a pas de soucis.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: clement_lyon le 07 Juin 2011 - 22:42:45
@Patrick : Oui, je sais, un vrai pantin... c'est pour ca que j'ai mis cette chanson... Au moins, je sais ce que j'ai à améliorer... (c'etait toujours un prob y'a 10 jours).
Sinon, pour essayer de rejetter la faute, j'ai une selette sans planchette (Gin switch). du coup, je fais mes appuis plus avec les cuisses qu'avec les fesses : ca doit pas aider.

@aki : pourtant, aux débriefs, preuve vidéo à l'appuie, on a bien vu que la tempo efficace est quand l'aile passe devant. (je pense que c'est parce qu'avant, avec le rappel pendulaire, le freinage sert à rien...) Et Maeva, qui filmait, nous disait souvent qu'on etait trop tot...
En gros, la consigne c'etait:
- sur du tangage : tempo quand, en regardant devant, on voit la voile arriver.
- sur des chandelles, tempo quand, en regardant devant, on voit la voile en entier (toute la corde centrale).



Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 07 Juin 2011 - 22:47:48
Ben ca depend.
Si tu veux amortir une abbatee avec une tempo ... tu peux attendre la fin. Par contre on peut aussi arreter une abattee sans attendre d'etre oblige de planter une tempo. Il suffit de freiner plus longtemps (et on a besoin de moins d'amplitude). Dans ce cas la, on peut freiner bien avant ...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 08 Juin 2011 - 15:13:16
-on ne se met pas bras haut quand la voile commence à abattre.

Euh ... dès que la voile commence à abattre, tu peux remettre du frein, c'est pas un souci. Faut pas en mettre avant ou après mais pendant l'abattée y'a pas de soucis.

Je m'inscris énergiquement en faux contre ces deux allégations, qu'on me corrige si je me trompe.

Quand la voile commence son abattée, elle est en train de reprendre de la vitesse pour voler, donc BRAS HAUTS !, la brider aussi peu que ce soit conduisant mécaniquement à un décrochage.(*)
Pour sortir d'un décro, quand on est en marche arrière et qu'on remonte doucement les mains, on guette l'abattée (la porte de sortie) pour remonter immédiatement aux poulies, sinon on repart en décrochage et le sketch n'est pas loin.

Gérer une grosse abattée n'est pas un problème, quand on a appris les bases du tangage et le freinage "tempo".
C'est aussi une des raisons qui font préférer de loin la sortie d'un 3-6 en 1/2 tour avec dissipation de l'énergie en tournant dans la ressource : il n'y a pas de chandelle en digue-digue, pas d'abattée plus ou moins oblique à gérer, pas de roulis pernicieux, on finit tranquille en vol droit sur le cap choisi, avec une vitesse de vol normale. Cela s'apprend en SIV (la synchro n'est pas totalement évidente à sentir) et cela se travaille sans danger pour agrémenter les fins de vol.

Salut et fraternité

(*) C'est comme ça que les pilotes du vol AF447 ont crashé l'avion : suite à plusieurs fautes de pilotage dans un cunimb, il était en décrochage dans une grosse dégueulante, avec une incidence aberrante, et en passant à FL100 ils ont enfin diminué l'incidence pour le faire revoler, mais cela a remis de l'air dans les sondes pitot et déclenché l'alarme décrochage (à cause de la vitesse Vx très faible) donc ils ont à nouveau cabré l'avion, gaz à fond mais inutilement parce qu'il ne volait pas, il a repris son décrochage jusqu'à l'impact.
( Note : Rapporté au parapente, il faudrait dire "parachutale" et non décrochage )



Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 08 Juin 2011 - 15:23:01
Citation
qu'on me corrige si je me trompe.

A vos ordres  :clown:

Citation
Quand la voile commence son abattée, elle est en train de reprendre de la vitesse pour voler, donc BRAS HAUTS !, la brider aussi peu que ce soit conduisant mécaniquement à un décrochage.(*)

Pas vraiment non. Le decrochage est du plus a une question d'incidence que de vitesse. Or une voile qui abbat n'a pas de soucis de sur-incidence. Il n'y a donc pas de contre indication pour le freinage.
Je te renvoie au dessin explicite de David (Dieu le pere pour les intimes  :mrgreen: ) :
http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/fermeture-puis-decrochage-en-cross-t14771.25.html
Il y apparait clairement qu'on peut tres bien commencer le freinage de l'abattee avant que la voile soit au dessus de la tete. (fleche verte : tot action progressive). La petite marge de securite n'est la QUE pour eviter de freiner la ressource.

Citation
Gérer une grosse abattée n'est pas un problème, quand on a appris les bases du tangage

On a toujours encore des choses a apprendre  ;)  ;)


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 08 Juin 2011 - 15:34:07
Vous battez pas, ça fera toujours débat :) Même quand tu en parles à de "bons" pilotes, tu as toutes les versions : freinage tôt, tard, violent, pas violent, long, pas long, etc.
Ce sujet a été abordé déjà plusieurs fois pendant les stages pilotages que j'ai fait avec David Eyraud, et ce sont ses explications qui m'ont le plus convaincu jusqu'à présent...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 08 Juin 2011 - 15:37:01
Ah je sais bien.
C'est le marronier de la mecanique de vol ce truc !!


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: clement_lyon le 08 Juin 2011 - 18:48:09
Ouais... en plus, on s'est pas mal éloigné du sujet du post...

mais je peux pas m'empêcher de répondre : je ne suis d'accord ni avec Akira, ni avec POB... :grrr2:

Bon déjà, Pour Paragliding Old Bag : la citation extraite de mon message est l'inverse de ce que je disais. il fallait lire :
Citation
[...]il y a peu de risque de décrocher en haut de la ressource, [...]Bien sur, c'est certainement pas la même chose si [...] on ne se met pas bras haut quand la voile commence à abattre.
C'etait p-e pas clair avec les tiret, les smiley et les phrases a ralonge... ou alors, c'était lu trop rapidement!

Pour cette histoire de freinage de l'abattée, je ne suis pas d'accord avec POB  :x :
Citation
Quand la voile commence son abattée, elle est en train de reprendre de la vitesse pour voler, donc BRAS HAUTS !, la brider aussi peu que ce soit conduisant mécaniquement à un décrochage.
Si c'était aussi radical que ca, on ferait pas le tangage comme 1er exo en stage init, puis en SIV !
Il ne faut pas oublier qu'en parapente, on a un sacré effet pendulaire, ce qu'on a bcp moins dans un airbus par exemple...


d'un autre coté, je suis pas trop d'accord non plus avec Akira  :grat: :
Citation
Il y apparait clairement qu'on peut tres bien commencer le freinage de l'abattee avant que la voile soit au dessus de la tete. (fleche verte : tot action progressive). La petite marge de securite n'est la QUE pour eviter de freiner la ressource.
Même si c'est dieu le père qui le dit, moi, j'ai plutot compris que : si on freine avant que la voile soit repassée au dessus de la tête, ca ne sera pas efficace puisque le pilote sera rappelé vers l'arrière par effet pendulaire. Et si on freine trop, on va empêcher la voile de voler, et une fois dessous, là y'a des risques de décrochage...
En tout cas, quand on me l'a expliqué, c'etait très clair et logique. :bu:

 :banane:

[edit : J'ai trouvé la source de mes explication : page 2, § "comment arrêter efficacement le tangage" : http://www.k2parapente.com/images/cours-theorique/Tangage.pdf (http://www.k2parapente.com/images/cours-theorique/Tangage.pdf) ]


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 08 Juin 2011 - 19:06:06
Là tu te poses le problème de "combien de frein", pas "quand peut on freiner".

Mettre du frein comme un sourd, même dans le bon timing, c'est pas toujours bon. Si je freine une abatée tôt, je vais pas commencer en mettant les mains sous les fesses (sauf cas extrême, voir les sortie d'infinit par ex). Si je freine quand l'aile est déjà bien lancée, un peu devant, c'est pas avec 2cm de frein que je vais éviter la frontale.

Les 2 sont liés, comme plutôt bien indiqué sur le schéma de David Eyraud: si tu freines tôt, il faudra y aller plus progressif. Si tu freines tard, il faudra y aller plus violemment (à abatée équivalente bien sûr).


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: frigorifix le 08 Juin 2011 - 20:03:18
- Par contre, d'après Christophe Waller (enfin, d'après ce que j'ai compris et retenu de ce qu'il m'a dit), il y a peu de risque de décrocher en haut de la ressource, meme en freinant à fond : ni la voile ni le pilote n'ont d'énergie, donc, les actions à la commande n'ont plus d'effet.

Euh... Euh...
Comment tu penses qu'on fait des décro dynamiques ? Quand tu es en haut de la ressource, tu peux justement assez facilement décrocher (par exemple en Biplace, le décro dynamique est nettement moins physique que le décro "statique"). J'ai de gros doutes sur le fait que tu aies entendu ça de la part de Christophe. En haut de ressource, la voilure ne subit plus autant ton poids et elle ne demande qu'à décrocher pour peu que tu utilises pas mal de débattement.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: clement_lyon le 08 Juin 2011 - 20:30:53
 :oops:  :oops:

C'est ce que j'ai compris, quand on a briefé la manoeuvre. on a du demandé quel etait le débattement max de frein a appliquer lors du tanguage??
Mais je ne suis pas 100% sur qu'il l'a dit comme ca, et d'avoir tout le contexte. C'est pour ca que je prend des précautions en disant ca
Citation
(enfin, d'après ce que j'ai compris et retenu de ce qu'il m'a dit)

Souvent, on nous dit un truc, on en comprend un autre...

Sinon, j'ai jamais fait de décro dynamique ... donc, je sais pas comment vous faites.
Je dirais qu'il faut p-e freiner plus énergiquement, pendant la ressource...
Mais on dépasse les limites de mes connaissances...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: frigorifix le 08 Juin 2011 - 20:37:12
un beau décro dynamique, tu utilises une grosse, voire énorme ressource (si tu n'as pas froid aux yeux), impérativement bien dans l'axe, et arrivé au sommet, tu plantes les freins au max et tu relâches aux poulies quand tu as passé le point dur (qui n'est justement pas si dur quand tu es aussi haut dans ta ressource). Si ton décro a beaucoup d'amplitude, il y a une très grande partie du pendulaire qui est mangé par une petite détente et quand tu repasses sous la voile, tu n'as pas autant d'énergie que ça et une bonne tempo arrête le tout en douceur. Il faut se méfier des petits décro dynamiques : il vaut mieux repasser par une marche arrière, le rappel pendulaire étant beaucoup plus violent car sans absorption d'énergie par la détente des gros décro dynamiques.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 08 Juin 2011 - 23:28:37
Je te renvoie au dessin explicite de David (Dieu le pere pour les intimes  :mrgreen: ) :
http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/fermeture-puis-decrochage-en-cross-t14771.25.html
Il y apparait clairement qu'on peut tres bien commencer le freinage de l'abattee avant que la voile soit au dessus de la tete. (fleche verte : tot action progressive). La petite marge de securite n'est la QUE pour eviter de freiner la ressource.
(...)
On a toujours encore des choses a apprendre.

Ouaip, on a toujours beaucoup à apprendre.  :mrgreen:
Je connais évidemment les différentes phases du tangage, parfaitement exposées par le dessin de David Eyraud (avec qui j'ai fait 5 jours de SIV) et qu'on retrouve dans toutes les écoles et dans le fascicule de PP Ménégoz publié par la FFVL. Il s'agit de TANGAGE, dont la gestion correcte est la base même du pilotage en turbulences.
[:prof:] Je ne suis pas certaine qu'une énorme ressource en chandelle s'apparente vraiment à du tangage, vu que la voile n'a quasiment plus de vitesse et qu'elle ne porte plus rien. C'est le rappel pendulaire qui la remet en vol et produit l'abattée, après laquelle on se retrouve en effet en tangage, donc on est bras hauts, on repasse sous la voile et c'est là qu'on guette l'abattée suivante pour faire une tempo.
Si on temporise l'abattée qui suit la chandelle, alors que la voile n'a pas encore repris de vitesse, on se met potentiellement dans un sketch.

Qu'on le veuille ou non, la dissipation de l'énergie d'un 3-6 sur un demi-tour dans la ressource est nettement préférable à une chandelle, outre qu'on pilote activement une voile qui vole au lieu de subir en ne pilotant rien, à la merci de n'importe quel piège aérologique avec une voile qui ne vole pas.[/ :prof:]

Salut et fraternité.


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 08 Juin 2011 - 23:38:09
doublon


Titre: Re : Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 08 Juin 2011 - 23:39:31

Si on temporise l'abattée qui suit la chandelle, alors que la voile n'a pas encore repris de vitesse, on se met potentiellement dans un sketch.

C'est une petition de principe qui ne repose sur rien de concret. Quand le voile est en abattee, elle a un couple a piquer fort et il n'y a pas specialement de risque de la freiner meme si elle est derriere. Evidemment qu'on plante pas les freins sous le fesses mais on peut parfaitement commencer le freinage tres tot.
Le dessin de David montre clairement qu'on peut freiner la voile avant qu'elle repasse au dessus de la tete. En infinit tumbling, on le freine longtemps avant ...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Obruni le 09 Juin 2011 - 09:09:08
Donc POB tu dis qu'on doit attendre que la voile cabre, plonge, recabre et après on peut la freiner?
T'as déjà vu un pilote qui sait ce qu'il fait attendre le 2e mouvement de tangage pour freiner?

De plus en quoi ne serait-ce pas du tangage? Le tangage est un mouvement sur un certain axe, là encore rien à voir avec la vitesse!


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: clement_lyon le 09 Juin 2011 - 09:50:18

Qu'on le veuille ou non, la dissipation de l'énergie d'un 3-6 sur un demi-tour dans la ressource est nettement préférable à une chandelle, outre qu'on pilote activement une voile qui vole au lieu de subir en ne pilotant rien, à la merci de n'importe quel piège aérologique avec une voile qui ne vole pas.

 :roll:
Ma meilleur facon de dissiper un  3-6, c'est celle qu'on maitrise. point.

les 3-6 pour moi :
  • J'ai d'abord essayé tout seul, avec sortie chandelle sur rouli suivi d'un abatée oblique :  :affraid:
  • Ensuite, on m'a expliqué la dissipation par un virage : je me suis dit " y'a rien de mieux"
  • Un bon pilote m'a dit qu'il préferait sortir en chandelle : pas de risque de se prendre sa trainée, ca sort plus vite... je me suis dit "mouais"
  • J'ai appris récement les sorties chandelles, et je trouve ca : pratique, rapide, simple, chouette et fun.

Contrairement à ce que tu explique POB, j'ai trouvé que la chandelle permettait de sortir imédiatement et sur l'axe choisi de son 3-6 : tu prend un axe, en arrivant devant tu contre, tu pilote la chandelle pour qu'elle soit droite, tu temporise l'abatée et tu es en vol droit sur ton axe. (tout est piloté, rien n'est subi).  :ppte:
Bref, tout dépend de son étape de progression et de ses préférences, y'a pas une belle facon et d'autres toutes nazes...

Et pour ce qui est de la ressource en chandelle, c'est tout à fait du tangage ! (à piloter pour gommer le rouli dû au rappel pendulaire).
Bien sur qu'on freine la première abatée. Si on attend la seconde : soit on s'est pris une frontale, soit on a plus grand chose à temporiser!


Sinon, merci Frigorifix pour les explications... Mais je vais faire en sorte de pas passer le "point dur pas si dur que ca" tout de suite alors :)  :vrac:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 09 Juin 2011 - 10:24:36
De mon point de vue, le probleme avec la chandelle est que tu approches clairement les incidences critiques et la sortie d'un gros 3-6 a -20m/s en chandelle dans une aerologie perturbee ...  :vrac:

Bref pour moi c'est tres bien pour le fun mais c'est tout. Pour le cote pratique, je ne lui trouve aucun avantage par rapport a une sortie dissipee.
Quand tu dis que la chandelle est pilotee ... c'est a moitie vrai. La ressource et son amplitude sont completement subie, aucun moyen de piloter ca (peut etre a l'accelerateur  :vrac: ). Et ca mets la voile dans des incidences vraiment tres importantes ... voir carrement critique en cas de sortie rapide de 3-6 face planete.

Mais bon ... comme tu dis, chacun fait comme il veut  :trinq:


Titre: Re : Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: frigorifix le 09 Juin 2011 - 10:33:11
Sinon, merci Frigorifix pour les explications... Mais je vais faire en sorte de pas passer le "point dur pas si dur que ca" tout de suite alors :)  :vrac:

 :mrgreen:

Je discutais un peu avec les copains acrobates ce WE puisque j'étais monté pour l'Open du Lac (qui a été annulé  :( ) : l'un d'entre eux me faisait remarquer un point assez intéressant. "Quand tu te prends un vrac en cross, ça se termine bien souvent par un bon vieux shoot plus ou moins symétrique à temporiser suivi d'une reprise de vitesse dans laquelle personne ne pensera a mettre un virage dynamique et il faudra forcément gérer une chandelle ensuite". J'avoue que je ne m'étais pas posé la question sous cet angle et que ça a pas mal de sens. A part quand je fais des petites sessions d'acro et que je suis en mode pilotage optimisé au maxi, je dois dire qu'en cas de vrac en cross, j'ai tendance à laisser faire la chandelle en sachant que la temporiser ne sera pas un problème.
Du coup maitriser une sortie chandelle me semble assez important, surtout pour éviter que les pilotes paniqués par le vrac qu'ils viennent de subir, gardent la tête froide et sachent attendre tranquillement le bon moment pour temporiser et ne cherchent pas à mettre de frein avec la voile encore derrière.
Le virage dynamique, c'est finalement plus intéressant en thermique et en sortie de 360.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: gwen35 le 09 Juin 2011 - 10:36:12
 :coucou:
l'avantage d'une sortie en chandelle c'est que ça permet de ne pas perdre d'altitude une fois prise la décision de sortir du 3/6 et de choisir facilement un axe de sortie précis (proximité du relief). ça permet même de reprendre de l'altitude. sur une session siv à 30€ le vol ça fait 5 centimes du metre  :mrgreen:
comme dit frigo de toute façon il me semble que c'est une sortie qu'il faut savoir gérer parce qu'on y sera confronté
Gwen


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 09 Juin 2011 - 10:45:07
Effectivement l'argument de Frigo est tout a fait bien vu  :pouce:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Jérôme C le 09 Juin 2011 - 11:05:30
hello,

akira:"De mon point de vue, le probleme avec la chandelle est que tu approches clairement les incidences critiques"

je ne pense pas que tu approches les incidences critiques (décrochage) vu que ta trajectoire de vol est montante en chandelle!!!
On peut le comparer à une montée au treuil, l'assiette de la voile est cabreuse  par rapport à l'horizontale mais l'incidence est normale (trajectoire montante).

Le risque de la chandelle c'est ce qui va avoir après: l'abattée et c'est bien cela qu'il va falloir gérer.(rappel pendulaire du pilote sous la voile+ reprise de vitesse de la voile).

A+
bigbud69


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 09 Juin 2011 - 11:14:58
Yep tu as raison.  ;)


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 09 Juin 2011 - 13:30:47
Bref pour moi c'est très bien pour le fun mais c'est tout. Pour le côté pratique, je ne lui trouve aucun avantage par rapport à une sortie dissipée.
Quand tu dis que la chandelle est pilotée ... c'est à moitié vrai. La ressource et son amplitude sont complètement subies, aucun moyen de piloter ça (peut-être à l'accélérateur). Et ça met la voile dans des incidences vraiment très importantes ... voir carrément critiques en cas de sortie rapide de 3-6 face planète.
Il est rare que je sois d'accord avec Akira, qui est rarement d'accord avec moi. Cela s'arrose  :trinq:

Contrairement à ce que tu explique POB, j'ai trouvé que la chandelle permettait de sortir imédiatement et sur l'axe choisi de son 3-6 : tu prend un axe, en arrivant devant tu contre, tu pilote la chandelle pour qu'elle soit droite, tu temporise l'abatée et tu es en vol droit sur ton axe. (tout est piloté, rien n'est subi).
:grat:  Mmmouais... Je demande à voir. Je fais souvent des 3-6 pour agrémenter une fin de vol quand il reste du gaz à consommer, j'en fais toujours quand j'essaye une voile, j'en ai aussi fait pour sortir de pièges pas sympas, et JAMAIS je n'ai pris le risque de sortir avec une chandelle.
C'est peut-être marrant, comme certains aiment l'autorot ? J'ai fait deux sorties chandelles lors de mon 1er SIV, une en digue-digue (avec du roulis) et une propre, et cela m'a suffi. J'ai horreur de subir.
Quant à tenir le cap de sortie et à piloter une chandelle, je demande aussi à voir parce que cela me semble du grand art. C'est par contre tout simple en dissipation, même pour une vieille dame.

