Bonjour Grand Alf le Coucou,
et toutes mes excuses pour le délai important de ma réponse... le mois de mai est plein de trous propices aux vacances, et j'en ai profité
pour répondre à ta proposition, qui n'est pas du tout ridicule (
), l'analyse proposée prend l'hypothèse d'un vol
stabilisé, c'est à dire sans variations d'incidence, d'assiette, de freinage, etc... Tous les paramètres sont supposés constants dans la phase de vol qui mène aux petits calculs proposés.
le parapente est en descente stable enligne droite, point
.
Mais bien sûr c'est vrai que dans une phase pendulaire tous ces paramètres sont en variation, l'incidence, l'assiette, etc...
D'ailleurs il serait bien difficile de parler de "finesse" dans une ressource par exemple, si l'on considère que la finesse est le rapport distance parcourue / hauteur consommée. Ce rapport ne s'entend que si l'aile est en descente à angle constant, et dans ce cas, la "finesse" est aussi égale à Cz/Cx, ce qui permet la petite analyse proposée de la patate volante
.
Bien évidemment, s'il existe une finesse aérodynamique, en variation constante, pendant une ressource (on peut à tout moment calculer le Cz/Cx), on serait bien en peine de calculer une finesse "distance sur hauteur" car celle ci-serait... infinie puisque le parapente est en montée... lol
en vol stabilisé, un braquage de freins donne un certain comportement stabilisé, une certaine portance, traînée et finesse, qui permet de calculer le comportement de l'aile, et, ce que je voulais démontrer : qu'un frein est avant tout une commande d'augmentation de portance, et dans une seconde mesure, de traînée.
D'ailleurs, pour une incidence donnée, un braquage de frein donné (soient-ils dans une ressource ou une abattée d'un mouvement pendulaire), le Cz et le Cx sont toujours les mêmes. C'est leur intégration dans le temps et l'historique de la trajectoire précédente qui donne une poursuite de la trajectoire fonction de tout ce qui s'est passé avant :
- la voile est en abattée, le freinage augmente le Cz et le Cx, ralentit et fait remonter la voile pour dissiper l'énergie cinétique acquise par la vitesse accumulée dans l'abattée.
- la voile est en vol stabilisé, le freinage ralentit momentanément la voile (par augmentation du Cz et donc diminution de la vitesse pour rester à l'équilibre), la voile trouve un nouvel équilibre plus lent et moins "fin".
Pour répondre à la question posée dans l'article : qu'est-ce qui pourrait modifier les conclusions apportées ? :
en fait, pour la patate volante je fais une hypothèse simplificatrice importante : que la portance et la traînée s'appliquent toujours au même point, au même centre de poussée, et que celui-ci ne varie pas lorsque le frein est braqué.
Or, lorsqu'on braque un frein, la courbure du profil change et son coefficient de moment aussi. Le centre de poussée se déplace pour équilibrer cette variation de moment, et l'équation d'équilibre n'est pas aussi "simple".
Cela dit, les conclusions principales apportées sur la "patate volante" sont conservées, même en prenant en compte cette complication : le centre de poussée varie, mais le frein est toujours principalement... Une gouverne d'augmentation de Cz
.
n'hésite pas à poser d'autres questions, je promets d'y répondre plus rapidement... puisque le mois de mai est terminé
Bons vols...
Olivier