+ Le chant du vario +

Bonsoir,
J'ai des difficultés pour enfiler les pieds dans ma lightness.
Je suis pendu dans les cuissardes et je n'arrive pas à glisser le talon dans le cocon.
j'ai beau me pencher vers l'avant ou monter le genou très haut c'est toujours délicat.
Avez vous des conseils de réglage ou une technique pour simplifier la mise en place ?
Merci pour vos retours.

Sur la Delight2 que j'ai achetée d'occaz, l'ancien propriétaire a fixé un élastique (type tendeur) d'environ 40 cm à l'intérieur du cocon, au même endroit que le tendeur gauche de l'accélérateur. J'attache le bout de cet elastique à ma chaussure gauche (généralement une simple boucle à un passage de lacet) et une fois décollé, j'ai juste à tendre la jambe gauche, ce qui tend le cocon et qui me permet de rentrer la jambe droite etc... C'est super simple et très efficace.


(https://preview.ibb.co/gXXAK6/tend.png) (https://ibb.co/fsEeCR)

Je fais pareil sur ma dudek soul et c est nickel

Merci pour ces conseils,
Je vais voir pour me mettre un fil à la patte. :trinq:

Bonjour,

Avant de rajouter un accessoire je pense qu'il faut déjà peaufiner le réglage du cocon pour sa longueur et aussi le plan de glissement.
Sur ma Delight 2 j'avais trop repris les sangles de celui-ci et j'ai eu beaucoup moins de difficultés une fois que je les ais relâchées.

Au moment du décollage je fait attention aussi à rester droit et en appui sur les cuissarde, et je viens positionner en premier le talon du pied gauche, qui est le coté "supérieur" du cocon, dans l'ouverture contre la planchette, ce qui a pour effet d'ouvrir celui-ci, puis je tends la jambes gauche et rentre en même temps le pied droit par le cocon qui est donc maintenu ouvert, et enfin je rentre le pied gauche.

J'espère avoir été assez clair  :roll:

A+

Merci Maurice pour cette précision.
Je suis de ton avis, moins de rajout et mieux c'est, mais sur ma lightness je n'ai pas trouver de réglage pour limiter la longueur des sangles de cuissarde.
Pour le pied à glisser en premier, je ne sais pas si cela influence la mise en place dans le cocon. Pourquoi le gauche en premier serait préférable ?
j'avais tendance à mettre le droit en appui talon sur l'ouverture du cocon pour glisser le gauche en premier dedans.
J'espère avoir été claire aussi....
Eric

La lightness2 n'est pas la plus facile à enfiler. Peut-etre mieux apres lui avoir offert des verres?  :mdr:
Pas de miracle, a part faire le maximum pour charger le corps en avant, tendre la jambe opposée à l'ouverture (ici ça ouvre à droite non?) Puis attraper la planchette avec le talon et pousser pas tellement d'autre réglage a part le rajout d'un elastique.
Donc 1: bien charger le corps en avant
2: en décollant, rester debout avec la jambe gauche tendue, ça maintient un peu ouvert
3: attraper avec l'autre pied
Sinon, tu t'assieds calmement et avec les freins dans une main tu utilises l'autre main pour attraper ton cocon et t'installer

Pas trop d'accord pour considérer ce système comme un accessoire. De nombreux cocons en sont équipés de série et ça rend la rentrée dans le cocon tellement intuitive. Quand je lis les procédures de certains ou que je vois de nombreux pilotes lâcher une main en sortie de déco pour enfiler leur cocon, je me demande pourquoi il n'est pas généralisé  :grat:

Parce que rentrer dans certaines autres sellettes est beaucoup plus évident

Je connais plusieurs pilotes, sportifs et plus souples que moi, qui utilisent une boucle de suspente dans laquelle ils passent un pied. Il suffit alors de lever le pied, cela lève le cocon et s'installer devient très simple.
Moi qui suis raide comme la justice - et cela ne s'améliore pas en prenant de l'âge - je n'ai jamais pu me résoudre à me mettre un pied dans une boucle, qu'elle soit élastique ou pas.

Je vole tous les jours de mars à novembre et grosso modo j'ai un souci une fois sur trois pour crocheter le cocon de ma Delight 2. Quand cela se produit, je me retrouve engoncée dans les cuissardes en sortie de déco et quand j'attrape le thermique cela devient un peu rock n'roll mais j'ai l'habitude et je ne me bile pas. Je prends mes deux commandes main droite et j'attrape le cocon avec la gauche pour le crocheter avec un pied, cela va très vite et si c'est acrobatique vu de l'extérieur c'est tout simple à réaliser.
Il faut juste du sang-froid et des gestes rapides et précis.
Prendre les commandes main gauche pour attraper le cocon main droite aurait un inconvénient majeur du fait de la proximité de la poignée du secours. Autant ne pas jouer au con et ne pas prendre de risque idiot.
 :trinq:

Tout ça serait peut-être l'occasion de s'interroger sur le choix de matériel dans une optique de Stratégie Individuelle de Gestion des Risques...
Est-ce qu'un cocon est le matériel qu'il me faut et qui correspond à ma pratique ?
Est-ce que les bénéfices attendus compensent une exposition accrue à certains risques ?
-modification des comportements qui font possiblement sortir la voile de sa catégorie d'homologation
-complexité accrue au décollage
Est-ce que je vole en cocon pour des raisons qui me sont propres et qui me correspondent ou pour des raisons qui me sont dictées par l'extérieur ?
-tout le monde y vient (adopter les pratiques valorisées par le milieu)
-publicité
-identification (c'est du matériel fait pour des pilotes qui passent des heures et des heures en l'air à chaque vol et donc par ricochet si j'ai ce matériel c'est que je suis ce genre de pilote)
Bon, bien sûr, ceux qui sont enclins à l'introspection auront déjà fait ce genre de démarche et pour les autres, ce sera un univers étranger. Je ne sais pas s'il y a des passerelles de l'un à l'autre.