De plus en quoi ne serait-ce pas du tangage? Le tangage est un mouvement sur un certain axe, là encore rien à voir avec la vitesse!
Mon contempteur le plus fidèle ne m'a pas loupée.  :pouce:
 :prof:  Le tangage est un mouvement de rotation dans un plan vertical, sur un axe horizontal orthogonal à la trajectoire.
Un parachutiste ne tangue pas, il oscille.
Quand la voile fait une abattée en sortie de vrille ou d'hélico, pour reprendre de la vitesse et revoler, ce n'est pas du tangage parce qu'elle se déplaçait verticalement en tournant sur son axe de lacet, non en avançant.
En sortie de décro, si on est passé par la marche arrière, l'abattée est une entrée en tangage mais il ne faut surtout pas la freiner sinon on repart en décro.
Une ressource en chandelle en sortie de 3-6 n'est pas non plus du tangage, vu que le mouvement de la voile était une rotation sur un axe vertical. Je concède volontiers que la chandelle n'étant pas verticale on peut l'assimiler transitoirement à un vol droit non piloté en montée, donc parler de tangage. On est là à la limite sémantique du mot.
Vous faites ce que vous voulez sous vos voiles. Moi je ne freine jamais une voile qui reprend de la vitesse pour revenir au domaine de vol, je me contente de garder le contact et je gère... le tangage qui va suivre.

Par ailleurs :

Traverser sa propre traînée lors d'une sortie dissipée n'est physiquement pas impossible, mais la voile étant pilotée et volant à une altitude plus élevée que la traînée, qui s'amortit toute seule, je ne pense pas que ce soit un piège très menaçant. C'est surtout quand la voile est à la limite de son domaine de vol que cette traînée peut se révéler dangereuse, on a vu ça sur des figures d'acro avec des départs en vrille oblique et des corolles blanches qui sortent.

Parler de tout ça et être en l'air sont deux choses très différentes. Vanitas vanitatum et omnia vanitas.

Salut et fraternité.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Parapente Samoens le 09 Juin 2011 - 13:52:33
et JAMAIS je n'ai pris le risque de sortir avec une chandelle.
C'est peut-être marrant, comme certains aiment l'autorot ? J'ai fait deux sorties chandelles lors de mon 1er SIV, une en digue-digue (avec du roulis) et une propre, et cela m'a suffi. J'ai horreur de subir.
Quant à tenir le cap de sortie et à piloter une chandelle, je demande aussi à voir parce que cela me semble du grand art. C'est par contre tout simple en dissipation, même pour une vieille dame.

Peut être manques tu un peu de souplesse (dans tes avis bien sur  ;) ). Dans un milieu aussi fluctuant que le notre, avoir des certitudes n'est pas vraiment une bonne chose.

Sortie de 360 par dissipation ou en chandelle sont deux bonnes méthodes à partir du moment ou c'est choisi et contrôlé.

La dissipation exige un bon contrôle du roullis/lacet et la chandelle un bon pilotage du tangage. Savoir faire les deux est une bonne chose pour un pilote complet.


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 09 Juin 2011 - 14:00:29
 :trinq: aussi
mais la je ne suis de nouveau pas d'accord.

En sortie de décro, si on est passé par la marche arrière, l'abattée est une entrée en tangage mais il ne faut surtout pas la freiner sinon on repart en décro.

On peut tres bien freiner une voile qui sort d'un decro. Il suffit juste de relacher avant le fin de l'abbattee. Ca ne pose aucun probleme.
De surcroit il y a des voiles (de voltige) qui shootent tellement fort en sortie de decro que tu risques de prendre une frontale si tu freines pas.

Citation
Moi je ne freine jamais une voile qui reprend de la vitesse pour revenir au domaine de vol, je me contente de garder le contact

Dans le cas de la remise en vol d'un decro :
En gardant le contact, tu elimines le reflex qui protege justement la voile qui abbat de faire une frontale et tu augmentes nettement le risque de fermer. Quand on a une grosse abattee, soi on freine mais pas en faisant semblant, soit on fait bras haut (mais vraiment bras haut pour utiliser le reflex, pas de contact). Dans ces conditions, garder le contact fragilise la voile. (toujours dixit Dieu le pere que tu cites souvent).


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Lololo le 09 Juin 2011 - 14:28:43
l'avantage d'une sortie en chandelle c'est que ça permet de ne pas perdre d'altitude une fois prise la décision de sortir du 3/6 et de choisir facilement un axe de sortie précis (proximité du relief).
En dissipant, tu ne perds pas plus d'altitude... Parce qu'autrement, le posé en 360 se finirait toujours en cratère, alors qu'en pratique il ne finit en cratère qu'une fois sur deux  :mrgreen:  :mrgreen:  :mrgreen:


Titre: Re : Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Van Hurlu le 09 Juin 2011 - 16:13:07
l'avantage d'une sortie en chandelle c'est que ça permet de ne pas perdre d'altitude une fois prise la décision de sortir du 3/6 et de choisir facilement un axe de sortie précis (proximité du relief).
En dissipant, tu ne perds pas plus d'altitude... Parce qu'autrement, le posé en 360 se finirait toujours en cratère, alors qu'en pratique il ne finit en cratère qu'une fois sur deux  :mrgreen:  :mrgreen:  :mrgreen:
:grat:
Si tu dissipe, tu gâche l'énergie qui t'aurai servi à remonter


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Lololo le 09 Juin 2011 - 16:20:39
Je persiste, on ne perd pas d'altitude en dissipant l'énergie des 360 (bon si on dissipe sur 3 tours, peut-être...). Comme indiqué, l'exemple parfait est le posé 360, qui est une dissipation d'un 360° à altitude nulle (faible va t'on dire car si c'est nulle, c'est la prothèse de cul). Si tu relis ma phrase, je ne dis jamais que tu montes plus haut qu'en sortie chandelle...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: BOUBOUS le 09 Juin 2011 - 17:24:16
Eh bien pour ma part, j'avais 66 vols lors de mon 1er SIV avec Pegasse & particules, j'ai trouvé ça super, j'ai pu constater par moi même ce que la voile acceptait et je me suis sentie rassurée.
J'en ai fait un second & un 3eme "plus musclés" vers 11O vols avec H Gabet (tout aussi super)
et enfin un 4eme avec Pégasse & Particules à150 vols.

C'est seulement suite à ça que je me suis sentie "prête" pour un stage cross et si c'était à refaire je recommencerais.

A ce jour je ne suis toujours pas douée mais je suis sereine en vol.....loool


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 09 Juin 2011 - 17:42:06
En tout cas si tu n'as pas tourne la photo de ton avatar, t'aimes bien le face planete ... bien face !!  ;)  :bravo:  :bravo:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: BOUBOUS le 09 Juin 2011 - 19:50:02
Non la photo n'est pas tournée, j'aime bien.
Peut être justement parce que j'ai "presque commencée le parapente par ça"...
je me dis qu'en commençant "pépère" on doit appréhender la suite...en commençant plus fort on se dit que ça ne sera pas pire en tout cas ça marche pour moi....sauf qu'on trouve toujours pire !!


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Van Hurlu le 09 Juin 2011 - 21:38:27
Peut être justement parce que j'ai "presque commencée le parapente par ça"...
je me dis qu'en commençant "pépère" on doit appréhender la suite...en commençant plus fort on se dit que ça ne sera pas pire en tout cas ça marche pour moi....sauf qu'on trouve toujours pire !!
On ne choisi pas forcément comment on commence
moi j'ai commencé pépère ....
mais je me soigne  :mrgreen:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 10 Juin 2011 - 03:07:47
Dans le cas de la remise en vol d'un decro :
En gardant le contact, tu elimines le reflex qui protege justement la voile qui abbat de faire une frontale et tu augmentes nettement le risque de fermer. Quand on a une grosse abattee, soi on freine mais pas en faisant semblant, soit on fait bras haut (mais vraiment bras haut pour utiliser le reflex, pas de contact). Dans ces conditions, garder le contact fragilise la voile. (toujours dixit Dieu le pere que tu cites souvent).

 :grat:  Diantre, Akira m'aurait mal lue ?
La porte de sortie d'un décro, on la guette en remontant doucement les mains depuis la marche arrière et dès que la voile commence son abattée on les remonte rapidos aux poulies. On n'est pas là dans une gestion du tangage, c'est après qu'on reprend le contact.
Ou alors je n'ai rien compris.
Je me fous complètement des voiles d'acro, engins démoniaques pour spécialistes, ce n'est pas à 63 ans qu'on commence une carrière d'acrobate. Je n'ai plus l'âge de frimer ni la moindre envie de dilapider ma petite retraite pour apprendre à faire des zigouigouis en l'air. Place aux jeunes et j'en connais qui ont un talent énorme.

Salut et fraternité.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 10 Juin 2011 - 08:47:09
Salut POB  :coucou:

C'est bien possible que je lise mal  ;)
Donc je relis :

Citation
Moi je ne freine jamais une voile qui reprend de la vitesse pour revenir au domaine de vol, je me contente de garder le contact

Comme on parlait de remise en vol de decro, comment doit on comprendre cette phrase a part "garder le contact pendant la remise en vol d'un decro" ???
GArder le contact et main aux poulies, ca n'est pas du tout la meme chose. Et dans la remise en vole d'un decro, garder le contact n'est pas une bonne idee.

Est ce que tu peux me faire l'exegese ( :prof:  :mrgreen: ) de ta phrase que j'ai citee ci-dessus si elle ne correspond pas a ce que j'en ai compris ?

Je relis encore :
Citation
En sortie de décro, si on est passé par la marche arrière, l'abattée est une entrée en tangage mais il ne faut surtout pas la freiner sinon on repart en décro.

Je suis toujours aussi "pas d'accord". Meme apres relecture ... Avec n'importe quelle voile on peut freiner une abattee de decro sans soucis de redecrocher si on arrete de freiner au bon moment.
\Sur les voile d'acro c'est parfois necessaire mais c'est tout a fait possible sur n'importe quelle voile. Dire que frein apres decro = decro ... non !


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 10 Juin 2011 - 09:11:34
Perso, vu que je sors souvent comme un cochon, si je freine pas après être sorti du décro, je mange mon BA...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: diotman le 10 Juin 2011 - 09:30:13
rien a voir mais ton nouvel avatar est terrible !!


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 10 Juin 2011 - 09:32:10
rien a voir mais ton nouvel avatar est terrible !!

Pas facile la tempo dans ce sens d'ailleurs  :mrgreen:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: diotman le 10 Juin 2011 - 09:35:58
je me disais bien qui avait un truc louche !!


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 10 Juin 2011 - 09:56:31
Je plussoie !
L'avatar est ultime  :jump:  :jump:  :jump:


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Van Hurlu le 01 Juillet 2011 - 16:32:41
j'y vais bientôt
je suis curieux de voir si je trouverai le bouton pour couper le cerveau.
 :grat:

En un mot : Génial :ppte:
j'ai commencé avec la trouille au ventre
mais je me suis complètement décoincé, même plus peur 

si j'avais un lac à coté de chez moi, je ferai des autorot tous les jours tellement c'est rigolo

je vous prépare un récit plus long ...


Titre: Re : Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 01 Juillet 2011 - 16:44:28
si j'avais un lac à coté de chez moi, je ferai des autorot tous les jours tellement c'est rigolo

bonne idée.... pour se noyer !

Vivement ton récit et vive les stages pilotages !


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 01 Juillet 2011 - 21:17:31
Si je peux te donner un conseil pour s'exercer, au dessus d'un lac c'est le top si, ben oui il y a toujours un SI !  :-P
Donc SI tu as une pitite barquette qui fonctionne au jaja qui pu avec un mignon petit matelot pour venir te récupérer et SI (merde, il y en avait un de caché  :mdr: ) tu as autour de ton cou un magnifique collier gonflable de couleur rouge.
Parce que si tu fais ça au dessus d'un lac sans logistique adéquate, je suis au regret de t'annoncé que ta chance de survivre à un plouf plouf t'as plouffé est .....  :grat: .... quasi nule.   :(

Donc le mieux, tu vas au dessus d'une belle foret, avec des arbres qui sont pas morts ou des sapins, tu fais le couillon et si tu tombes par une erreur volontaire .... ou pas .... là t'as une chance bien plus grande de t'en sortir.

Sauf SI, (oui je sais encore  :mrgreen: ) tu fais ça dans les pyrénées et qu'en décollant tu as malencontreusement mis les pieds dans un joli pot de miel.  :tomate:


Titre: Re : Re : Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Van Hurlu le 02 Juillet 2011 - 00:26:01
bonne idée.... pour se noyer !
c'était pour dire que j'en referai bien un autre de SIV
j'ai un peu l'impression qu'en 2 jours je n'ai pas expérimenté à la hauteur de mes besoins et aspirations
j'aimerai compléter rapidement par 2 jours de +
car j'ai découvert à quel point c'était intéressant dans ma progression


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 02 Juillet 2011 - 22:27:35
Milles excuses  :trinq: J'avais pas compris comme ça.
Par contre je plussois sur le fait que je trouve aussi le premier stage intense, révélateur et trop court.
Mais j'ai quand même laissé couler une année avant d'y retourner, question de bien mettre en pratique ce que j'ai appris, de rendre automatique ses gestes et surtout de voir ce que je pourrais en faire dans des conditions plus fortes que ce dans quoi je volais habituellement.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Van Hurlu le 07 Septembre 2011 - 12:54:19
je vous avais promis un récit ...
Pour moi cette expérience de premier SIV a été dé-bloquante et très enrichissante
je vais essayer de vous résumer sans faire trop long mais en vous donnant le principale de mes impressions.

je suis arrivé la veille au matin histoire de me faire un pti vol au dessus du lac que je découvrais en tant que volant. Première constatation, sacré beau déco, moquette, toilette sèche, vous êtes des veinards.

Après être resté au déco quelques minutes, je suis persuadé qu'il y a un sacré bon cours métrage à faire. En gros il y a un sketch toutes les 10mn. Je me demande ou tous ces pilotes ont appris à décoller. Heureusement que la moquette est douce. Dans les Baronnies, avec les cailloux coupants et les buissons piquants ils seraient forcés de soigner leurs déco.

Premier vol à Annecy et je fais le petit tour du lac, les doigts dans le nez. La aussi grosse différence avec chez moi. Une ballade comme ça c'est pas tous les jours que l'on peut s'en faire une. Facile de faire des bornes ici.  vous êtes des veinards

Après deux vols super je pose et découvre que le camping fait un tarif spécial parapentiste ;)
vous êtes vraiment des veinards

Le lendemain matin on passe au choses sérieuses.
J'imagine que le programme est on ne peut plus classique car il commence par des ressources abattées.
J'ai vraiment la trouille au ventre, j'ai l'impression que je vais jusqu'à l'horizontale par rapport à mon aile. Le soir au débriefing je constate que je faisais du pendulaire sur à peine 30°.
toute la journée j'ai serré les fesses, j'aurai pu cassé des noix.
le dernier vol je devais faire des fermetures asymétriques, d'abord en les contrant à la sellette puis en me laissant tomber pour partir en autorot.
J'ai craqué, je n'en pouvais plus, j'arrête au milieu du dernier run et refuse de partir en autorot. Je me sens complètement épuisé nerveusement et physiquement.

Le soir je suis un peu dégouté et inquiet.
Heureusement les potes sont là et on fait carrément une bonne fête à 4.
après avoir bu moult bouteilles de vin extraordinaire on se retrouve à 1h du mat a 4 pattes pour chercher la pleine lune à la boussole et partir se faire un vol de nuit.
Heureusement, on renonce (on trouvait même pas les clés de la voiture)

Le lendemain matin je me retrouve dans le minibus avec un mal de crâne carabiné et une trouille grandissante. Je savais que dès le premier vol je devais faire ce départ en autorot.
J'ai l'impression que mes intestins ont fait un gros noeuds pendant la nuit.

Je décolle le premier en me demandant ce que je fais là.
Et là, tout seul en l'air au milieu du lac, d'un coup, comme par miracle, mon angoisse disparaît complètement.
Le gus me dis à la radio de fermer une demie aile, et je tire tellement fort que je ferme 80% (c'est mon nouvel avatar). La radio me dis de me calmer et d'y aller un peu moins fort.
Je recommence et je pars en autorot en rigolant
même plus peur, je trouve ça drôle et recommence plusieurs fois.

J'ai rien compris a ce qui c'est passé au-dessus du lac, ma peur a complètement disparue.
La journée a été un enchantement, je regrette de ne pas avoir pu recommencer chaque manœuvres plusieurs fois pour bien les sentir et les comprendre.
J'aurai aimer faire beaucoup plus, des décros, essayer des wings, des sats, de la marche arrière, mais la journée passe trop vite.

Depuis mon vol a complètement changé, je ne vole plus droit dans ma sellette, mais en regardant mon aile, je suis beaucoup plus calme et concentré sur ce qui se passe. Je comprends bien mieux ce qu'elle me dit.

Dès que j'ai le temps et l'argent j'y retourne pour continuer et approfondir.
 :ppte:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 07 Septembre 2011 - 13:05:21
Ca fait plaisir a lire tout ca  :trinq:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: vikem le 07 Septembre 2011 - 14:56:06
Okkkkk, alors moi, toute petite fille qui va déjà profiter des conditions météo demain pour voler en école, apprendre,... :ppte:
et c'est pas gagné; tellement j'ai l'impression de rien maitriser face au long chemin de l'apprentissage :grat:
comme pour mon stage init, je suis partagée entre Yesss, Yesss, Yesss  :banane:  et ........ bon y'à plus qu'à :vrac:
 
mais en vrai, je suis une toute petite débutante, qui a bien compris l'importance du travail au sol, mais qui rêve aussi de voler de ses propres ailes et perso j'aime mieux comprendre ce qui se passe, ressentir les choses et agir ou plutôt réagir en conséquence, alors tous vos témoignages me confortent dans l'idée que un, ou plutôt x stages siv, et bien j'en ai très envie :speedy:

je vais devoir apprendre la patience car je n'en suis pas là, mais ouahhhh dès qu'on me dit ok vas-y, je signe, surement avec l'estomac noué, la peur au ventre, j'ignore comment je réagirai, mais je crois que pour moi, il est là, justement au creux du ventre et ..... voilà quoi!!!  ;)
 :rando:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: tequila le 07 Septembre 2011 - 15:02:46
ca fait du bien l'alcool a priori  :mrgreen:


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Van Hurlu le 07 Septembre 2011 - 15:25:40
ca fait du bien l'alcool a priori  :mrgreen:
moi qui pensais que c'était l'air du lac ! :roll:

@vikem
j'ai attendu d'avoir plus de 300 vols pour faire ce SIV (mon stage a été annulé 2 ans de suite)
cela n'aurait certainement pas été pareil si je l'avais fait beaucoup plus tôt
soit patiente (et prudente) petite jedi  :bisous:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Lololo le 07 Septembre 2011 - 16:07:31
Je pense qu'on peut aborder un stage SIV assez rapidement. Alors pas après un stage intit, évidemment, mais genre après 50 ou 100 vols ça peut déjà se faire... Alors hors de question d'envoyer une autorot ou un décro à ce moment là (quoique à 100 vols pour un dégourdi...) mais une bonne approche du tangage, des fermetures, des 360, des petits wings, etc, pourquoi pas. Bon faut pouvoir sortir les sous après plusieurs stages et l'achat du matos, mais ça peut-être assez bénéfique de s'y prendre tôt. Ça peut en plus dédramatiser certaines craintes des jeunes parapentistes comme les fermetures ou la centrifugation sur 360...
Par contre c'est clair que pour être rentable (càd envoyer du décro, de l'autorot, des fermetures accélérées) faut un minimum d'expérience.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Champlo le 07 Septembre 2011 - 16:08:21
Pareil que la Berlue, il faut temporiser car un SIV c'est plein de sensations violente, d'informations brutes, de l'énergie dans les manœuvres et ce la peut perturber un trop jeune pilote.
On n'est pas tous égaux vis à vis de ce genre de stage. Cela peut enchanter certains dont je fais partie mais j'ai aussi senti a postériori que c'était le moment pour moi d'y aller.
Au contraire, j'ai aussi croisé des gens pour qui c'était trop tôt dans leur progression (et je ne parle ni en nb de vol ni en année), dans leurs sensations pour assimiler et comprendre ce qu'il s'y passe.

C'est un stage qui pour être utile doit être vécu en pleine conscience par un pilote déjà affiné pour bien comprendre ce qu'il va percevoir.

