+ Le chant du vario +

Le troquet => la vie de la cité => Discussion démarrée par: makumba961 le 16 Décembre 2009 - 18:55:56



Titre: l'enseignement aujourd'hui
Posté par: makumba961 le 16 Décembre 2009 - 18:55:56
en lisant agoravox, je suis tombé sur cet article bien écrit et plutot interessant.
le ton est donné dés le titre: "« Ouah ! Elle boite ? Elle s’est fait enculer ou quoi ? » s’écrie en classe un élève au sujet de sa professeur"

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ouah-elle-boite-elle-s-est-fait-66464

j'imagine que beaucoup d'entre vous ont des enfants adolescents ou préadolescents et que ce genre de billet, à défaut d'être novateur, possède une certaine authenticité et peut donc vous intéresser.
en lisant ceci, je me suis demandé qui seront les citoyens de demain? à quoi il ressembleront, et si finalement, des débats sur les énergies alternatives, sur l'identité nationale ou encore le big brother google ne passeraient limite au second plan dans quelques années... :roll:

pour ma part, je n'ai qu'une dizaine d'année de plus que ces jeunes, et malgré ma scolarité en collège de banlieue, j'ai l'impression d'avoir grandi dans une autre époque...


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: PiRK le 16 Décembre 2009 - 20:36:52
Citation de: Socrate
"Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l'autorité et n'ont aucun respect pour l'âge. A notre époque, les enfants sont des tyrans."

"Nos enfants d'aujourd'hui ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans
une pièce. Ils répondent a leurs parents et bavardent au lieu de
travailler. Ils sont tout simplement mauvais."

Citation de: Hésiode
" Je n'ai plus aucun espoir pour l'avenir de notre pays, si la jeunesse
d'aujourd'hui prend le commandement demain, parceque cette jeunesse est
insupportable, sans retenue, simplement terrible"

Désolé mais je continue à m'inquiéter plus du climat et des ressources énergétiques que de la dérive des jeunes. ;)


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: Petitfayard le 16 Décembre 2009 - 22:43:16
Faut pas trop généraliser non plus ... On en est pas tous réduis à se comporter de la manière évoquée dans l'article envers les enseignants, qui sont là pour faire leur métier ...


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: flyingspirit05 le 16 Décembre 2009 - 22:56:37
Je suis assez d accord avec Makumba même si il ne faut pas généraliser non plus mais je vois avec ma petite soeur on a 4ans d écart, elle me raconte certaine situation qu'elle observe en cours qui n aurait jamais ete tolerer il y a encore 4 ans. Tels qu'une certaine impertinence en cours. J'ai en tete la reaction d une de ces amis qui ma dit en parlant de ca prof de francais qui lui a dit de changer de place pour arreter de bavarder avec ca voisine. "c'est vraiment une p***e elle as pas a me dire ce que je dois faire, c'est pas elle qui commande" 
Ca parait pas grand chose mais j ai l'impression que cette idée que c'est un goss de 16ans qui commande, qu'il n'a aucun ordre a recevoir des adultes, me désespère..

enfin j'ose espérer que c'est la "crise d'ado" qui veux ca (meme si celle ci a souvent bon dos, c'est pas de sa faute c'est ca crise d ado... jen ai pas fait moi  :mdr: !). J'espère que lorsqu il auront grandi il porterons d autre propos que maintenant si la societe risque d etre bien triste..


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: makumba961 le 17 Décembre 2009 - 00:42:52
c'est sur qu'il ne faut pas généraliser ;)
c'est toujours le risque quand on parle d'un cas concret. On trouve des collèges et lycées ou tout se passe très bien, de même qu'on trouvait déjà des individus comme ca dans le temps  :roll:

mais l'enseignement ne semble pas avoir changé (ce serait même ce que l'on pourrait éventuellement lui reprocher), ce qui semble avoir changé, c'est l'éducation parentale, car l'attitude des jeunes en cours devant les profs n'est que le reflet du respect que la jeunesse montre à leurs ainés, ceux qui sont sensés avoir autorité en attendant que ces derniers aient assez de jugeote pour se rendre compte de l'importance de bosser à l'école.

du coup, pour "captiver" les élèves, et c'est d'ailleurs très bien expliqué dans l'article, le niveau des cours au collège est très faible, même il y a 10 ans, on arrive au lycée avec un bagage technique très limité, d'ou un retard qui implique remise à niveau, qui implique un nouveau retard, etc...
aujourd'hui il est possible pour un élève dont l'intelligence est dans la moyenne d'être diplomé d'une grande école sans produire de travail chez lui. ca fait réfléchir sur nos facultés, non?

quand je jette un coup d'oeil aux cours de mon père il y a 35 ans, je suis sidéré de voir la facilité des nôtres. ce qui amène à la question suivante: notre génération possède-t-elle vraiment de solides qualifications (je suis plutôt pessimiste)

et surtout, cette génération qui arrive, qui assiste à des cours de plus en plus "pédagogiques" ou l'enseignant passe beaucoup de temps à faire régner l'ordre, et donc de moins en moins formateurs, ceci sans compter le nombre d'heures de cours qui diminue avec le temps, les devoirs à la maison qui disparaissent... etc, ca fait vraiment léger.
après y'en a qui cherchent des solutions: remplacer des heures d'histoire géo en terminale S par des heures scientifiques: chouette idée a priori pour remonter le niveau des matières scientifiques! sauf que lâcher une partie des programmes d'histoire comporte des risques:
http://www.20minutes.fr/article/370162/France-Reforme-de-l-histoire-geo-Pourquoi-ca-ne-plait-pas.php

nos cours entre le collège et le lycée se tiennent en moyenne à moins de 30 heures par semaine... ca laisse du temps pour apprendre à glander comparé aux 50 heures dans d'autres pays...


