+ Le chant du vario +

Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: Premier grand cross - Sambuy 31 juillet 2020  (Lu 4835 fois)
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Aile: Photon, Emilie 22 (anciennement Alpina 3, F-Gravity 2, Swift 4, Epsilon 7, Alpha 6)
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« le: 18 Novembre 2020 - 19:32:04 »

Sambuy 31 juillet 2020 - premier grand cross




31 juillet 2020. Il est presque 11h, on est au parking de la petite station de ski de la Sambuy, au nord-est du massif des Bauges. Partis de Grenoble sur les coups de 8h avec Agustin et Colas, on a rejoint Gontran, Adrien et Coline à l’atterrissage du col de Tamié. À la caisse des remontées mécaniques, on nous informe des conditions de vent au déco et on nous tend un dépliant d’information parapentesque : les décos du coin, la réserve des Bauges, l’atterro, la carte des brises et confluences, et même quelques thermiques de service sont indiqués. Trop facile, merci Mademoiselle.

Ce sera mon premier vol depuis ce fameux spot de départ de cross. Les prévisions météo sont plus qu’alléchantes avec des plafonds à 3000m et plus sur les Bauges et les Aravis, aucun surdéveloppement et assez peu de vent – tendance Sud évoluant à l’Ouest en altitude. Canicule oblige, il faudra se méfier d’une probable stabilité en basse couche. C’est d’ailleurs l’une des raisons du choix de ce déco à 1800m.

Le plan de vol : décollage plein Nord, cap à droite toute au-dessus du télésiège pour contourner les pistes de ski et aller chercher la combe plein Est juste derrière. Premier objectif de la journée : descendre les faces Est des Bauges jusqu’à l’Arclusaz. Pour la suite j’ai deux options principales en tête. La première : rester dans les Bauges, soit dans la partie que je connais un peu (Montlambert, Colombier, Roc des Boeufs) et retour par la pointe de Vélan, soit un plus petit tour par le Trélod et l’Arcalod que je ne connais pas. Ce sont surtout ces itinéraires que j’ai préparés hier soir avec Google Earth et les traces des copains. La seconde option est franchement plus ambitieuse, c’est le plan de vol de Gontran : demi-tour à l’Arclusaz, pour remonter vers le Nord et basculer sur la chaîne des Aravis via la dent de Cons et le Charvin. Objectif la Pointe Percée et retour par l’Ouest du massif, balise au Parmelan puis bouclage par les Bauges. Un sacré triangle pour moi qui n’ai que deux cross de plus de 50 km à mon actif, tous deux réalisés cette saison.

On se briefe et on compare les options sur le télésiège. Vu d’ici, avec cette atmosphère caniculaire un peu brumeuse, le Charvin n’a déjà pas l’air tout près, alors la Pointe Percée… et puis n’ayant jamais volé dans les Aravis, j’ai une idée assez vague de l’itinéraire de retour. Mais pourquoi pas. Beaucoup de voyants sont au vert pour tenter quelque chose d’ambitieux. Je me sens en forme physiquement et mentalement, j’ai beaucoup volé depuis le déconfinement et notamment ces deux dernières semaines, et j’ai eu l’impression d’être affûté en thermique et d’avoir amélioré mon endurance – même si je n’ai encore jamais volé plus de 4 heures d’affilée.

Hop, on descend du télésiège. Merde, même à 2 à l’heure, à pied et avec un sac de 18 kg ça reste un poil casse-gueule. L’ambiance au déco est un peu surréaliste. Le haut et les abords de l’aire d’envol sont bondés de pilotes prêts à décoller. Les biplaceurs pro n’en reviennent pas : il semblerait bien que leur spot soit à la mode. On déplie les voiles où on peut aux alentours, en tâchant de ne pas barrer la route au flot de randonneurs et de familles en goguette qui débarquent comme nous du télésiège. Il y a déjà des ailes assez haut et l’excitation des crosseurs est bien palpable. Je sens ma propre tension monter, comme avant tout gros vol. Il s’agirait de ne pas faire un tas. Je me force à finir mon sandwich tout en enfilant mes couches de vêtements et en préparant mon matos : radio, vario GPS, bip-bip solaire, téléphone portable pour les photos, camelback, nourriture.