Je en crois pas au "SIV qui résout tout"
On a vu des pilotes sortir de là persuadés d'avoir tout compris et se prendre un rappel à l'ordre des plus violents, alors prudence...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: levautour le 07 Septembre 2011 - 17:29:13
Pour ma part malgré un énorme paquet de vols en bientot 12 ans de pratique et un accident trés grave j'avoue reculer face au SIV et je n'arrive pas à me contraindre...
j'ai HORREUR de me faire séccouer et mon pire souvenir de parapente sont ces 1000m de gaz pris en "un battement de coeur" en traversant deux couches nuageuses et entouré de rochers à +11 en "effet ski nautique" à Castejon...
Je DETESTE voler en montagne je deteste quant ça monte à plus de +8, je deteste me faire secouer (meme si je l'accepte quant il y a un cross en vue), et plus encore ne pas avoir comme dans ma plaine un ciel libre et dégagé (y compris d'autres parapentistes) tout autour de moi...
De plus en 360 trés engagés (pratiqués seul) je m'endors de façon incontrlable si je dépasse le 5e tour (narcolepsie du mal de mer comme dit le médecin)... je fais des wings-over sans soucis et j'ai meme du récement (mais c'était chaud) pratiquer les 360 aux grandes oreilles accélérées....
Alors certes je ne sais pas si je serais capable d'appliquer la théorie (que je connais) de sortie de l'autorot mais j'ai vraiment pas envie de le faire volontairement... une crise de narco et le gugus pourra hurler "secours" tant qu'il voudra.....
Du coup quant plein d'amis qui ont commencé avec moi (et qui pour certains ont beaucoup moins volé) sont moniteurs ou sous des "D" ou des guns, je reste pépère sous une "C" aussi gentille que possible....
bref suis partagé... comme dirais Annie Cordy "j'voudrais bin (quoi que...) , mais j'peux point.. (mais bon.. pas si sur...)
C'est grave docteur?  :grat:


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Van Hurlu le 07 Septembre 2011 - 17:54:25
De plus en 360 trés engagés (pratiqués seul) je m'endors de façon incontrlable si je dépasse le 5e tour (narcolepsie du mal de mer comme dit le médecin)... je fais des wings-over sans soucis et j'ai meme du récement (mais c'était chaud) pratiquer les 360 aux grandes oreilles accélérées....

un pilote de mes amis à le même trouble ou presque (lui ça le rend malade à vomir), il fait des cross de 100km dans des conditions plus que difficile, mais est incapable de faire des 3.6
il était avec moi pendant ce SIV, et je l'ai vu pour la première fois faire des 3.6 (presque 4 tours)
comme quoi l'émulation du groupe est un facteur important

pour info, c'est lui qui avait apporté les bouteilles merveilleuses   :dent:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: levautour le 07 Septembre 2011 - 18:02:07
les 360au debut je me suis dit que je m'y ferais... j'en faisais à chaque fois que possible et de plus en plus... à 4 je me sent faible à 5 je m'endors... l'entrainement n'y change rien... une fois je me suis "réveillé" à 60m/sol.. depuis j'évite de faire ça et si je dois je ne dépasse jamais les 3 tours.... Je suis abonné aux oreilles plus ou moins grandes avec ou sans accéléro et je supporte les 360 aux grandes oreilles accélérées sans problème mais uniquement en désespoir de cause........ bref...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 07 Septembre 2011 - 18:12:04
Faut acheter une combinaison anti-g au surplus US du coin  :canape:


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: levautour le 07 Septembre 2011 - 18:14:11
Faut acheter une combinaison anti-g au surplus US du coin  :canape:

c'est pas les G.... en bateau c'est pareil en moins de 30 minute à bord je ne tiens plus debout, en 1h je ne triens plus assis... en 1h15 je dors et parfois 16h de suite... je ne me réveille que au port.... c'est une forme rare mais connue du mal de mer...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 07 Septembre 2011 - 18:19:03
Redbull en IV alors ?


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: levautour le 07 Septembre 2011 - 18:20:05
avec adrénaline......


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 07 Septembre 2011 - 18:58:52
Malheureusement tu n'y pourras pas grand chose malgré les entrainements. C'est physiologique, tu dois avoir un dérèglement de l'oreille interne.
Tout ce que tu peux faire c'est faire de grandes inspirations et expirations rapide pour ventiler et cadencer tes 3-6 de manière à casser le rythme, ça pourra peut être retarder le phénomène.
Tu devrais peut être aussi essayer la SAT, en général on supporte beaucoup mieux cette manoeuvre que les 3-6 face planete.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: levautour le 07 Septembre 2011 - 19:01:49
oui l'oreille c'est cohérent avec mes douleurs et autres accouphènes... la sat? boarf faudrait apprendre et pas envie de jouer à ça tout seul... au pire j'ai les 360 aux grandes oreilles accélérées.... ça me "fatigue" un peu mais pas de narco... donc je m'en contenterai si besoin...  ;)


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 07 Septembre 2011 - 19:03:13
Tu devrais peut être aussi essayer la SAT, en général on supporte beaucoup mieux cette manoeuvre que les 3-6 face planete.

Une fois dedans oui... Mais quel intérêt ici ? Une sat, ça descend pas grand chose...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 07 Septembre 2011 - 19:37:09
Sa descend et ça lui permettrait de savoir s'il supporterait mieux.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Gand le 07 Septembre 2011 - 19:45:23
Pour voir si c'est la descente ou les G qu'il ne supporte pas !


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: levautour le 07 Septembre 2011 - 19:57:40
Pour voir si c'est la descente ou les G qu'il ne supporte pas !

ni l'un ni l'autre c'est le mouvement.... je ne saurais pas expliquer le comment du pourquoi... c'est une forme de mal de mer.... ça me le fait aussi en wing-over mais il en faut beaucoup pour que ça commence à faire effet et c'est trés léger....


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Gand le 07 Septembre 2011 - 20:03:40
C'est tellement une notion que j'arrive pas à appréhender ...
Je n'ai pas le mal de mer ni le vertige, ni la peur du vide, j'ai beau essayer d'imaginer, je ne parviens pas à envisager ce que ça fait.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: levautour le 07 Septembre 2011 - 20:08:05
narcolepsie du mal de mer : une fatigue quasi instantannée et extreme; une molesse affreuse; puis une perte totale du tonus musculaire; puis tu sombre dans un sommeil irrésitible, tu t'éfondre comme si t'avais 10 wiskies dans le sang..... tu ça en qques secondes pour ma part en 360 engagés... et en 1h sur un bateau par mer CALME... bien plus vite (qques minutes) si mer agitées.... par contre je vomi pas.....


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 07 Septembre 2011 - 21:00:25
Si tu supportes mieux quand tu fais des wing, c'est justement parce que le rythme est fractionné par les inversions des virages, contrairement à une rotation en 3-6 qui elle est continue, plus ou moins progressive et "linéraire".
ton oreille interne détecte le mouvement et se régule en conséquence, mais la fréquence et la régularité du mouvement lui rappel sa (ta) limite de tolérance.

En bâteau, tu à remarqué si ça te le faisait en gite ou en tangage ?


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: levautour le 07 Septembre 2011 - 21:01:46
En bâteau, tu à remarqué si ça te le faisait en gite ou en tangage ?

heuuuuu non... pas possible... trop mal...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Obruni le 07 Septembre 2011 - 23:48:47
Ça peut etre pratique si tu as des troubles du sommeil!


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 07 Septembre 2011 - 23:49:26
Bon essaie déjà de faire des 3-6 en variant leur rythme et inclinaison. Ca sera pas joli, mais au moins ça permettera de voir si ça peut arranger la situation.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: levautour le 07 Septembre 2011 - 23:58:01
boarf... les autres moyens de descentes me suffisent... c'était juste upour dire à propos du sujet du fil que même si je voulais (le SIV) je pense que je ne pourrais pas... mais que de toute façon je ne veut pas vraiment.... m^me si ça me fais un peu culpabiliser.... enfin voilà quoi....

Ça peut etre pratique si tu as des troubles du sommeil!

oui de façon définitive....  :mdr:  :mdr:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 08 Septembre 2011 - 09:54:44
Culpabiliser, il ne faut point padaouane. Connaître, accepter et exploiter utilement ses limites sont les preuves d'une grande sagesse.
Sur la voie de la raison, perdurer tu dois et Jedi un jour tu seras !
 :sors:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Van Hurlu le 08 Septembre 2011 - 10:05:46
il n'y a pas si longtemps j'ai entendu parler d'une histoire d'oreille interne qui fonctionnait mal
la femme avait des nausées et était vraiment patraque
le médecin lui a dis d'aller voir un ostéo réputé

le gars l'a fait assoir et au moment ou elle ne s'y attendait pas il lui a coller une baffe énorme sur le coté
ça lui a couté 50€ et elle n'a plus de problème


je te fais la baffe à 30€ dernier prix
 :mdr:


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Lololo le 08 Septembre 2011 - 10:12:43
le gars l'a fait assoir et au moment ou elle ne s'y attendait pas il lui a coller une baffe énorme sur le coté
ça lui a couté 50€ et elle n'a plus de problème
Risqué, si ça marche pas le gars il perd sa baraque et son droit d'exercer...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Hub le 08 Septembre 2011 - 10:15:48
VPPB : Vertiges Paroxystiques Positionnels Bénins
Je vous laisse googler.  

J'ai donné et c'est pas marrant, j'ai passé plusieurs mois à ne pas pouvoir marcher droit, à avoir des nausées, fatigue, etc...  Ca a fini par passer, une combinaison de simplement laisser le temps au temps et de "rééducation vestibulaire" chez un kiné spécialisé (la manoeuvre brutale évoquée ci-dessus étant ineffective chez moi).

Y'a des formes plus sévères et chroniques, comme la maladie de Mesnières.

Une bonne chose dans cette histoire: j'ai fouillé un peu pour comprendre le fonctionnement de l'oreille interne et c'est absolument fascinant de complexité mitigée par l'excellence d'un design élégant.  L'ingénieur que je suis tire son chapeau à Dame Nature.  :pouce:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 08 Septembre 2011 - 12:11:26
Les stages SIV, c'est LE PIED et du stress en même temps.

J'avais 100 vols au compteur à la mi-juin 2009 lors de mon 1er SIV (Victor Sebe / Grands Espaces d'Annecy) et je venais d'encaisser deux vilains sketchs fin avril, il y avait urgence à apprendre des trucs un peu hors normes.
L'approche du 3-6 s'est faite en douceur et sans angoisse, par contre l'autorot... terrifiant.

Après une saison de vol en montagne, nouveau SIV mi-octobre, une seule journée. L'autorot était toujours aussi terrifiante mais je me curais carrément le nez en gérant toutes sortes de fermetures.

J'avais gagné 3 jours de SIV avec David Eyraud (Passagers du Vent / Annecy) au Raid Chamois 2009, j'ai racheté la part de Corinne et j'ai fait le stage parce qu'ayant changé de catégorie de voile cela me semblait indispensable. Quel panard mes aïeux ! J'ai appris des tas de choses, acquis beaucoup plus de précision et je suis allée au décrochage (mon 350ème vol). La veille, je m'étais dégonflée et je n'avais pas fait l'autorot, j'étais abreuvée de honte et je rasais les murs. C'est pour ça que le lendemain j'avais décidé de me botter le cul et de faire 3 tours. J'en fis 4 mais c'est toujours aussi terrifiant.

J'ai répété X fois les exercices de SIV (sauf autorot et décro) avec toutes les voiles sous lesquelles j'ai volé, notamment sous mon Awak 18. Elle envoie si fort la spirale engagée face planète que cela me fait un voile noir mais je sors normalement, sans me faire peur, avec un vieux mal de tronche et à moitié envie de dégueuler. C'est nettement moins sévère avec l'Artik.

J'aurais voulu refaire un SIV cette année pour mieux étudier le décrochage, sans passer par le barattage infernal avant d'aller chercher la marche arrière, mais fin juin, quand David m'a dit avoir une place, je partais pour l'Airtour, puis je me suis cassée en août. Ce sera pour 2012.

Ce n'est pas avec un SIV qu'on apprend à voler. Les vols sont très brefs et très intenses, ils exigent une concentration maximale et beaucoup de sang-froid, en même temps qu'une totale confiance dans l'instructeur qui donne les ordres à la radio. Cela fait beaucoup et on peut parfois atteindre ses limites, j'ai vu des stagiaires complètement épuisés le soir.
C'est également stressant parce qu'on se jette quand même dans la gueule du loup, mais en même temps le briefing du matin permet de gérer ce stress, on répète en les mimant les exercices qu'on va faire, on sait ce qui va se passer et une fois en situation la concentration est totale, on y va et on s'applique. En principe... parce que les stagiaires ont des niveaux très disparates, pour certains c'est carrément trop tôt dans leur progression.
Le psychisme compte énormément.

J'ai retrouvé avec le parapente des moments très violents pour le psychisme déjà connus en alpinisme par gros mauvais temps et dans des passages très difficiles ou très exposés, en compétition moto sur le mouillé, à skis sur des neiges ignobles dans des pentes trop raides. Dans un stage SIV, on ne risque pas sa peau ni même ses os, il est donc inutile d'avoir la trouille.
En parler et être en situation sont deux choses très différentes et, pour m'être une fois lamentablement dégonflée, je peux comprendre que certains pilotes puissent salir leur fond de culotte par l'intérieur.

On vole quand même beaucoup mieux après avoir appris en SIV des manoeuvres pour sortir de situations exotiques, bref on fait d'énormes progrès au fil de ces tout petits vols de rien du tout et très intenses.
On apprend aussi beaucoup en visionnant les vidéos, les nôtres et celles des autres, c'est très pédagogique.

A mon avis, tant qu'on n'est pas d'un niveau élevé, il est judicieux de faire un petit SIV de temps en temps - disons tous les deux ans - pour se mettre à jour et affiner la technique sous l'oeil avisé d'un expert. Pour les néophytes, un premier SIV permet de s'étalonner, c'est une sorte de passage initiatique.
Mieux connaître sa voile et mieux se connaître, c'est important pour voler en sécurité en se faisant plaisir.

Salut et fraternité*


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Van Hurlu le 08 Septembre 2011 - 12:16:22

 :grat:
Je me suis quand même fais la réflexion qu'une fois que l'on avait vaincu la trouille, toutes ces manœuvres étaient assez faciles en air calme ( avec mon Envy2 )
Se faire une bonne asymétrique qui par en grosse autorot doit être sacrément plus difficile a récupérer si elle est due a une aérologie plus que pourrie. Car dans ce cas quand tu essaye d'en sortir il y a de forte chance que l'aérologie soit encore au moins aussi pourrie et donc que le sketch risque fort de se répéter.  :mrgreen:
Comme l'histoire récente des 360 aux oreilles du vautour. C'est facile en théorie, mais le jour ou tu en a vraiment besoin, c'est une autre histoire.

mais bon, si j'ai tout compris, le truc c'est d'apprendre les bons réflexes pour essayer d'en sortir


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 08 Septembre 2011 - 13:13:34
Pour faire simple, le satge pilotage (SIV) a pour but majeur de faire acquérir des gestes reflexes qui diviennent automatiques dans la situation donnée, d'une part ; et d'éviter le surpilotage en apprenant à laisser voler sa voile d'autre part.
J'ai donné et c'est pas marrant, j'ai passé plusieurs mois à ne pas pouvoir marcher droit, à avoir des nausées, fatigue, etc...  Ca a fini par passer, une combinaison de simplement laisser le temps au temps et de "rééducation vestibulaire".
Ah la la les ravages de l'alcool. Encore maintenant tu gardes quelques séquelles, on ne dit pas vestibulaire, mais mandibulaire.
Petite leçon, quant tu apportes le goulot à la bouche, il ne faut pas attendre que la bouteille soit vide pour le retirer, tu peux le faire avant  :mrgreen:
Heureusement, aujourd'hui pour te pêter le crâne, tu as le raplapente et ses figures de fousssss  :clown:
le gars l'a fait assoir et au moment ou elle ne s'y attendait pas il lui a coller une baffe énorme sur le coté ça lui a couté 50€E et elle n'a plus de problème
Petit proverbe analogique : si tu sais pas pourquoi ta femme en prend une, elle au moins elle le sait. Je précise, ce n'est pas de moi. :canape:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 08 Septembre 2011 - 13:23:38
(...) si j'ai tout compris, le truc c'est d'apprendre les bons réflexes pour essayer d'en sortir

Ouaip... c'est surtout d'éduquer les réflexes pour reconnaître le sketch qui arrive et ne pas y entrer.
En voiture, on voit de loin un nid de poule et on donne un petit coup de volant, et si on s'est fait surprendre on ne va pas pour autant jardiner les bordures ni faire un toit. En l'air, on ne voit pas dans quoi on est - sinon personne ne volerait - et il faut sentir le gag arriver au moment même où il arrive, c'est une autre histoire.
Dans les deux cas, ce sont les mouvements aberrants et le sur-pilotage qui causent l'accident, alors que cela passera tout seul avec les réflexes éduqués par une formation et de la pratique... et pas trop de malchance.

Salut et fraternité*


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 02 Novembre 2011 - 00:31:47
Bonjour,

Je déterre ce post, car je voulais aussi faire part des ma réflexions sur le SIV.

Je cumule désormais un peu plus de 75 vols, ce qui est encore très peu, j'en conviens, mais en l'espace de 2 saisons, j'ai pu construire une réflexion autour de ma pratique du parapente.

Cette année, j'ai eu la chance de pouvoir profiter de journées de vols encadrées à bas coût, grâce à mon club. Cela m'a permis de revoler avec des moniteurs, et c'est toujours bien d'échanger avec eux, et je reste convaincu, que même un "vieux" pilote a tout à gagner à rencontrer de temps à autres des BE parapente, car la pratique évolue, le matériel, la technique aussi... Bref c'est, je pense, toujours bénéfique.
Durant ces quelques journées, j'ai eu l'occasion d'aborder des techniques de descentes - pas vraiment - rapides, notamment les oreilles+accélérateur+wing. J'ai pu refaire aussi des manœuvres de tangage assez amplifiées afin de faire des virages dynamiques (ça tourne très serrés !).
Seulement, c'est toujours le même constat qu'à mes débuts en parapente, à savoir que je supporte vraiment pas de me faire secouer de la sorte !

Dès que ça commence en engager un peu fort, j’amortis les mouvements de l'aile pour retrouver une configuration de vol normale...

Alors, on va me dire que 75 vols c'est trop tôt pour un SIV, et qu'on s'habitue à se faire secouer. Mais les messages dans divers posts, de pilotes qui ont une grosse expérience et ne supporte pas les manœuvres de SIV, me confortent dans l'idée que ça ne vient pas forcément même avec plus de pratique.

Cela m'amène donc à porter plusieurs réflexions sur tout ça :

D'abord, depuis mes débuts, je n'ai connu que 3 fermetures lors de mes premiers vols thermiques. A chaque fois, c'était du à une absence de pilotage de ma part en sortie de thermique. La seule vraiment violente, était une fermeture dynamique, la voile était en train de faire une abattée. J'ai donc plongé de presque 1 demi tour vers le relief coté fermé. Heureusement, j'avais un peu d'altitude, et le réflexe de relever les mains. J'ai aussi eu la chance de ne pas me laisser tomber dans la sellette car j'aurai pu faire une auto-rotation et à 100m du sol, pas forcément le temps de balancer le pépin.

Cela m'a donc vacciné à l'idée de me mettre dans des conditions fortes avec un niveau de débutant (j'avais à ce moment la précisément 32 vols).

C'est donc la seule grosse frayeur que j'ai pu avoir sur des "incidents de vols".

Depuis, notamment quand j'ai rattaqué la saison cette année au printemps, j'ai appris à être très prudent sur les conditions de vols afin d'éviter d'avoir à gérer des situations que je ne maîtrise pas et j'ai aussi appris à connaître ma voile et à la piloter, au moins sur l'axe de tangage de sorte qu'elle reste un maximum au dessus de ma tête ! Plus aucune fermeture depuis, sauf des bouts d'ailes qui frisent.

Pour les conditions de vols, n'ayant pour le moment pas une capacité d'analyse fine de la météo, je m'en tient à quelques règles de base, valable là où je vole :
- J'évite vraiment de voler en thermique avec du vent, même assez faible.
- J'évite de voler en fin de matinée, notamment en face Est quand les conditions se mettent en place. C'est teigneux et pénible à mon goût.
- En pleine saison, au printemps, je privilégie les vols en face ouest et je décolle pas avant 15h. Il y a qu'à l'automne que je me permets de voler tôt l'après midi.
- Ne maîtrisant pas les manœuvres de descente vraiment rapide, j'évite évidement toute situation ou je peux me retrouver dans l'impossibilité de descendre (c'est à dire développement nuageux important). Par la même occasion, je ne vole pas, si je sais que la météo va virer, par exemple renforcement du vent prévu, alors que je peux être contraint de rester en l'air plus ou moins longtemps (cette règle ne s'applique pas en cas de plouf assuré de 5 ou 10 minutes).

Bien sur ce sont des règles très perso que je m'impose, et qui comportent surement des erreurs de jugement.

Le constat, c'est que pour le moment j'ai plus souvent bataillé pour tenir que pour descendre et je n'ai encore jamais eu besoin de faire une quelconque manœuvre de descente pour aller me poser plus vite ou fuir quelque chose.

Alors, certains dirons que ça peut toujours arriver, et qu'il faut maîtriser les techniques de 360 engagés ou autre. Mais je me dis que, si pour le moment je n'ai jamais été confronté à la nécessité de descendre vite, c'est peut-être parce que j'ai choisi les moments ou ça montait pas des briques sous un nuage. Et je pourrais continuer des années à voler comme ça, sans maîtriser le 3.6...

Ainsi, en évitant de devoir pratiquer des manœuvres de pilotage technique (360...) et en évitant de se confronter à des situations où l'incident de vol guette, je dirais que le SIV est finalement pas forcément nécessaire pour voler, même en thermique et même si l'on veut progresser et ne pas se contenter de ploufs en air calme.

Je me dis qu'en allant en SIV, je risque plus de prendre peur et de me dégouter de l'activité (j'en connais à qui s'est arrivé).

J'ai envie de dire qu'il y a deux manières de voir les choses :

- maitriser à 100% son engin, et donc n'avoir aucune hésitation à voler même en conditions "extrêmes".
- ne pas maitriser son engin hors du domaine de vol, mais il faut alors avoir une honnêteté face à son niveau et savoir choisir les moments pour voler dans des conditions ou l'on sait que son engin va rester au dessus de sa tête.

Bien sur, cumuler les deux (maîtrise + analyse), c'est l'idéal, mais personne n'est parfait, et malheureusement, on sais qu'une maitrise parfaite de son engin pousse parfois à se voiler la face devant les conditions.

En tout cas, je n'écris pas ce message pour essayer de me rassurer sur mon choix de pas faire de SIV pour le moment. C'est juste une piste de réflexion qui illustre que le SIV n'est pas nécessaire pour voler, ou qu'il faut le faire à X vols, ou encore que les techniques de pilotage apprise en SIV doivent être un passage obligé (je pense par exemple au décrochage).