dans le même temps, au Maghreb, en Chine voire dans la plupart des pays asiatiques, les futurs ingénieurs sont bien mieux formés, ceci du primaire au diplôme, possèdent des compétences souvent bien supérieures aux nôtres.... (on en a quelques-un à l'école, bah les mecs, ils cartonnent, ce sont des bourreaux de travail, ils peuvent prétendre à peu près à tout type de poste)

je veux pas jouer la carte du plombier polonais, encore moins celle du nationaliste exacerbé, mais si je me met à la place du DRH du grand groupe ou je veux bosser... si j'ai affaire avec un gars qui sort d'école d'ingé francaise et un autre venu de corée du sud, dont le francais est perfectible, mais qui possède un savoir et un savoir-faire bien supérieur au petit francais, et qui en plus aura peut etre des pretentions salariales moins élevées, je me fais pas d'illusions... le choix est vite fait.

donc, je dirais que cette dégradation de la qualité de l'enseignement (attention, je n'ai pas dis "des enseignants" ;)) en france (qui commence à remonter maintenant!), marqué "de manière visible" par l'irrespect qui sillone les fais divers, risque bien plus insidieusement d'entrainer des conséquences autrement plus préoccupantes que celles d'une insulte à un prof :| ...

mais bon, ca devient limite hors-sujet...


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: akira le 17 Décembre 2009 - 01:41:51
.

Et ca recommence ... sorry  :canape:

Pourquoi on peut pas effacer ses posts sur le forum ?


Titre: Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: MichelM le 17 Décembre 2009 - 08:44:56
mais bon, ca devient limite hors-sujet...

Lancer un troll, en remettre 1 tonne et conclure par ça, trop fort.  :mdr:  ROTFL



Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: Mathieu le 17 Décembre 2009 - 09:20:33
Lancer un troll, en remettre 1 tonne et conclure par ça, trop fort.  :mdr:  ROTFL

 :+1:

Sinon, concernant les citations de Socrate et de Hésiode, a priori elles ont plutôt été inventées récemment... Même si je ne doute pas que les vieux cons de l'époque s'inquiétaient déjà du devenir des jeunes cons d'alors!  :roll:


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: makumba961 le 17 Décembre 2009 - 10:01:57
définition du troll:
Un troll est une action de nature à créer une polémique en provoquant les participants d'un espace de discussion (de type forum, newsgroup ou wiki) sur un réseau informatique, notamment Internet et Usenet. Le mot désigne également un utilisateur qui a recours a ce type d'action1.
Par métonymie, on parle de troll pour un message dont le caractère est susceptible de générer des polémiques ou est excessivement provocateur, sans chercher à être constructif, ou auquel on ne veut pas répondre et que l’on tente de discréditer en le nommant ainsi.

 :bang: désolé michel, mais je ne me retrouve absolument pas dans ces lignes. et si j'en "remet une tonne", c'est parce que je me sens plutot concerné par le sujet. et j'essaie de me montrer constructif, contrairement à toi par exemple. tu n'arriveras pas à me pourrir ce sujet. si tu as quelque chose d'interessant à dire, dis-le, sinon, je t'invite à poster sur d'autres fils.


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: Mathieu le 17 Décembre 2009 - 10:39:41
 :mdr:

Makumba, tu balances des généralités et (àma) des idées toutes faites sur un sujet hautement polémique, et tu cries au scandale quand on parle de troll?

Et ton copier-coller de Wikipédia, il est bien joli, mais si t'avais été honnête, t'aurais cité la totalité de la définition, à savoir:
Citation
Le mot « troll » peut également faire référence à un débat conflictuel dans sa globalité. Dans la majorité des cas, l'évaluation repose sur l'aspect récurrent ou caricatural de l'argumentation, les participants peuvent alors tout aussi bien être qualifiés de « trolls » que de « trolleurs ».


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: Bradepitre le 17 Décembre 2009 - 11:02:17
les "copier-coller", dans l'enseigement  :mdr:


Titre: Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: makumba961 le 17 Décembre 2009 - 11:19:54
:mdr:

Makumba, tu balances des généralités et (àma) des idées toutes faites sur un sujet hautement polémique, et tu cries au scandale quand on parle de troll?

Et ton copier-coller de Wikipédia, il est bien joli, mais si t'avais été honnête, t'aurais cité la totalité de la définition, à savoir:
Citation
Le mot « troll » peut également faire référence à un débat conflictuel dans sa globalité. Dans la majorité des cas, l'évaluation repose sur l'aspect récurrent ou caricatural de l'argumentation, les participants peuvent alors tout aussi bien être qualifiés de « trolls » que de « trolleurs ».
pour être sincère, je n'ai pas trouvé de débat sur le sujet sur le forum. c'est pour ca que j'en ai lancé un, mathieu. sinon, je l'aurai fais sur le fil en question.
et je ne trouve pas ce sujet polémique, même dans le milieu étudiant autour de moi, peu regardent en arrière pour comparer leurs compétences à celles-de leurs ainés, alors que les différences sont criantes! je ne comprend pas que l'on puisse parler de polémiques, il y en a d'autres, comme la suppression des bourses, etc.. mais j'embraye ici sur un sujet concret que je ne me souviens pas avoir vu sur le forum depuis mon arrivée

je ne stigmatise personne, ni les étudiants, ni les profs, je laisse simplement sous-entendre, que peut etre finalement la seule facon d'acquérir autant de compétences que nos ainés, c'est de passer plus de temps en cours du collège au diplome, en citant en exemple les pays asiatiques, (même si ils ne sont pas exempts de tout reproche en la matière ;) )

quant aux généralités, c'en sont peut-être, je te laisse en juger, ce qui est sur, c'est que cette question me touche,  et j'aimerais bien entendre les avis de ceux qui sont plus ou moins recemment rentrés dans le monde du travail ;)


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: Kriko le 17 Décembre 2009 - 11:40:34
Vaste sujet... je ne suis pas sûr qu'augmenter le volume horaire des enseignements soit vraiment une bonne chose. 30 heures, tu dis... je trouve que c'est déjà beaucoup, sachant qu'un cours, au moins en théorie, réclame une attention soutenue, sinon ça devient de la garderie et le volume horaire ne rime plus à rien. La capacité d'attention, surtout pour des ados, est limitée, et je pense illusoire de vouloir caser 50 heures de cours. Avec 30 heures de présence en cours, plus les devoirs/leçons... je pense qu'on peut caser un enseignement complet et de qualité.
Après, il y a la question de l'enseignement supérieur... avec plusieurs systèmes qui cohabitent, le système universitaire, le système prépas, concours et "grandes écoles" (ingé, commerce etc.)... pour être issu de ce dernier, je le trouve assez stupide puisqu'il s'agit, le temps de la prépa, de pousser les étudiants assez loin dans leurs retranchements, on "en bouffe" pendant 2 ou 3 ans (et là je te prie de croire que le volume horaire est copieux), mais finalement on fait une sélection sur des critères qui ne sont pas forcément les plus pertinents.


