+ Le chant du vario +

Samedi 26 janvier 2008

Grand soleil annoncé sur toute la France. Nous sommes trois avec une grosse envie de voler.Le rendez-vous est donné à 10h30 à Lumbin. Pour l’instant c’est dégagé mais une mer de nuage semble vouloir se former. Le temps de monter et le décollage est dans les nuages. Il n’y a plus qu’à attendre. Je propose de monter en haut des pistes de ski histoire de faire un peu de sport mais ma proposition ne fait pas l’hunanimité. On se replit au café du coin. Après 3 cafés et 2 pains au chocolat on retourne sur la moquette. Synchronisation parfaite, ça se dégage. Un premier pilote décolle et il y a de l’instabilité dans l’air… C’est l’exitation, ça tient !!! Le moral remonte en fléche. Je décolle alors que la base des nuages est une cinquantaine de mètres au dessus du déco. Ca monte bien, trop bien et je me trouve enfermé dans le nuage. Méfiance car nous sommes plusieurs. Je sors rapidement et me montre prudent.

Je décide de tenter quelque chose et je pars en direction des antennes. Comme le nord est assez fort je garde une bonne marge par rapport aux falaises. Erreur. Je perds rapidement toute l’altitude que j’avais gagné. Je décide de faire demi-tour car je suis bas. Je pense me refaire sous le décollage. Sur le chemin du retour, à la faveur d’une petite vire éclairée, un chamoix se repose. Je le frole, il me regarde confiant, il sait qu’il n’a rien à craindre. C’est dans ces instants que l’on se sent vraiment privilégié et que les mots “vol libre” prennent toute leur dimension. Reprendre de l’altitude devient maintenant secondaire, je cherche simplement à faire durer cette rencontre impromptue. Malheureusement, ma descente inexorable me ramène à la réalité. Je dois dire au revoir à mon compagnon et regagner le plancher des vaches.

Un vol très sympa qui me laisse quand même un arrière goût d’inachevé. Il y avait moyen de faire mieux en collant plus le rocher.

 :mdr:
on reconnait bien là un cas typique d'homo parapenticus en groupe.

merci pour l'anecdote...


aller avoue... tu voulais aller lui chatouiller derrière les oreilles au chamois  :mrgreen:

Waaaooooooouuuuhhhh j'aurai bien aimer voir ça !!!
Pourtant ces derniers temps je fais pas mal de Bi et on passe souvent radada de la falaise et des arbres mais j'ai encore rien vu  :(

alors si tu cherches une bonne opticienne ...  :canape:

non non juste des chamois  :mrgreen:

sympatoche ton récit guillaume,  :bravo:

ça me rappelle un vol il y a un an environ où, sur une vire j'ai eu la chance de voir un renard qui tapait la sieste sur une vire inaccessible au promeneurs qui passaient sur la crête, 10 ou 20 mètres au dessus........... Moment magique.

Ben non! Tu aurais pas vu ton chamois sinon. Monter c'est un moyen, le but c'est le plaisir.  :prof:  Tu as atteint ton but me semble-t-il.  :)

Je trouve que l'on devrait arrêter de maximiser la distance ou l'altitude. On s'en fous de la performance!

Je crois que je vais commencer un sujet "Comment maximiser le plaisir en vol".

Après le déco delta (ou peut-être bien sous le tremplin delta) en se dirigeant vers les antennes il y a un rocher qui se détache de la paroi. Au pied du pilier suivant il y a un replas. On peut le voir si on se trouve une cinquantaine de mètres au dessus des arbres de la forêt. Au premier passage je ne l'avais pas bien vu mais j'ai remarqué deux morceaux de bois qui tranchaient un peu avec la couleur jaunie de la roche. En plus ils étaient bien symétriques, droit sur peut-être 50/60 cm et s'incurvant ensuite. Comme il y a avait de petites bulles et j'en ai profité pour faire un tour et c'est au deuxième passage que je l'ai bien vu  :pouce:

En tout cas c'est certain que tu en croiseras et tu te demanderas comment ils font pour arriver là ces enc..., ces acrobates  :mrgreen:

