+ Le chant du vario +

Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: Mes premiers vols en autonomie  (Lu 975192 fois)
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sheebe
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Aile: iota / little cloud gt22
pratique principale: apprends à voler
vols: 200 vols
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« Répondre #2075 le: 29 Août 2016 - 21:39:48 »

Dsl wowo j'aurais du préciser, je m'adresse à Mathieu, je rebondissais juste sur ta phrase en disant que ça faisait 1000vols qu'il n'identifiait pas ses erreurs
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julienF
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Aile: Advance Pi2
pratique principale: vol rando
vols: 350 vols
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« Répondre #2076 le: 29 Août 2016 - 21:47:16 »

Il y a quelques temps quand tu as débuté, j'aurai presque pu me réjouir de tes sketchs et de celui-ci en me disant que cela me confortait dans l'idée que (qu'on) avait tous raison sur ton excès de confiance.
Puis tu as acquis de l'expérience, une expérience notable, puisque lorsque j'avais que 200 vols et que tu débutais, j'en ai désormais 300 et quelques et toi 1000 ! Bref tu m'a largement dépassé et désormais, je me sens presque débutant par rapport à toi !

Bref avec le temps, j'ai fini par avoir de la sympathie pour ce personnage jusque boutiste que tu es. Une fois de plus je suis content malgré tout que tu n’aies rien, car je ne compte plus mes copains de parapente, depuis 2009 que je vole, qui se sont vraqués. Certains même décédés. D'autres ont simplement arrêté purement et simplement de voler.

Je suis arrivé à un point où je ne sais plus quoi penser de notre activité. Mais vraiment plus du tout. Quel est notre but, qu'est ce qu'on recherche vraiment, quel est l'intérêt même de se bout de chiffon ?
Voir du paysage du dessus ? Autant se payer des cours d'avion ou de planeur, au final c'est pas si cher et en rapport tu verras bien plus de paysage en passant ton brevet de pilote, qu'en tentant des cross de 200 bornes.
Tenir des heures en l'air à se faire secouer comme dans un manège en local ? Mouais, y'a walibi ou le parc asterix pas loin, c'est sans danger ou presque.
La grosse décharge d’adrénaline ? autant faire de la chute libre ou du saut à l'elastique...

Personnellement, j'ai eu une progression très classique. Premiers vols thermiques au bout d'une quinzaine de vols, premiers vols autonome autour du 30ème, puis premier "vrai vol" avec du vrai gain en montagne à Courtet pour mon 32ème et deux vrais fermetures asym miraculeusement rattrapés pour me permettre de continuer ma progression doucement.
1er passage à vide où je me dis, ah oui quand même c'est ça le parapente...
Puis après une rapide remise en confiance par quelques vols sympa, la saison suivante reprend. On veut suivre les copains, 48ème vol (pourtant en stage encadré sur un w-e) on se retrouve en l'air au Col de Baure dans des conditions atomiques de printemps. Rien à foutre là, le mono s'était d'ailleurs complétement planté sur le casting. Je pilote nickel aucune fermeture, mais vol très désagréable posé dangereux à st nazaire et un copain du groupe qui frise la correctionnelle avec une frontale de l'espace au ras de Chateau Nardant. Un miracle et je pèse mes mots.
re-prise de conscience, re-prise de confiance nécessaire après ce vol (plouf, vol en air plus calme du soir)
2012, 2013, les années passent, je vole pas mal, mais rien d'extraordinaire, je pars pas vraiment en cross, je suis assez timide sur les plafonds, mais si je vole en toutes conditions (parfois fortes), sans aucune fermeture. Je vais à st-hil mais ne suis pas assez confiance pour partir suivre les potes le matin.
2014, c'est décidé j'arrête de déconner, je pars le couteau entre les dents. Quelques vols au printemps, mais pas assez de volume tout de même. Millau, la je suis décidé à crosser sérieusement.
un beau vol de 25 bornes écourtés car pas les conditions. Puis le jour suivant arrive, conditions fumantes de chez fumantes, annoncés orageux dans l'après midi. On vol quand même confiant. 189ème vols, +8 à la Puncho d'Agast, je tire vers le Nord, ça va bien, les conditions se calment, puis c'est la grosse erreur de débutant, mal placé sous le vent du thermique, je me prend la dégueulante de ma vie à -6m/s et je fini en bas, vaché comme j'ai pu dans une clairière, le poignet et la cheville en vrac. 1h après c'était un orage assez costaud sur Millau.

Depuis pas mal de vol, mais les velléités de cross c'est fini pour moi à tout jamais je pense.
Depuis je regarde ces développements nuageux (et orageux) avec beaucoup d'attention. Hier par exemple, j'étais sur les crêtes du Vercors à pied. Ca a super bien volé jusqu'à 15h, puis ça s'est couvert et vite dégradé. La plupart des pilotes s'étaient posé. Mais il y avait encore un mec au dessus du Cornafion en l'air sous des nuages bien menaçants. Je me suis vraiment demandé ce qu'il foutait là, car j'étais à 100m de lui et on a reçu des gouttes... Finalement coup de bol ça s'est dégonflé 2h après. Qui aurait pu le prévoir ?