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: Mathieu le 17 Décembre 2009 - 11:42:03
A partir du moment où on n'avance rien de concret pour étayer nos dires, on est dans les généralités. C'est d'ailleurs ce qu'on fait le plus souvent ici, comme partout, et c'est inévitable.

Mais sur le caractère polémique, t'as déjà dû remarquer que l'éducation en général était un sujet sensible, non? Surtout en ce moment, alors que les budgets sont carrément revus à la baisse, que tout est fait pour favoriser des établissements déjà bien lotis (suppression de la carte scolaire, financement du privé, etc.), que les profs sont souvent stigmatisés et que dans le même temps ils disent rencontrer (souvent à raison je crois) de plus en plus de difficultés (programmes de + en + lourds, niveau de + en + bas, déresponsabilisation de certains parents, attentes trop fortes par rapport à l'école).

Bref, pour schématiser le débat, il se situe souvent entre "on veut tuer l'école publique" et "les profs sont des gauchistes soixante-huitards qui n'en foutent pas une" selon les sensibilités des intervenants. Donc quand t'arrives en disant en gros "c'est plus comme avant, le niveau a baissé, les profs se font plus respecter, l'éducation parentale périclite, et en plus regardez les Chinois comme ils travaillent bien, beaucoup et pour pas cher!", ben tu rentres en plein dans un plusieurs débats hautement polémiques!

C'est pas interdit hein, mais c'est étonnant que tu ne sembles pas en être conscient.


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: Bradepitre le 17 Décembre 2009 - 12:12:17
(http://i11.servimg.com/u/f11/09/01/38/83/prof110.jpg) (http://www.servimg.com/image_preview.php?i=365&u=10013883)


Titre: Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: MichelM le 17 Décembre 2009 - 12:22:44
j'essaie de me montrer constructif

En balançant un hors-sujet polémique de plus ici ? Ha ! Intéressant. Y'a pas d'autres blogs plus adéquats ?


tu n'arriveras pas à me pourrir ce sujet

Je crois que tu te débrouilles assez bien pour y arriver tout seul.


si tu as quelque chose d'interessant à dire, dis-le

Oui : j'étais déja :mdr: ROTFL plus haut, c'est reparti pour un tour, donc finalement continue stp.
 



Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: makumba961 le 17 Décembre 2009 - 12:28:14


je suis conscient de la polémique liée au débat:
Citation
"on veut tuer l'école publique" et "les profs sont des gauchistes soixante-huitards qui n'en foutent pas une"
et je ne souhaite pas y rentrer.

quant au débat:   
Citation
"les profs se font plus respecter, l'éducation parentale périclite, et en plus regardez les Chinois comme ils travaillent bien, beaucoup et pour pas cher!"
mon tort a été de partir d'un sujet maladroit, pour aborder un problème qui m'importe beaucoup:

Citation
"c'est plus comme avant, le niveau a baissé",
ce sujet ne se veut pas général, ni polémique, mais directement pratique, concret, puisqu'il parle de l'intégration d'un jeune sorti d'école qui n'a pas l'impression d'avoir le "savoir" et le "savoir-faire" qui lui permette de se présenter à un entretien en ayant toute confiance en ses chances. d'ou ma recherche de solutions a posteriori (augmentation du volume horaire de travail hebdomadaire, par exemple.)

Vaste sujet... je ne suis pas sûr qu'augmenter le volume horaire des enseignements soit vraiment une bonne chose. 30 heures, tu dis... je trouve que c'est déjà beaucoup, sachant qu'un cours, au moins en théorie, réclame une attention soutenue, sinon ça devient de la garderie et le volume horaire ne rime plus à rien. La capacité d'attention, surtout pour des ados, est limitée, et je pense illusoire de vouloir caser 50 heures de cours. Avec 30 heures de présence en cours, plus les devoirs/leçons... je pense qu'on peut caser un enseignement complet et de qualité.
Après, il y a la question de l'enseignement supérieur... avec plusieurs systèmes qui cohabitent, le système universitaire, le système prépas, concours et "grandes écoles" (ingé, commerce etc.)... pour être issu de ce dernier, je le trouve assez stupide puisqu'il s'agit, le temps de la prépa, de pousser les étudiants assez loin dans leurs retranchements, on "en bouffe" pendant 2 ou 3 ans (et là je te prie de croire que le volume horaire est copieux), mais finalement on fait une sélection sur des critères qui ne sont pas forcément les plus pertinents.

j'ai aussi fais une année de prépa qui ne pas pas vraiment convaincue, il y a un juste milieu je pense entre le régime prépa et le régime universitaire et école. ni 50 heures, ni 25 ou 30 mais un bon 35 voir 40 en sortie en post-bac, ca serait peut-être un bon intermédiaire.
quand je vois mon emploi du temps, je me dis "chouette, 2 jours entiers et 2 aprem de libre pour aller voler par semaine" mais quand j'approche de l'échéance, je me dis "merde", qu'est ce que je sais faire?" et en discutant avec les anciens, je me rend compte que l'on n'a pas les mêmes compétences qu'eux. d'ou mes interrogations...

sinon, une autre solution existe: les projets par exemple.

au collège ou au lycée, si on faisait faire pleins de petits projets aux élèves, l'idée de "produire" quelque chose, d'être "actifs" dans leur travail, pourrait les sensibiliser. titiller leur curiosité, les enjoindre à travailler par eux-mêmes.

on pourrait faire la même chose au niveau post-bac même si ca existe déjà.
je ne parle pas forcément de gros projets, mais de pleins de petits projets en volume horaire conséquent (autant que des cours magistraux par exemples), ca stimule l'ingéniosité, le fait d'être actif en plus d'enjoindre les étudiants à faire des heures sup avec plaisir leur permet de se passionner pour tel ou tel domaine, permet de trouver des solutions aux problèmes, d'avoir un regard critique sur leur travail...  :)
souvent il ne reste pas grand chose un an après les cours magistraux, autrement dit, toute cette science que l'on apprend en amphi ne sert plus à rien quand il s'agit de bosser tandis que l'on se souvient bien plus facilement de résultats de projets, en plus de toute l'expérience acquise.

mais bon, ce n'est qu'un point de vue ;)
mais je suis persuadé qu'il y a énormément de piste à explorer.