Décollage à 12h15. Forcément, plein Nord à cette heure-ci, c’est pas spécialement face, mais on fait avec – je remercie quand même le gonflage hyper facile de l’Epsilon parce que le déco n’est pas des plus évidents. En arrivant sur la face au soleil, je trouve tout de suite quelque chose au dessus de la forêt et commence à enrouler. Le thermique est d’abord très couché, léchant le relief, puis se redresse presque à la verticale du déco. C’est parti pour le plaf avec un bon +2 m/s régulier et pas fatiguant. Fini la foule du déco, je suis seul dans mon thermique et je peux apprécier le paysage.



Faverges, la Tournette et le Lac d’Annecy vus du premier plaf de la journée.




Le Mont Blanc en toile de fond du vol.  Au premier plan Belle Étoile et Dent de Cons, rampe de lancement pour les Aravis.
Derrière de gauche à droite : Mont Charvin, Val d’Arly et Beaufortain.  





Premier objectif de la journée : l’Arclusaz ! La vallée du Grésivaudan, Belledonne et la Chartreuse se devinent au fond.


Il est 12h29, j’ai décollé il y a moins d’un quart d’heure et je suis déjà à 3100m. Autant dire que ça commence très bien.  Alors qu’Agus n’a pas eu autant de chance que moi et bataille un peu plus pour s’extraire, Gontran et Adrien sont déjà partis pleine balle vers les faces Est de l’Arclusaz sans trop se soucier de faire le plaf. Je me lance à mon tour, en sachant bien que j’ai peu de chances de les rattraper. Pas grave, j’ai l’habitude de crosser en queue de peloton.

Première transition, c’est un peu irréel d’être déjà si haut. Je bataille pour ajuster ma sellette, ferme les écoutilles de la gore-tex et me couvre un maximum le visage. J’adore ce feeling, lorsque je sors du premier bon thermique de la journée et attaque la balade, prêt à tenir la distance. Yeeha ! Une fois aux crêtes, le cheminement fonctionne comme prévu. J’avance, plutôt efficace, jusqu’à l’Arclusaz, retrouvant Colas en chemin. Je me fais un point d’honneur de survoler la croix et gratte donc un peu avant de repartir. Première balise posée.    

Le retour vers Tamié à peine entamé, je croise Agustin sur sa route pour l’Arclusaz. Quelques minutes plus tard la pointe des Arlicots me satellise à nouveau à 3300m où tournent déjà quelques voiles, sous les premières barbulles du jour. Je décide d’attendre un moment les copains croisés en bas. J’en profite pour faire un crochet et survoler l’envers du décor de l’Arclusaz et cette fameuse réserve des Bauges. J’ai jusqu’ici toujours longé la zone par les faces Est, depuis Montlambert, trop bas pour voir de quoi il retourne. Je trouve le premier thermique vraiment tonique au Mont Pécloz avec quelques tours avoisinant les +4, et suis vite de retour aux barbulles à presque 3600m.




13h30, premiers cums sur les Bauges (Trélod, Arcalod, Pointe de la Sambuy).
Vue à 3300m au-dessus de la Pointe des Arlicots. Au fond le lac d’Annecy, la Tournette et les Aravis.

Les conditions sont décidément fumantissimes et je suis en train de me décider pour l’option ambitieuse. Ce serait dommage de ne pas en profiter. En revanche, j’ai beau avoir sorti le grand jeu en termes vestimentaires, je commence déjà à avoir  froid. Aux mains bien sûr mais surtout au bas du corps. Je me promets d’installer le coverleg de ma sellette en vue du printemps prochain. Dans l’immédiat, il va falloir avancer pour redescendre un peu et ne pas se faire pomper trop d’énergie par le froid. J’abandonne l’idée d’attendre les copains pour l’instant et prends la direction des Aravis.

Il est 14h, je survole le col de Tamié et l’atterro perché à 2500m. J’ai le Sud/Ouest dans le dos, je transite à 45 km/h bras haut sous ma petite Epsilon 7. On est pas mal. À la radio, Gontran annonce qu’au Charvin ça monte en ligne droite, tandis que Coline, Agustin et Colas se sont retrouvés un peu bas et ont du mal à trouver de quoi ressortir. Conformément aux prévisions, il semble que les basses couches puissent être piégeuses ! Avertissement reçu, on va tâcher de rester haut.

