Je pense que tout enseignant dans le domaine du parapente (comme dans d'autres domaines) a pu constater que certains captent et adoptent très rapidement les bons comportements, alors que d'autres restent malgré de nombreux stages de piètres pilotes.
C'est peut-être injuste, mais nous en sommes pas tous logés à la même enseigne.
Bon, c'est un autre débat ...
Peut être mais je pense que c'est un débat intéressant... Je vais peut être faire un parallèle un peu tiré par les cheveux avec d'autres sports mais, pour les sports de glisse un peu techniques comme le snowboard, le skate, le surf ou des sports où il faut être plutôt agile come la grimpe on voit très nettement cette différence entre les gens "dégourdis", qui comprennent vite, ont de l'équilibre, analysent, ont une idée d'ou se situe leur corps et ceux qui le sont moins, qui mettent beaucoup de temps à atteindre un petit niveau et qui ne pourront certainement jamais aller bien loin.
Si on est pas fait pour tenir sur un skateboard, c'est pas bien grave, on se casse un coup la gueule et puis voilà. De plus, les gens qui sont pas fait pour ca ne vont y trouver que peu de plaisir et vont très certainement aller faire autre chose. En parapente par contre, c'est très facile de se faire plaisir alors qu'on ne maitrise pas grand chose (et dans des conditions calmes ou à son niveau, pas de souci !) et c'est aussi plutôt facile de se mettre en l'air et d'évoluer dans une masse d'air trop compliquée pour notre niveau. Ca pardonne aussi beaucoup, alors qu'en surf par exemple, si t'as rien à faire la t'es au courant assez vite et tu bois bien la tasse
J'ai bien remarqué ces deux types de pratiquants en parapente, et même s'il y a le coté "pilotage" et le coté "aérologie" qui sont assez distincts, ceux qui en général ont quelques défauts de pilotage en ont aussi beaucoup en matière d'analyse aérologique... Le soucis c'est que j'ai pas l'impression que les gens "pas dégourdis" en aient conscience... l'égo surement, et que car comme expliqué plus haut, si en surf ils auraient déjà bu la tasse 40 fois et vus leur limites, ils sont toujours la à voler en pleine journée, prendre quelques fermetures par ci par là, se mettre un coup dans une coin pourri sans conséquences, jusqu'au jour où...
Après j'entends bien que le risque existe pour tout le monde, mais je pense que si on prenait plus de recul sur notre niveau et restait, dans le cas d'un pilote "pas dégourdi", sur une aile tranquille, sans forcément regarder les années de pratique et le nombre d'heures, on aurait un poil moins de cartons.