Titre: Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: Kriko le 17 Décembre 2009 - 14:04:23

j'ai aussi fais une année de prépa qui ne pas pas vraiment convaincue, il y a un juste milieu je pense entre le régime prépa et le régime universitaire et école. ni 50 heures, ni 25 ou 30 mais un bon 35 voir 40 en sortie en post-bac, ca serait peut-être un bon intermédiaire.
quand je vois mon emploi du temps, je me dis "chouette, 2 jours entiers et 2 aprem de libre pour aller voler par semaine" mais quand j'approche de l'échéance, je me dis "merde", qu'est ce que je sais faire?" et en discutant avec les anciens, je me rend compte que l'on n'a pas les mêmes compétences qu'eux. d'ou mes interrogations...

sinon, une autre solution existe: les projets par exemple.

au collège ou au lycée, si on faisait faire pleins de petits projets aux élèves, l'idée de "produire" quelque chose, d'être "actifs" dans leur travail, pourrait les sensibiliser. titiller leur curiosité, les enjoindre à travailler par eux-mêmes.

on pourrait faire la même chose au niveau post-bac même si ca existe déjà.
je ne parle pas forcément de gros projets, mais de pleins de petits projets en volume horaire conséquent (autant que des cours magistraux par exemples), ca stimule l'ingéniosité, le fait d'être actif en plus d'enjoindre les étudiants à faire des heures sup avec plaisir leur permet de se passionner pour tel ou tel domaine, permet de trouver des solutions aux problèmes, d'avoir un regard critique sur leur travail...  :)
souvent il ne reste pas grand chose un an après les cours magistraux, autrement dit, toute cette science que l'on apprend en amphi ne sert plus à rien quand il s'agit de bosser tandis que l'on se souvient bien plus facilement de résultats de projets, en plus de toute l'expérience acquise.

mais bon, ce n'est qu'un point de vue ;)
mais je suis persuadé qu'il y a énormément de piste à explorer.

Tu causais de "collège et lycée" pour le volume horaire, et là je trouve que 30 heures est un gros maximum, si on veut que les cours soient profitables (surtout en collège...).
En post-bac c'est différent, on est censé avoir une capacité de travail supérieure qu'à 12 ans. Pas sûr par contre qu'augmenter le volume de cours soit la solution, vu que c'est aussi un moment ou le travail personnel devient plus important. Les projets peuvent être une bonne idée, mais gare à ne pas faire des projets complètement pipo juste parce c'est marqué dans le cursus.

Sinon, pour revenir à la valeur des diplômes français: je bosse dans un organisme international, avec des gens venant de toute l'Europe. Franchement, les Français sont loin d'être les plus mauvais, on a même une capacité technique assez largement reconnue.


Titre: Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: stepson le 17 Décembre 2009 - 14:19:39
Citation
"c'est plus comme avant, le niveau a baissé",
ce sujet ne se veut pas général, ni polémique, mais directement pratique, concret, puisqu'il parle de l'intégration d'un jeune sorti d'école qui n'a pas l'impression d'avoir le "savoir" et le "savoir-faire" qui lui permette de se présenter à un entretien en ayant toute confiance en ses chances. d'ou ma recherche de solutions a posteriori (augmentation du volume horaire de travail hebdomadaire, par exemple.)

pourquoi avoir cette sensation et ne pas être plus confiants ???
plutôt que de se poser la question de saoivr si tu peux y arriver pouquoi tu n'essayes pas ??? dans 90% des cas ca prend moins de temps d'essayer que de savoir si tu peux ou non. et tu vois direct le résultat. t'as réussi, et ben, voila c'est pas si compliqué tu sais faire et tu peux maintenant le revendiquer haut et fort car tu l'as testé toi même. t'y arrives pas : ben tu sais que tu dois continuer à apprendre pour y arriver.

à l'opposé de cette attitude on trouve des jeunes diplômés de certaines écoles qui leur ont bourré le mou sur leur niveau réel et qui au bout de 6 mois dans l'entreprise réclament un plan de carrière qui les mènera DG en 3 ans, et pourquoi d'ailleurs ils n'ont pas encore ta place et pourquoi ils n'ont pas de formation complémentaire, voila le catalogue chef j'ai coché celles que je veux (aucun intérêt pour la boite mais uniquement pour leur carrière personnelle et 4 fois le budget formation du siège au complet rien que pour lui) (exemples maintes fois vécus avec de jeunes ingés ou commerciaux qui ont 0 à 5 ans d'expérience en ce moment).

sinon, une autre solution existe: les projets par exemple.
au collège ou au lycée, si on faisait faire pleins de petits projets aux élèves, l'idée de "produire" quelque chose, d'être "actifs" dans leur travail, pourrait les sensibiliser. titiller leur curiosité, les enjoindre à travailler par eux-mêmes.

on pourrait faire la même chose au niveau post-bac même si ca existe déjà.
je ne parle pas forcément de gros projets, mais de pleins de petits projets en volume horaire conséquent (autant que des cours magistraux par exemples), ca stimule l'ingéniosité, le fait d'être actif en plus d'enjoindre les étudiants à faire des heures sup avec plaisir leur permet de se passionner pour tel ou tel domaine, permet de trouver des solutions aux problèmes, d'avoir un regard critique sur leur travail...  :)
souvent il ne reste pas grand chose un an après les cours magistraux, autrement dit, toute cette science que l'on apprend en amphi ne sert plus à rien quand il s'agit de bosser tandis que l'on se souvient bien plus facilement de résultats de projets, en plus de toute l'expérience acquise.