Enfin je dirais aussi que dans toutes les pratiques de l'entrainement aux incidents, comme le SIV (mais je pense également aux stage pilotage en bagnole...), on est conditionné et donc très réceptif à ce qu'on fait. on arrive alors à gérer efficacement les incidents.
Pour faire le parallèle avec la voiture, il est aisé de piloter sur neige en milieu encadré. Il est facile ensuite de prendre les virages en glisse sur la neige sur route ouverte tant qu'on est concentré et qu'on roule à une allure modérée. En revanche, le jour ou on ne s'attend pas à la plaque de verglas qui n'aurait pas du être la, si la vitesse du véhicule est trop élevée  et qu'on est surpris c'est la sortie de route assurée. Et pilote ou pas pilote c'est la même chose...

Pour moi c'est la limite principale de ces stages SIV.

La conclusion, c'est que je vais rattaquer la saison prochaine, de la même manière. Si je vois que ça sent le sapin et que je me fais des frayeurs (fermetures, me retrouver piégé par du vent...), je commencerais par une profonde réflexion sur moi même avant de foncer comme certains chez David Eyraud ou d'autres spécialistes du SIV.

a+


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Gillesf le 02 Novembre 2011 - 09:48:30
Salut Kaiser,

Tu as su jusqu'à présent "contrôler" tes conditions de pratique pour éviter les conditions "à risque" pour ton niveau. C'est un bon point.

Mais cela n'empêche pas qu'un jour tu croises croises tout de même un évènement plus fort que prévisible, même sans qu'il y ait eu d'erreur d'analyse. Ce que l'on appel en plongée "l'accident immérité".

Je suis comme toi pour ce qui est de mon manque de plaisir à me faire secouer. En revanche, peu à peu j'accepte les mouvements pendulaires, j'accepte de sentir ma voile vivre. Je n'en suis pas encore aux Wings et autres prémices de 360, mais je commence à prendre de l'angle en virage, à tourner un peu plus fort pour descendre...

Je pense que, comme tu l'as dit, un retour à quelques séances sous l'oeil d'un BE ne font jamais de mal, et si tu en discutes avant avec le moniteur et que celui-ci est un tant soit peu psychologue, il saura définir avec toi une progression des exercices adaptés qui te forceront à "aller un peu plus loin", sans pour autant te faire peur.... mais qui te permettra d'élargir en toute sécurité tes créneaux de vol, ET SURTOUT, le jour ou il y aura un évènement surprise, de savoir y pallier.

Il est probable que sans aide d'un moniteur, tu parviennes toi même a apprendre les comportements qui vont bien avec l'expérience. Mais là ou il t'aurais fallut 2 ans avec seulement une cinquantaine de créneaux volables seul, avec un encadrement approprié, 6 mois auraient peut-être suffit et tu aurais pus utiliser 20 ou 30% de créneaux en plus durant la même période.

Alors peut-être pas de stage SIV engagés pour toi et moi à court terme, mais pourquoi pas des séances de perfectionnement adaptés à notre niveau et nos peurs orienté "comportement en situation d'incident légers".     

Qu'en pensent les BE ?


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Parapente Samoens le 02 Novembre 2011 - 10:09:18
En réponse à Kaiser et à Gilles.

Vous faites tous les deux preuve d'une grande maturité sur l'analyse de votre pratique. Ce que décrit Kaiser devrait être le crédo de tout pilote dans son début de progression. Même si il est frustrant de faire des vols moins longs que les "fondus", au moins vous volerez longtemps. La majorité des pilotes qui arrêtent la pratique le font après une grosse frayeur mal débriefée.

Citation
Pour les conditions de vols, n'ayant pour le moment pas une capacité d'analyse fine de la météo, je m'en tient à quelques règles de base, valable là où je vole :
- J'évite vraiment de voler en thermique avec du vent, même assez faible.
- J'évite de voler en fin de matinée, notamment en face Est quand les conditions se mettent en place. C'est teigneux et pénible à mon goût.
- En pleine saison, au printemps, je privilégie les vols en face ouest et je décolle pas avant 15h. Il y a qu'à l'automne que je me permets de voler tôt l'après midi.
- Ne maîtrisant pas les manœuvres de descente vraiment rapide, j'évite évidement toute situation ou je peux me retrouver dans l'impossibilité de descendre (c'est à dire développement nuageux important). Par la même occasion, je ne vole pas, si je sais que la météo va virer, par exemple renforcement du vent prévu, alors que je peux être contraint de rester en l'air plus ou moins longtemps (cette règle ne s'applique pas en cas de plouf assuré de 5 ou 10 minutes).

Bien sur ce sont des règles très perso que je m'impose, et qui comportent surement des erreurs de jugement.

Le stage SIV est un plus si il est bien vécu. On peut sans aucun problème faire une longue carrière de pilote sans en faire, il "suffit" de respecter les règles énoncées ci dessus.

Par contre, si vous en sentez le besoin de faire un SIV (à défaut de l'envie  ;) ), n'hésitez pas à en parler à un des BE encadrant les stages de SIV. Je suis sur qu'ils sont capables de vous faire un petit programme de mise en confiance.


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: py le 02 Novembre 2011 - 10:48:30
... Si je vois que ça sent le sapin et que je me fais des frayeurs (fermetures, me retrouver piégé par du vent...), je commencerais par une profonde réflexion sur moi même avant de foncer comme certains chez David Eyraud ou d'autres spécialistes du SIV.

Juste une précision pour éviter de se faire des films sur les "SIV" : j'etais ce WE en stage "pilotage" avec David Eyraud.
7 stagiaires de tous niveaux allant du débutant (15 vols, à peine a l'aise en deco face voile); à la mega-motivée-voltige.
Moralité (version courte): l'un a pu constater qu'une autorot centrifuge moins que des 3.6 engagés. l'autre a passé ses premieres SAT, en passant par les prérequis (vrilles, decro, marche arriere ...)
Dans tous les cas, c'est extremement instructif d'etre dans ce bain, de comparer ses connaissances, ses limites et ses propres axes de progression.
David essaye de motiver les stagiaires avec des exercices progressifs adaptés ...
c'est en aucun cas une liste figée de figures qu'on serait forcé de faire pour braver la peur ...




Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 02 Novembre 2011 - 11:46:13
Je doute quand meme fortement de l'interet de faire un SIV apres 15 vols.   :?


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 02 Novembre 2011 - 12:01:21
Il y a un intérêt, mais c'est chers payé pour des choses qui pourraient être faites en stage normal (pas besoin de gilets, de bateau ni de camera pour envoyer 2 mouvements de tangages).
Sans compter que suivant la période, le posé à Annecy peut être un peu technique (j'ai vu un gus pas trop dégourdit devoir être guidé par David... Une fois il n'a pas pu le guider, le gars a été trop long de 2m => flotte).


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Ecclésiaste74 le 02 Novembre 2011 - 12:06:06
Tangage, sortie dissipée et dynamique, 3-6 (sans tombé dans le face planete), fermeture assym, sont des maoeuvres que l'on peut apprendre et travailler sans gilet ni lac.
Elles permettent d'appréhender un spectre assez large des situations aux quelles on peut être confronté d'une part, et de démistifier les mouvement "parasite" de l'aile d'autre part. C'est dans ces phases généralement que l'on comprend ce que veut dire "laisser voler son aile".
Pour tous ces exercices, il n'y a pas besoin non plus de tomber dans les extrèmes pour les comprendre et les gérer.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 02 Novembre 2011 - 12:22:17
salut,

personne ne se fait de film, et on sait tous que l’appellation SIV est un fourre-tout où l'on case à la fois des exercices de base qui peuvent très bien s'apprendre en stage perf dans n'importe quelle école et à la fois des exercices de pilotage extrême comme la SAT ou la vrille.

Je me demande cependant ce que faisait un débutant avec 15 vols en SIV.
Je ne suis pas "doué" pour le parapente, mais pas non plus empoté, et j'ai été autonome en air calme au bout d'une quinzaine de vols en fait (4 journée d'init + 3-4 journée de perf). Je savais alors décoller et construire une approche seul pour poser.
Par contre, je comprenais clairement rien à mes mouvements d'aile et je n'avais encore développé aucune sensations au niveau de mes commandes. Tout juste eu l'occasion d'explorer les différents régimes de vols en étant guidé en radio.

Alors, soit le débutant est un Mozart du parapente, soit il était la par hasard (ou c'était un ami d'Eyraud ?). Mais se faire un SIV à 15 vols je vois pas.

Le SIV est certainement très intéressant à mon avis, mais il faut quand même que ca vaille le coup de payer pour cela, et être sur d'en tirer un bénéfice. Si c'est pour aller payer un stage SIV de deux jours pour faire du tangage tempo, autant le faire lors de stage perf classique.

Moi je vois qu'en stage j'ai eu l'occasion de faire plusieurs fois des wings aux oreilles et je trouve déjà que ça me remue l'estomac. C'est nullement un plaisir de pratiquer ce genre de manœuvres. Alors de la à payer un stage pour faire rien de plus car j'aurais la trouille, je me dis autant économiser pour aller voler à l'etranger. Ou alors, attendre quelques années, voi si je m'habitue...

a++


[edit] : j'ai écris le message sans avoir eu le temps de lire les 3 réponses d'akira marc et ecclésiaste. Je suis bien d'accord avec vous et d'ailleurs, à mon avis en perf, il devrait être obligatoire de faire quelques exercices correctement. A savoir, du tangage tempo, gérer son accélérateur et savoir s'en servir avec les oreilles. Wing aux oreilles, pourquoi pas 360 aux oreilles accélérés, car apparemment avec une oreille extérieure fermé c'est pas mal (y'a un débat la dessus)...
Dans les bonnes écoles, c'est d'ailleurs souvent appris en perf 1 avant d'aller voler en thermique. Encore faut-il avoir des élèves patients qui veulent apprendre les bases avant d'aller de suite dans le baston.
En stage, j'ai même eu l'occasion de faire des fermetures asymétriques : on attrape un faisceau d'élévateurs et on maintient le cap.



Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: py le 02 Novembre 2011 - 13:06:55
pas de "mozart", il etait avec 2 amis qui avaient fait un premier SIV l'an dernier.
perso j'aurais aussi trouvé ca un peu tot, mais c'etait pour dire que finalement on peut tirer énormement d'un "SIV" à tout niveau.

concernant le débat stages "perf" vs stage "lac+gilet+camera", y a bien sûr l'élement tarif ...
on compte comment? 1 SIV = 2 perfs?

perso je me souviens des exos de tangage en perf où on te dit qu'il faut éviter décros et frontales ... mais que t'as aucune idée concrète d'où c'est, ni de ce que c'est, ni de quoi faire si tu t'en prends ...
je trouve que ce flou nourrit une certaine inquietude; donc niveau "trouille" c'est pas top.
idem pour les asyms ... quid de l'autorot -- qui ne remue pas l'estomac tant que ca :)
bref, trouille et estomac sont pas tj directement liés.
savoir que t'as un secours + un lac peut te permettre de réaliser la nature des problemes et où est reellement ta trouille.





Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 02 Novembre 2011 - 15:47:13
Excellente réflexion, avec les limites liées à un état (provisoire) d'encore néophyte bien que plus tout à fait débutant.

 :prof:  [Mode POB ]On apprend énormément de choses au cours d'un SIV, quelques petits vols de pas grand chose en temps de vol, mais énormes en intensité et en communion avec la voile.
Le but n'est pas de faire joujou en envoyant des 360 face planète pour frimer, cela n'impressionne personne. Le but est de ne pas se retrouver dans une cascade d'incidents en ayant perdu les pédales.
Partir en autorot sur une grosse fermeture ne doit JAMAIS arriver, pas même sur un demi-tour : c'est tellement terrifiant ce sketch qu'on acquiert très vite le réflexe de contrer pour garder le cap. Là où le pilote novice mettra du temps à réagir, et réagira peut-être mal, celui qui a travaillé ça en SIV saura immédiatement quoi faire.

Exemples parallèles :
Crever de l'avant en moto à 130 sur autoroute. Pour un novice, c'est la gamelle assurée. Avec des réflexes éduqués et une vitesse de réaction en conséquence, on tient le cap en louvoyant férocement mais on reste sur les roues, il faut des bras pour tenir le guidon mais on le tient, et on rentre les vitesses tout à la douce.
Si on touche au frein, on est par terre.
C'est le même problème avec une remorque qui se met à partir en lacet : on a quelques secondes pour contrer, après c'est le toit et adieu Berthe !
Quand on perd les pédales, c'est foutu.

En parapente, on a un secours mais il faut être capable mentalement de ne le sortir qu'à la dernière extrémité, après on ne contrôle plus rien et le retour au sol n'est pas forcément anodin. En pilotant, on s'en tirera beaucoup mieux.
Savoir qu'on peut se sortir d'un sketch et surtout savoir qu'on peut l'éviter, c'est indispensable pour pouvoir voler avec plus de sérénité, et cela s'éduque avec le temps. Un SIV permet d'accélérer fortement cette éducation en la rendant d'emblée plus efficace.
Voler avec sérénité, sans faire de l'huile en permanence, c'est fou ce que c'est bon.

75 vols au compteur, ce n'est pas gras dans l'absolu mais ce n'est pas rien, c'est le moment de la réflexion et a priori le niveau de pilotage est atteint pour faire un premier SIV.
Ce sera assez anodin en apparence : tangage amplifié / virages accélérants sur 180° avec dissipation d'énergie dans la ressource / fermetures asymétriques pilotées. Le 2ème jour, on poussera les abattées pour faire du freinage "tempo", puis on attaquera le 360 avec passage transitoire face sol ou pas loin, on fera la frontale sur une fin de vol et on finira avec l'autorot.

Ce n'est pas qu'on pilote mieux après un SIV, il faudra en faire d'autres et on n'arrive pas dès le premier stage à faire 3 tours en autorot ni à gérer le décrochage, mais on aura acquis une gestuelle et surtout un mental qui permettront ensuite de mieux voler et de ne pas se faire peur au premier pet de taupe un peu appuyé.
Quand on a peur de prendre une claque et de partir en autorot, on ne vole qu'en air calme pour faire des ploufs, c'est sympa mais un peu limité. Quand on sait qu'on peut gérer ce genre d'incident extrêmement banal, on peut voler en conditions thermiques et c'est tout un domaine de vol qui s'ouvre.
Cela vaut le coup.

On ne va pas devenir une "pure lumière du thermique" ni un "chevalier du ciel" par la magie d'un SIV, il ne faut pas rêver. Pour être un peu crue, je dirai que c'est un peu comme pour le radada : on peut tirer son coup de temps en temps, sur le mode animal basique, mais c'est nettement meilleur quand on sait y faire et qu'on arrive à une bonne communion avec ses partenaires. Nous avons tous connu des partenaires qui nous ont fait progresser, je me méfie des gens qui "savent" en n'ayant eu qu'une pratique basique.
Cyrano de Bergerac avait une devise : "ne pas monter très haut peut-être, mais y monter seul". Il y aurait beaucoup à disserter sur ce thème, pour moi cet excellent auteur avait écrit une connerie parce qu'on apprend beaucoup avec les autres.
-----
La trouille est naturelle, c'est une défense animale devant ce qui est perçu comme un danger. Quand on a appris, les limites du danger reculent mais il n'est pas pour autant effacé.
L'autorot me terrifie et lors de mon dernier SIV, en juin 2010, je me suis dégonflée lamentablement. Le lendemain, trop abreuvée de honte, j'avais décidé d'y aller et de faire 3 tours, je l'avais dit à David. Je fis 4 tours et la sortie fut évidente, mais cela me terrifie toujours autant.
Parallèle :
J'ai grimpé un peu partout en Europe, toujours en tête de cordée et parfois en solo, et j'avais une peur panique de me casser la gueule, ce qui me limita dans ma progression technique. Je fis quand même un jour un vol, en solo, dans du V tout à fait banal après un passage de VIb. 8m de chute, enrayée par une auto-assurance bien chiadée, cela aurait dû me "dépuceler" mais que dalle, la trouille de tomber ne m'a jamais quittée.
Par contre je me suis vautrée pas mal de fois en moto sur circuit, je n'avais pas peur et cela me permettait de prendre des angles déraisonnables ou de faire chanter le pneu AV au freinage sur le mouillé.
La différence c'est que sur une moto on ne dépend pas d'autrui pour sa sécurité.

Sous un parapente on ne dépend que de soi-même, il faut bien maîtriser la voile et réagir très vite quand elle fait un truc pas catholique. C'est à ça qu'un SIV va aider.
On en fera d'autres, cela fait partie de la progression de tout pilote ayant envie d'aller plus loin, et je préconise avec force de toujours faire un SIV quand on change de niveau de voile. [/Mode POB]

Salut et fraternité*


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Lololo le 02 Novembre 2011 - 16:04:18
Diantre, quelle logorrhée!
Un solo assuré, faudra quand même que tu m'expliques. Soit c'est du solo, soit c'est de l'auto-assuré...
Rhôôô, v'la que je suis encore méchant, mais bon tu cherches!!! (D'ailleurs à force d'être méchant avec toi, j'oses pas venir te dire bonjour quand je te croise  :mrgreen: )


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 02 Novembre 2011 - 16:26:04
Citation
J'ai grimpé un peu partout en Europe, toujours en tête de cordée et parfois en solo

Meme dans la Walker ?


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 02 Novembre 2011 - 18:22:15
Ce qu'il y a de bien avec POB, c'est que c'est les propos sont toujours très mesuré, et les exemples pour les illustrer sont fins comme de la dentelle de calais (je parle pas de ton parallèle sexuel, mais des comparaisons avec la moto extrême, l'alpinisme extrême...)

Citation
75 vols au compteur, ce n'est pas gras dans l'absolu mais ce n'est pas rien, c'est le moment de la réflexion et a priori le niveau de pilotage est atteint pour faire un premier SIV.
Ce sera assez anodin en apparence : tangage amplifié / virages accélérants sur 180° avec dissipation d'énergie dans la ressource / fermetures asymétriques pilotées. Le 2ème jour, on poussera les abattées pour faire du freinage "tempo", puis on attaquera le 360 avec passage transitoire face sol ou pas loin, on fera la frontale sur une fin de vol et on finira avec l'autorot.

Ce n'est pas qu'on pilote mieux après un SIV, il faudra en faire d'autres et on n'arrive pas dès le premier stage à faire 3 tours en autorot ni à gérer le décrochage,

Alors finalement, si je te suis bien, ca veut dire qu'à mon premier SIV, je fais refaire la même chose qu'en perf et il m'en faudra un deuxième pour aborder les choses sérieuses ?  :vrac:  :bravo:

Citation
mais on aura acquis une gestuelle et surtout un mental qui permettront ensuite de mieux voler et de ne pas se faire peur au premier pet de taupe un peu appuyé.
Quand on a peur de prendre une claque et de partir en autorot, on ne vole qu'en air calme pour faire des ploufs, c'est sympa mais un peu limité. Quand on sait qu'on peut gérer ce genre d'incident extrêmement banal, on peut voler en conditions thermiques et c'est tout un domaine de vol qui s'ouvre.
Cela vaut le coup.

Le truc, c'est que toi tu l’interprètes comme ça. C'est d'ailleurs une drôle de manière de voler. Ca veut dire qu'avant le SIV, chaque fois que tu décollais et que la masse d'air était un peu turbulente, tu flippais de faire une autorot, sans même jamais en avoir fait ou savoir ce que c'est ?! Et donc tu faisais que des ploufs ? Et ensuite après le SIV tu avais l'impression de pouvoir maitriser l’auto-rotation ?!

Mouais, ça me convainc pas des masses comme façon de voir les choses.
D'ailleurs, chaque fois que j'ai pu échanger avec d'autres pilotes à propos de leur accident, bien souvent les incidents de vol étaient proche du sol, et donc, avec un temps de réaction très limité. Et ca fini au tas, sans avoir eu le temps de gérer l'incident ou de tirer le pépin. As-tu pensé à cela ? au fait que tu aurais peut-être pas le temps de réagir ? Même avec tes réflexes d'ancien pilote ?

Pour faire un parallèle avec la montagne que tu sembles apprécier, tu fais peut-être du ski de randonnée. Dans ce cas est-tu convaincu qu'il faut être un expert de la neige pour pouvoir skier en hors piste ou en randonnée ?!
Moi je n'ai pas honte de dire que j'y connais à peu près rien en nivologie, hormis quelques grands principes élémentaires. Crois tu que ça m’empêche de skier en hors piste et en randonnée, et de faire des dizaines de sortie chaque hiver ? Pour autant je suis tjs vivant sans n'avoir jamais eu heureusement d'accident d'avalanche. Juste une frayeur une fois ou j'ai fait partir une plaque à vent, mais sans partir avec...
Comme on dis, "expert, l'avalanche ne sais pas que tu es un expert".

Et heureusement, il y a quand même pas mal de journée et de moment dans l'année ou l'on peut pratiquer ses passions (ski, parapente), sans s'exposer un maximum au danger !
Tu peux très bien voler en thermique à ton niveau en ayant une gestion de ta voile adapté, et sans te prendre de fermeture et encore moins d'autorot, et donc sans ressentir le besoin de maîtriser l'exercice en "milieu sécurisé".