Bref pour moi le parapente ne sera plus jamais un outil de vol de distance. Même si certains y arrivent fort bien.
Le parapente restera un moyen de descendre de la montagne rapidement après une rando.
Ca restera aussi un moyen de prendre plaisir à piloter un engin dans l'air doux d'une restit du soir, car c'est vrai que c'est génial cette sensation de liberté et cette fluidité. C'est un peu une descente à ski en poudre qui s'arrête jamais.
C'est aussi un engin super marrant pour jouer au sol. Samedi, je me suis amusé avec une Eiko. Quel plaisir à faire du gonflage, alors que le vent n'était pas terrible. J'ai joué pendant 1h à faire du Mike Kung. Avec ma vieille Montana je n'arrive pas au même résultat elle tient moins aisément en l'air.

Je vais surement changer d'aile, prendre un de ces engins ultralight. Quand les conditions seront bonnes, j'irai jouer au déco, faire un vol du soir pendant 1h, ou me faire une rando.

La chose finalement la plus difficile que j'aurai fait en parapente, c'est pas le pilotage, c'est juste d'arriver à ravaler mon égo pour me dire : "voila ce dont je suis capable là maintenant". Pourquoi vouloir imiter les cadors qui font 300 bornes ? Est-ce que j'ai l'intention d'aller faire l'Everest ? ou sauter 6m à la perche ? Ben non évidement ! Ben pour le parapente c'est idem. Laissons aux champions du monde les vols de 300 bornes comme on laisse à Ueli Steck le plaisir de faire l'Eiger en 2h30.

Je crois qu'on a un soucis c'est notre proximité avec l’élitisme de certains. La CFD, les rencontres avec Honorin que tu prends en stop à st hil (vécu en 2010 alors qu'il n'était pas encore si connu), donne l'impression de facilité de tout.

Tout ça, c'est qu'une chimère.

Si on est pas capable, le cross de 200 bornes doit rester une rêve comme l'Everest.

A bientôt ! remets toi bien !
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fbi
Invité
« Répondre #2077 le: 29 Août 2016 - 21:52:44 »

en attendant, c'est pas si mal : un plaf à 4000, une distance correcte (je n'ai pas vu de déclaration CFD) et l'occasion de changer de voile.
 Tire la langue

 canap


Blague à part, ça ne vous arrive jamais de vous mettre en l'air en vous disant que vue les conditions il y a des chances pour que vous ayez à contrer des fermetures ?
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lereseaudepp
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Aile: Aspen 4
pratique principale: cross
vols: 700 heures vols
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« Répondre #2078 le: 29 Août 2016 - 21:57:17 »

J'ai regardé la trace très rapidement hier soir. Ma première réaction était la différence entre les chiffres et le CR mais je n'ai pas vraiment approfondi.

Je serai curieux d'avoir une approximation de la hauteur du nuage (mais aussi des prévisions météo) : sous-estimation.

Quand j'écoute les parapentistes de plaine qui se sont frottés à des nuages moyens assez haut par rapport au sol cela ne donne pas envie. Le relief ajoute une autre dimension.

Comme dit dans un autre post il serait très intéressant de faire une analyse professionelle de l'arbre des causes. Je ne suis pas en expert en la matière mais dans le récit me semble apparaître plusieurs facteurs (assez humains).

Bémol : actuellement ma grille d'analyse est basée sur mes propres 'craintes' donc peut-être pas assez factuelle.

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Le monde est minuscule, le paysage défile et ma vie bascule
xolivie
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Aile: Dudek Nemo xx
pratique principale: apprends à voler
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« Répondre #2079 le: 29 Août 2016 - 22:04:43 »

Bonsoir M@tthieu,
manifestement tu dois avoir un ange perché sur ton épaule car si je ne me trompe tu as fêté cet été tes 3 ans de pratique en ayant cramé un troisième gros joker.

Comme tu sais je suis débutant et je ne me permettrai surement pas de porter un jugement sur ta stratégie de vol ou tes réflexes de pilotage (juste que en voyant la photo que tu postes de ces gros cums "accueillants" et qui pourtant présentent déjà un joli développement vertical je ne suis pas certain d'avoir la même lecture de l'aérologie à laquelle tu t'es frotté...), mais je suis allé chercher les chiffres de l'accidentologie de la fédé sur les années 2010-1013 et ils ont recensé environ 2000 déclarations d'accidents sur 4 ans, ce qui une fois moyenné nous ramène grosso modo à 1500 déclarations d'accidents sur 3 ans (la durée actuelle de ta carrière de parapentiste) et en 2014 nous étions environ 24000 licenciés en parapente.