C'est pas faux  :mrgreen: Mais c'est pas si évident  ;) . Mon but au départ était quand même de faire un petit cross   :twisted:  Passer au dessus du plateau, aller aux tunnels, tenter d'attaquer le Bec Charvet, pourquoi pas une petite dent, tels étaient mes objectifs. Quand je décolle j'ai toujours au fond de moi l'idée de faire un grand truc et si je n'optimise pas le vol en fonction des conditions du jour j'ai toujours un gout d'inachevé. Le plaisir dans ce cas c'est d'atteindre un objectif en ayant bien analysé une situation et pris de bonnes décisions. C'est vrai que c'est dommage parce que parfois ça m'empêche d'apprécier certains moments à leurs juste valeur. Le parapente offre un tel éventail d'émotions que j'ai souvent envie de tout faire en même temps et savoir apprécier les choses comme elles arrivent n'est pas si facile. Carpe Diem qui disait l'autre...

Bon bah c'est pas le tout mais il faut que je  :vol:  ... euh non que je bosse   :mrgreen:

Et merci à tous pour vos commentaires   :trinq:

ça doit être sympa en tout cas :pouce:.

Bon moi je ne m'y aventurerais pas, je serais capable d'atterrir dans ses cornes :mrgreen:

J'ai pris plaisir à lire ton récit. Au stage prépa/sensibilisation compet on m'a dit que j'étais une contemplative. C'est clair que c'était la première fois que l'on me fixait des objectifs de vol. J'ai bien failli à plusieurs reprises aller au dela des chemins balisés des airs quitte à me vacher parce que ca me semblait plus  :jump:  ailleurs. Ce jour là je ne me suis pas écoutée et la victoire de cette course au but à été une énorme récompense. Le  :bisous: du coach  :dent:  aussi  :oops: . Au débrif, la trace virtuelle m'a faite perdre ma place de  :bravo: mais l'essentiel c'est qu'elle (ma trace) nous a faite :mdr:.
C'était mon premier triangle (meme si ca se voit pas virtuellement).
Pour en venir au petit chamoix, j'ai vue beaucoup d'animaux depuis que je vole. Il faut dire que j'aime fréquenter les endroits les plus sauvages. C'est vrai que ces moments sont magiques surtout quand on aime tous les animaux. Biensurs les cochons sauvages sont moins accueillants que les gracieuses biches. Quand nos regards se croisent on se sent mutuellement hypnotisés, ceux sont des moments riches d'émotions pures et intenses.  :(
Les oiseaux nous servent de balise à thermiques j'essais tellement de les suivre que parfois ils m'amènent au radada. Les cigognes (je radote) m'ont vraiment impressionnées l'été passé à Piedrahita encore plus que les vautours...
J'ai aussi pu tester ma rapidité de repli dans un chant bien parqué avec un  :affraid:  taureau noir du terroir...
J'adore aussi dormir sur les décos il arrive très souvent de faire des rencontres inouïes, le renard de Piedra est connu comme le loup blanc!
Les chevaux aussi sont fabuleux ils sadaptent très vite aux bruits du tissu et parfois ils veulent meme t'aider à replier ta voile...
Le bi j'adoooore ca pour pouvoir profiter et etre à l'affut de la moindre petite feuille qui bouge...
Pour le côté plaisir ou perfo c'est l'extase quand les 2 se conjuguent. Cela m'est arrivée toujours à ce même stage ou j'ai chevauché le Grand Cheval blanc jusqu'au bout en restant à quelques mètres en avant de la crête, avec parfois des passages plutot bas sur les flancs, cette montagne est majestueuse!! Quand je me suis posée dans un havre de paix j'ai pour la première fois j'ai balancée mon casque à terre de   :grrr2:   d'avoir fait le plus difficile et d'avoir échouée sur le plus facile!  :grat: La suite de l'histoire je l'ai déjà blablater...
Merci pour ce récit d'homo parapenticus sage (je connais des spécimens d'homospilat qui dès le matin tourne pas au café, ni au pti pain). C'est super appaisant de lire des fils comme ca Guillaume des bois ;)