Cette année, je me suis retrouvé deux fois dans une aérologie difficile. Et une fois c'était lors d'une journée en école avec un ... BE ! on s'est reposé sur lui pour prendre la décision de voler. De moi-même je n'y serais pas allé, mais on lui a fait confiance et c'était bien trop fort, même pour des pilotes autonomes ayant entre 40 et 200 vols ! C'était en plein mois d'avril cette année, en face est, à 13h30...
Alors lors de ces deux vols, je n'ai pas fait de "performance", par cherché à faire le plaf, à enrouler nickel chrome... J'ai juste cherché à contrôler ma voile pour la garder au dessus de ma tête et je n'ai pas eu à déplorer de fermetures ! J'ai volé 45 minutes, c'était un vol globalement inconfortable, mais en gardant son calme et en gérant son aile on arrive à poser sans mourir... Je ne dis pas que je n'ai pas eu peur sur le moment, j'étais assez "tendu" en l'air, mais après coup je me suis dis que c'était une bonne expérience et la preuve que j'étais capable de tenir mon aile efficacement, sans la brider pour autant et risquer décrochage ou autre parachutage.
Je ne considère pas la fermeture comme un incident extrêmement banal. Pour moi ça n'a rien de banal, c'est juste un signe qui prouve que tu n'as rien à faire là à l'instant T.

Alors oui, il y a toujours cette part d'imprévu, mais ca, ça s’appelle ... la vie !
Ce moment ou tu te ferras chablater à 10m/sol par une forte bulle et que tu percuteras le relief sans rien avoir le temps de faire.
Ou tu simplement le moment ou tu monteras dans l'ascenseur avec ta petite famille et que tu finiras en 1/2 seconde au sous sol sans crier ouf  (http://paris-ile-de-france.france3.fr/info/accident-d-ascenseur-le-bailleur-porte-plainte-71012452.html)
Faut-il être ascensoriste pour utiliser le dit engin au quotidien ?

++


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: bruno74 le 03 Novembre 2011 - 09:45:26
Salut kaiser

Citation
Moi je n'ai pas honte de dire que j'y connais à peu près rien en nivologie, hormis quelques grands principes élémentaires. Crois tu que ça m’empêche de skier en hors piste et en randonnée, et de faire des dizaines de sortie chaque hiver ?
On retombe exactement sur la problématique du choix des conditions de vols. Si tu te contentes d'aller ds des endroits très fréquentés (caricaturons en disant chamechaude vu ton pseudo) tu peux ne rien y connaitre et sortir sans trop de danger. Si tu vas ds des endroits moins fréquentés avec des conditions qui peuvent etre limites (niveau 3 donc) l'expérience peut etre tres utile. Si ton credo est donc "bénie soit l'ignorance" car elle me permet de ne pas avoir conscience du danger, cela s'appelle faire l'autruche non?
En l'air c'est pareil.

Citation
Pour autant je suis tjs vivant sans n'avoir jamais eu heureusement d'accident d'avalanche
Heureusement pour toi, mais hélas...il suffit d'une fois....
Citation
Comme on dis, "expert, l'avalanche ne sais pas que tu es un expert".
ça c'est clair!!!

Citation
Tu peux très bien voler en thermique à ton niveau en ayant une gestion de ta voile adapté, et sans te prendre de fermeture et encore moins d'autorot, et donc sans ressentir le besoin de maîtriser l'exercice en "milieu sécurisé".
Citation
Alors oui, il y a toujours cette part d'imprévu, mais ca, ça s’appelle ... la vie !
C'est sur genre de propos qu'au final je ne partage pas ton analyse. Tu sembles prôner un discours réaliste et réfléchi sur l'adéquation pilote/conditions tout en conservant une zone d'ombre que tu appelles "l'imprévu", les célèbres impondérables de nos pratiques alpines et à propos desquels on ne peut rien faire. L'expérience et l'entrainement sont justement la pour réduire au maximum cette zone d'ombre au minimum incompressible et te donner des chances de t'en sortir.
Je pense, et les exemples st nombreux, qu'on peut tres bien voler ou penser voler en conditions thermiques "cool" et se manger une bonne grosse fermeture, ou se retrouver ds des situations tout à fait imprévues en montagne. La technique et l'entrainement peuvent alors faire une très grosse différence. Pour certains ce sera la rubrique faits divers du Daubé, pour d'autres une expérience de plus.
Par ailleurs un simple siv de 2 jours a le gros avantage de démystifier les mouvements erratiques de l'aile et simplement te donner confiance en l'air et donc prendre encore plus de plaisir.
Au final, je prône la formation auprès de professionnels compétents -mon coté prof  peut etre?- dans tous les domaines. Cela ne te mets malheureusement pas à l'abri de l'accident mais je pense que cela diminue les probabilités qu'il se produise.
En te souhaitant plein de bons vols et une bonne saison de ski,
bruno


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 03 Novembre 2011 - 12:50:40
Citation
On retombe exactement sur la problématique du choix des conditions de vols. Si tu te contentes d'aller ds des endroits très fréquentés (caricaturons en disant chamechaude vu ton pseudo) tu peux ne rien y connaitre et sortir sans trop de danger. Si tu vas ds des endroits moins fréquentés avec des conditions qui peuvent etre limites (niveau 3 donc) l'expérience peut etre tres utile.

Le problème c'est justement cette expérience qui fait croire à certains qu'ils peuvent aller dans des zones peu fréquentables à certaines période. Pour caricaturer, je pense par exemple à certaines zones de Belledonne nord bien craignos l'hiver qui voit peu de monde et ou la neige transforme peu.
Je connais trop de gens qui pensait avoir une expérience solide et se sont voilé la face. Certains ont d'ailleurs radicalement changé de pratique après un incident... A la limite, je préfère comme tu dis me contenter de chamechaude et autre bouse sur fréquentés l'hiver quand y' a de la poudre et laisser les pentes N de Belledonne aux soi disant experts...

Après bien sur, c'est effectivement l’expérience qui par exemple te fait progresser sur une pente de neige avec prudence, en privilégiant les zones avec ancrages naturels lorsque tu fait ta trace de montée, en ne skiant pas en groupe sur une même pente...

Citation
tout en conservant une zone d'ombre que tu appelles "l'imprévu", les célèbres impondérables de nos pratiques alpines et à propos desquels on ne peut rien faire.

Oui c'est une question de philosophie. Je reste convaincu qu'il y a une part d'imprévu dans tout, et surtout le destin qui fait qu'un jour il t'arrive un truc qui n'est arrivé à personne d'autres auparavant...
Mais ça c'est une philosophie perso et je comprend qu'on puisse avoir une démarche inverse avec l'envie de tout maitriser sans imprévu...

a++
 






Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 05 Novembre 2011 - 09:14:29
Un solo assuré, faudra quand même que tu m'expliques. Soit c'est du solo, soit c'est de l'auto-assuré...

En escalade, il y a le solo intégral, comme le préconisait Preuss (tombé à 23 ans) et qu'on ne pratique en réalité que dans du "facile". Un grimpeur avisé s'auto-assure dans les passages difficiles, ce qui oblige à redescendre chaque longueur et à la refaire en second en mode auto-assuré.
Dans sa grande première au Dru, Walter Bonatti avait utilisé son sac pour s'auto-assurer. Quand Christophe Profit refit le pilier Bonatti en solo, il n'avait même pas emporté de corde, juste un minuscule sac à dos avec de l'eau et un vêtement chaud.
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Il ne faut jamais hésiter à me brocarder, j'apprécie quand c'est écrit avec humour et je suis trop âgée pour être susceptible.
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(@) Akira
Quand j'ai fait la Walker le 12 août 1972, nous étions à deux cordées et il y avait avec nous Pierre Béghin en solo. Il s'auto-assurait dans les passages difficiles et il nous largua après les "bandes de glace". Vu que nous étions sortis deux heures après lui, il avait dû pas mal s'auto-assurer, notamment dans la cheminée rouge. J'ai souvenir d'un passage surplombant bien velu et bien froid qui avait dû être compliqué en solo. Je n'aurais pas aimé devoir sortir à la cravache dans le mauvais temps mais à 5 nous savions que nous en étions capables.

Je n'aimais pas grimper en solo, c'est trop chouette de partager ses sensations avec un compagnon de cordée et c'est trop con de se mettre dans un pot sur un glacier enneigé. J'ai toujours été très sociable.
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(@) kaiser 38
Il y a un peu plus d'un siècle, Mummery écrivait : "en montagne, c'est l'imprévu qui arrive toujours".
Il fallait un culot fantastique pour aller comme ça à 5 au Nanga Parbat en 1895. On n'a jamais retrouvé les corps de Mummery et du porteur qui l'accompagnait.

J'ai une bonne expérience du ski de haute montagne et une bonne lecture du manteau neigeux, mais d'autres, bien meilleurs que moi, se sont fait embarquer pas des avalanches, c'est à la portée de tout le monde. Je pense à Toni Gobbi (guide de Courmayeur), Michel Marchal (prof à l'ENSA) et Michel Afanassief (un des fondateurs de la Cie du Mont Blanc), pour les plus connus, sans oublier les 14 du stage de guide à l'Aiguille Verte en 1964, dont Charles Bozon (de l'équipe de France de ski) et François Novel (avec qui j'avais appris à skier). J'ai perdu aussi pas mal de copains et il m'est arrivé de passer à des endroits très dangereux parce qu'il fallait passer... Cela aurait tout aussi bien pu "ne pas passer".
Ce n'est pas toujours le premier à passer qui déclenche la coulée, mais passer devant procure toujours les angoisses terrifiantes de celui qui sait que sa peau ne vaut pas cher.
"Bon les copains, on va passer au sommet d'une énorme plaque à vent. Espacement 50m, une seule bretelle du sac, mains hors des dragonnes et fixations libres des lanières. On marche sur des oeufs et cela devrait passer". J'étais passée et les autres ensuite, mais si nous avions traversé la pente plus bas à 8 à la queue leu-leu comme des glandus, la plaque serait peut-être descendue et nous avec.
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Il m'est aussi arrivé de bien brasser sur des glaciers en faisant la trace, en enfonçant jusqu'aux genoux et parfois jusqu'aux hanches. Lire la neige pour "sentir" la crevasse exige une grande expérience, et cela n'évitera à personne le risque d'aller visiter le sous-sol.
Me revient en mémoire un retour aux instruments depuis le bivouac de la Fourche vers le refuge Torino le jour de mes 25 ans. Il y avait 60cm de neige à 1h du matin, pas question d'aller au Mont Blanc par la Major. Pas loin de 1m à 7h, faire la trace sous la face N de la Tour Ronde, bien chargée en fraîche, ne fut pas très agréable, mais plus à l'écart il y a un tel réseau de crevasses croisées que la sécurité imposait de passer juste sous la rimaye. Entre le danger certain des pots et le danger probable de l'avalanche, nous avions choisi le danger probable.
Tout ça sous la neige qui tombait, avec 10m de visibilité.
Je ne suis jamais retournée à la voie Major après ce but marqué dans du gros mauvais.
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Plus on pratique la haute montagne et plus on accumule de l'expérience, plus on s'expose aussi à l'imprévu.
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Pour revenir au parapente, on s'expose toujours à l'imprévu quand on sort du bocal d'un site de vol, et même "dans le bocal" on peut avoir parfois des surprises. Une rentrée de vent un peu craignos et tout le monde est à la rue, ceux qui savent s'en tirer ont alors un avantage.
C'est ce qui m'arriva un jour à Planfait en avril 2009 lors de mon 77 ème vol, un petit vol de midi peinard sous une voile d'essai... A un moment j'eus l'impression que cela devenait mauvais, et puis j'ai pris une énorme frontale, la voile a claqué et shooté violemment. Cela fait curieux de voir la voile devant qui barre l'horizon, à 200m/sol en sellette string sans secours.
Sur cette grosse rentrée de NE, tout le monde était à la rue, même les biplaceurs. J'avais posé en marche arrière hors terrain et c'est cet incident - assez banal mais terrifiant - qui me décida à faire mon premier SIV.
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Le parapente a en commun avec l'alpinisme, le ski de rando et la moto de rendre modeste. Plus on acquiert d'expérience et plus on se sent petit et fragile, et en même temps on sait qu'on est de plus en plus fort et capable de faire toujours mieux avec toujours plus de sécurité.
Quand on n'a que quelques dizaines de vols dans la musette, on a encore tout à apprendre. Avec quelques centaines de vols on a appris pas mal de choses et l'étendue de ce qui reste à apprendre donne le vertige.
Avec quelques milliers de vols... je n'en suis pas là.
J'ai eu le bonheur d'apprendre à voler avec Pierre-Paul Ménégoz, un grand bonhomme que j'aime beaucoup. Sa maxime résume ses 30 ans de pratique : "en parapente, il faut rester humble".
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J'ai fait 4 stages SIV et j'en ferai d'autres.
Dans ma pratique - exclusivement en montagne - je mesure l'étendue de mon ignorance. Je vois décoller beaucoup de gens qui ont une très mauvaise gestuelle, je vois en l'air des gens qui pilotent comme des cochons et qui ignorent les priorités. Quand je ne peux pas sortir du bocal et qu'il y a du monde, c'est stressant et je vais poser. Quand on sort du bocal, il n'y a presque plus personne en l'air, c'est fabuleux... mais on se retrouve aussi dans le vent météo et c'est autre chose que les brises locales autour d'un déco.
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On peut raboter des pistes vertes bien damées en chasse-neige et on a le droit d'aimer ça, mais on peut aussi jouer dans des champs de bosses, descendre sous les télésièges dans des neiges bien craignos, descendre des petits couloirs bien raides et bien étroits, crapahuter avec les peaux de phoque pour descendre de sommets bien gagnés, il y a plein de façons de faire du ski et aucune n'est plus noble que les autres, à chacun selon ses goûts et ses moyens.
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Je fais comme tout le monde de l'essuie-glace quand cela ne "sort" pas, des ploufs quand cela ne "tient" pas, beaucoup se limitent à cette pratique et ce n'est pas méprisable, il y a toujours le plaisir de voler. Quand on a les moyens techniques de pouvoir voler plus haut, plus loin, plus longtemps, sous des voiles qui le permettent, c'est autre chose.
Quand on a aussi les moyens de décoller de cols ou de sommets atteints après une longue marche, c'est encore autre chose et c'est ce qui m'a amenée au parapente.

Les stages SIV ne donnent pas accès à ces domaines de vol, ils donnent seulement des moyens techniques pour voler avec davantage de sécurité et d'efficacité, ils accélèrent la progression.
Je connais pas mal d'excellents pilotes, qui font des cross magnifiques et qui n'ont jamais fait de SIV.

Salut et fraternité*


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Hub le 05 Novembre 2011 - 09:30:54
Le parapente a en commun avec l'alpinisme, le ski de rando et la moto de rendre modeste.
Et comme tu as pratiqué les trois, tu ne crains personne, côté modestie.  Plus modeste, tu meurs!  :mrgreen:
(bah quoi : "Il ne faut jamais hésiter à me brocarder, j'apprécie quand c'est écrit avec humour et je suis trop âgée pour être susceptible." ?)


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Van Hurlu le 05 Novembre 2011 - 09:42:35
... Avec quelques centaines de vols on a appris pas mal de choses et l'étendue de ce qui reste à apprendre donne le vertige.
j'en suis là  :roll:
et plus on progresse plus ce qu'il reste a apprendre devient difficile et subtil à acquérir



... d'un autre coté je me dis que si c'était facile ce serait nettement moins passionnant  :ppte:


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Gand le 05 Novembre 2011 - 11:01:07
Le parapente a en commun avec l'alpinisme, le ski de rando et la moto de rendre modeste.
C'est toujours la montagne qui gagne, à la fin ...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: vikem le 05 Novembre 2011 - 20:49:20
Marc, je suis contente de lire ton comm, perso je suis pareille et à tout juste 34 vols et bien 1er siv!!!
Le pied!!!!
j'ai pu dédramatiser ces fermetures.... finalement il suffit de "gérer", je suis partie en autorot et tout en confiance car "en milieu sécurisé" et je préfère découvrir comment ça se passe en étant "encadrée" plutôt que ...... brrrrrrrrrrrrr
bref le siv, ça n'est pas exceptionnel, il s'agit d'un stage où chacun apprend à piloter sa voile!!! de mon point de vue c'est un sacré gage d'autonomie et de sécurité!!!
ok beaucoup à apprendre, alors j'ai resigné pour avril car le parapente, j'adore mais je veux justement continuer à me faire plaisir.... longtemps!!!

bref, un siv ou plutôt stage de pilotage et bien .... je recommande!!!! même de mon point de vue de néophyte!!!
 :vol:  :rando:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Champlo le 05 Novembre 2011 - 22:30:07
C'est marrant, on parlait ce jour avec ma copine des profils des apprenants dans les différents sports que je pratique ou que je peux encadrer. Et là, on est en plein dedans.

Les gens enchainent les stages, volent "un peu", pour ne pas dire "un rien" et foncent faire un SIV. Ils en ressortent avec la banane "super, j'ai appris, j'ai compris" mais passent à coté de l'essentiel.

Je le vois tous les hivers en ski de rando, on propose des cycle d'initiation, de progression, de nivologie.
Là aussi, les gens enchaînent, ils sont content, ils ont le sentiment de progresser. Mais au final, il leur manque un truc à mon sens que j’appellerai "la culture montagne", un vécu, une librairie de sensation, de comportements. Ils sont dans la dynamique de l'apprenant mais si c'est certes gratifiant, ils ne sont pas pour autant conscient de ce qui se passe autour d'eux. Ils sont confiants dans la rationalité de leur approche.

Leur profil est souvent le même: diplômes, cadres, habitués à avancer dans la vie et le jour où leur premier plan galère arrive, car soyez certains, il va arriver, ce petit monde s'effondre devant la prise de conscience du risque afférent à la pratique. Que malgré les murs de rationalité qu'ils ont construit, il y a l’impondérable, le contexte, l'environnement, la vie quoi et cela les perturbe pas mal. Car jusque là, ils sont dans l’intellectualisation, le coté cérébral et découvre le coté sauvage de la pratique, que parfois l'instinct, le comportement, le feeling est prépondérant.

Un SIV, à 15 vols, 34 vols,  ce n'est pas un gage d'autonomie et de sécurité, c'est une veilleuse le soir pour rassurer un gamin quand on le couche.

Je ne veux pas être agressif envers Vikem, loin s'en faut, son enthousiasme fait plaisir à voir, je lui ai même dit de vive voix il y a quelques semaines à Lumbin. Je ne professe pas "un SIV après 300 vols", je suis à l'opposé de cela, je suis allé très vite, la Qbi il y a quelques semaines après deux ans de parapente.

Mais je comprend ce qu'à pu dire Kaiser 38, j'y vois là cet "esprit", une approche réfléchie, sans se berner d'illusion car on a tiré deux fois sur les A au-dessus d'un lac en se tapant un bon shoot d'endorphine au passage.

En montagne, en ski et encore plus en parapente, au-delà de l'apprentissage purement technique qui a un coté hyper rationnel et rassurant, il faut s'ouvrir, être à l'écoute de ce que raconte sa voile, de ressentir les interactions: avec l'aile, le milieu, la météo, les tensions qui encombrent notre cerveau, l'influx mental qui est parti après deux décos foirés, la fatigue.

Et là, pas de miracle, cela prend du temps et du travail de se créer cette bibliothèque de ressentis. Par temps et travail, je ne parle pas d'années mais de vols, de lâcher-prise, de ploufs heureux, de vols de 30mn ratés où l'on a certes "battu" son record en l'air mais on n'a rien compris à ce qu'il se passait.

Alors si pour autant c'est gratifiant et rassurant de faire des stages, ton "gage d'autonomie et de sécurité" c'est toi qui en est la responsable. C'est toi qui va te le faire en pratiquant, des ploufs, des thermiques, du gonflage avec exigence et honnêteté, limite avec introspection et seulement cela à mon sens est à même de te protéger efficacement.