mais bon, ce n'est qu'un point de vue ;)
mais je suis persuadé qu'il y a énormément de piste à explorer.

quand "on" (un gouvernement de droite ou de gauche) propose ca, les étudiants descendent dans la rue pour protester (non au smig jeune et autres).

pis, le rythme de la prépa c'est quand même plus celui de la vraie vie que celui de la fac.... tu remplaces les colles de maths et de physique par les couches culottes du gamin tantôt, les ragnagnas de madame à d'autres moments, ceux de ton chef, tes parents retraités alzeihmers qui te reprochent de pas les voir assez souvent alors que tu y passes 3 fois par jour , un contrôle fiscal.... (ok, je cumule tout en prenant 4 ou 5 cas de proches, je n'ai pas tout sur les épaules en ce moment personnellement mais je passerai à tout ces stades là à un moment ou un autre de ma vie).
j'étais plutôt peinard en prépa.... j'ai même trouvé cool mon école d'ingé après



Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: Mathieu le 17 Décembre 2009 - 15:00:21
Une petite piste pour alimenter ce débat sans fin:

Je sais pas si vous avez suivi le projet de réforme des IUFM, mais apparemment il est question d'y supprimer l'enseignement pédagogique. En gros, on demanderait aux profs d'être calés dans leur matière, mais pas de savoir l'enseigner. Ce qui revient à partir du principe que l'enseignement ne s'adresse qu'à des jeunes intéressés, motivés, contents d'apprendre et naturellement brillants. C'est beau ça, non?

Autre chose: Makumba, tu voudrais que les lycéens fassent 35 ou 40 heures quand leurs parents sont eux-mêmes aux 35 heures? Et tout ça avec moins de moyens, donc moins de profs, donc des classes plus chargées?

On a l'éducation qu'on mérite, et tant qu'on voudra rogner sur les budgets de l'éducation, les choses ne feront qu'empirer. Après, il y a des pistes, comme augmenter la durée de l'année scolaire plutôt que la semaine de cours. J'ai entendu qu'il en était question, et je trouverais ça pas mal...


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: makumba961 le 17 Décembre 2009 - 16:31:33
merci pour vos avis :trinq:

j'ajoute un peu d'eau au moulin, je sors à l'instant d'un entretien/visite que j'ai pris avec un gars enseignant chercheur en micro-électronique.
quand il m'a parlé de passer une thèse et de venir le rejoindre dans son taf, j'étais plutot sur mes gardes...
mais apparement, maintenant, le niveau de sélection est assez faible (en tout cas, dans la micro-élec). Ils ne demandent plus de faire un M2 avant de rentrer.  :shock:
Il a chaque année des budgets de thèse, et "3 pecnos qui comprennent rien à rien" (sic) qui s'y présentent; et comme il veut pas se faire sauter le budget, il prend le moins mauvais.

je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle (un taf super interessant, et manifestement de bonnes possibilités d'y rentrer sans repasser un M2 derrière)
ou bien si c'est une mauvaise nouvelle pour le secteur de la recherche...

peut-être les deux après tout...

Citation
Je sais pas si vous avez suivi le projet de réforme des IUFM, mais apparemment il est question d'y supprimer l'enseignement pédagogique. En gros, on demanderait aux profs d'être calés dans leur matière, mais pas de savoir l'enseigner. Ce qui revient à partir du principe que l'enseignement ne s'adresse qu'à des jeunes intéressés, motivés, contents d'apprendre et naturellement brillants. C'est beau ça, non?
c'est une problématique qui fait référence à une facon de penser, ou bien elle est élitiste ou bien égalitariste
quoi qu'il en soit, difficile de trouver un compromis. :?
quand on y pense; il y aura toujours des jeunes plus ou moins doués que d'autres, plus ou moins calmes que d'autres.

dés lors que ces différences existent,
-soit on continue ce que l'on fait: le nivellement par la moyenne, les meilleurs ne sont pas au maximum de leurs possibilités, et les moins bons ont un peu de mal à suivre, mais dans l'ensemble, l'enseignement est adapté.
-soit on les ignore, et on prend comme niveau de référence celui des doués, et les autres n'ont qu'à bosser plus, sans quoi ils seront completement paumés et dégoutés des études.
-soit on nivelle par le bas, et les programmes n'avancent pas, d'une année à l'autre, chaque programme  est reprit, remâché, répété et légèrement plus poussé
-soit on fait plusieurs niveau de groupes, en adaptant l'enseignement à l'auditoire.

à peu près toutes ces solutions présentent des problèmes d'éthique selon les sensibilités.


Titre: Re : Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: makumba961 le 17 Décembre 2009 - 16:39:54

pourquoi avoir cette sensation et ne pas être plus confiants ???
plutôt que de se poser la question de savoir si tu peux y arriver pouquoi tu n'essayes pas ??? dans 90% des cas ca prend moins de temps d'essayer que de savoir si tu peux ou non. et tu vois direct le résultat. t'as réussi, et ben, voila c'est pas si compliqué tu sais faire et tu peux maintenant le revendiquer haut et fort car tu l'as testé toi même. t'y arrives pas : ben tu sais que tu dois continuer à apprendre pour y arriver.

j'essaierai quand je serai à mon premier entretien d'embauche, en attendant, je multiplie depuis un bout de temps les contacts avec différents types de métier et à l'issue de mes entretiens, je ressens toujours ce décalage, et même en discutant avec mes potes de centrale paris, eux aussi ne savent pas toujours quoi en penser...
mais bon, qui vivra verra ;)




Titre: Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: marcrapide le 17 Décembre 2009 - 16:50:14
je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle (un taf super interessant, et manifestement de bonnes possibilités d'y rentrer sans repasser un M2 derrière)
ou bien si c'est une mauvaise nouvelle pour le secteur de la recherche...

peut-être les deux après tout...

