Airlinks, c'est une structure montée par notre très regretté Pierre Naville quand il a quitté les Passagers du Vent, et quend j'ai fait un SIV avec Seïko et Charles, le bus était marqué Airlinks.
Comme dit le hérisson descendant d'une brosse à linge, tout le monde peut se tromper.
Il reste le principal :
- le déco du Lachat est une vraie vacherie dès qu'il y a un peu d'air.
- il ne fonctionne bien qu'avec du sud très léger, au-delà le débutant a de quoi se faire peur et mal.
- j'en ai mis en place pas mal des voiles là-haut, sur des compètes, et pour les concurrents c'était assez compliqué, je n'aurais pas été plus à l'aise qu'eux / elles.
C'est beaucoup plus simple à Planfait, qui n'est cependant accessible aux débutants que le matin et parfois en fin d'après-midi quand la brise a bien faibli.
A Montmin, c'est l'enfer de la surpopulation liée aux centaines de biplaceurs qui squattent le déco, avec en prime les SIV dont les pilotes, souvent stressés, ne décollent pas toujours du 1er coup. Cela va un poil mieux en juillet-août quand il n'y a pas de SIV.
Une école comme Espace 3D ne fait que ses stages init à Montmin, après Philippe Paillet emmène ses stagiaires voler dans les Bauges (ou ailleurs), au calme et en montagne, au bout de pistes forestières que son sens diplomatique lui permet d'utiliser, avec l'agrément des alpagistes... qu'il emmène en biplace.
Beaucoup de gens ne viennent plus voler à Annecy sous prétexte qu'il y a trop de monde. En ce qui me concerne, faisant larégulation de Planfait, je m'inscris en faux contre cette réputation sulfureuse qu'on nous fait : le déco de Planfait est petit mais pas encombré, du moins quand je le régule, et il est fréquent qu'il n'y ait que trois pelés et un tondu.
Montmin, c'est une autre aventure.
Je n'ai jamais attendu là-haut.
Dans la grosse affluence de la fin de matinée, je gonfle ma voile en haut de l'aire de préparation et je traverse le déco en la pilotant et en ne gânant personne. Quand la brise est bien établie, je place ma voile tout en bas avec les pieds dans l'herbe, au-dessous d'un biplaceur qui se prépare, cela décolle tout seul et au-revoir m'sieurs-dames.
Dans le cadre du handi-bi, nous n'avons aucune vergogne : dès que les conditions sont bonnes pour décoller avec les fauteuils, nous y allons sans nous soucier des autres. Nos passagers méritent bien cette attention bienveillante que chacun leur porte.
Et en fin d'après-midi, le déco de Montmin est magique, on monte "facilement" à la Tournette, on "rentre" bien à Planfait et on fait des ploufs magnifiques dans de l'air qui porte bien.
Evidemment, c'est un peu compliqué pour les écoles, qui y font quand même voler leurs stagiaires, et très compliqué pour les individuels dont beaucoup ne savent pas décoller proprement, notamment les Anglais et les Allemands.
Et quand il y a une compète, on "prend" la moitié nord du déco et on fait décoller 120 pilotes en 20 minutes, tout est une simple question d'organisation et de compétences.
M'enfin, je ne me plains pas qu'il y ait moins de monde que certaines années et les riverains des routes d'accès rouscaillent toujours autant. Même pendant le confinement, ils rouscaillaient, Français ordinaires qu'il ne faut surtout pas trop écouter.