Ça remonte fort au-dessus de la Dent de Cons. Légère euphorie. Une voile qui arrive du Nord à la même altitude me rejoint dans mon thermique. On enroule à deux en montant au même rythme sur plusieurs centaines de mètres, jubilatoire. Le thermique est vraiment large et homogène, la conversation s’engage, à pleins poumons : “Ça va ?
– Bah ouais c’est fumant !
– C’est clair ! Tu vas où après ? [etc.] ”
J’ai relâché mon attention, mon bout d’aile extérieur me rappelle à l’ordre. Le temps de recentrer, mon camarade est 20m plus haut puis continue sa route. Bon vol l’ami.




Grand angle à 3200m au dessus de la Dent de Cons. Prochaine étape le Charvin et “l’autoroute” de la chaîne des Aravis en face.
On distingue la pyramide de la Pointe Percée dans le lointain.

   

J’arrive sur la crête du Charvin à 2300 et trouve rapidement de quoi remonter à 3000m, le vario moyen frisant encore les +3. Je me doute qu’avec ces conditions je pourrais me passer d’enrouler, avancer en marsouinant et gagner en efficacité, mais j’aime autant voler haut si possible. Et puis  c’est juste jouissif de travailler le thermique et de monter au plaf dans de telles conditions. J’entends en radio Gontran décrire à Adrien l’itinéraire qu’il suit pour rejoindre l’Ouest du massif depuis la Pointe Percée, et je prends bonne note.

À l’approche du monumental col des Aravis, la masse d’air est plus turbulente qu’en début de vol, je me retrouve souvent à lâcher les arrières pour reprendre les freins. Je suis à nouveau plus proche du relief et me positionne résolument au-dessus des faces Ouest. J’aime autant éviter de me faire piéger dans ces énormes combes minérales qui doivent être atomiques à cette heure-ci. Il est bientôt 15h, je m’attends à ce que la brise dépote dans le col. J’attaque donc la traversée en partant à 2700m et en visant une bonne laisse de chien. Je ne suis pas déçu, le venturi est bien là, la dégueulante en plus. Je termine en crabe avec une bonne dose d’accélérateur, en visant une raccroche au-dessus des télésièges. Je vois des biplaces décoller un peu plus loin et me dis que ça doit être ça la Clusaz. Vingt dieux, ça descend sérieux face à la brise. J’arrive à 1800m, c’est mon point le plus bas du vol pour l’instant, et le fond de vallée n’a pas l’air tellement plus bas ici [le col est à 1500m]. Je serre les fesses. La descendance faiblit, je relâche le barreau et prends les freins, aux aguets. Allez, elle va marcher cette combe. Soudain je sens l’aspiration caractéristique à droite, laisse voler, elle veut y aller. Demi-tour en douceur, et voilà que ça remonte doucement vent dans le dos. Ça a l’air bon ça, on le lâche pas !

Je contemple l’imposante et éblouissante face rocheuse à l’aplomb du col de l’autre côté. Je n’arrive pas à savoir si c’est de la neige ou juste le caillou qui brille comme ça. Je me dis que j’aimerais bien en ramener une photo, mais pour le moment j’ai besoin de piloter. Le vario grimpe doucement sur quelques tours, puis commence à s’affoler une fois repassé au-dessus des 2000m. Oh le missile !  En quelques minutes, je dépasse de nouveau l’altitude des sommets bordant le col, puis la barre des 3000m, vario hésitant entre +3 et +4. Trop bon. Je lève les yeux et vois le cum de rêve,  dense, compact, encore loin au-dessus. Je recentre un peu dans sa direction, le thermique semble se densifier encore et le vario grimpe toujours plus. Un coup d’oeil à l’alti, 3800m, plus de doute c’est bien le thermique le plus colossal que j’aie jamais croisé.



Is this the real life ? Is this just fantasy ? Comment faire 2000 m de d+ en 12 minutes.


Tout à coup j’ai un doute sur le plafond de la LTA par ici, j’ai le droit d’être aussi haut ? Pire, il n’y aurait pas une TMA qui traîne des fois ? J’aimerais quand même bien pouvoir valider le vol à la CFD si je boucle. Allez dans le doute on tire de belles oreilles, on pousse le barreau, et cap au Nord. Je suis largement assez haut de toute façon. Évidemment, ça bipe encore. J’envoie finalement quelques tours de 3.6 assez timide, reprends mon cap aux oreilles et finit par émerger de cette ascendance de grand malade. [Après vérification la LTA Aravis monte jusqu’au FL135 soit environ 4100m, et la TMA de Genève ne s’étend pas jusque-là.]