Voyons voir. Une thèse ? Quelle bonne idée  :mrgreen:
Quand tu as de la chance, t'es payé plus de 1300€ par mois (pas mal avec un bac+5). Les conditions sont souvent... merdiques  :coucou: Tu as la bourse ministérielle, tu gagnes alors 1300€, et tu fais derrière du monitorat (cours à la fac) pour gagner ~300€ de  plus. Souvent, t'as des moyens assez minables, c'est vite pas très agréable (je connais hélas autour de moi plus de gens que ça gonfle ces cours que l'inverse...pourtant, ils étaient motivés à la base!). Donc, tu fais ta thèse, cool. Et après ? Ah, t'es motivé pour continuer à faire de l'enseignement ? Très bien, tu fais "Maitre de Conf". Pour une paye à peine plus élevée, tu vas devoir galérer pour avoir un poste:
 - dossiers chiants à faire
 - une procédure en plusieurs étapes bien chiantes
 - un système qui marche pas mal au piston (ça aide)
 - des oraux aux 4 coins de la france, aux dates pas flexibles
 - un choix de poste assez restreint

Donc, tu galères pendant ta thèse. Tu sors bac+8, tu galères 1 année en post-doc  (ou autre) pour peut être te trouver un poste. T'as ton poste dans une ville qui te plait pas forcément et des possibilités de mobilité réduite, une paye qui n'a rien à voir avec ce que tu peux espérer avoir avec un bac+5 en entreprise.

Putain, ça fait trop envie non ? Franchement, m'étonne pas que le gars il n'ai que "3 pecnos". Surtout quand tu vois la différence qui existe avec d'autres pays.

Marc, qui est repassé rapidos et qui repart par la même porte  :coucou:


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: makumba961 le 17 Décembre 2009 - 17:05:57
mais t'as un taf interessant!  ;)
et tant qu'à signer jusqu'à mes 70 ans, je suis plus dans l'optique d'avoir un taf qui me plait. tant qu'à faire, autant ne pas trainer les pieds chaque matin pour y aller.
en plus, ce travail permet une certaine flexibilité des horaires.

ca permet d'y réfléchir quelques secondes, non? :trinq:


Titre: Re : Re : Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: MichelM le 17 Décembre 2009 - 17:08:43
je multiplie depuis un bout de temps les contacts avec différents types de métier et à l'issue de mes entretiens, je ressens toujours ce décalage, et même en discutant avec mes potes de centrale paris, eux aussi ne savent pas toujours quoi en penser...

secteurs qui embauchent :
hotellerie/restauration (cuistot,....)
BTP (conducteur d'engins,...)
plomberie / installateur sanitaire : là en plus tu te mets à ton compte et hop, j'en connais 2, bac -5, croulent sous le boulot et se portent bien mieux que le bac + 12 option philo qui va faire de l'intérim au Mac Quick.

'tain t'as vu comme j'ai été constructif lä (claquement de bretelles !) ROTFL


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: makumba961 le 17 Décembre 2009 - 17:15:55
 :mrgreen: le problème n'est pas tellement celui d'être embauché, mais de trouver une adéquation entre les méthodes de formation et les tafs ;)




Titre: Re : Re : Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: Kriko le 17 Décembre 2009 - 17:19:12
j'essaierai quand je serai à mon premier entretien d'embauche, en attendant, je multiplie depuis un bout de temps les contacts avec différents types de métier et à l'issue de mes entretiens, je ressens toujours ce décalage, et même en discutant avec mes potes de centrale paris, eux aussi ne savent pas toujours quoi en penser...
mais bon, qui vivra verra ;)

C'est quand même naturel d'avoir des doutes avant un premier emploi, quelle que soit la qualité de ta formation... et la meilleure formation du monde ne te donnera pas l'expérience, un jour ou l'autre il faut se jeter à l'eau et apprendre à nager. Ca serait quand même un comble d'arriver en sortie d'études avec des certitudes grosses comme une maison...


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: Mathieu le 17 Décembre 2009 - 17:23:40
Trop fort, le discours prémâché sur le nivellement par le bas... Surtout dans un pays comme la France, très axé sur les élites, qui traite les filières d'apprentissage comme de la merde, etc. Pour moi, cette histoire de nivellement cache là encore une remise en question du principe de solidarité majoritairement accepté jusqu'ici. Comme dans tous les domaines (hormis la police bien sûr), l'intervention de l'Etat est remise en question, ce qui est fort logique pour un gouvernement revendiqué libéral.

On finance le privé, on réduit les moyens du publics, on renonce à toute mixité sociale... Bref, on abandonne toute une partie de la population au motif qu'elle n'arrive pas à se démerder toute seule. Il est où le nivellement? C'est le contraire, c'est un fossé qui se creuse.

P.-S. J'ai pas suivi... Marc a aussi viré son compte ou quoi?  :grat:


Titre: Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: marcrapide le 17 Décembre 2009 - 17:40:08
P.-S. J'ai pas suivi... Marc a aussi viré son compte ou quoi?  :grat:
non  :mrgreen: mais marc il est faible et il a rien trouvé d'autre que d'enterrer ses identifiant pour pas venir trop sur LCDV. Et ça marche! ... pas :canape:
Mais Marc il fini sa thèse justement (pour ça qu'il faut plus venir ici), c'est pour ça qu'il n'a pas pu s'empêcher de rebondir sur les propos de makumba. Et tu sera servi makumba pour les horaires, parce que malgré la casquette glandeur qu'un certain Nicolas donne aux chercheurs français (rappel (http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2373), qui montre à quel point c'est valorisé en France  :canape:), j'ai vu personne compter ses heures autour de moi. 17h, c'est le milieu d'après-midi, à 23h je croise encore des gens. Et encore, j'ai de la chance, mon labo ferme entre 0h00 et 7h00 (mais pas le weekend, ouf). Mais de l'autre côté de l'isère, y'a l'inria qui est ouvert 24/7, et c'est peuplé la nuit  :clown: Et pour te récompenser de ces efforts, t'es payé... pareil  :clown: Tout ça pour faire de la recherche et de l'enseignement (compte 2 boulot à temps plein, par personne).

