+ Le chant du vario +

Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: La bonne manière d'enrouler ?  (Lu 20747 fois)
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Willitou
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« le: 21 Février 2023 - 17:00:02 »

J'aurais pu faire un petit sondage mais je préfère laisser ouvert le champ des possibilités.

Depuis quelque temps, dans la stabilité, la brise/le météo avec des rafales, et des thermiques que je qualifierais de hachés ou mal constitués (plafond bas)  un peu on/off mais assez forts, j'enroule assez serré (voire trop ?).

Je tiens à préciser que je ne le fais pas dans une grappe constituée ; que je suis très attentif aux priorités et en général je vais prospecter tôt dans mon coin.

Ceci étant dit, quand je trouve un machin dans cette aérologie un peu chimique ou pas claire et que je suis seul ; j'enroule le truc très serré car après prospection j'évalue que ce n'est pas très large voire étroit et je me laisse "aspirer" dedans en fermant fortement ma branche dos au vent. En moyenne ca marche plutôt bien mais c'est assez dynamique (l'idée m'a été inspirée par un pilote "connu" qui m'a expliqué qu'il enroulait en faisant déraper sa voile). En gros ce que je perds en taux de chute, je le compense en restant dans le noyau.

Ce qui coince c'est que inévitablement je suis rejoins par des pilotes en général bien mieux outillé qui adopte des trajectoires beaucoup beaucoup beaucoup plus large (j'ai dejà vu du 200m pour du 50m en ce qui me concerne) et il m'arrive de faire deux tours pour un tour chez certain. Ce qui inévitablement entraîne des croisements. Quand je suis doublé je m'adapte à la trajectoire du pilote qui me dépasse.

Mais de temps en temps je me fais pourrir par d'autres pilotes.

Ma question, quelle est la bonne distance, le bon diamètre? Sur ces trajectoires larges, évidemment je ne monte pas, je loupe la bulle de passage.

Au plaisir de vous lire.

PS : je me garderai de classifier le profil des pilotes qui me pourrissent (et pas que moi d'ailleurs) mais il est assez homogène.



 
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wowo
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« Répondre #1 le: 21 Février 2023 - 17:34:42 »

À mon humble avis, il n'y a pas de réponse unique à ta question. Au contraire il y a sans doute autant de réponses que de pilotes x le nombres de thermiques exploités.

Perso autant que se peut j'enroule plutôt serré car je me sens ainsi plus efficace et plus serein avec une voile plus tendu par le facteur de charge et au moins subjectivement ressentie comme plus "solide". Aussi cela me semble me permettre de mieux gérer le traffic autour et dans l'ascendance. Mais là aussi je pense que c'est lié pas mal aux "habitudes" que l'on se construit avec les vols et le temps qui passe.

Maintenant il y a des jours où c'est plus payant et d'autres où ça l'est moins avec comme référence les autres pilotes en l'air dans la même zone.

Quand d'autres sont nettement plus efficace que moi, je m'efforce de réfléchir si c'est leurs placements, leur façons de faire, leurs matériel ou encore leurs compétences qui fait leur meilleure efficacité. Évidemment il y a forcément un mix de tout cela mais comme je ne peux changer là dans la situation de matériel et encore moins d'un coup de baguette magique acquérir leurs compétences, il ne me reste qu'à expérimenter si c'est leur placement et/ou façon d'enrouler qui peut m'aider à diminuer l'écart question efficacité en Vz.

Rapidement le constat est possible si ce jour là dans cette zone là, on est meilleur ou moins bon comme ceci ou comme celà. Ce sont ces constats répétés qui participent grandement à nos progression en nous faisant prendre conscience des aspects de nos compétences qu'il nous faut tenter d'améliorer.

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Le plus beau vol ? Sûr, celui à venir !
Tibo
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« Répondre #2 le: 21 Février 2023 - 22:11:34 »

Le taux de chute entre une voile école et une CCC n'est pas si différent que ça.
Si en 2 ou 3 tours, il y a une puis 2 hauteurs de cône de différence, c'est surtout le pilotage qui fait la différence.
Les outils (voile et sellette) ont une influence sur les informations transmises. Si le pilote sait les comprendre il sera plus efficace que celui qui a du mal à comprendre les infos et d'une manière générale une voile école filtre plus qu'une CCC.