Bonjour Alpyr

D'accord avec toi sur le fond de ton message. Savoir pourquoi on fait tel ou tel choix.

A+

J'ai fini par me mettre à la sellette cocon parce qu'aucune des sellettes "standard" que j'avais pu essayer ne me convenait, d'une part, et que toutes me causaient des difficultés entre le cale-pieds et l'accélérateur.
J'avais essayé la Fusion en 2013, grand confort et précision excellente, mais... obligation de mettre le secours en ventral, c'était de mon point de vue une tare rédhibitoire.
La Kamasutra m'avait également déplu à cause de son poids et surtout du plateau repose-pieds qui m'avait massacré très vite les tendons d'Achille.
On était en 2013.
Et puis, toujours en recherche de LA SELLETTE, j'ai vu en mars 2015 mon copain Paul (75ans à l'époque) essayer la Delight 2 avec sa U Cruise perso (voile de sa conception) et se poser avec des petites lumières dans les yeux. Il n'en fallait pas plus pour que je fisse moi aussi l'essai, Damien ne demandait pas mieux et le jour-même l'affaire était dans le sac.
Je connais Paul depuis longtemps et Damien depuis mes tout-débuts (j'ai appris avec les grands Espaces) et leurs avis techniques sont toujours pertinents, je n'ai pas eu d'états d'âme.
Régler la sellette fut une autre affaire et c'est Seïko, lors du SIV que j'ai fait avec elle fin octobre 17, qui apporta la touche finale pour corriger un petit détail d'inconfort.
Autant dire que j'ai toujours été dans de bonnes mains.
Il fallait entendre les planfaitards ! Quand je me suis mise dans la sellette après mon essai du matin, ils en ont fait des gorges chaudes, s'esbaudissant à qui mieux mieux, ils avaient aussi brocardé Paul (qui s'en foutait autant que moi). Cela ne dura pas et ils se sont bien habitués à voir l'Ancien et l'Ancienne voler en cocon.

J'y trouve des avantages, c'est évident sinon je n'aurais pas cassé ma tirelire :
- On n'a pas froid en altitude ni en hiver.
- Les grandes poulies très bien placées rendent l'usage de l'accélérateur facile et sans effort, même d'un seul pied.
- La position de pilotage est bien plus confortable qu'avec un cale-pieds et je ne suis plus fatiguée après 2h de vol.
- Le dosseret est très pratique, avec une poche pour mettre la poche à eau et un trou pour faire passer le tuyau.
- La poche de radio près de la ventrale est pratique, je n'ai plus l'antenne qui me titille les narines.

Côté inconvénients :
- Faire entrer cette sellette dans un sac de portage va à peu près bien avec la Diamir mais c'est carrément impossible avec l'Artik 2, très volumineuse. Je ne mets donc pas mon matos dans un sac : la voile dans un petit sac de portage (livré d'origine avec la Skin !) et la sellette dessus, posée sur le sac avec une bretelle sur le front "à la Sherpa".
- Par forte chaleur, la ventilation insuffisante me fait transpirer du cul et je me pose trempée.
- Faire de la gymnastique en vol quand apparaissent des douleurs est un peu plus délicat qu'avec une sellette standard.

Ces inconvénients n'en seraient pas pour la plupart des pilotes et ils ne me dérangent pas.

Le véritable inconvénient de la Delight 2 est la fragilité du cocon, que j'aggrave parce que, suite à une fracture bi-malléolaire en 2011, je vole toujours en chaussures montantes de rando avec semelles vibram. Le cocon souffre et il est déjà passé deux fois à l'atelier de couture. Les pilotes normaux qui volent en savates ne rencontrent pas ce type d'inconvénient.

Décoller en cocon exige une prévol minutieuse et ce n'est pas toujours évident quand on est raide pour le crocheter en sortie de déco. Par contre en sortir à l'atterro est complètement évident.
Faire du gonflage avec une sellette cocon est la meilleure façon de se flinguer les tendons d'Achille, ces sellettes ne sont pas faites pour ça. C'est peut-être la principale raison pour laquelle beaucoup de pilotes de bon niveau ne font jamais de pilotage a-rando.u sol. Pour cet exercice aussi ludique qu'important, j'utilise une sellette-string de vol-rando et j'en prête volontiers une aux copains.
 :trinq:

Essaie de détendre un peu les sangles d'épaule. Il suffit souvent de pas grand chose. Sinon, le fil à la patte, c'est bien aussi.

J'ai supprimé l'élastique avec la ptite boule rouge de ma Forza et posé une boucle (voir photos), comme cela il suffit de mettre le talon dedans, tendre la jambe vers l'avant, mettre le pied gauche dans le cocon et le tour est joué.