Franchement, le parapente est loin d'être un sport fun pour moi, c'est le plus besogneux et laborieux que j'ai pratiqué et pourtant j'avais avant de commencer à voler une sacré bibliothèque sur terre, sous terre, sur la neige, en vertical, sous l'eau, sous l'eau et sous la terre, sur l'eau. Oups, je viens de faire ma POB  ;)

Zut, moi qui voulait me coucher tôt...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Man's le 05 Novembre 2011 - 22:33:02
Zut, moi qui voulait me coucher tôt...
22h30 un Samedi soir, ça reste très raisonnable, non ? :mrgreen:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 06 Novembre 2011 - 00:44:46
(...) Oups, je viens de faire ma POB

Pour résumer le post de Champlo  :pouce:  , j'aurai le culot d'évoquer le mot culture.
Apprendre des tas de trucs plus ou moins intégrés par la suite ne procure pas pour autant une culture de l'activité, laquelle est trop multiforme pour se résumer à des stages. Ce serait comme comparer un ensemble discret à un ensemble continu, pour faire un parallèle avec les maths.
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Hub s'est foutu de moi avec humour et je l'approuve  :bisous:  . Il se trouve que j'ai débuté la montagne à 14 ans et que cela fera bientôt un demi-siècle, ce qui fait de moi :
1 - Une vieille peau qui la ramène et qui vire au gâtisme ;
2 - Une vaste bibliothèque de connaissances reliées les unes aux autres, au fil de tant d'années et de tant d'expériences, alimentée aussi par d'innombrables lectures et des rencontres tout aussi innombrables.
On peut bien appeler ça une forme de culture, même si je n'ai pas lu la plupart des "auteurs" infligés aux étudiants.
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La prose de Lionel Terray, de Walter Bonatti, de Georges Livanos et de l'incontournable AF Mummery, c'est bien plus agréable à lire que les milliers de pages à traiter l'insomnie produites par Marcel Proust ou Paul Claudel.
Question culture, la montagne est l'école de la vie, c'est bien mieux que la glose d'un mec complètement coincé qui ne sortait jamais de sa chambre et qui ne connaissait pas les humains, c'est bien plus formateur que les élucubrations d'un hyper-catholique assez facho, si jaloux de sa soeur - qui était une immense artiste - qu'il l'avait fait enfermer chez les dingues.
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J'ai une bonne connaissance de la neige et cela me donne accès à une meilleure assimilation d'une conférence sur la nivologie, accès que n'aurait pas forcément le skieur de station lambda dont la pratique est moins éclectique.
Mon expérience de la météo en général et en haute montagne en particulier ne m'ont jusqu'à présent pas servi à grand chose en parapente, mais cela me permet de ne pas être à la rue quand un spécialiste du cross expose la situation météo du jour afin de l'exploiter au mieux.
Disons que toutes ces années de pratique ont formé la base de progressions futures, ce qu'on peut bien appeler une forme de culture.
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Des tas d'alpinistes ont écrit des recueils de souvenirs, j'en ai lu un grand nombre. Beaucoup de navigateurs ont raconté leurs traversées et leurs courses au large. Bien peu de parapentistes ont écrit des récits de vols et cela se comprend, tant l'activité est un duo entre une personne et sa voile.
J'attends que Chrigel Maurer nous raconte ses X-Alps dans un bouquin. Pour avoir fait l'assistance d'un pilote sur une compète de ce genre, en moins énorme (St Hil Airtour) j'avais déjà pas mal de choses à raconter, "mon" pilote aussi, il y avait matière à écrire un chapitre.
Je n'ai pas volé cette semaine-là, mais ce fut quand même une expérience très enrichissante pour ma "culture" du parapente, avec beaucoup d'échanges et de rencontres. Je ne serais pas au niveau pour faire une assistance sur la X-Alps.

Salut et fraternité*


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 06 Novembre 2011 - 01:17:39
salut,

Je ne peux que abonder dans le sens du message de Champlo.  karma+

Citation
Franchement, le parapente est loin d'être un sport fun pour moi, c'est le plus besogneux et laborieux que j'ai pratiqué

Pour moi c'est aussi l'activité qui me demande le plus de prendre sur moi, pour gérer ses émotions d'abord, avant le déco, pendant le vol... C'est aussi celle dans lequel il y a le plus d'inconnu. Et surtout un point particulier, c'est le fait qu'on ne puisse pas faire demi-tour une fois qu'on est lancé.

En ski, comme en VTT en montagne, en escalade sportive... il est toujours possible de renoncer, de faire une réchappe sur un clou, de poser le pied à terre, de faire demi-tour. En parapente, c'est pas le cas.

Puis l'éventail de connaissance à avoir pour pratiquer est quand même très important. C'est une activité complète qui ne demande pas uniquement de la technique de pilotage. Et c'est en ça que je met un bémol sur le SIV, et je pencherais nettement plus pour une approche bien plus global de l'activité, avec notamment un apprentissage au long cours pour développer une analyse fine des conditions aérologiques. Ainsi pouvoir, en tant que pilote débutant, mieux savoir à l'avance dans quoi je vais mettre l'aile, après avoir décollé.

Mais ca, c'est pas vendeur, et pas rentable et aucune école ne le proposera jamais. Il est bien plus simple de proposer un stage "pilotage" clé en main sur un w-e.

En tout cas, c'est ce que j'ai fais cette année, je me suis forcé à réfléchir à deux fois avant de suivre bêtement des invitations à voler sur les listes, ou sur le déco, les jours ou c'était trop fort pour moi. Il faut à mon avis ne pas se laisser griser par l'envie de voler à tout prix.

Pour moi il y a vraiment une notion d'instinct et de feeling dans le parapente. Les premiers pilotes qui ont connus des sketch, à l'époque ou le SIV n'existait pas, ne sont heureusement pas tous mort ou handicapé. Ils ont appris à gérer leurs incidents de vol par la pratique et par l'expérience, grâce à leurs sensations plus ou moins affutées...

a++


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 06 Novembre 2011 - 10:24:24
Je ne peux que louer kaiser38 pour sa sagesse, tout en le morigénant pour des illusions qu'il entretient afin de se rassurer.

Même avec un grand nombre de vols dans la musette, on est TOUJOURS très concentré sur un décollage, que ce soit sur site ou en montagne, quand on a trouvé un endroit à peu près décollable... et il arrive aussi que l'envie de voler soit plus forte que la raison, qui commanderait de descendre à pied.
C'est comme ça que je me suis cassée deux fois, ce qui me valut de voler dans les entrailles de Dragon.
Pour être con c'était très con, et les conséquences furent assez dures.

Je ne raconte pas le stress sur un déco quand on recommence à voler après un accident.

Quand on ne "sent" pas l'aérologie, il ne faut pas y aller, alors que dans une escalade, quand on ne "sent" pas un mouvement, on peut tenter le coup au risque de voler, ou marquer le but et tirer des rappels.
Tous les bons grimpeurs ont marqué des buts, même les meilleurs.

Quand on est en l'air, que c'était très bon au déco et que cela devient très mauvais, il faut aller poser le plus vite et le mieux possible, ce qui n'est pas toujours simple. C'est là qu'une solide expérience technique, éduquée par beaucoup de vols et quelques SIV, devient précieuse.
Il y a un aspect des SIV que je n'ai pas évoqué : cela renforce le sang-froid dans des situations difficiles, cela recule le moment où on pourrait céder à la panique. Pour la sécurité, c'est énorme.

Il est vrai que le parapente est une activité très exigeante, que cela exige un mental très fort et beaucoup de réalisme, que s'il est facile d'apprendre à voler en école il est beaucoup plus difficile et très long d'apprendre à BIEN voler.
L'auto-école apprend à manier un véhicule en conditions faciles, elle n'apprend pas à conduire et encore moins à piloter. L'expérience peut y pourvoir, au fil des années, et on passe de temps en temps à côté de grosses catastrophes. Beaucoup de gens ont une conduite lamentable et des réflexes de gastéropodes gorgés de valium, aggravés par la clope ou le téléphone.
TOUS les pilotes de parapente avec qui j'ai roulé sont d'excellents conducteurs. Il y a sans doute aussi des brèles, mais je n'en ai pas rencontré.

@kaiser38
Il faudra vraiment te botter le cul au printemps et faire un SIV. Fais-le à Annecy avec David Eyraud, cela modifiera profondément ta vision encore un peu rétrécie du parapente. Je serai ravie de t'héberger gratos dans ma caravane si tu as un souci pour te loger pas cher. Nous aurons l'occasion de parler de tout ça, avec une génération de différence.

Salut et fraternité*


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 06 Novembre 2011 - 13:00:03
Je viens d'écrire :
L'auto-école apprend à manier un véhicule en conditions faciles, elle n'apprend pas à conduire et encore moins à piloter. L'expérience peut y pourvoir, au fil des années, et on passe de temps en temps à côté de grosses catastrophes. Beaucoup de gens ont une conduite lamentable et des réflexes de gastéropodes gorgés de valium, aggravés par la clope ou le téléphone.

J'étais pressée de céder le câble RJ45 et il a manqué la conclusion du paragraphe : un stage de pilotage aide bien entendu n'importe quel conducteur, un peu dégrossi et soucieux de progresser, à affiner sa conduite en apprenant à gérer des conditions de route pas forcément évidentes, et surtout à mieux maîtriser son véhicule, à mieux freiner, à fignoler ses trajectoires etc.
Disons qu'on peut se passer de ce genre de stage quand on est très mauvais, parce que les mauvais conducteurs se croient tous très bons. On peut aussi s'en passer quand on est réellement bon, mais le pilotage auquel on arrive est quand même un peu moins efficace... surtout quand on se retrouve aux commandes d'une voiture qui pousse fort.
Pas la peine d'en remettre une couche, tout le monde a compris le parallèle avec le parapente.
En moto, c'est plus simple : les mauvais sont tout de suite par terre, ils se font des gros volumes et souvent des vilains vracs, ils passent sur 4 roues.
Les vieux motards sont tous des bons pilotes.
Les vieux parapentistes aussi, le plus souvent, encore que je connaisse un pépé de 82 ans qui vole bien mais qui décolle comme un cochon et qui se pose comme une bouse.

Salut et fraternité*


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: plumevole le 07 Novembre 2011 - 11:29:45
Moi je vous dis que le stage SIV c'est extrêmement profitable... à ceux qui les vendent.

Certains tarifs à la journée font tourner la tête sans engager le moindre virage  :grrr:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 07 Novembre 2011 - 12:50:00
salut,

C'est entre 110 et 160€ la journée j'ai l'impression suivant les périodes, la taille du groupe...

Ca reste un peu plus cher qu'un stage init ou perf, mais il faut compter une personne de plus sur le bateau au cas ou, en plus du moniteur et de la navette... Je dirais 3 personnes au lieu de 2...

En même temps, on fait un SIV avec un peu de pratique, et donc en toute logique, en étant dans un club. Et les clubs proposent en général des stages SIV en partie subventionnées pour des groupes déjà formés. Ca fait sacrément baisser le tarif !

Moi je suis plus choqué par les écoles qui proposent des mauvais stage perf à 100€/jour et qui se résume à remonter des gars en bagnoles toujours sur le même site, avec juste la radio pour rassurer l'élève qui est déjà capable de se poser sans assistance.

Je n'irai certainement pas plus en SIV au printemps prochain, que je n'irai faire un stage nivologie cet hiver. Je continuerais à appréhender l'activité avec prudence, et en gardant une marge importante.
Pas envie d'aller me faire peur en SIV. Ou alors, ce serait un SIV sur une journée avec un cahier des charges d'exercice qui sont pas flippant.

a++


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: py le 07 Novembre 2011 - 13:00:13
Moi je suis plus choqué par les écoles qui proposent des mauvais stage perf à 100€/jour et qui se résume à remonter des gars en bagnoles toujours sur le même site, avec juste la radio pour rassurer l'élève qui est déjà capable de se poser sans assistance.
  :+1:
(d'ailleurs c'est quoi un bon stage perf?)


Ou alors, ce serait un SIV sur une journée avec un cahier des charges d'exercice qui sont pas flippant.

ce qui est flippant, c'est ce qu'on ne connait pas :)
moi j'ai qu'une envie, c'est de repartir en decro et autorot ... alors qu'il y a encore 2 semaines je descendais mes freins cm par cm pour garder "une marge importante" !!
j'exagere a peine  :coucou:




Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 07 Novembre 2011 - 14:46:25
Citation
moi j'ai qu'une envie, c'est de repartir en decro et autorot ... alors qu'il y a encore 2 semaines je descendais mes freins cm par cm pour garder "une marge importante" !!

Ça c'est un ressenti qui est très personnel, et je ne peux pas me comparer à cela. Toi tu t'es découvert peut-être un âme d'acrobate au fond de toi même, tu n'as pas peur d'engager.

Moi je me connais par le biais de plein d'autres sports que je pratique ou que j'ai pu pratiquer et je sais très bien, que je n'irai pas faire en parapente, ce que je suis pas capable de faire ailleurs. Faut pas se mentir à soi même.

Maintenant, effectivement, le SIV peut-être un bon moyen de travailler des fondamentaux pour voler en conditions un peu forte. Fondamentaux, qui je le répète peuvent très bien s'apprendre en perf en milieu non sécurisé.

M'enfin faut garder à l'esprit que rien ne remplace l'expérience, et aussi la connaissance de son aile l'adéquation qu'on a avec elle.

Citation
(d'ailleurs c'est quoi un bon stage perf?)

Pour moi, mais c'est encore une fois un avis très personnel, le stage perf', c'est surtout un moyen de garder à l'école des élèves qui ne se sentent pas prêt à aller ploufer seul sur site connu.

Le problème c'est que suivant les personnes, certains vont trainer en stage perf pendant des années.

A mon avis, il faudrait faire une initiation renforcée, avec une dizaine de grand vols significatif. Pour ensuite, être capable de revoler seul sur site connu en air très calme. Une fois qu'on se sent suffisamment à l'aise pour décoller et poser seul, et que le niveau est atteint, il faudrait aller en stage perf.
Ce stage perf devrait être une entrée en matière du vol en ascendance. Pas forcément en "thermique" pur d'ailleurs, mais idéalement en dynamique.
Entrée en matière où l'on apprendrait à gérer ses mouvements d'aile lors de l'entrée et de la sortie de l'ascendance (principe du tangage et, apprendre à "tenir" son aile). Puis également apprendre à tourner correctement et au bon moment (principe du virage dynamique).

Ensuite, une fois cela acquis, le pilote doit être raisonnable et capable de comprendre que suivant les conditions, il ne peut pas voler.
Le pilote après son stage "ascendance" pourra voler en restit du soir, aborder des thermiques au période de l'année ou ceux ci sont doux...

Et après, le reste vient avec l'expérience.

Un pilote qui sais voler en thermique, avec une attitude non passive, le corps bien gainé, avec les coudes qui baladent pas, et qui est capable de contrer les effets de cisaillement d'un thermique (le cul qui tombe d'un coté de la sellette), est capable ensuite de contrer une petite fermeture. Et ainsi de suite...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 07 Novembre 2011 - 15:04:45
Je vois pas comment tu vas pouvoir selectionner des conditions ou tu seras certain de ne jamais partir en autorot ... a moins de ne jamais voler en thermique.
Et pour tester une autorot sans milieu securise ... Brrrrr


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 07 Novembre 2011 - 15:23:05
Et je ne vois pas comment tu peux être certain d'arriver à contrer ton auto-rotation, et à reprendre un régime de vol normal, qui plus est si tu es près du relief.

Si on a inventer le secours, c'est justement pour les jours ou ca veut pas...



Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 07 Novembre 2011 - 15:29:59
Donc, comme on a des chances de toute façon s'en mettre une, essayer de savoir à quoi on s'expose et s'y préparer ne sert à rien ?

Sacré débat :canape:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Lololo le 07 Novembre 2011 - 15:31:05
Ben pour avoir contrer des auto-rot en stage SIV et en vrai, je peux te dire que ça aide de l'avoir vécu avant en milieu sécurisé. On ne peut pas dire qu'on est toujours certain d'arriver à enrayer une autorot, mais pour un pilote entraîné à la manœuvre, je dirais que c'est plus que probable...
Après l'histoire du relief, bon oui, pourquoi pas, mais faire un stage SIV ne rend pas idiot. Si tu te manges une autorot des familles à 50m des arbres, c'est secours direct...


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 07 Novembre 2011 - 15:42:05
Donc, comme on a des chances de toute façon s'en mettre une, essayer de savoir à quoi on s'expose et s'y préparer ne sert à rien ?

Sacré débat :canape:

tu t'emballes tout seul. Personne n'a jamais dis que ça servait à rien !


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 07 Novembre 2011 - 15:50:58
J'ai mal compris la question qui te servait de réponse à akira alors. J'ai toujours pas compris d'ailleurs... Mais je venais juste nourrir le troll...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 07 Novembre 2011 - 15:55:35
Je n'irai certainement pas plus en SIV au printemps prochain, que je n'irai faire un stage nivologie cet hiver. Je continuerais à appréhender l'activité avec prudence, et en gardant une marge importante.
Pas envie d'aller me faire peur en SIV. Ou alors, ce serait un SIV sur une journée avec un cahier des charges d'exercice qui sont pas flippant.

Il y a comme ça des "alpinistes" qui se limitent à faire des voies normales derrière des guides. C'est leur droit et ils peuvent aimer ainsi la montagne, mais question alpinisme c'est quand même un peu limité.
Il y a aussi des parapentistes qui ont peur de progresser, parce qu'ils ont tout simplement peur quand ils sont en l'air. Ils entretiennent alors souvent l'illusion que faire des ploufs du matin ou du soir leur donnera de l'expérience et que, graduellement, ils décolleront chaque mois une minute plus tôt le soir, ou plus tard le matin.
C'est leur droit et du moment qu'ils se font plaisir il n'y a vraiment rien à critiquer.
Cette manière prudentissime - voire pusillanime - d'envisager la progression n'a aucun sens, pas plus que les "alpinistes" sus-mentionnés ne progresseront dans leur apprentissage de la montagne tant qu'ils se limiteront à des voies normales.

Il est naturel d'avoir peur quand on évolue dans un milieu qui n'est pas le nôtre, mais il est naturel aussi de dominer sa peur et de reculer le moment où elle apparaît.
J'ai un copain qui a toujours eu peur des femmes et qui n'est même pas homo. Il a 43ans et il est toujours puceau, cela le regarde mais quelque part on peut penser qu'il a loupé quelque chose dans sa vie.
Je ne sais pas si je me fais bien comprendre.

Je vais alors comparer le 1er SIV à la première femme. Pour beaucoup de garçons, "ce ne fut pas Waterloo mais ce ne fut pas Arcole", comme chantait Brel.
Il y a dans la communion du pilote avec son aile une relation qui n'est évidemment pas sexuelle (bien que dans les deux cas on s'envoie en l'air) mais dont les mécanismes psychologiques sont d'une nature comparable.
Le pilote qui a peur de progresser est comme le garçon amoureux qui a peur d'aller vers sa belle, les deux n'arriveront qu'à des frustrations. Il y a un moment où il faut vraiment se lancer, quitte à prendre le risque d'une "claque" si on est vraiment trop maladroit. Avoir peur ne sert à rien quand il n'y a aucun danger.

On peut aussi se prendre un gros vrac méchant par temps calme sous une voile tranquille, il ne faut pas imaginer que cela se passera toujours bien, même en faisant tout ce qu'on peut pour qu'il ne se passe jamais rien. A partir du moment où on est en l'air, il peut se passer des tas de trucs, plus ou moins probables mais jamais impossibles. Autant apprendre à les gérer pour faire reculer la peur et voler avec davantage de plaisir, sans faire de l'huile en permanence.

Il est vrai que certaines manoeuvres de SIV tirebouchonnent le mental. Personnellement je trouve toujours l'autorot terrifiante, bien que l'ayant faite 4 fois. Cela a quand même abouti à un contrôle parfait en temps réel de toutes les fermetures asymétriques qu'il m'a été donné d'encaisser, ce n'est pas à négliger. Comme tout le monde, il peut m'arriver de prendre une grosse claque, cela ne me terrifie pas.
Idem les frontales. J'en ai encaissé quelques unes et j'en encaisserai d'autres, comme tout le monde, je fais ce qu'il faut pour les éviter mais c'est parfois inévitable en périphérie d'un thermique puissant. Et alors ? C'est parce qu'on a peur de prendre une frontale qu'on va se priver du vol en thermique ? Ce serait vraiment très con.

Le décrochage est une manoeuvre un peu spéciale, nécessaire pour sortir une cravate mais les voiles de classes A et B ne cravatent pas. Si on ne vole pas avec trop de frein, on ne risque pas de décrocher. Savoir gérer cet incident peut quand même être utile, ne serait-ce que pour savoir que cela se pilote et qu'il n'est pas nécessaire de sortir le secours.
Aux niveaux A et B, le décrochage est toujours la conséquence d'un pilotage aberrant.

On peut aussi parfois, suite à un incident, encaisser une très grosse abattée. C'est terrifiant la première fois mais quand on a appris à temporiser une abattée c'est presque de la rigolade.

J'avais des crampes fessières lorsque je suis montée pour mon premier vol SIV, j'imaginais des trucs épouvantables... et en réalité c'est du pilotage comme en stage perf, mais amplifié pour approcher la limite du domaine de vol. Cela passe tout seul et on se prend vite au jeu.
Ce fut exactement la même chose pour Corinne, qui a une audace fantastique et le sang-froid qui va avec.
Cela n'a rien à voir avec de l'acro, c'est même presque banal mais on affine beaucoup toute la gestuelle et on fignole les mouvements, donc on pilote mieux.
Bon, il y a l'autorot... certains en adorent les sensations, moi pas du tout mais c'est peut-être à cause de l'âge.

Il y a toujours un briefing le matin, pour déterminer le programme de la journée, et souvent après chaque vol pour vérifier le programme du suivant. Celui qui a merdé un exercice le refera, c'est quand ce sera réussi qu'il pourra passer au suivant.
Celui qui a peur a le droit de se dégonfler - cela m'est arrivé, je me chiais dessus à l'idée de faire l'autorot et j'ai dit "non" avant d'y aller, ce qui m'a valu de faire le 360 aux grandes oreilles. Le lendemain, je me chiais toujours dessus mais je me suis botté le cul, j'y suis allée et j'ai fait 4 tours en autorot, sortie évidente mais c'était toujours aussi terrifiant.

Le départ en autorot peut arriver à n'importe quel pilote qui encaisse une fermeture et qui ne sait pas la gérer en temps utile. Comme il ne sait pas non plus en sortir, il n'y a plus qu'à sortir le secours.
Quand le départ en autorot a lieu en sortie de déco, c'est le retour au relief immédiat avec des conséquences qui peuvent être tragiques. Un coup de sellette et on a contré mais si on met aussi du frein cela peut se passer très mal.
Quand on a fait du SIV, tout ça est d'une banalité à faire pleurer un veau de 3 semaines.

