+ Le chant du vario +

 :coucou:
Cette question est parfois abordée dans les différents fils, mais je n'en n'ai pas trouvé qui traitent exclusivement de ce sujet.

Je voudrais donc savoir quels sont les principes du pilotage à l'accélérateur dans une aérologie un peu turbulente
A l'heure actuelle, je ne sais pas toujours comment gérer entre:

1/ jouer avec l'accélo pour temporiser le tangage, ce qui me semble compliqué car mon accélo est très dur et surtout à cause de l'inertie liée à l'accélo (il faut plusieurs secondes pour augmenter significativement l'assiette de la voile)

2/  accepter de se faire brasser et garder l'accélo à fond, en ne le relachant que quand on voit que ca va fermer (avec les doigts au contact d'une baisse de tension dans les avants)

3/ piloter aux freins (très faibles amplitudes pour ne passer casser le profil reflex) en relachant l'accélo quand on doit donner trop de commande

4/ piloter aux arrières


c'est sur qu'il vaut mieux éviter de mettre de l'accélo en aérologie turbulente, mais parfois avec suffisement de gaz, on est amené à forcer un passage, comment piloter dans ces circonstances?

Merci de votre partage d'expérience.

Olivier

ben àmha il faut avoir toute la palette à son arc pour se servir de la bonne méthode à la bonne occasion.

1/ pareil ... j'ai toujours eu des accéléro trop dur + pas assez d'entrainement
2/ du coup ma méthode préférée ... d'autant plus que moins d'action = meilleur rendement
3/ alors (pour moi) conséquence du 2/ : les coups de freins sont plutot le contraire : amples mais pas trop long ... pour quand ça va partir trop loin

4/ là aussi pas assez d'entrainement mais pour moi là pour le coup c'est plutot très peu ample et plus long ... mais en général je préfère piloter à la sellette ...

Bizarre, pas moyen de retrouver les discussions passées à ce sujet.

En tout cas moi j'utilise le 1/ que je trouve pas mal avec un accélérateur assez souple, et si les mouvements de tangage prennent trop d'ampleur je calme le tout avec un coup de 4/.

Sinon, autre avantage du pilotage à l'accélérateur je trouve, c'est que ça permet de piloter en tangage sans les mains. Quand je veux prendre des photos, si je suis pas à gratter le caillou je préfère accélérer un chouilla plutôt que tout lâcher sans aucune possibilité de contrôle du tangage.

Pourtant c'est exactement cette configuration (freinage ample mais court sur un profil reflex) qui engendre la fermeture par effet FRAF chere a Eyrraud, non ?

Heu non, c'est freinage peu ample et long qui engendre la FRAF ; si j'ai bien compris mon stage chez D.Eyraud, il faut justement faire un freinage ample mais court pour l'éviter.

Salut,

Ma réponse n'est pas le fruit d'une grande théorie mais d'une pratique personnelle. J'ai testé un peu tout avec mon accélérateur, ce que je préfère, c'est ta solution 3, plein gaz, mais un gentil contact sur les freins, bien sûr quand c'est vraiment trop chaud, je relâche les pieds.
Mon explication vaut ce qu'elle vaut, après je laisse causer les ingénieurs en aéronautique (racontez quand même pas n'imp je suis ingé en mécanique, des fluides j'en ai vu un peu) pour moi quand tu es accéléré tu changes juste d'incidence, du coup tu voles plus piqué, alors rien ne t'empêche de piloter quand même. C'est même confortable car ça évite de tricoter avec les pieds avec le problème d'inertie dont tu parles, j'ai un vario GPS qui me donne ma vitesse sol, accéléré à fond avec ou sans frein je ne perd pas de vitesse, mais je gagne beaucoup en confort, je peux maintenir l'aile au dessus de ma tête en permanence quand ça tabasse un peu (sous le vent du thermique par exemple)

Ah oui c'est vrai tu as raison  :canape:

Heu tu changes aussi le profil avec un reflex qui apparait, enfin je crois ... moi l'accelerateur ca fait un bail que je l'ai pas touche  :canape:

Tout dépend de la cinématique de l'accélérateur.
Les modifications (on devrait dire les déformations) de profil c'est surtout utilisé sur les ailes paramoteur fortement réflexe.
Pour le parapente à visée de performance, le consensus semblerait être à seulement changer l'incidence sans toucher au profil...

merci pour vos réponses.
j'en déduis donc qu'il n'y existe pas une méthode absolue de pilotage à l'accélo.
Compte tenu de sa dureté, et en attendant de savoir piloter aux arrières, je pense continuer à piloter suivant la solution 3 avec une action légère des commandes.
sinon, pour info, quel est le risque à trop déformer le profil de la voile?

tout dépend de l'aile!

sur les machine pointu l'aile a les A centraux plus accéléré que les A' de la plume, les b suivent pas loin et les C sont bien plus  haut créant en gros un profil reflex.

a mon avis sur une aile lambda freiné accéléré pose pas trop de soucy, du moment que c'est ample et rapide.

je pence que le truc c'est comme tout dans le parapente, c'est trouver sont systeme a soit qui va bien.

Oui c'est vrai, ma réponse était trop rapide et générale.
En effet, il y a certaines ailes qui ont des systèmes d'accélérateur complexes avec dédoublements sur une même ligne, etc !
Donc une fois de plus, la réponse est "ça dépend"...

Un conseil que j'ai reçu aujourd'hui du vendeur de mon Artik 2 (toute neuve  :D) Quand on pilote bras haut ou accéléré c'est sans mouvement de sellette pour ne pas décharger une demi aile (pas bon...), mais à l'accélérateur et au "D".

Bon vols