Alors en supposant que ces chiffres soient relativement constants dans le temps on peut estimer que toutes choses étant égales par ailleurs (c'est à dire à prise de risque identique) tout parapentiste supporte une probabilité de 0,06 (soit 6%) de faire une déclaration d'accident sur une durée de 3 ans.
Maintenant en utilisant la loi de Poisson pour calculer une probabilité qu'un événement se produise "x" fois en fonction d'une moyenne observée la probabilité que ce parapentiste fasse 2 déclarations d'accidents en 3 ans tombe à 0,002 (soit 2/1000e) et la probabilité que ce même « malchanceux » fasse 3 déclarations d'accidents durant ce laps de temps de 3 ans dégringole à 3,4X10-5 …
Donc je ne suis pas convaincu que le facteur « malchance » soit la seule explication, d’autant plus que j’ai raisonné sur des déclarations d’accidents couvrant bien sûr des blessures graves mais également des bobos sans gravité voire pas de bobo du tout alors que tu affiches au compteur 3 gros « sketchs » avec des blessures sérieuses au moins sur le premier.
En te souhaitant de te refaire très vite le mental pour te faire plaisir en vol et en espérant te voir cet hiver à Roquebrune.
xavier
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Chaque décollage est facultatif, mais l'atterrissage qui lui fait suite est toujours obligatoire...
wowo
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« Répondre #2080 le: 29 Août 2016 - 22:11:35 »

Sur le site de la CFD, la trace est même plus parlante encore...

Ce qui m'interpelle au-delà de ce que l'on peut penser/imaginer des pourquoi et comment de l'incident, c'est la vitesse de descente sous secours.

Après ceux qui ont crossé ce jour là, dans ces heures là, dans ce coin là, pourront peut-être nous faire un retour sur les conditions rencontrées. Il me semble bien qu'à l'approche des 4000, le vent montrait une belle accélération.
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Le plus beau vol ? Sûr, celui à venir !
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« Répondre #2081 le: 29 Août 2016 - 23:36:19 »

C'est sans doute vrai pour des pilotes avides de performances et de kilomètres.
Mais pour les pilotes comme moi qui pratiquons principalement le vol rando en moyenne montagne ou le paralpinisme en haute montagne (en dehors des séances de soaring tranquille le soir à Sainte-Victoire), de quoi parlons-nous entre nous lorsque nous sommes posés ?
Justement des émotions esthétiques liées aux paysages et glaciers survolés, de l'ambiance en l'air, du gaz sous les pieds, etc.  
Comme ce sont des vols balistiques de courte durée et qu'il n'y a aucune "performance" à la clef, nous n'évoquons bien sûr jamais le taux des ascendances (en haute montagne tôt le matin, il n'y en a pas...), ni les kilomètres parcourus...
ce week end deux vol, un en rando (piquet de nante), et l'autre sur site (chamrousse), dans les deux cas les discutions post vol étaient quand même bien accès beauté du paysage !

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sheebe
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« Répondre #2082 le: 30 Août 2016 - 05:29:57 »

Pour les conditions du 27/08, on a hésiter à aller à cham mais ils annonçaient des surdévelloppement sur la frontière et en effet depuis les Aravis on les voyaient bien, quelques orages ont aussi pété mais du coté de la tarentaise.
Pour le vent c'était un légé Sud/Est on ne le sentait pas en l'air.
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Arnica
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« Répondre #2083 le: 30 Août 2016 - 07:58:51 »

Sur le site de la CFD, la trace est même plus parlante encore...

Ce qui m'interpelle au-delà de ce que l'on peut penser/imaginer des pourquoi et comment de l'incident, c'est la vitesse de descente sous secours.

Après ceux qui ont crossé ce jour là, dans ces heures là, dans ce coin là, pourront peut-être nous faire un retour sur les conditions rencontrées. Il me semble bien qu'à l'approche des 4000, le vent montrait une belle accélération.


Quand on "joue" la trace en 3D, on voit bien que plus il enroule, plus la différence de vitesse augmente sur le même tour (pointes à 60 vent de cul en haut du cum). L'isotherme 0 était à bien plus de 4000 ces jours-là (jusqu'à 5000), et le givre n'était peut-être que de la buée.

Quelques autres questions: qu'est-ce qui a provoqué l'autorot à 4000? Une fermeture? Avec plus de 1000m de gaz au-dessus des plus hauts reliefs du coin, n'y avait-il pas moyen de faire revoler l'aile? Est-il possible avec du gaz d'affaler un secours si l'aile revole?

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M@tthieu
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Aile: Ozone M6 / Niviuk Artik 4 / Niviuk Roller 18 / Niviuk Zion 15 / Kortel Kamasutra 2 / Kortel Karver 2 / Ex (Ozone Mojo 4, Niviuk Hook 3, Spiruline L)
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So beautiful ! ;)


« Répondre #2084 le: 30 Août 2016 - 08:13:31 »