Cette fois, la Pointe Percée est bien en vue, et je suis tellement haut que j’ai l’impression de pouvoir l’atteindre en finesse, ou peu s’en faut. La vue sur le massif du Mont Blanc est grandiose. Je garde un oeil sur l’horaire, il ne va pas falloir trop traîner à attaquer le retour. La masse d’air est porteuse presque tout le long, ma finesse au premier barreau se maintient bien. J’arrive à la Pointe Percée presque assez bas pour saluer les randonneurs au sommet, mais assez haut pour chercher confortablement un bon thermique – vu les conditions du jour je me permets d’être difficile. Je finis par le trouver un peu plus loin et remonte à 3500m.




À 3600m au col des Aravis, vue premium sur le massif du Mont Blanc. Le survol du sommet ne sera pas pour aujourd’hui avec ces tout petits plafonds.




Au calme en finesse de la Pointe Percée (2750m). À gauche, à l’intérieur du massif, la crête de la Pointe d’Almet (2230m), première étape du retour.    


Il est 15h45, la deuxième balise est posée et j’attaque le retour après 3h30 de vol. Les conditions de vol sont tellement excellentes que j’en ai encore pas mal sous le pied – alors qu’en mai j’étais rincé après 3h. Je suis encore loin de crier victoire pour autant. On distingue au loin la Tournette tandis que les Bauges se perdent dans l’atmosphère brumeuse. Est-ce que je vais vraiment réussir à y retourner ? On verra bien une fois à Annecy. Première étape du retour : longer la crête herbeuse de la pointe d’Almet pour rejoindre le Pic de Jallouvre, depuis lequel une succession de crêtes dessinent une route vers le Parmelan. Gontran est une heure devant et me confirme en radio que cet itinéraire a très bien fonctionné pour lui.

La ligne porte super bien, je chemine le long de deux cums et je reste haut. Arrivé au bout de la crête à 2800m, j’entre dans une forte descendance. Je bifurque à droite vers le Pic de Jallouvre, me pensant assez haut pour raccrocher sa crête Sud-Ouest sous le sommet ou au moins trouver le thermique sur sa face Sud. Ça descend en fait de plus en plus fort, mon taux de chute dépasse maintenant les -5 m/s, et je n’avance guère. Pas bon du tout. Ce genre de dégueulante où je regarde quand même mon aile, dans le doute, pour vérifier qu’elle vole encore. Un peu lent à la détente, je comprends que je ne vais pas raccrocher cette face Sud, ou alors très bas, et qu’il vaut mieux obliquer pour tenter de sortir de la descendance et récupérer la crête plus bas. Arrivé vers 2100m c’est plus que malsain, je me fais fortement brasser. Je dois être sous le vent d’un flux qui vient du Nord-Ouest, sûrement la brise de la vallée derrière cette crête, peut-être renforcée par l’Ouest météo annoncé. Voilà qui m’ôte maintenant toute envie de m’obstiner à continuer par là et risquer de devoir cheminer ou enrouler sous le vent pour avancer.



Route vers le Parmelan par l’Ouest du massif. Vue depuis le col des Aravis à 15h20.    

Je fuis donc vers la vallée en essayant d’évaluer mes options rapidement. J’ai perdu un peu plus de 1000m [en 6 minutes], mais je suis encore relativement haut, je ne suis plus dans la machine à laver ni dans la dégueulante de l’espace, et il y a pléthore de vaches. Pas encore de quoi désespérer, mais l’ambiance n’est quand même plus à faire des photos. À ma gauche je vois des ailes étalées au sommet d’un mont pelé assez débonnaire, manifestement le sommet d’une station de ski. Ce serait pas le fameux déco du Grand Bo ? Problème, je suis un peu bas pour aller rejoindre les locaux et les laisser me montrer comment on s’extrait d’ici. Je me dirige vers de petites falaises bien exposées qui surplombent le village sous mes pieds. Bingo, j’y trouve un bon petit pêchu à 1800m. Allez, on prend un max et on tire droit sur le déco là-bas. La montée reste saine sur 200m, je me dis que sur un malentendu, si je reste bien dans le noyau… peine perdue, à 2100m c’est le retour du rodéo. La vache, ils avaient raison les copains de dire qu’apprendre à faire des gros wings sans fermer peut parfois servir en thermique. Allez, on sort de là avant de se faire la même réflexion pour le décro.