Croire qu'en "volant pépère" il n'arrivera aucun incident est une illusion dangereuse, bien plus dangereuse que ce qu'on peut faire en SIV puisqu'un SIV se fait en milieu sécurisé, danger nul.

Il reste les croyances qui échappent à toute forme de rationalité, là je n'ai aucune expertise pour traiter ce genre de blocage psychologique.

Salut et fraternité*


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: yeager le 07 Novembre 2011 - 16:01:16
Je n'irai certainement pas plus en SIV au printemps prochain, que je n'irai faire un stage nivologie cet hiver. Je continuerais à appréhender l'activité avec prudence, et en gardant une marge importante.
Pas envie d'aller me faire peur en SIV. Ou alors, ce serait un SIV sur une journée avec un cahier des charges d'exercice qui sont pas flippant.

Il y a comme ça des "alpinistes" qui se limitent à faire des voies normales derrière des guides. C'est leur droit et ils peuvent aimer ainsi la montagne, mais question alpinisme c'est quand même un peu limité.
Il y a aussi des parapentistes qui ont peur de progresser, parce qu'ils ont tout simplement peur quand ils sont en l'air. Ils entretiennent alors souvent l'illusion que faire des ploufs du matin ou du soir leur donnera de l'expérience et que, graduellement, ils décolleront chaque mois une minute plus tôt le soir, ou plus tard le matin.
C'est leur droit et du moment qu'ils se font plaisir il n'y a vraiment rien à critiquer.
Cette manière prudentissime - voire pusillanime - d'envisager la progression n'a aucun sens, pas plus que les "alpinistes" sus-mentionnés ne progresseront dans leur apprentissage de la montagne tant qu'ils se limiteront à des voies normales.

Il est naturel d'avoir peur quand on évolue dans un milieu qui n'est pas le nôtre, mais il est naturel aussi de dominer sa peur et de reculer le moment où elle apparaît.
J'ai un copain qui a toujours eu peur des femmes et qui n'est même pas homo. Il a 43ans et il est toujours puceau, cela le regarde mais quelque part on peut penser qu'il a loupé quelque chose dans sa vie.
Je ne sais pas si je me fais bien comprendre.

Je vais alors comparer le 1er SIV à la première femme. Pour beaucoup de garçons, "ce ne fut pas Waterloo mais ce ne fut pas Arcole", comme chantait Brel.
Il y a dans la communion du pilote avec son aile une relation qui n'est évidemment pas sexuelle (bien que dans les deux cas on s'envoie en l'air) mais dont les mécanismes psychologiques sont d'une nature comparable.
Le pilote qui a peur de progresser est comme le garçon amoureux qui a peur d'aller vers sa belle, les deux n'arriveront qu'à des frustrations. Il y a un moment où il faut vraiment se lancer, quitte à prendre le risque d'une "claque" si on est vraiment trop maladroit. Avoir peur ne sert à rien quand il n'y a aucun danger.

On peut aussi se prendre un gros vrac méchant par temps calme sous une voile tranquille, il ne faut pas imaginer que cela se passera toujours bien, même en faisant tout ce qu'on peut pour qu'il ne se passe jamais rien. A partir du moment où on est en l'air, il peut se passer des tas de trucs, plus ou moins probables mais jamais impossibles. Autant apprendre à les gérer pour faire reculer la peur et voler avec davantage de plaisir, sans faire de l'huile en permanence.

Il est vrai que certaines manoeuvres de SIV tirebouchonnent le mental. Personnellement je trouve toujours l'autorot terrifiante, bien que l'ayant faite 4 fois. Cela a quand même abouti à un contrôle parfait en temps réel de toutes les fermetures asymétriques qu'il m'a été donné d'encaisser, ce n'est pas à négliger. Comme tout le monde, il peut m'arriver de prendre une grosse claque, cela ne me terrifie pas.
Idem les frontales. J'en ai encaissé quelques unes et j'en encaisserai d'autres, comme tout le monde, je fais ce qu'il faut pour les éviter mais c'est parfois inévitable en périphérie d'un thermique puissant. Et alors ? C'est parce qu'on a peur de prendre une frontale qu'on va se priver du vol en thermique ? Ce serait vraiment très con.

Le décrochage est une manoeuvre un peu spéciale, nécessaire pour sortir une cravate mais les voiles de classes A et B ne cravatent pas. Si on ne vole pas avec trop de frein, on ne risque pas de décrocher. Savoir gérer cet incident peut quand même être utile, ne serait-ce que pour savoir que cela se pilote et qu'il n'est pas nécessaire de sortir le secours.
Aux niveaux A et B, le décrochage est toujours la conséquence d'un pilotage aberrant.

On peut aussi parfois, suite à un incident, encaisser une très grosse abattée. C'est terrifiant la première fois mais quand on a appris à temporiser une abattée c'est presque de la rigolade.

J'avais des crampes fessières lorsque je suis montée pour mon premier vol SIV, j'imaginais des trucs épouvantables... et en réalité c'est du pilotage comme en stage perf, mais amplifié pour approcher la limite du domaine de vol. Cela passe tout seul et on se prend vite au jeu.
Ce fut exactement la même chose pour Corinne, qui a une audace fantastique et le sang-froid qui va avec.
Cela n'a rien à voir avec de l'acro, c'est même presque banal mais on affine beaucoup toute la gestuelle et on fignole les mouvements, donc on pilote mieux.
Bon, il y a l'autorot... certains en adorent les sensations, moi pas du tout mais c'est peut-être à cause de l'âge.

Il y a toujours un briefing le matin, pour déterminer le programme de la journée, et souvent après chaque vol pour vérifier le programme du suivant. Celui qui a merdé un exercice le refera, c'est quand ce sera réussi qu'il pourra passer au suivant.
Celui qui a peur a le droit de se dégonfler - cela m'est arrivé, je me chiais dessus à l'idée de faire l'autorot et j'ai dit "non" avant d'y aller, ce qui m'a valu de faire le 360 aux grandes oreilles. Le lendemain, je me chiais toujours dessus mais je me suis botté le cul, j'y suis allée et j'ai fait 4 tours en autorot, sortie évidente mais c'était toujours aussi terrifiant.

Le départ en autorot peut arriver à n'importe quel pilote qui encaisse une fermeture et qui ne sait pas la gérer en temps utile. Comme il ne sait pas non plus en sortir, il n'y a plus qu'à sortir le secours.
Quand le départ en autorot a lieu en sortie de déco, c'est le retour au relief immédiat avec des conséquences qui peuvent être tragiques. Un coup de sellette et on a contré mais si on met aussi du frein cela peut se passer très mal.
Quand on a fait du SIV, tout ça est d'une banalité à faire pleurer un veau de 3 semaines.

Croire qu'en "volant pépère" il n'arrivera aucun incident est une illusion dangereuse, bien plus dangereuse que ce qu'on peut faire en SIV puisqu'un SIV se fait en milieu sécurisé, danger nul.

Il reste les croyances qui échappent à toute forme de rationalité, là je n'ai aucune expertise pour traiter ce genre de blocage psychologique.

Salut et fraternité*

je pense que cela résume tout, entiérement d'accord avec pob


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: py le 07 Novembre 2011 - 16:46:05
Ça c'est un ressenti qui est très personnel, et je ne peux pas me comparer à cela.
question pas piege : tu sais ou est la limite du decro sur ta voile ? tu restes a combien de cette limite approx? 

Toi tu t'es découvert peut-être un âme d'acrobate au fond de toi même, tu n'as pas peur d'engager.
non pas vraiment justement. j'aime pas perdre du gaz trop rapidement!!
c'est bien pour te dire que decro et autorot (en milieu secu bien sur) c'est bcp moins chaud que 3 tours de 3-6 face planete.
et la SAT me tente vraiment tres tres moyennement, pour pas dire pas du tout :)

sur le fond, je suis d'accord avec toi sur le fait de pas se faire violence inutilement. si on le sent pas, faut pas y aller.

Fondamentaux, qui je le répète peuvent très bien s'apprendre en perf en milieu non sécurisé.

hum. non justement. stages init ou perf ne donnent absolument aucune idee de ces limites du domaine de vol. meme de loin.

autre question sans piège: est ce que tu as deja essayé une parachutale aux B ?


Ce stage perf devrait être une entrée en matière du vol en ascendance. Pas forcément en "thermique" pur d'ailleurs, mais idéalement en dynamique.
:+1:
mais dans la réalité, qui a vraiment fait du positif en perf ? (je me souviens encore des BEs qui me gueulaient dans la radio de m'eloigner du relief, alors que ca tenait super bien !!! :( )
du coup on te vend des stages "ascendances" encore plus cher que le perf ... !



Titre: Re : Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Parapente Samoens le 07 Novembre 2011 - 17:30:55

mais dans la réalité, qui a vraiment fait du positif en perf ? (je me souviens encore des BEs qui me gueulaient dans la radio de m'eloigner du relief, alors que ca tenait super bien !!! :( )
du coup on te vend des stages "ascendances" encore plus cher que le perf ... !



Merci de ne pas prendre tous les enseignants parapente pour des mercantis ! 

En tant qu’apprenti, tu n'avais peut être pas pris conscience de toutes les implications de la situation (encombrement, aérologie, risque d'évolution météo, fatigue, gestion du groupe, etc ...). Il est aussi possible que tu sois tombé sur l’exception, le mauvais gars, un mauvais jour, une fin de saison, un lendemain de bringue, un rendez-vous urgent,    ......     pas de bol !  ;)

Un BE a comme priorité ta sécurité avant tout. Si il est possible de faire tenir un pilote sans risque un encadrant digne de ce nom ne s'en prive surement pas. Je peux citer de nombreux exemples de débutants qui avec quelques vols se sont retrouvés sous guidage largement plus haut que le décollage. Mais il faut pour cela des conditions particulières (aérologie idéale, pas d'autres voiles dans l'espace d'évolution, aptitude du pilote à résister au stress, etc). L'immense majorité des moniteurs sont avant tout des passionnés qui souhaitent partager leur plaisir avant tout.

Les élèves en perfectionnement rêvent tous de voler en thermique, de faire des heures en l'air, mais il y a des pré-requis pour faire du vol de durée. Les conditions météos ne se prêtent pas toujours à nos besoins et le niveau technique et mental de nos élèves ne correspond pas toujours à leurs objectifs. Pas toujours facile le métier de moniteur de parapente !  ;)

Pour le prix des journées de SIV, c'est largement justifié par l'infrastructure mise en place. Je suis d'ailleurs très à l'aise pour en parler puisque nous ne proposons pas de SIV à Samoens, le lac est vraiment trop petit !  :lol:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Van Hurlu le 07 Novembre 2011 - 17:38:55
 karma+ pour POB

seul truc ou je ne suis pas d'accord, une autorot déclenchée volontairement au-dessus d'un lac
c'est de la petite bibine à coté d'un 36 un peu engagé


j'ai hâte de faire un deuxième SIV (un c'est pas suffisant) :dent:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 07 Novembre 2011 - 17:53:55
Citation
question pas piege : tu sais ou est la limite du decro sur ta voile ? tu restes a combien de cette limite approx?  

quelle limite. Mais aux fesses sans tour de frein je parie qu'une aile comme la mienne ne décroche même pas.
Et en plus, cela ne veut rien dire : Décro dans quelles conditions  ? en vol droit, ou alors en pleine ressource quand la voile est en perte de vitesse ? Ca change un peu la donne.

C'est un exercice qui de toutes façons, ne m'avancera à rien à mon niveau de progression actuel.

Citation
autre question sans piège: est ce que tu as deja essayé une parachutale aux B ?

Oui et alors, à part arranger son aile... c'est une manœuvre que je considère pas comme un bon moyen de descendre vite, car tu ne fuis pas une zone ascendante.

Citation
du coup on te vend des stages "ascendances" encore plus cher que le perf ... !

Tout à fait. Mais le problème c'est que le stage perf suis directement l'init, sans pratique solo entre temps.
Comment faire voler un élève en ascendance en perf 1 à son 7ème vol, après 6 ploufs en init.

Clairement, il faut revoir la formation en France, pour rallonger l'init et apprendre aux élèves à plouffer seul un maximum, avant de revenir en perf.

Citation
Il y a comme ça des "alpinistes" qui se limitent à faire des voies normales derrière des guides. C'est leur droit et ils peuvent aimer ainsi la montagne, mais question alpinisme c'est quand même un peu limité.
Il y a aussi des parapentistes qui ont peur de progresser, parce qu'ils ont tout simplement peur quand ils sont en l'air. Ils entretiennent alors souvent l'illusion que faire des ploufs du matin ou du soir leur donnera de l'expérience et que, graduellement, ils décolleront chaque mois une minute plus tôt le soir, ou plus tard le matin.
C'est leur droit et du moment qu'ils se font plaisir il n'y a vraiment rien à critiquer.
Cette manière prudentissime - voire pusillanime - d'envisager la progression n'a aucun sens, pas plus que les "alpinistes" sus-mentionnés ne progresseront dans leur apprentissage de la montagne tant qu'ils se limiteront à des voies normales.

Le problème c'est que les gens ont un gros soucis avec la mesure... Entre faire des voies F à se faire trainer le cul par un guidos et réaliser des solos dans du TD, y'a quand même un tout petit écart...

Entre faire un plouf à 8h du matin et faire un cross de 6h, y'a aussi une différence. Tu peux aussi choisir de te faire plaisir à voler 1h30 en local sur un site.

Je vois pas en quoi ce serait manquer de courage que de ne pas vouloir aller faire ce qu'il y a de plus dur, et s'exposer délibérément au danger. J'ai beau avoir un niveau de ski qui me permettrait de faire des couloirs en 5.x, c'est pas pour ça que j'y vais. J'ai pas envie d'avoir une pratique de la montagne ou un faux pas te tue, à cause de l'exposition. Je préfère en profiter plus longtemps mais moins intensément. Du coup je me restreint au 4.x en ski, si possible quand la neige est bonne. J'en ai jamais ressentie une quelconque frustration pour autant...


Citation
seul truc ou je ne suis pas d'accord, une autorot déclenchée volontairement au-dessus d'un lac
c'est de la petite bibine à coté d'un 36 un peu engagé

c'est surtout qu'une autorot déclenché, c'est pas une autorot qui te prend par surprise quand tu es un fatigué et déconcentré par 2h de vols, et que tu n'as qu'une envie c'est rentrer te poser.

Plus le message avance, plus les lecteurs de ce post pensent que je suis contre le SIV, c'est pas le cas, je cherche juste à réfléchir à ma pratique, sans bêtement suivre ce qu'on impose comme étant une règle de passage obligatoire


Titre: Re : Re : Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: py le 07 Novembre 2011 - 18:07:27
Merci de ne pas prendre tous les enseignants parapente pour des mercantis ! 
qui a dit "tous" ?? :)

gestion du groupe
sans rentrer dans le détail de mes compétences de l'époque, c'est reellement le concept de stage "perf" dont on parle. je ne blame personne, je dis juste que c'est quasi pas possible de laisser un stagiaire se rendre compte reellement du vol en ascendance ...


Je peux citer de nombreux exemples de débutants qui avec quelques vols se sont retrouvés sous guidage largement plus haut que le décollage...  Mais il faut pour cela des conditions particulières
ok. admettons que ca monte facile et que ca ne secoue pas trop ... combien de temps tu vas laisser voler ton stagiaire ? est ce que tu vas en laisser voler plus d'un à la fois ? (tu as des groupes de combien?)


L'immense majorité des moniteurs sont avant tout des passionnés qui souhaitent partager leur plaisir avant tout.
certes. certes. je ne remets pas en cause les personnes.
effectivement en "vol a la carte", j'ai pu profiter des navettes "perf", et les BEs me tuyautaient sur les conneries à pas faire ... les points de ralliements periodiques ... etc ... du coup j'ai pu voler qq heures au dessus du bocal, pendant que la troupe finissait ses ploufs et aller se goinfrer des pizzas :)


Pas toujours facile le métier de moniteur de parapente !  ;) 
oui, là j'ai aucun doute! c'est un sacerdoce  ;)
meme si le cadre est qd meme souvent plus sympa que moniteur d'auto ecole :)



Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: py le 07 Novembre 2011 - 18:20:47
Clairement, il faut revoir la formation en France ...
est ce qu'il y a un "cursus" officiel promu par la fédé qui inclut les SIV ?


Plus le message avance, plus les lecteurs de ce post pensent que je suis contre le SIV, c'est pas le cas,
oui, le lecteur attentif (mais y en a -t-il? :) ) aura bien compris.
là où t'es pas completement clair c'est entre :
- j'y vais pas parce que ca me fait peur (courage ou pas c'est pas la question),
et
- j'y vais pas parce que de toutes facons meme si j'y apprends des trucs, ca sera jamais comme dans les vraies conditions (fatigue, relief, etc ... )



je cherche juste à réfléchir à ma pratique, sans bêtement suivre ce qu'on impose comme étant une règle de passage obligatoire

a ma connaissance, personne n'impose ?
moi je dis juste de ca vaut vraiment le coup. et que pour (quasi) tous les niveaux, le programme d'un SIV peut s'adapter pour etre vraiment utile -- sans pour autant etre flippant -- et aller franchement bcp plus loin qu'une paire de stage "perf".





Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 07 Novembre 2011 - 18:45:12
Alors oui pour repréciser :

J'ai bien compris que le siv, comme tout stage d'ailleurs, était adapté a l'élève et son niveau de pilotage et sa volonté d'engager ou pas.

Je n'y vais pas pour le moment (j'ai pas dis jamais... Peut être qu'un jour le besoin s'en fera sentir) car en effet ça me semble pas être suffisamment représentatif de la réalité. Oui la fermeture est la même, oui l'autorot est la même. La manière d'en sortir aussi. Mais pour moi il y a une énorme nuance entre incident provoqué et incident subi qui remet en cause totalement l'approche SIV. Mais on peut pas enseigner autrement la fermetures qu'en tirant sur les avants...

C'est comme tirer un frein a main sur un parking et partir en suçette en courbe sur le verglas à 70 à l'heure.

Et je n'y vais pas également car je sais qu'il y a des manoeuvres auquelles je n'irai pas actuellement. Car oui il y a, plus que de la trouille, une réelle indisposition pour les manoeuvres qui bouge trop. Je suis clairement mal en l'air sur des simples wings aux oreilles accelerées. Et pourtant c'est pas faute en avoir fait plusieurs fois.
C'est d'ailleurs pas une question de trouille mais de "non plaisir" a me faire secouer. J'ai par exemple horreur des manèges : mon dernier passage a Walibi l'an passé m a valu une nuit de nausée a être réveillé tout les 1/4 d'h avec la tete qui tourne. C'était suite au "boomerang", les connaisseurs apprécieront...

++


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: py le 07 Novembre 2011 - 19:05:35
Mais on peut pas enseigner autrement la fermetures qu'en tirant sur les avants...

houla, ben détrompe toi !! y a un paquet de manoeuvres qui ferment par ci par là !
sans parler des wings mal tenus,  des simples contre d'abattées en sortie de parachutale le resultat est pas joli joli  :vrac:
c'est sûr qu'il faut surement des gros cisaillements de la "vraie vie" pour arriver à ca, mais là encore, c'est pas mal de l'avoir vu en simul :)


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 07 Novembre 2011 - 19:12:15
Tu n'as pas compris,

Ce que je veux dire c'est pour enseigner en SIV il faut créer des incidents artificiellement. Comme par exemple tirer les avants pour fermer une demi aile.

On peut pas faire autrement.

Au pire, oui, tu fais envoyer une série de wing à moitié à contre temps au mec en attendant que ça ferme. Mais on ne fais pas comme ca en SIV, c'est trop aléatoire !




Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: py le 07 Novembre 2011 - 19:21:54
On peut pas faire autrement.
ben si! (j'avais bien compris)


Mais on ne fais pas comme ca en SIV, c'est trop aléatoire !
certes. let's put it this way : tu bosses les wings quand tu as deja simulé une asym et une autorot.
donc tu bosses pas les wings pour choper une asym, mais t'as effectivment une chance que ca t'arrive. comme dans la vraie vie dans une aerologie sketchy :)  ...
comme tu dis, c'est "aléatoire".
mais sur les vrilles et marche arriere, c'est à tous les coups et dans tous les sens :)


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Man's le 07 Novembre 2011 - 19:30:19
Clairement, il faut revoir la formation en France ...
est ce qu'il y a un "cursus" officiel promu par la fédé qui inclut les SIV ?
Officiellement non, mais à l'époque où j'ai passé mon BPC, si tu n'avais pas fait de SIV, tu pouvais te brosser pour l'avoir...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: paraseb74 le 07 Novembre 2011 - 20:24:14
Salut   kaiser :)


je n'aime pas les siv  mais j'en fais quand même  , j'en suis à trois  . c 'est simple en deux jours de stage  je fini décomposer  par le stress lol !!

mais bon il faut ce dire une chose :  on a toujours à apprendre !!

sur un exercice simple comme le tanguage   et bien j'ai beaucoup appris  ( ex le petit  reflex qui ce met en place  et qui permet à ton aile de ne pas fermer si et seulement si tu es complétement bras haut , un filet de freins et tu te prends la voile sur le museau )

maintenant en cross  quand je chemine  je met bras haut  et mains sur le C   ;)  ( je fais confiance à mon petit reflex )


de plus  faire confiance aux moniteurs  ( je suis allé chez flyéo et  les grands espace )   je suis toujours tombé sur des gens compétents



on apprends énormément en siv  ;)
 je conseille vraiment
 



Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 07 Novembre 2011 - 23:48:15
Citation
( ex le petit  reflex qui ce met en place  et qui permet à ton aile de ne pas fermer si et seulement si tu es complétement bras haut , un filet de freins et tu te prends la voile sur le museau )

Tu veux dire bras haut sans un filet de frein pour éviter le sur-pilotage et laisser revoler la voile ?

car je comprend pas ton explication la


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: JC - MARSEILLE PARAPENTE le 07 Novembre 2011 - 23:57:01
Exactement, pour éviter la fameuse FRAF :-)


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 08 Novembre 2011 - 00:03:23
Exactement, pour éviter la fameuse FRAF :-)

T'as paye le copyright a David  :prof:  :prof:  :mdr:


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 08 Novembre 2011 - 00:45:05
Je vois pas en quoi ce serait manquer de courage que de ne pas vouloir aller faire ce qu'il y a de plus dur, et s'exposer délibérément au danger.