Je vais essayer de répondre petit à petit à chacun des messages postés car vous avez pris le temps de répondre, c'est bien normal que je ne reste pas sourd à vos conseils, critiques, mais avant toute chose deux petites observations : les sketches, les vidéos olé olé font couler plus d'encre que les réussites ou les beaux vols où il ne se passe "rien" d'anormal. Récemment et je m'en félicite, j'essayais de faire une synthèse sur mon approche et évolution et très peu de réponse. Comme quoi les êtres humains préfèrent lire et voir les choses dramatiques que les trucs joyeux; j'en veux pour preuve les journaux télévisés qui sont à 90% des ramassis de faits divers et de morts; cela intéresse plus que les mariages ou les naissances...
La deuxième chose, je commence par "Oui je suis un âne bâté, un gros c... avec un c... bordé de nouilles." Je n'aurais jamais du me trouver dans cette situation et si j'ai délibérément décidé de vous en parler c'est pour des vertus autant psychologiques (le divan) que techniques, mentales et humaines. Ca aide aussi d'en parler.
Je ne vais pas vous faire le "c'est pas grave, j'ai géré, la preuve je m'en sors bien". Je n'ai pas géré grand chose, c'est très grave car j'aurais pu y rester dans les deux phases (montée et descente sous secours) et si je m'en sors bien, oui, après mûre réflexion, au risque de heurter certaines sensibilités, c'est grâce à Dieu, je ne vois pas d'autre miracle. On peut en parler en privé. Mais Il n'avit pas besoin de me montrer qu'Il existait, je le savais déjà; je suis juste penaud de faire appel à Lui alors que des milliers de personnes eurent de faim et de soif tous les jours...alors que je fais le gignol sous un chiffon. Mais c'est un autre débat.
Je vais donc essayer de vous répondre le plus honnêtement possible et vous remercie.

Content pour toi que tu est encore eu un joli joker !!
Tu dis que ce n'est pas orageux,oui mais je trouve (avec mon faible niveau) que les cum's sont quand même pas petits et qu'il y en a beaucoup la Vz à +6/8 ne m'étonne pas spécialement.
Peut être n'as tu pas pris assez de marge avec le nuage car j'imagine que dessous ça ne montait pas si fort.
La base du nuage qui t'as aspiré était elle contre  le relief ? Tu dit de ne pas pouvoir envoyer de 360 mais si le/les nuages tu aurait peut être pu.(Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire...)
Ensuite ok tu contrôle plus rien donc tu fait secours mais ta voile  est encore gonflé ? Et dans du 8m/s un secours qui descend au max à 5m/s et bien tu monte encore...


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Non, ce n'était pas spécialement orageux, car pendant tout le vol, il a fallu se battre pour gagner mètre par mètre que ce soit au-dessus de Plaine Joux ou aux Aravis et même en flirtant avec la rue de cums sur les Aravis, ça ne montait pas plus que ça. Après dans le nuage (ou dans la combe du Brévent c'est autre chose mais ça, c'est bien normal.)
Clairement je n'ai pas pris assez de marge avec ce nuage là pour deux raisons : d'abord parce que je décide d'enrouler dessous, vu qu'il me fallait de la hauteur pour rentrer sur Cham, alors que sur les Aravis, je ne faisais que passer dessous ou rester au bord. Là j'y suis allé trop franco. La deuxième chose c'est que sur les Aravis j'étais au-dessus et je veillais à être au-dessus du relief. Pas là où la base du nuage était sous le point du relief le plus haut.
A l'aller c'était à cet endroit :



Je voulais prendre dans cette combe et au retour j'arrivais donc de la droite



Et voici le relief, la tête du Colonney plus derrière est plus haute. On le voit sur la trace 3D.

La base du nuage était contre ce relief dont je devinais le sommet. Oui j'ai pensé aux 360 mais une fois dans la purée de poix, je vais juste dire que je ne savais plus à quelle distance j'étais du relief, dans quel sens. Avec une branche du 360 vent de cul, j'aurais pu impacter n'importe quelle partie du relief parce que je ne savais plus dans quelle direction je partais même si je savais que le léger vent dominant était plutôt est / sud-est.
Selon mes souvenirs, ça a commencé à enrouler vers 2100, le relief étant plus haut... et à gauche mais à un moment donné on n'a plus de notion de droite, gauche dans un nuage.

Après le secours, ma voile est encore gonflée en effet miroir. J'ai tiré le secours car je n'en pouvais plus : altitude très haute au-dessus de tout relief, certes mais la voile faisait des abattées, partait en autorotation; le stress, l'absence de vue, le givre, tout ça n'a pas aidé mais je me suis rappelé la dernière lettre de la FFVL et l'incident de Ténérife où on m'avait demandé pourquoi ne pas tirer le secours. Là je n'ai pas hésité quand j'ai vu que ça continuait à monter dans des mouvements incontrôlés et parce que je subissais.

 

On ne se connait pas, mais je ne dirai qu'une seule chose................. je suis heureux que cela se termine visiblement sans trop de conséquences physiques......
Au plaisir de lire tes récits, toujours pleins de bon sens et d'humilité ............ mais fait gaffe quand même, la vie mérite d’être vécue......   

Oui la vie est belle... d'où mes interrogations de fin de post initial.

Je ne vais pas donner d'analyse technique n'ayant pas le niveau pour ça mais juste une vision "facteur humain".

Tu as je pense sous estimé l'engagement de tes vols et la fatigue accumulée.

Tu as eu un accident déjà avec passage à la case casse et hôpital. Tu n'as pas fait la phase récupération ni physique ni psychologique. Tu as eu un vrac supplémentaire dans les îles.