J’arrive pile à l’altitude du déco alors que 2 ou 3 voiles se mettent en l’air. Il est 16h20. Je commence à faire l’essuie-glace dans la brise, le temps de souffler un peu. Je repère un atterro au Sud, il y a une voile en approche. Rapidement, les locaux (c’est ainsi que je les imagine en tout cas) s’avancent dans cette direction. Ils semblent bien trouver le thermique sur la face Sud-Est. Pas sûr que je l’aurais cherché par-là à cette heure-ci ! J’attends d’être sûr qu’ils montent, puis je les rejoins. Après 1500m dans du bon +2 je suis de retour au plaf. Je ne sais plus si je l’ai déjà dit, mais c’est fumant aujourd’hui.

Back in the game ! J’ai le lac en ligne de mire, et je me dis pour m’encourager qu’une fois aux Dents, c’est gagné. Je tire au plus direct vers le Parmelan [par le Lachat de Thônes]. Je suis à nouveau haut et j’ai bien l’intention de le rester, n’ayant aucune envie de refaire un passage sous le vent. Je me méfie notamment des brises du lac et de l’arrivée au Parmelan. J’enroule donc tout ce que je trouve, même faible. Je note que la dérive en altitude semble être passée Nord-Ouest, parfait pour la dernière branche.






« Dernière édition: 18 Novembre 2020 - 19:50:22 par simbow » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
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« Répondre #1 le: 18 Novembre 2020 - 19:32:26 »

(suite)

Il est 17h30, j’arrive 150m au-dessus des falaises du Parmelan. Il y a du monde qui tourne aux Dents de Lanfon, mais à quelle hauteur faudrait-il les raccrocher à cette heure-ci pour remonter sans trop lutter ? La fatigue commence à se faire sentir et le mental s’effiloche. J’ai presque 1h30 de retard sur Gontran et Adrien, qui sont maintenant à la Galoppaz et vont transiter sur Bramefarine, objectif Belledonne pour rentrer à Grenoble par les airs. Les furieux. Pour moi c’est objectif col de Tamié, ce sera déjà beau si je rentre à l’atterro. Les encouragements de Gontran en radio me redonnent du courage. Je cherche à faire le plein au plus vite, mais la masse d’air semble un peu moisie par ici.  Voyant des voiles bien perchées plus au Nord, je remonte les falaises, et trouve comme j’espérais un thermique franc à l’angle avant le sommet. Je n’arrive pas à dépasser 2400m mais ça suffira, je transite vers les Dents. Troisième balise posée.

J’ai beau n’avoir volé qu’une seule fois à Planfait, je me sens enfin de retour en terrain connu et ça rassure. Et puis question retour en stop, voire récup par les copains, la situation est bien meilleure ici qu’au milieu des Aravis. Je vise l’arête Nord-Ouest sous les Dents, où je sais qu’on remonte en brise l’après-midi. Sauf que je ne plane pas du tout dans cette transition, que j’arrive à 1300m sur les gencives, qu’il est 18h et que ça ne remonte pas ou plus en brise... Il me faut un plan B. Je vois des voiles enrouler assez au-dessus de la forêt de Planfait et me dirige donc vers le déco et ses falaises en espérant que ça déclenche encore suffisament fort de là. Je fais un point bas à 1050m, mais je m’applique et zérote en cherchant la sortie. À observer les voiles au-dessus de moi ça doit être cyclique mais ça devrait monter.

Ce qui est sûr c’est que sans la brise, la raccroche au roc des Boeufs pour rentrer par les Bauges pourrait être compromise, à moins peut-être de me refaire satelliser très haut de ce côté du lac. D’ailleurs je ne vois plus aucune voile par là-bas. Et puis je commence à saturer, j’ai envie de poser au plus vite. Gontran et Adrien se sont fait enterrer par la combe de Savoie et ont posé sous la crête de Montmayeur, tandis qu’Agus et Colas sont à la plage à Doussard. J’hésite puis décline leur offre d’une récup à l’atterro. Je crois encore au bouclage, malgré la fatigue, malgré l’heure qui avance, malgré le thermique que je perds en lâchant une commande pour répondre à la radio.

