Bonjour à tous,
ce papier date d'une petite dizaine d'années, certains constructeurs à l'époque proposaient de ne plus faire le test de frontale sur ces ailes car elles sont "infermables". Ce qui est vrai, on voyait d'ailleurs qq démonstrations au sol en gonflage sur youtube : tirer les avants faisait remonter l'aile comme un bouchon, vraiment très démonstratif !!
Je l'avais même fait, ce type de démonstration, pour une aile de speed-riding où j'avais mis un profil très très safe très autostable (la rocket ou la booz). C'est bluffant...
l'inconvénient est que dans ces démonstrations, le "pilote" au sol relâche instantanément sa traction et bien sûr, sans traction l'aile remonte tout de suite, pour peu que le BA soit encore alimenté.
Ce n'est pas tout à fait la même chose dans la vraie vie : le poids sur les avants reste ! donc la capacité à regonfler dépend de la géométrie de l'aile et de la capacité du BA à se regonfler, alimenter l'entrée d'air, etc... En gros, faut faire en sorte que, pendue comme une porte de chiottes aux avants, l'aile se réalimente :
Soit naturellement (pas facile sauf dessin très étudié du BA, ou peut-être un des nombreux avantages possibles d'un shark-nose... je n'ai pas d'expérience sur ce point, ceux qui en ont sont les bienvenus
). Un point de design important est la position de la première ligne de suspentage. Elle fixe l'incidence limite minimale utilisable, pendu aux avants qui deviennent le seul point d'attache, selon bien sûr le profil utilisé. Donc le concepteur peut régler l'incidence min de vol (donc la vitesse max, et aussi, ce qui nous intéresse, la "garde" à la turbulence qui fait passer la portance en négatif).
Soit bien sûr en rendant de nouveau le profil très instable par pilotage actif >>> dès qu'on est "pendu" tirer les freins au maxi pour augmenter la cambrure, générer de la portance à l'arrière et ainsi aider le BA à se regonfler. Mais tout ça dépend des ailes
... d'où l'intérêt de faire le test.
Mon avis (que je ne faisais que suggérer dans le papier) : c'est une monstre connerie de suggérer de ne pas faire les tests de frontale. Elle arrive de toutes façons un jour ou l'autre, suivant la "garde" qu"on a mis à l'incidence min. Bien sûr d'autant plus rarement que l'incidence de vol est éloignée de la portance nulle (et de son passage en négatif sur grosse turbulence). Pas de souci pour une aile de speed riding de finesse inférieure à 4...
Mais pour un paramoteur, a fortiori plein accéléré (donc Cz très faible pour avoir vitesse très grande)... aïe...
Le problème est bien sûr le temps, et l'altitude, consommés pour la remise en vol.
Comme le papier a dix ans, et que je ne suis plus de très près les dernières évolutions du domaine paramoteur, je ne sais pas à quoi cette controverse sur "test de frontale ou non" a abouti... et à quoi.
incidemment, j'ai cru comprendre que certaines ailes de parapente avaient aussi parfois ce travers de "disparaître" et de mettre "un certain temps" avant de revoler...
voilà j'espère que cela éclaire un peu le propos
portez-vous bien, et bons vols (dans la tête en attendant des jours meilleurs...
)
Olivier