Tu as aborde cet été fatigué déjà et tu es monté d'un cran sérieux dans le niveau d'engagement de tes vols sans en avoir la condition physique et mentale (pour le physique je fais référence à un autre de tes posts facebook dans lequel tu parles de journées rando qui ont été dures).

Tu es en excès et la pensée du retour à la fac t'as fait perdre ta capacité d'analyse que tu affines pourtant de vols en vols. Une pause salutaire s'impose ! Vive la rentrée !

Personnellement je sais que je n'ai pas encore récupéré à 100% de mon accident. Je suis encore assez fatigué et en statique tout va bien j'ai même quelques douleurs au dos qui étaient naissantes avec l'âge et qui ont disparues ! Mais en dynamique je manque encore de force. Il faut du temps au corps et au cerveau pour se remettre.

Tu ne prends pas ce temps prend le sinon gare ! Le cumul excès de confiance plus fatigue est un facteur aggravant qui altère la capacité de discernement !!!

Bons vols sages en espérant que tu sois encore là quand je reprendrai le vol et qu'on pourra papoter en vrai !

Non j'étais bien reposé, je t'assure cet été.

Déjà je me levais tard tous les jours, je mangeais bien et je suis resté 7 semaines entre Samoëns, Le Grand Bornand et Chamonix. J'étais en pleine forme. J'ai eu beaucoup de petits vols insignifiants dans le bocal de Samoëns (entre 40 minutes et une heure), petits thermiques; en plus je considérais qu'il fallait que je reparte de zéro vus mes premiers vols où je n'en menais pas large dès que ça bougeait trop. J'ai fait re-régler ma sellette (trop de roulis) et c'était déjà beaucoup mieux et mes 4 premières semaines se sont passées à reconstruire ma technique, mon mental et m'adapter à revoler avec des marges un peu plus grandes tout en étant efficace. Je n'avais volé que 85 heures sur ces 70 et quelques vols donc pas de fatigue particulière. Juste des tentatives avortées de passer sur les Aravis car beaucoup plus technique et des conditions bien moins faciles que l'an dernier...

Le vrac de Ténérife a certainement laissé des séquelles car je le sentais, mais ces trois ou quatre dernières semaines, j'étais redevenu comme avant, ma perception des choses était plus analytique que psychologique; la peur et l'appréhension avait cédé le pas à l'envie, prêt au combat. Ma confiance était enfin revenue alors qu'au début de l'été je me disais que je n'étais plus fait que pour le vol à papa en soaring et en dynamique et ça me rendait triste de ne plus avoir confiance en moi et mes capacités à monter efficacement en thermique (je quittais le thermique dès que ça montait un peu fort, ne rigolez pas). Quant au physique, j'avais quand même fait de l'escalade tout l'hiver et le printemps. Pour la randonnée, c'est différent de grimpouiller pendant 2h d'affilée.

Si je n'avais pas eu assez confiance en moi, je n'aurais pas été aux Aravis, je n'aurais pas subi tous ces mouvements de voile depuis Le Brévent jusqu'à la tête percée, je serais allé poser directement; ça je le sais. Dès que je n'arrive plus à supporter les conditions selon l'état du jour, je n'insiste plus.

j'ai toujours eu un peu de mal avec les petites boussole, je trouve quand quand ça brasse c'est pas très stable et exploitable !

je préféré la boussole de mon gps qui en définitive subit moins de variation !



C'est vrai que le compas (bien gros et bien blanc) partait dans tous les sens et je ne lisais pas la boussole du GPS car plus petite, grise. A ce sujet, la trace en 3D m'a fait prendre compte que je continuais à enroule alors que je croyais que je montais à la verticale...d'où les mouvements du compas.

Heureux de te savoir encore apte à nous raconter ton incident. J'ai failli ecrire "progression". canap

Viendra peut-être le moment de débattre amicalement à propos (si l'envie t'en vient) une fois le plus gros de l'émotion digéré.

Ce qui me semble quand même impossible de taire, c'est que chance ou malchance sont pour rien dans ton accident. Allez, si quand même la chance était avec toi pour que cela se termine encore bien, une fois que tu avais tiré le secours.

Mais jusqu'à cet instant sa compagne, la malchance, n'y etait pour rien dans ta déconvenue. Ce sont uniquement tes choix, actions et non-action qui on créé l'enchaînement qui t'a jusqu'à l'hôpital.

Une piste de réflexion entre autres, tu fais secours alors même (si j'ai bien suivi ton récit) tu es encore dans l'ascendance (ou du moins sans certitude si tu y es encore ou non). Sous secours le taux de chute est, en principe, à moins de 5,5 m/s de Vz négative. Tu aurais très bien pu remonter dans ton nuage.