Et cette convection magique me redonne une chance. Je retrouve le thermique, ne le lâche pas, remonte à 2100, puis 2600m au dessus des Dents. Dans la lumière du soir, la vue de là-haut est juste magique. J’exulte, quel pied, que c’est bon de voler bordel !




On est mieux ici qu’en bas. Col de Tamé droit devant à une vingtaine de km.
Retour soit en traversant le lac pour rallier le Roc des Boeufs et les Bauges à droite, soit par la Tournette à gauche.    


Le col de Tamié paraît encore lointain, mais il est enfin en ligne de mire. Mon GPS m’indique que je ne suis plus qu’à 18km de mon point de départ. L’atterro étant à 800m d’altitude j’ai pas loin de 2000m de gaz sur lui, et je devrais pouvoir refaire le même plein à la Tournette. La brise devrait être avec moi (ou en tout cas j’espère pas encore contre moi) pour planer vers le col. Je tente donc le retour en direct, sans traversée du lac pour cette fois. Je reprends quelques centaines de mètres au-dessus du Lanfonnet puis refais le plein à 2960m à la Tournette.  

Il est 18h bien tassées, il n’y a pas l’ombre d’un nuage dans le bocal, et ça remonte à 3000m depuis Planfait dans du +2, voire +3 m/s. Quelle aérologie incroyable. Retrouverai-je un jour des conditions pareilles ? Mon vario indique maintenant 13km pour le bouclage, je suis donc en gros à finesse 6 de l’atterro. Je me lance dans le glide, le plus long de ma jeune carrière. J’ai un léger vent de dos, la ligne est porteuse, mon vario affiche une finesse à 2 chiffres jusqu’au survol de Faverges. C’est gagné putain, je suis large, je vais le boucler ce triangle de folie ! J’ai 6h30 de vol derrière moi, je suis claqué, euphorique, j’ai froid, j’ai ultra envie de pisser et je commence même à avoir la dalle depuis une petite heure. Je fais un sort à mon reste de sandwich au pâté et à ma dernière barre de céréales, bois un coup, bouge pour me réchauffer et remobiliser mes membres en vue des retrouvailles avec le sol. Et surtout, j’essaie de profiter des dernières minutes de ce vol somptueux.




Ambiance de fin de vol. Sympa ce spot.




Retour au bercail, ça fait plaisir !


J’arrive au-dessus de l’atterro avec presque 500m de gaz. Large de chez large donc. La brise du col semble s’être inversée, mais elle reste collée au sol. Quelques wings et un 3.6 plus tard, je suis en approche et remets toute ma concentration sur la table pour poser propre. J’atterris à 19h06 après 6h52 en vol. Les copains sont là pour m’accueillir, un immense merci à eux ! Ils me racontent la fin de leur vol, et leurs aventures en stop. Je suis tellement euphorique et rincé à la fois que j’ai du mal à tenir une conversation. La voiture en haut est récupérée depuis longtemps, on est trois conducteurs pour trois véhicules à ramener, on ne pouvait rêver mieux. On ramassera Gontran et Adrien au pied de Montmayeur, dans un bled où leurs chances de rentrer en stop semblaient assez maigres. On débriefe rapidement, les yeux encore brillants de cette journée de folie. Merci Gontran de nous avoir motivés à faire la route pour découvrir ce spot, et pour ce projet de vol ambitieux mais finalement réalisable...  

Agus nous ramène à Grenoble, Colas et moi. On continue à raconter nos vols. Eux partent un peu bas dans la transition vers la Belle Étoile, doivent choisir un côté et prennent la face Est, qui ne leur offre rien de bien exploitable. Agus se bat un moment et finit par vacher dans le même champ qu’un pilote parti de Sallanches, tandis que Colas retourne face Ouest et vole un peu dans le bocal avant de poser à l’atterro. Avant la baignade, ils auront eu le temps de remonter à la Sambuy chercher la voiture, puis de courir après une radio oubliée dans celle qui les a pris en stop (Agus parviendra finalement à récupérer sa radio à Grenoble quelques jours plus tard).