Je dirai que le meilleur virage est celui qui est avec le plus petit diamètre tout en ayant une inclinaison modérée et une vitesse assez élevée 
Plus le rayon est petit, plus la moyenne proche du noyau peut être optimale.
Plus la voile reste à plat, moins le facteur de charge est nuisible.
Plus la voile conserve de la vitesse, plus il y a d'énergie disponible pour ajuster et moins de traînée induite par le volet de frein.

Des fois il vaut mieux augmenter le facteur de charge, se mettre sur la tranche pour tendre un plus la voile et ainsi augmenter la réactivité.

L'art du pilotage est de savoir ajuster son rayon, sa cadence, le déclenchement de son virage au bon moment, utiliser un contre-appel pour générer plus rapidement de l'angle, enrouler aux arrières, avec du contre-sellette ou pas en fonction du jour. Savoir s'adapter et toujours garder de la glisse.

Je suis incapable de dire sur quel rayon je tourne.
Je sais que j'ai tendance à plus serrer le virage que la moyenne des pilotes et je vois que je remonte plus souvent la grappe qu'elle ne me remonte dessus. Est-ce que ça veut dire qu'il vaut mieux un virage serré ? Je n'en suis pas sur. J'ai plus de repère que si je devais enrouler 2x plus large et mes repères me rendent plus efficace.
En moyenne, un tour dure pour moi entre 10 et 15 secondes, c'est très rare quand c'est plus long.
Ailleurs et pour d'autres pilotes, je sais que c'est plutôt de l'ordre de 20 secondes où se trouve leur meilleure efficacité.

Quoi qu'il en soit en cross, Chrigel l'a dit : enrouler un thermique, c'est passer 50% du temps dans la mauvaise direction.
Ça m'inspire l'optimisation des cheminements pour minimiser le besoin d'enrouler.
Avec les conditions du moment, je trouve tout aussi intéressant l'évaluation de l'altitude mini nécessaire que la recherche de l'enroulage le plus efficace.
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Fondamentalement, ça ne va jamais assez vite !
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« Répondre #3 le: 21 Février 2023 - 22:23:33 »

 salut !

Non seulement il n'y a pas de réponse unique, mais en plus, pour un même thermique et tout le reste identique, il peut y avoir plusieurs réponses en fonction de l'altitude voire simplement du temps.

Un thermique peut démarrer en étant étroit. Il faut enrouler sur la tranche.

Puis plus haut (ou plus tard) il va s'élargir. Il convient d'augmenter le rayon du virage pour limiter la Vz relative (à la masse d'air thermique)

Puis il peut se rétrécir, partir de travers etc... Et il faudra à nouveau adapter la spirale
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Pas de support par MP. Utilisez http://www.parapentiste.info/forum/le-chant-du-vario-b53.0/
Citation de: Bernard Werber
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Willitou
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« Répondre #4 le: 21 Février 2023 - 22:51:47 »

Merci pour les infos.

J'ai validé que j'étais plus efficace sur des rayons courts avec de l'angle et de la vitesse dans les bulles poussées dans les rafales (je ne parle pas de thermiques académiques)

Par contre ce type de pilotage n'est pas adapté à un site très fréquenté. C'est perçu comme agressif (je peux le comprendre).

Pour le taux de chute, je serai curieux de voir une mesure mais j'ai le sentiment que l'allongement n'est pas neutre.

A 13h00 j'ai décollé pile point derrière Maxime Pinot pour observer comment il s'y prenait.

En ligne droite sans rien enrouler 30m derrière en sous-marin et enzo 3 il montait clairement deux fois plus vite ; je ne connais pas sa charge alaire mais ca doit quand même jouer un petit peu (Je suis à 80kg de PTV pour une voile à 75kg). L'autre enzo 3 - sous-marin était moins efficace.

Je vais compter mes secondes quand je volerai dans un secteur isolé.

Citation
Ça m'inspire l'optimisation des cheminements pour minimiser le besoin d'enrouler.
Avec les conditions du moment, je trouve tout aussi intéressant l'évaluation de l'altitude mini nécessaire que la recherche de l'enroulage le plus efficace.