Posé vivant, posé content !

 trinquer

Pas de souci pour débattre, c'est pour ça que je préfère ne pas taire cet incident avec la différence qu'auparavant, je me serais certainement dit que j'avais géré et eu raison. Là j'ai eu bien tort sur bien des points.
Je décide de faire secours, quand je vois la voile s'accélérer après le deuxième tour de rotation. Est-ce que j'ai contré ? Je ne pense pas, car la rotation aurait certainement ralenti. Humblement, jusque là je m'étais maintenu tant bien que mal émotivement (je ne dis pas que je contrôlais, j'avais l'impression de contrôler) mais là je n'en pouvais plus, le givre n'aidant pas, les alentours étant toujours de la purée de poix, j'ai jeté un regard au vario, aux alentours, tout était gris, on ne voyait rien. J'ai tiré car je me suis dit que passée une certaine accélération, je pouvais ne plus tenir et j'ai pensé que je pourrais descendre indéfiniment à haute vitesse vers le sol. J'ai préféré tirer. J'avais l'impression que je partais vers le bas. Pourquoi n'ai-je pas regardé alors mon vario pour regarder le taux de chute, pourquoi je ne me suis pas dit qu'à 4000 j'étais "sauvé" et que ça allait bien finir par sortir dans le bleu vu que ce n'était pas un cunimb que j'avais vu en transitant mais un beau nuage avec un peu de verticalité (voir dernière photo). Pourquoi ne m'être pas dit "contrôle ta vitesse de rotation"; le stress, la peur, l'angoisse, le désarroi, l'absence de visibilité depuis des secondes interminables, le givre et le froid.

Posé sans casse, posé heureux et penaud.

"Mon Dieu, mon Dieu, je ne veux pas mourir maintenant".
"Mon Dieu, je ne veux pas mourir maintenant"

Dieu ne pilote pas ton parapente, que je sache. Mais sur ce coup-là, ton amygdale a piloté ton cerveau (https://fr.wikipedia.org/wiki/Amygdale_%28cerveau%29).

Pour info, dans le XCmag de juillet (je crois) il y a un article sur "la règle des 45°" qui permet d'éviter de se faire happer. Et comme dit plus haut, c'est là qu'il est utile d'avoir un GPS avec un écran qui te montre ton cap. Si tu as la cartographie en plus (xcsoar/lk8000 etc), tu peux voir la forme des montagnes et t'arranger pour t'en éloigner.

Pour critiquer (puisque tu le demandes): "à ton âge" il faudrait savoir stopper une autorotation, quand même... il y a toujours ce manque cruel de pilotage, doublé d'une panique totale qui fait que le commandant de bord n'existe plus.

Pour le reste, posé vivant posé content.


Tout à fait d'accord avec toi, une cartographie m'aurait permis de savoir où j'étais. Tout à fait d'accord avec toi, j'aurais pu contrer cette autorotation, la ralentir déjà. Je l'avais fait une fois, mais les abattées successives (ce que je considère comme des abattées car je voyais la voile en-dessous de moi), les mouvements de voile incessants, l'absence totale de vision de l'environnement et le stress final ont fait que le pilote n'existait plus. Derrière un PC, je me dis "t'aurais du faire ceci ou cela, regarder tes mains, ta voile, la hauteur de tes mains sur les élévateurs, tenter d'amortir etc..." ben je ne suis pas de ces pilotes qui supportent les accélérations continues (j'ai la tête qui tourne vite sur un manège type tourniquet) et en plus l'angoisse aidant... Je n'avais que trois choses en tête, me laisser monter le plus haut possible, tenter de garder un cap entre est et sud et ne pas surpiloter car je savais ce que cela avait fait à Ténérife. Donc dans le doute mains hautes... Je n'ai pas réussi la deuxième et pour cause alors que j'avais l'impression de monter droit, j'enroulais en 360... Par contre jamais la voile n'a fermé, pas senti de bascule Enfin j'ai eu cette impression.

Content que tu t'en sortes vivant !
Le bilan de cette année est déjà bien assez lourd comme ça.





Tu dis qu'il sont accueillants, Perso j'y vais pas, ca me fout la frousse de tels nuages moi, !

Je resterai plus à l'écart la prochaine fois... mais d'autres plus expérimentés confirmeront ou pas, ces nuages certes actifs ne sont pas "méchants" (maintenant je sais que c'est faux à partir d'un certain moment)
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« Répondre #2085 le: 30 Août 2016 - 08:22:40 »

ce week end deux vol, un en rando (piquet de nante), et l'autre sur site (chamrousse), dans les deux cas les discutions post vol étaient quand même bien accès beauté du paysage !

Sur le vol de Chamrousse dimanche, et fonction de l'heure, pas forcément d'accord ! un joli front est arrivé (sans savoir comment il allait évoluer : le radar de pluie montrait des averses entre Valence et Grenoble et vers Chambery) et certains en ont profité (vers 16h30) pour faire un gros plaf sur le colon ... En 0,5h tout était baché et il tombait des gouttes sur le vercors ... ça n'a pas empêché grand monde de continuer le vol. Coup de bol ? il ne s'est rien passé sur Belledonne et le ciel est resté chaotique sans plus toute la fin de journée (avec même un trou de ciel presque bleu vers 17h30).