Les kilomètres défilent, sur la route cette fois, mais la tension du vol ne retombe pas vraiment dans mon esprit. J’ai du mal à réaliser. Combien de kilomètres ? J’ouvre Iphigénie et je mesure : Arclusaz - Pointe Percée 49 km, Pointe Percée - Parmelan 24 km (seulement?!), Parmelan - Arclusaz 38 km. Wow, mais ça fait péter les 100 kil ça ! Et dire qu’il y a un an et demi j’enchaînais encore les ploufs à St Hil avec ma première voile…  

Il est 22h, j’arrive à un barbecue chez ma douce. Je suis plutôt bien accueilli malgré mes 2h de retard. Les copains sont impressionnés. “7h de vol ! Va falloir que tu nous racontes ça, tiens prends une bière”. Je suis toujours en train de planer intérieurement, et le resterai encore longtemps. Vivement qu’on retourne là-haut.



La trace du vol. Liens : xcontest / ayvri / CFD




Vue d’ensemble du parcours dans les Aravis depuis le premier plaf de la journée.  
« Dernière édition: 18 Novembre 2020 - 19:55:18 par simbow » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
simbow
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« Répondre #2 le: 18 Novembre 2020 - 19:35:16 »

Note : je mentionne dans le récit que j’ai commencé à voler en autonomie début 2019. Je précise que j’avais quand même volé 150h en thermique et en cross avant de faire ce vol. Dont pas mal de vol en groupe avec des pilotes plus expérimentés et des moniteurs (Duck power!). J’ai aussi fait 2 SIV et mes débuts en acro avec mon aile actuelle qui est une EN-B “cool”. J’avais donc déjà 150 ou 200 vols sous cette aile en 2020 avec plusieurs vols de plus de 3h dans les semaines précédentes. Beaucoup de lectures aussi et de temps passé sur les sites météo, les traces de la CFD, xcontest, google earth, les tutos cross... Tout ça est important pour la sécurité et pour le mental en vol. Vivement la saison 2 !
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« Répondre #3 le: 18 Novembre 2020 - 20:05:27 »

Zétoulu.

Un grand merci pour ce partage, c’est très bien écrit et on vivrait presque l’euphorie avec toi rythmé par tes espérances et tes calculs. Alors vraiment merci ! Hâte de voir ce que tu vas faire en 2021. En deux ans de vol, on peut dire que ta passion, ton investissement et sûrement ton talent, ont payé !
« Dernière édition: 18 Novembre 2020 - 20:16:35 par Valerant » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
Le Plantigrade
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« Répondre #4 le: 18 Novembre 2020 - 20:09:02 »

Merci pour ce partage, c'est ce genre de récits qui me font rêver, me pousse à travailler ma théorie et ma maîtrise de mon aile au sol dans l'espoir de pouvoir faire pareil un jour  très heureux
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Parfois, mieux vaut ne rien dire et passer pour un c** que l'ouvrir et lever le doute...
Denis_13
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« Répondre #5 le: 18 Novembre 2020 - 20:10:31 »

Punaise merci pour le partage.
Tu n'es pas pret de guérir du parapente avec ca.
Clin d'oeil

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Toop
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vols: ~ 750h @ fin 2019 vols
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« Répondre #6 le: 18 Novembre 2020 - 20:33:34 »

Hehe trop bien, bien joué Simon Sourire

Au plaisir d'aller se promener a plusieurs au printemps prochain  parapente
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blabair
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vols: + de au - bcp de vols
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« Répondre #7 le: 18 Novembre 2020 - 20:42:51 »

Joli récit, du Plaisir +1 au karma
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Bartleby
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« Répondre #8 le: 18 Novembre 2020 - 23:07:47 »

Super récit, ça fait envie !
La trace, les belles photos  pouce
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chrislam22
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« Répondre #9 le: 19 Novembre 2020 - 10:06:40 »

Joli récit!
Et du coup ça fait combien de bornes tout ça ?
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Man's
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« Répondre #10 le: 19 Novembre 2020 - 10:26:27 »

Suffit de cliquer sur le lien "CFD" dans le récit pour le savoir ! Clin d'oeil

Bravo pour le récit et les 100+ premières bornes ! J'étais aussi dans le secteur cette journée là et c'était effectivement des conditions de malade ! parapente
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Plus nous nous élevons et plus nous paraissons petits à ceux qui ne savent pas voler - F. Nietzsche
DimitriM
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« Répondre #11 le: 19 Novembre 2020 - 11:45:42 »

Superbe récit, merci ! J'ai jamais volé de la Sambuy, je note ce joli parcours dans mes objectifs (euuh le plaf à 3 900 m il est indispensable ? dent )

Il y a eu quelques très belles journées dans les Alpes du Nord cette année, ça aura permis de pas mal rattraper ce printemps confiné !
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papyon
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« Répondre #12 le: 19 Novembre 2020 - 11:59:13 »

Super   bravo
pour faire rêver les jeunes vautours... et les vieux comme moi qui n'ont jamais* et ne feront jamais** un si beau vol
(bel effort pour résister à l'appel des baigneurs-récupérateurs à Doussard et vouloir boucler la boucle !)