Quel danger ? En quoi est-il si "dur" de voler en SIV, alors qu'au contraire on a un expert qui dit à la radio tout ce qu'il faut faire, un gilet de sauvetage, un parachute et en bas un bateau pour le cas où on se mettrait au jus.
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Ce qui me terrifie encore plus que l'autorot, c'est la flotte. Vous pourrez tous vous foutre de ma gueule, mais j'ai de l'eau une horreur viscérale et j'ai horreur des bateaux.
Dernier bain de mer : août 1966 (à minuit, à poil avec une Italienne sublime...)
Dernier bain en piscine : les épreuves du bac en juin 1965.
Cela ne rajeunira personne.
J'ai une trouille irrationnelle de la flotte mais pas de mettre ma voile chiffon au-dessus du lac, parce que j'ai une bonne gestuelle, une bonne réactivité et une confiance absolue en David Eyraud.
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J'étais aussi capable de descendre partout dans du raide avec les skis, j'ai arrêté il y a bien longtemps quand j'ai eu un enfant à élever. Maintenant ce n'est plus que dans du 45° maxi en bonne neige, et encore ai-je rarement l'occasion de le faire. Je ne vole pas non plus en conditions vraiment fortes, avec des gros joufflus à grand développement vertical. Certains y vont, sachant que ce ne sont pas de vrais congestus. Pour m'être fait une fois tirer par un cunimb encore très lointain, j'ai une trouille pas possible de ces monstres-là.
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Je pense que la peur peut se raisonner jusqu'à un certain point, que j'appellerai la phobie. C'est con d'avoir peur des araignées, petites bêbêtes en général inoffensives. Moi j'ai peur de l'eau parce que j'ai horreur de mettre mon cul dedans, et même dans ma baignoire je n'aime pas ça. C'est au moins aussi con que d'avoir peur des "8 pattes" ou d'avoir peur de faire un SIV.
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Pour terminer, je vais contredire Hurluberlue tout en le remerciant pour son pt de karma. Le 360 face planète tourne plus vite que l'autorot, avec plus de G, et on n'en sort pas plus facilement. Mais ce n'est pas un incident de vol, c'est une manoeuvre de descente rapide certes très désagréable mais qu'on peut faire à l'entraînement quand on a encore du gaz.
Le 360 avec les grandes oreilles cela descend encore plus vite, avec moins de vitesse angulaire, c'est plus efficace et on n'a pas de voile noir.
A mon avis, l'intérêt de bien maîtriser la spirale engagée c'est de maîtriser surtout la sortie, avec dissipation d'énergie cinétique dans la ressource sous forme d'énergie potentielle, sans passer par une chandelle et une abattée parfois oblique.
Quand on veut vraiment descendre vite, parce qu'on se fait tirer en négatif, il est aussi utile de s'éloigner de la zone qui aspire, donc les grandes oreilles à fond de 2ème barreau.

Citation
c'est surtout qu'une autorot déclenché, c'est pas une autorot qui te prend par surprise quand tu es un peu fatigué et déconcentré par 2h de vol, et que tu n'as qu'une envie c'est rentrer te poser.

Quand on tient bien sa voile, une fermeture se gère en temps réel et on garde le cap, qu'on soit frais ou fatigué, on ne part pas en autorot... quand on a appris. Je ne sache pas qu'on puisse être déconcentré après 2 ou 3h de vol, pas plus qu'après 2 ou 3h d'escalade ou de moto. Les conditions aérologiques varient dans la journée et on s'y adapte en temps réel.

Citation
Plus le message avance, plus les lecteurs de ce post pensent que je suis contre le SIV, c'est pas le cas, je cherche juste à réfléchir à ma pratique, sans bêtement suivre ce qu'on impose comme étant une règle de passage obligatoire

kaiser38 finit une nouvelle fois sur une réflexion très intéressante qui laisse ouvertes toutes les portes. C'est excellent cette maturité, et cela fera sans doute un bon et vieux pilote. Pour le moment c'est un pilote qui s'interroge au seuil d'une phase de progression, nul doute qu'avec toutes nos contributions il saura tracer son chemin.
Il n'y a rien d'obligatoire dans le parapente, c'est du vol LIBRE. Il y a cependant des apprentissages de base qui doivent être complétés par d'autres plus élaborés.

A chaque niveau on progresse, et j'aime aider les autres à progresser, comme on m'y a aidée quand j'en avais un immense besoin en reprise après un accident, sinon j'aurais cessé de voler.
J'ai fait 4 stages SIV (en fait 3 1/2), disons en tout 8 jours. 3 jours en 2009 avec Victor Sebe (Grands Espaces) et 5 jours en 2010 avec David Eyraud (Passagers du Vent) quand je suis passée sous une voile de classe C. Ce ne sont pas toujours des moments très agréables mais quel pied de voler ensuite avec plus de sérénité et de sécurité ACTIVE.
C'est pour ça que je voulais en faire un autre en 2011 avec l'Awak et pour travailler le décrochage ; ce sera en 2012.

Salut et fraternité*



Titre: Re : Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: JC - MARSEILLE PARAPENTE le 08 Novembre 2011 - 09:38:19
Exactement, pour éviter la fameuse FRAF :-)

T'as paye le copyright a David  :prof:  :prof:  :mdr:

Nan, à Fabien !!!  :diable:  :diable:


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 08 Novembre 2011 - 12:34:05
merci d'expliquer, pour que tout le monde comprenne ce que signifie FRAF

Citation
Quel danger ? En quoi est-il si "dur" de voler en SIV, alors qu'au contraire on a un expert qui dit à la radio tout ce qu'il faut faire, un gilet de sauvetage, un parachute et en bas un bateau pour le cas où on se mettrait au jus.

je parlais pas du SIV, je parlais de la montagne, avec laquelle tu faisais un parallèle. Et je disais que ce n'était pas forcément un manque de courage, que de ne pas vouloir se lancer dans du raide expo à ski, ou une voie d'alpi engagé.

Je suis comme toi, j'aime pas du tout l'eau. Enfin, disons que je supporte pas les grandes étendues d'eau. J'aime me baigner à la mer la ou j'ai pied. Je déteste les lacs. Je suis vite impressionné en canyon, dès que ca bouillonne un peu.
C'est contradictoire, mais par contre, j'ai un assez bon niveau de natation...
L'idée de me retrouver au dessus du lac d'annecy en l'air, m'enchante guère plus que l'idée de partir en décro.

J'aimerais toutefois essayé de voir ce que donne le 360 appuyés (à défaut de 360 engagé). Actuellement je n'ose pas enfoncer assez la commande. Mais c'est plus pour le fun que pour un réel intérêt en l'air, car je ne crois pas à son potentiel d'utilisation pour descendre vite pour un pilote lambda non entrainé. Un très bon article ici http://www.cotentinvolibre.com/Technique/Fiche-technique-030.pdf (http://www.cotentinvolibre.com/Technique/Fiche-technique-030.pdf) nous dis que pour 95% des pilotes, c'est un exercice hors de portée...

Je ferrais un SIV si et seulement si je peux décider moi même du programme et si un moniteur ne m'impose pas quoique ce soit.
Mais si j'ai l'occasion de profiter des journées de stages avec mon club, je pourrais aussi tout à fait demander à prévol de me faire faire des exercices de ce type. Après tout, cette année, lors d'une journée, ils m'ont fait faire des fermetures assym' et du wings oreille sans être au dessus d'un lac.



a++



Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Man's le 08 Novembre 2011 - 12:49:07
FRAF = Fermeture Résultant d'une Action aux Freins.
Comme déjà expliqué plus haut par d'autres, agir sur les freins au mauvais moment va briser le profil semi-reflex de l'aile et provoquer la fermeture qu'on espérait justement éviter par cette action.
Attention, ça ne concerne pas toutes les voiles.



Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: marc le 08 Novembre 2011 - 12:49:30
FRAF: c'est le bruit de la frontale qui arrive si tu mets "un peu" de frein pendant une abatée un peu sérieuse. Tu peux essayer en faisant du vrai tangage, et au moment de faire une tempo, tu mets juste un peu de frein: FRAF ROTFL


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 08 Novembre 2011 - 12:54:04
@Man's, oui Denis Cortella en avait parlé à la fameuse conf', mais bon sur ma merdouille avec du mou au commande (quoique pas tant en fait...)

@marc : je savais pas "qu'un peu" de frein était néfaste pour la tempo. En même temps quelle idée d'essayer :mrgreen: !

++


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Paragliding old bag le 08 Novembre 2011 - 13:07:19
1 - L'idée de me retrouver au dessus du lac d'Annecy en l'air, m'enchante guère plus que l'idée de partir en décro.
2 - J'aimerais toutefois essayé de voir ce que donne le 360 appuyés (à défaut de 360 engagé). Actuellement je n'ose pas enfoncer assez la commande.
3 - Je ferai un SIV si et seulement si je peux décider moi même du programme et si un moniteur ne m'impose pas quoique ce soit.
4 - Mais si j'ai l'occasion de profiter des journées de stages avec mon club, je pourrais aussi tout à fait demander à prévol de me faire faire des exercices de ce type. Après tout, cette année, lors d'une journée, ils m'ont fait faire des fermetures assym' et du wings oreille sans être au dessus d'un lac.

1 - On est plus peinard au-dessus d'un lac qu'au-dessus d'une forêt ou de maisons avec lignes électriques et autres joyeusetés.
2 - En SIV, on met de la commande peu à peu, on ne se met pas d'emblée en face planète. Le but, avant d'engager vraiment la spirale, c'est d'apprendre à en sortir. Logique.
3 - C'est TOUJOURS à la carte. On commence par remplir un formulaire qui dit quel niveau on a, ce qu'on sait faire et quelles sont les attentes en début de stage. Le moniteur suggère ensuite une progression, au fil des vols, ce n'est JAMAIS obligatoire et si on a les jetons on a parfaitement le droit de ne pas aller plus loin, mais en pratique cela n'arrive pas parce que la progression est toujours adaptée à l'élève.
4 - Faire des exercices d'acro de base en milieu non sécurisé n'est vraiment pas très pertinent. Moi j'aurais les jetons, même si Prévol est une des meilleures écoles de France (fondée par PP Ménégoz, comme chacun sait). Les petits wings se font bien en stage perf, mais envoyer les wings - même juste à la sellette - et passer au-dessus de la voile n'a rien d'anodin et il peut y avoir des incidents assez violents, autant travailler ça en SIV.

Salut et fraternité*



Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: py le 08 Novembre 2011 - 13:19:28
par contre, j'ai un assez bon niveau de natation...
juste par curiosité, tu peux préciser?

Je ferrais un SIV si et seulement si je peux décider moi même du programme et si un moniteur ne m'impose pas quoique ce soit.
cf mon premier post sur le sujet, le premier brief commence par ca. Tu definis tes objectifs; ensuite le premier vol sert d'eval pour valider un programme compatible.
moi j'ai surtout vu David plutot calmer un peu les gars qui voulaient tenter des SATs a tout prix, que de pousser les plus prudents au delà de leurs capacités.

http://www.lespassagersduvent.com/IMG/pdf/ParapenteMag123_Peur.pdf





Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: akira le 08 Novembre 2011 - 13:22:13
Je ferrais un SIV si et seulement si je peux décider moi même du programme et si un moniteur ne m'impose pas quoique ce soit.

C'etait toujours le cas dans tous les SIV que j'ai fait ... Je ne vois d'ailleurs pas comment il pourrait en etre autrement.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: Boya le 08 Novembre 2011 - 17:46:37
J ai juste une question de totale débutant  :sos:

En vous lisant l autorot fait Assez peur quand même  :koi:
Jvoulais juste savoir si une voile école ,de débutant en EN A ou B pouvais rentrer en autorot lors d un vol ou faut t il vraiment le chercher avec ce type de voile????


Titre: Re : Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 08 Novembre 2011 - 17:47:24
par contre, j'ai un assez bon niveau de natation...


juste par curiosité, tu peux préciser?

Non.

Citation
Je ferrais un SIV si et seulement si je peux décider moi même du programme et si un moniteur ne m'impose pas quoique ce soit.
cf mon premier post sur le sujet, le premier brief commence par ca. Tu definis tes objectifs; ensuite le premier vol sert d'eval pour valider un programme compatible.
moi j'ai surtout vu David plutot calmer un peu les gars qui voulaient tenter des SATs a tout prix, que de pousser les plus prudents au delà de leurs capacités.

http://www.lespassagersduvent.com/IMG/pdf/ParapenteMag123_Peur.pdf

cet article est pour moi un "enfonçage" de portes ouvertes, j'exagère un peu, mais bon, rien de bien passionnant.

Et ce passage résume à lui seul ce que je pense de tout ça :

Citation
Voici donc une des clés fondamentales de la confiance : il faut s’habituer petit à petit ! Que ce soit aux conditions thermiques, à la hauteur, ou à la force G. Pour traiter la peur, il faut s’y confronter de manière progressive et surtout très régulière. S’auto-injecter des doses de peur contrôlables, sans fuir la situation, et en sortir vainqueur et grandi ! En répétant ces expositions, on arrive à modifier sa “biologie de la peur”.

Et pour s'habituer petit à petit, il faut y aller progressivement dans les conditions de vols, et je pense que la gestion de l'aile vient avec cet apprentissage progressif.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 08 Novembre 2011 - 17:56:49
Citation
Jvoulais juste savoir si une voile école ,de débutant en EN A ou B pouvais rentrer en autorot lors d un vol ou faut t il vraiment le chercher avec ce type de voile????

Oui c'est tout à fait possible. Si tu prend une fermeture et que tu tombes coté fermé, dans une sellette un peu lâche qui va empêcher un contre efficace, tu peux tout à fait partir en auto-rotation.

Mais je te rappelle que le but n'est pas d'en arriver la. Une fermeture ne doit pas arriver à un débutant qui vole dans des conditions adaptés à son niveau.
Tant que tu ne voles pas en condition ascendante avec des phénomènes d'entrée et sortie de thermique, qui entraine des mouvement de l'aile plus ou moins important sur ses 3 axes, tu n'auras pas de problème de fermeture et a fortioro d'autorot.

Il faut que tu apprennes en école le basique exercice qui consiste à créer du tangage et à le temporiser au bon moment. Ainsi tu comprendras ce qu'il faut faire pour garder son aile au dessus de la tête. Lui donner de la vitesse quand il faut (bras haut) et la freiner quand il faut (coup de frein important mais bref)

Il faut surtout que tu évites de te retrouver dans une aérologie forte et hachée, comme le matin, quand ça s'installe ou si il y a du vent. Car tu vas te retrouver à piloter à contre temps, et à risquer de prendre une fermeture sans rien comprendre. Et la ça craint vraiment.

Par contre dans une aérologie plus douce, tu pourras apprendre à gérer ces mouvements d'aile, et tu comprendras comment faire pour laisser voler son aile tout en la contrôlant quand il faut. Plus tu voles, plus les sensations s'affutent et plus tu es réactif.
Pour avoir voler dans des conditions fortes cette année, je peux te dire que l'exercice est nerveusement très usant et c'est vraiment épuisant physiquement, même lors d'un vol de seulement 1h. Imagine, voler 3h dans un coin qui bastonne avec constamment cette concentration nécessaire ! Rare sont les sports demandant autant d’énergie. Une descente à ski ou a VTT ne prend jamais autant de temps de concentration !

Depuis un certains temps, je n'ai plus eu de fermetures, au pire un bruit de froissement d'aile quand je manque un peu de réaction à la commande. Mais j'ai pas eu l'occasion de rencontrer du très fort genre +5 +6 ...




Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: py le 08 Novembre 2011 - 18:06:31
juste par curiosité, tu peux préciser?
Non.
:grat:

cet article est pour moi un "enfonçage" de portes ouvertes, j'exagère un peu, mais bon, rien de bien passionnant.
oui je suis assez d'accord :)
mais (le prends pas mal) tes "réticences" au SIV sont un peu du même tonneau. entre "peur" et "déplaisir" ... et programme adapté ...

[enfoncage de portes ouvertes]
c'etait juste pour illustrer l'etat d'esprit des encadrants de SIV. c'est pas:  tout pour l'acro et l'estomac dans les chaussettes
[/enfoncage de portes ouvertes]

 :coucou:


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: py le 08 Novembre 2011 - 18:10:58
Tant que tu ne voles pas en condition ascendante avec des phénomènes d'entrée et sortie de thermique, qui entraine des mouvement de l'aile plus ou moins important sur ses 3 axes, tu n'auras pas de problème de fermeture et a fortioro d'autorot.

(rq débile) mais attention aussi à ne pas se prendre une autre aile qui te laisse à moitié en vrac ...


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: paraseb74 le 08 Novembre 2011 - 18:31:12
faut arrêter de psychoter la  lol


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: La Brune le 08 Novembre 2011 - 18:34:55
J ai juste une question de totale débutant  :sos:

En vous lisant l autorot fait Assez peur quand même  :koi:
Jvoulais juste savoir si une voile école ,de débutant en EN A ou B pouvais rentrer en autorot lors d un vol ou faut t il vraiment le chercher avec ce type de voile????

Oui, il est tout à fait possible de se prendre une autorot' avec n'importe quel type de voile, quelle qu'en soit l'homologation.

Mon point de vue à deux balles: si tu te prends une autorot' avec une voile adaptée à ton niveau de vol c'est que tu t'es mis en l'air dans des conditions bien trop fortes pour toi. Le mieux que tu puisses faire est de chercher un endroit calme pour te poser rapidos avant de surpiloter un autre incident et de te mettre au tas.

Et si tu te prend une autorot' dans des conditions adaptées à ton niveau, c'est que tu as été trop optimiste sur ton niveau quand tu as choisi ta voile. Et là, soit tu progresses très vite et espérant ne pas te faire mal en attendant, soit tu changes de voile et tu prends quelque chose de moins performant mais plus adapté à toi.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 08 Novembre 2011 - 19:37:16
@py : non mais est ce qu'on est sur natation.fr franchement ?! Tu crois que je viens ici pour faire du mesurage de bite ??

Quand a l'idée d'une collision ta remarque est très juste, mais encore une fois dans le cadre d'un plouf, hormis encombrement au deco ou a l'attero le risque est nul, a moins de le faire exprès !!
En revanche dans une pompe ou sur une pente a soaring encombré le risque est bien réel et c'est un facteur de difficulté à rajouter.  Un débutant doit penser a cela.
Je connais un gars en stage qui n'a quasi jamais pu tenir en l'air car il se sentait pas de voler proche d'autres pilotes.

Mais on sors complétement du sujet SIV


Titre: Re : Re : SIV pas pour moi
Posté par: py le 08 Novembre 2011 - 21:39:16
non mais est ce qu'on est sur natation.fr franchement ?!
on n'est pas non plus sur ski.it ou escalade.be ...
c'est juste etrange d'avoir un "assez bon niveau" en nat, et flipper en lac ...
donc pour que les gens (au moins moi) comprennent, ca aurait pu mériter eclaircissement.
mais bon, on n'a un peu fait le tour : rationalité affirmée vs contradiction latente.
y a surement un marché pour les SIV en nat :)

...
 hormis encombrement au deco ou a l'attero le risque est nul
ben c'est arrivé l'an passé au Drumont à une bonne pilote, qui s'est pris un debutant ...
et retrospectivement personne comprend comme ca a pu arriver. la fameuse viscosité mentale surement ...

...
Je connais un gars en stage qui n'a quasi jamais pu tenir en l 'air car il se sentait pas de voler proche d'autres pilotes.
meme symptome depuis pour la fille à qui le pb est arrivé.

... Mais on sors complétement du sujet SIV.
juste qu'on peut se trouver dans des sketches, même dans une aerologie ploufesque.
sans psychoter. on est d'accord : c'est pas tous les jours.


Titre: Re : SIV pas pour moi
Posté par: kaiser38 le 09 Novembre 2011 - 00:03:33
Citation
on n'est pas non plus sur ski.it ou escalade.be ...
c'est juste etrange d'avoir un "assez bon niveau" en nat, et flipper en lac ...

comme tu dis c'est irrationnel, mais c'est comme ça.

Citation
juste qu'on peut se trouver dans des sketches, même dans une aerologie ploufesque.

On peut aussi se retrouver dans un ascenseur qui dégringole du 4ème étage jusqu'au RDC...
Je vois pour ou tu veux en venir la.
A part rejoindre ce que je disais il y a quelques post en arrière, sur le fait que vivre c'est vachement dangereux quoi... :|

J'arrete là la discussion sur ce post. Il tourne en rond. Dommage, j'aurai bien aimé avoir des nouvelles de celui qui l'a crée.