Comme quoi tout est relatif et les mêmes situation ne conduisent pas aux mêmes analyses fonction de la sensibilité de chacun (particulièrement en matière de nuages)

Je resterai plus à l'écart la prochaine fois... mais d'autres plus expérimentés confirmeront ou pas, ces nuages certes actifs ne sont pas "méchants" (maintenant je sais que c'est faux à partir d'un certain moment)
Malgré ma profonde aversion pour les nuages, ceux là ne me paraissent pas bien dangereux tant qu'on se tient à distance de la base ... on est qd même loin du cunimb non ?
« Dernière édition: 30 Août 2016 - 08:32:28 par BenHoit » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
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« Répondre #2086 le: 30 Août 2016 - 08:41:16 »

Au fait je m'étonne que personne n'ait parlé de ta gestion sous secours.

Quand tu fais secours, il est dommage (inadmissible?) de ne pas faire tout ce qui est en ton pouvoir pour affaler ton aile: tirer les B, les C, les freins avec 21 tours s'il le faut, déconnecter tes maillons... tout pour éviter l'effet miroir.
Tirer le secours n'est pas tout, il faut atterrir en douceur, et pour ça le parachute doit être au-dessus de ta tête!  pouce

Car lors de cette mésaventure, le vrai danger n'était pas dans le nuage (puisque tu t'es très vite retrouvé plus haut que les reliefs, et que c'était pas non plus un cunimb qui t'aurait monté à 9999m), mais sur le retour au sol.
C'est d'ailleurs ton récit de ta dégringolade vers la falaise qui (m'a) fait le plus peur dans ton histoire...
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« Répondre #2087 le: 30 Août 2016 - 09:09:15 »

Ouf, ça c'est bien terminé !

On en revient toujours à l'équation sécu = adéquation matos + niveau du pilote + conditions aéro du moment

Tu t'es mis dans une situation où j'ai l'impression que les 3 variables étaient dans le rouge :
- adéquation matos : pas d'instrument pour te sortir du nuage et peut-être du matos encore trop pointu pour voler sereinement là où t'étais.
- niveau du pilote : ça monte à +8, ça ne devrait pas être un problème pour descendre. Avec ton matériel on peut tenir les -20m/s même en conditions fortes. Mais pour pouvoir y arriver, il faut de l'entrainement et donc un meilleur niveau de pilotage. Il y a beaucoup de solutions pour descendre rapidement ; fais une recherche sur ce sujet, tu trouveras pléthore de réponses (ou demande à mister archive du forum) mais ce qui compte, ce n'est pas de les connaitre, c'est de les pratiquer. Qui plus est, beaucoup de pilotes ne le savent pas mais en volant en cocon on a la chance d'avoir un mini-drag-chute à dispo : position assise, on écarte les genoux pour créer une belle entrée d'air dans le cocon, c'est efficace pour limiter les G (mais c'est pas la classe, c'est peut-être pour ça que ça n'est pas répandue comme technique).
- conditions aéro : si tu n'es pas en mesure de : descendre rapidement, quitter la zone en mode full speed ou de faire du vol IFR avec un tableau de bord digne d'un 747 (y'a des spécialistes du vol IFR, si , si) et bien tu n'es pas en sécu sous les nuages. Mais je te rassure, beaucoup (trop) de pilotes volent avec la même insouciance car des récits comme le tien de pilotes qui montent à + de 4000 dans du gros cum, on en a tous les ans depuis plus de 20 ans. D'ailleurs je suis persuadé que tu en as déjà lu quelques uns, preuve que les mauvaises expériences des autres ne servent que si l'on arrive à se remettre en question.

Sur ce, Roquebrune réouvre le 1er octobre et tu es le bienvenu pour bosser tout ça en sécu  salut !



Salut Benoit, pour le matos, alors dans mes 4 premières semaines de juillet, j'étais tellement mal à l'aise avec l'Artik 4 (sellette desserrée déjà mais je ne l'ai su que 4 semaines après, je croyais que je ne supportais plus le roulis...j'ai envisagé et essayé une Rush 4. je n'ai pas aimé car peu de mouvements de voile, pas d'information, trop amortie. Elle était à mon PTV mais non elle ne m'a pas plu. J'aime désormais la manière dont les mouvements de l'Artik communique l'information et m'y suis fait. J'ai aussi essayé une Ikuma, bien aimé mais manque de précision. entre temps, j'ai discuté avec un moniteur et tous mes problèmes étaient dans le psychologique, dans l'acceptation. Tout ce vol, j'étais ballotté mais cela ne me faisait plus rien. Je me suis entraîné tout l'été à de nouveau accepter, faire corps avec la voile et la masse d'air, me placer mieux (pas sous le vent du thermique par exemple ou ne pas aller trop loin derrière mais enrouler mieux, analyser au lieu de me dire "que se passe-t-il ?" et honnêtement, ça va super mieux; d'ailleurs je n'aurais jamais envisagé de continuer à voler sur ce vol dans ces conditions pas super installées si j'avais eu peur.
Donc l'Artik 4 me convient parfaitement; ensuite faut que je la maîtrise en situation de stress et d'incident (SIV prévu fin septembre à Annecy avec Didier Exiga comme il y a 2 ans).