* malgré 30 ans de pratique pas assez soutenue et pas au bon endroit (plaine surtout et piémont Pyrénées parfois)
** plus la forme pour voler concentré 6h... ni l'autonomie !!!
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« Répondre #13 le: 19 Novembre 2020 - 12:06:49 »

Excellent ! J'ai tout lu et regardé, avec grand plaisir  trinquer  Merci beaucoup d'avoir pris le temps de raconter tout ça en image et en mots, c'est ultra immersif  voler

Et ça donne envie de se mettre un peu plus fort au cross...

Bien joué en tout cas, très beau vol !

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Pour passer le temps quand ça vole pas, des vidéos de parapente dans les Pyrénées : https://www.youtube.com/channel/UCf6CbyFnr0nfK-N7PgdbOfw?view_as=subscriber
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« Répondre #14 le: 19 Novembre 2020 - 14:22:40 »

Passionnant, même s'il faut avoir le temps  Mr. Green , tu as bien fait de scinder en 2 posts ce qui m'a permis d'en lire hier et aujourd'hui.  pouce
Et je rejoins les autres, c'est bien écrit et bien illustré et ça fait envie  bravo
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Les mouettes, c'est pas comme les pigeons. On dirait que c'est moins con. Mais va savoir.
aerotibo
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« Répondre #15 le: 19 Novembre 2020 - 14:26:06 »

Merci pour le chouette récit, et les photos avec légende pour ceux qui ne sont pas du coin !
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THIERRY54
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« Répondre #16 le: 19 Novembre 2020 - 17:38:08 »

Bravo et merci de nous faire voler par procuration en ce moment .......... bravo
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« Répondre #17 le: 19 Novembre 2020 - 17:48:09 »

 bravo top récit et belles images d'un beau vol qui montre aussi ce qui est possible s'il y a le  bon pilote dans les justes conditions aerologiques avec une vraie EN-B même avec 2 générations de retard si on bien fait ses gammes et aussi préparé le vol.

Vraiment un super retour et un bel apport pédagogique à tous ceux qui envisagent de crosser.

 pouce
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Le plus beau vol ? Sûr, celui à venir !
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« Répondre #18 le: 24 Novembre 2020 - 12:04:18 »

Bravo Simon pour ce superbe vol et merci pour le partage ! ça m'a fait remonter plein plein de souvenirs et revivre certains grands moments. Les sueurs froides, l'effet back-in-the-game… les Aravis, l'arrivée sur le lac, la satisfaction de boucler… punaise que c'est bon quand c'est bon ! Ce jour-là, je fais un plaf hallucinant face au Mont-Blanc (en partant de Bisanne, les Saisies) mais arrivée sur Passy je me dégonfle à attaquer les Aravis à cause de l'Ouest annoncé… aïe aïe aïe ! avec un peu de courage on se serait peut-être croiser en l'air, ça aurait été sympa (vécu cette année : croiser ma copine Lily au dessus de la Belle Etoile moi revenant des Bauges et elle arrivant des Aravis, priceless!) que 2021 nous en donne l'occasion !
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« Répondre #19 le: 27 Novembre 2020 - 18:23:48 »

Je suis bouche bée, j'avais l'impression d'y être et je vais tout faire pour y être un jour  rapido

Très beau récit, très bien écrit, un plaf à 3800  effray un premier 100 bornes et un bouclage .. ça ressemble à un vol d'anthologie ça non ? en tous cas, c'est quelque chose que tu n'es pas prêt d'oublier ! félicitation à toi !! parapente
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You 7
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« Répondre #20 le: 27 Novembre 2020 - 19:02:58 »

Et surtout l'amplitude des progrès en si peu de temps !  pouce
beau récit et bien illustré.
Merci.
 trinquer
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