Je noirci, mais c'est un peu l'image que j'ai en cotoyant le milieu universitaire depuis un moment et en voyant autour de moi les personnes qui font les démarches pour continuer, ou les gens qui se démotivent...

Bon courage  :coucou:


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: makumba961 le 17 Décembre 2009 - 17:43:06
Citation
Trop fort, le discours prémâché sur le nivellement par le bas...
attention à ne pas me faire dire des choses que je ne pense pas   ;)
je n'ai fais qu'essayer de recenser les différents moyens de gérer l'hétérogénéité au sein d'une classe avec son lot d'élèves doués, moyens ou en difficulté, sans jugement de valeur et sans parler des problèmes d'inégalité entre les différentes structures d'enseignement (c'est un autre débat).

C'est quand même naturel d'avoir des doutes avant un premier emploi, quelle que soit la qualité de ta formation... et la meilleure formation du monde ne te donnera pas l'expérience, un jour ou l'autre il faut se jeter à l'eau et apprendre à nager. Ca serait quand même un comble d'arriver en sortie d'études avec des certitudes grosses comme une maison...
pas de grosses incertitudes, mais tu serais curieux de savoir le nombre de futurs diplomés qui ont du mal à se décider... (en même temps, il y a tellement de types de métier d'ingénieur, tous très différents les uns des autres, et beaucoup de secteurs d'activité aussi!)
ce qu'il faut, c'est pas se planter sur le stage, très souvent c'est lui qui ouvre les portes!


Titre: Re : Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: makumba961 le 17 Décembre 2009 - 17:47:48
P.-S. J'ai pas suivi... Marc a aussi viré son compte ou quoi?  :grat:
non  :mrgreen: mais marc il est faible et il a rien trouvé d'autre que d'enterrer ses identifiant pour pas venir trop sur LCDV. Et ça marche! ... pas :canape:
Mais Marc il fini sa thèse justement (pour ça qu'il faut plus venir ici), c'est pour ça qu'il n'a pas pu s'empêcher de rebondir sur les propos de makumba. Et tu sera servi makumba pour les horaires, parce que malgré la casquette glandeur qu'un certain Nicolas donne aux chercheurs français (rappel (http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2373), qui montre à quel point c'est valorisé en France  :canape:), j'ai vu personne compter ses heures autour de moi. 17h, c'est le milieu d'après-midi, à 23h je croise encore des gens. Et encore, j'ai de la chance, mon labo ferme entre 0h00 et 7h00 (mais pas le weekend, ouf). Mais de l'autre côté de l'isère, y'a l'inria qui est ouvert 24/7, et c'est peuplé la nuit  :clown: Et pour te récompenser de ces efforts, t'es payé... pareil  :clown: Tout ça pour faire de la recherche et de l'enseignement (compte 2 boulot à temps plein, par personne).

Je noirci, mais c'est un peu l'image que j'ai en cotoyant le milieu universitaire depuis un moment et en voyant autour de moi les personnes qui font les démarches pour continuer, ou les gens qui se démotivent...

Bon courage  :coucou:
:trinq:
je me fais pas trop d'illusions sur les horaires, c'est la possibilité de les aménager qui m'intéresse le plus. le gars que j'ai rencontré aujourd'hui, il tourne entre 40 et 45.

en tout cas, merci pour les renseignements

PS: tu regrettes d'avoir fais une thèse si c'est pas indiscret ou ton boulot t'intéresse quand même?


Titre: Re : Re : Re : Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: stepson le 17 Décembre 2009 - 18:08:37
Ca serait quand même un comble d'arriver en sortie d'études avec des certitudes grosses comme une maison...
il y en a une qui se généralise dangereusement en ce moment c'est l'exigeance démesurée en salaire des jeunes diplômés. car comme tu le dis rien ne remplace l'expérience.

il y a un fossé trop énorme entre des enseignants chercheurs payés au lance pierre c'est vrai (m'enfin quand tu atteins les 2000€par mois assez rapidement avec les différents travaux dirigés rémunérés que tu peux encadrer, est on à plaindre ?) et les jeunes diplômés d'école de commerce ou d'ingé qui sans aucune expérience te demandent des salaires proches de gars avec 10 ans d'expérience.



:mrgreen: le problème n'est pas tellement celui d'être embauché, mais de trouver une adéquation entre les méthodes de formation et les tafs ;)

puisque :

secteurs qui embauchent :
hotellerie/restauration (cuistot,....)
BTP (conducteur d'engins,...)
plomberie / installateur sanitaire : là en plus tu te mets à ton compte et hop, j'en connais 2, bac -5, croulent sous le boulot et se portent bien mieux que le bac + 12 option philo qui va faire de l'intérim au Mac Quick.

et un bon plombier il gagne plus que marc (je te prends comme symbole de l'enseignant chercheur, pas en tant que personne physique hein :mrgreen: ) .... mais il n'a pas la fierté de servir la science et c'est sa joie, mais il gagne plus.

on a fait le tour.... amener plus de 80% d'une génération au bac c'est stupide. on n'a pas besoin d'autant de postes "qualifiés" avec tous les problèmes d'orientation et d'employabilité / non employabilité  que ca pose par la suite. par contre on a besoin de bons artisans, qui commenceront à travailler plus jeune et qui cotiseront plus tôt et travaillerons plus longtemps.



Titre: Re : Re : Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: marcrapide le 17 Décembre 2009 - 18:17:34
PS: tu regrettes d'avoir fais une thèse si c'est pas indiscret ou ton boulot t'intéresse quand même?