Je vais bosser sur cette approche.





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« Répondre #5 le: 22 Février 2023 - 12:31:01 »

Il me semble que cet article de Marc Boyer dans Parapente Mag a déjà été publié sur le forum, mais je remet le lien vu qu'il colle bien au sujet:
https://www.soaring.fr/wp-content/uploads/2018/01/PARA0170_Virage-a-plat-1.pdf

Quelques passages clés que je trouve très instructifs:

Citation
Les priorités sont, par ordre d’importance : 1) le placement, 2) le taux de chute en virage, 3) la stabilité pendulaire.
Monter dans un thermique c’est rechercher le compromis idéal entre ces trois priorités.

Citation
Quand l’ascendance est large et laminaire, on peut tourner avec des rayons assez grands. Le placement se complique quand l’ascendance est faible et étroite (moins de 30m de diamètre).
En optimisant notre placement dans le noyau du thermique, on montera plus vite qu’un pilote évoluant en bordure ou à l’extérieur. C’est pour cela que vous vous faites parfois doubler dans les thermiques par des pilotes qui tournent avec des inclinaisons plus fortes : ils sont simplement mieux placés que vous ! Et même si leur taux de chute est moins bon que le votre, ils montent plus vite que vous car ils noyautent en tournant plus court et en se plaçant dans le noyau du thermique.

Citation
Avec l’augmentation des performances de nos ailes, le taux de chute en virage reste bon jusqu’à 30° de roulis. C’est lors de la mise en virage que nous dégradons le plus le taux de chute.
Ensuite, dans la phase de conduite, le taux de chute se stabilise et redevient meilleur. Mais il se dégrade si cette phase de conduite se heurte à des turbulences, ou à cause d’un pilotage approximatif provoquant des mouvements de pendule lors du virage qu’on appelle “carré”.

Citation
Il faut donc à tout prix limiter les mouvements de pendule au cours du virage. Si l’on n’y parvient pas, l’aile tourne avec des phases d’accélérations et de décélérations, alternant des mouvements à cabrer et à piquer. On parle alors de “virage carré” : le taux de chute est mauvais, le virage et la trajectoire sont imprécis, on a du mal à bien se placer. C’est souvent là que se fait la différence dans une montée en thermique : dans la capacité du pilote à préserver son équilibre pendulaire et à bien conduire son virage tout en optimisant son placement.

Citation
Ce qui se passe quand on tourne carré dans un thermique est assez simple. Vous arrivez dans un thermique, le vario sonne, vous mettez l’aile en virage, elle tourne sur environ 180° et là le vario forcit... vous vous dites : j’arrive dans le noyau ! Erreur, vous venez de faire une ressource ! L’aile a cabré mais cela ne signifiait pas forcément que vous étiez mieux placé dans le thermique. Ce mouvement à cabrer a pour effet de ralentir le virage. Vous allez donc utiliser à nouveau votre commande intérieure pour continuer de spiraler. Après le vario forcissant (mouvement à cabrer) et le rappel pendulaire, votre aile repart en virage, accélère à nouveau. C’est ainsi qu’après environ 180° de rotation supplémentaire, le vario couine lamentablement : zut ! vous vous dites : je sors du thermique ! Erreur, votre aile vient simplement de faire une petite abattée. Vous avez eu la sensation de chuter et vous pensez avoir traversé le thermique... alors que vous êtes toujours dedans !

Citation
Quand on tourne “à plat”, l’aile génère moins de portance et de stabilité que lors d’un virage plus incliné. On est alors beaucoup plus exposé à la turbulence et au risque de fermeture massive. Donc, ne choisissez pas de tourner à plat dans des thermiques turbulents, près du sol !
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Michou
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« Répondre #6 le: 22 Février 2023 - 20:52:20 »

Il me semble que cet article de Marc Boyer dans Parapente Mag a déjà été publié sur le forum, mais je remet le lien vu qu'il colle bien au sujet:
https://www.soaring.fr/wp-content/uploads/2018/01/PARA0170_Virage-a-plat-1.pdf
Merci pour le partage, c'est très intéressant.
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