Les regrets, ça pu><.
Effectivement, les horaires ça s'amménage bien. Mais à partir d'un moment, ben tu peux tourner le truc dans tous les sens que tu veux, ça rentrera pas, surtout vers la fin. Je serais toi, je me ferais pas trop d'illusions sur le temps que va te laisser ta thèse. Certains s'en sortent très bien, mais c'est pas la majorité (autour de moi, c'était pas le cas). Je suis pas non plus à plaindre, mais bon, cette année, je crois que j'ai même pas dépenser 1 carte de funiculaire pour moi, et 40/45h, c'était les petites semaines (celle où tu t'autorises à pas bosser les weekends). Loin de moi l'idée de me plaindre, je pouvais abandonné quand je voulais, mais le cliché du thésard qui se la coule douce, je l'ai pas souvent croisé  :mrgreen:

Citation
il y a un fossé trop énorme entre des enseignants chercheurs payés au lance pierre c'est vrai (m'enfin quand tu atteins les 2000€par mois assez rapidement avec les différents travaux dirigés rémunérés que tu peux encadrer, est on à plaindre ?)
En plus, ils sont fonctionnaires! Une honte !


Titre: Re : Re : Re : Re : Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: makumba961 le 17 Décembre 2009 - 18:25:11
mais il n'a pas la fierté de servir la science et c'est sa joie, mais il gagne plus.
c'est ca le plus important! pas gagner plus, mais aimer son taf.
Il y en a qui adorent les sciences, d'autres qui adorent les travaux manuels, et c'est tant mieux!
après si en plus, on peut aligner un bon salaire à faire ce que l'on aime tant mieux! :)

Citation
on a fait le tour.... amener plus de 80% d'une génération au bac c'est stupide. on n'a pas besoin d'autant de postes "qualifiés" avec tous les problèmes d'orientation et d'employabilité / non employabilité  que ca pose par la suite. par contre on a besoin de bons artisans, qui commenceront à travailler plus jeune et qui cotiseront plus tôt et travaillerons plus longtemps.
il y a comme tu le dis le pb du BAC mais aussi et surtout le problème de l'accessibilité à certaines filières universitaires (staps, psycho, etc...), qui sont de véritables camps de réfugiés (et pan le point godwin! :mrgreen: )

de manière générale, les rencontres avec de bonnes personnes dans les CIO sont souvent très instructives et permettent de savoir ce qui nous conviendrait le plus, lorsque faire ce que l'on croit aimer le plus n'est pas "raisonnablement possible"


Titre: Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: MichelM le 17 Décembre 2009 - 18:36:39
je n'ai fais qu'essayer de recenser les différents moyens de gérer l'hétérogénéité au sein d'une classe avec son lot d'élèves doués, moyens ou en difficulté, sans jugement de valeur et sans parler des problèmes d'inégalité entre les différentes structures d'enseignement (c'est un autre débat).

 :mdr:  :mdr:  :mdr:

j'en pleure (c'est bon de rire)





Titre: Re : Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: PiRK le 17 Décembre 2009 - 20:39:19
Sinon, concernant les citations de Socrate et de Hésiode, a priori elles ont plutôt été inventées récemment...
Oops, j'ai pas vérifié.  :oops:

Une petite piste pour alimenter ce débat sans fin:

Je sais pas si vous avez suivi le projet de réforme des IUFM, mais apparemment il est question d'y supprimer l'enseignement pédagogique. En gros, on demanderait aux profs d'être calés dans leur matière, mais pas de savoir l'enseigner. Ce qui revient à partir du principe que l'enseignement ne s'adresse qu'à des jeunes intéressés, motivés, contents d'apprendre et naturellement brillants. C'est beau ça, non?
Ca forme quel genre de profs les IUFM, dans l'enseignement primaire ou secondaire ? Si c'est des profs de l'enseignement secondaire ça ne me choque pas plus que ça, à partir du moment où l'école n'est plus obligatoire c'est assez cohérent de demander aux jeunes d'être intéressés, motivés et contents. Pour ce qui est de naturellement brillant, je ne crois pas que ce soit requis ou que ce soit de nos jours sauf peut-être les très grandes écoles élitistes genre Centrale, Ecole des Mines, Polytechnique et ENS. Partout ailleurs (dans les écoles d'ingénieurs généralistes et scientifiques en tout cas, les milieux littéraires, juridiques et économiques je ne les connais pas) tous les bosseurs motivés s'en sortent convenablement.


Titre: Re : l'enseignement aujourd'hui
Posté par: Mathieu le 17 Décembre 2009 - 21:09:08
Ca forme quel genre de profs les IUFM, dans l'enseignement primaire ou secondaire ? Si c'est des profs de l'enseignement secondaire ça ne me choque pas plus que ça

Même si le débat reste ouvert sur le secondaire, l'IUFM forme aussi les instituteurs. Donc demain, si t'as des gamins, ils se retrouveront vraisemblablement face à un(e) instit hyper calé(e) dans telle ou telle matière, sans avoir jamais été formé(e) sur la pédagogie  :mrgreen:


Citation
Pour ce qui est de naturellement brillant, je ne crois pas que ce soit requis ou que ce soit de nos jours sauf peut-être les très grandes écoles élitistes genre Centrale, Ecole des Mines, Polytechnique et ENS. Partout ailleurs (dans les écoles d'ingénieurs généralistes et scientifiques en tout cas, les milieux littéraires, juridiques et économiques je ne les connais pas) tous les bosseurs motivés s'en sortent convenablement.

C'est parfaitement naturel de voir en premier lieu ton exemple personnel, mais les problèmes soulevés ici ne concernent pas vraiment les écoles d'ingénieurs, qu'ils soient généralistes ou spécialisés dans l'enfilage mécanique de diptères  ;) Je parle pas ici d'être meilleur que le voisin ou d'avoir un CV en béton, mais tout simplement de s'en sortir. Ou plus simplement d'avoir une chance, à la seule force de ses efforts, d'évoluer socialement. Et ça, ça se joue pas dans les écoles d'ingénieur mais bien bien plus tôt. Là où on a abandonné toute ambition.

En bref, j'ai rien contre ces écoles d'ingé où tous les bosseurs réussissent grâce à notre belle méritocratie "à la Française", j'en ai contre le système qui fait que toute une frange de la population n'en arrivera jamais à ces écoles, et surtout qu'on en fait de moins en moins pour les y amener, au prétexte que seul le mérite serait source de réussite.

Pour avoir à la fois côtoyé des copains en grosse galère et donné des cours à des petits Neuilléens hyper-privilégiés, je peux dire qu'il y a pas plus gros mensonge.