Oui je reviendrai à Roquebrune et faut que je travaille les descentes très rapides (bien que là vue l'absence de visibilité je n'aurais même pas essayé avec le relief et la dérive) et le mental ou son absence sous la charge et l'adrénaline d'une situation stressante (Gaby l'avait notée)

Après avoir vu une vidéo sur la championne qui se fait aspirer à plus de 9000 mètres, je me disais que non cela ne l'arriverait pas de me faire aspirer ne serait-ce que par un gros nuage bien vertical....et on est en vol à vue pas aux instruments, là j'ai clairement réalisé que sans vision, tout est chamboulé, l'orientation, la position, les sensations. Il n'y a plus rien de viable quand on n'y est pas préparé.

Qui plus est, beaucoup de pilotes ne le savent pas mais en volant en cocon on a la chance d'avoir un mini-drag-chute à dispo : position assise, on écarte les genoux pour créer une belle entrée d'air dans le cocon, c'est efficace pour limiter les G (mais c'est pas la classe, c'est peut-être pour ça que ça n'est pas répandue comme technique).

Je vais essayer ce 3.6 mode crapaud, je n'y avais pas pensé  pouce

En parlant de cocon, je ne me rappelle même plus si la position des jambes que l'on prend en SIV (groupées sous la sellette) je l'ai prise....mais intéressant à savoir ce mini drag.

Bonjour M@tthieu.
Heureux que tu t'en sortes sans dommage   Sourire

Je note une évolution de ton discours, positive à mes yeux.
Il y a qq mois tu écrivais :
"Je ne regrette pas ce choix. Même sur une chaise roulante, je n'aurais pas regretté ce choix de matos; car c'était logique.
http://www.parapentiste.info/forum/videos-de-vol-libre/jai-failli-y-rester-t42978.138.html

Aujourd'hui :

... Est-ce que ce beau vol malgré tout valait la peine de mourir ou de rester paralysé après impact ou chute sur la planète ? Clairement non. Est-ce que ça vaut la peine de voler ? Clairement oui. A moi de trouver l'équilibre entre loisir et engagement, entre vie unique et vie, entre "défi" et raison. Je sais que voler est une activité incroyable, que voler n'est pas anodin; que je ne pourrais me contenter de vols paisibles et contemplatifs, mais mourir ou rester handicapé pour un loisir, ce n'est pas un but en soi; ce serait stupide et bête, car la vie est belle...

Cette dernière phrase me semble plus sincère avec toi même que ta position de février dernier où tu te racontais des histoires (de mon point de vue).
Bonne récup  trinquer
J'ai dû mûrir... après quand j'ai vu 4 gendarmes en hélicoptère venirrien que pour me sauver sur ma vire au-dessus du vide, en réalisant que la deuxième partie du sketch (sous le secours) aurait pu m'être fatal, en voyant les médecins et infirmières s'affairer autour de moi, je me suis rendu compte qu'ils avaient peut être mieux à faire que de sauver un inconscient et que cette vie si précieuse que des hommes et femmes entraînés sont formés à sauver, je n'avais aucun droit de la gâcher par des conneries. Plus qu'aucun sermon, ce déploiement de moyens matériels et humains m'a montré que j'avais dépassé la limite de l'acceptable. Le parapente est un loisir où je peux empêcher ce genre de situation. Ce n'est pas comme si une avalanche imprévue s'abattait sur une personne alors que la météo avait prévu "beau temps".
J'ai chaleureusement remercié les gendarmes et médecin, tout penaud de leur fait avoir perdre du temps avec une bêtise évitable.

Content pour toi que tu poses sans trop de dégâts.

Le secours dans le nuage me rappelle cette histoire lue/vue de ce qui était arrivé à un pilote lorsque je débutais en parapente.  
« La voile en papillote, sous secours (Rogallo Twisté) dans le nuage, çà montait toujours. Bon, plus rien à faire d’autres que quelques photos alors. »



PS : c’est dans ce même nuage qu’Ewa est monté à 9950m et qu’un pilote Chinois est décédé.


Ma première vidéo de parapente que l'école de mon stage init montrait alors que j'attendais dans le hall. Je crois que j'ai pris Ewa plus pour une héroïne que pour une victime de son erreur de jugement sur le coup.

Dommage qu'on ne puisse pas voir la forme des nuages sur Varan.

La base du vol est de gérer la distance / nuage qu'elle soit horizontale et verticale... d'où la règle des 45°, à 10m/s horizontal (36km/h), on peut enrouler du 10m/s si on garde le bleu accessible (bord du nuage) sous cet angle.

Quand on enroule sous un cumulus qui développe bien, on doit faire attention si le relief dans ce secteur est dedans ou proche.

Dans un tel cas, ou la base du nuage, qui n'est pas un gros congestus ou pire, est + haute que les montagnes environnantes,  si le nuage était isolé j'aurai continué à voler dedans jusqu'à trouver une porte de sortie. Comme dans le brouillard on perd tout repère visuel, il faut éviter des manœuvres extrêmes car sinon on ne sait plus où on en est, on confond tout, on ne sait même pas si on vole à plat ou en virage...

Le meilleur instrument pour y voler droit reste le mode carte du GPS, on voit sa trace, cela permet, du moins à moi, de garder un cap plus aisément qu'avec la boussole.

Comme d'habitude, il faut mieux rester à des choses qu'on sait faire tant que la situation le permet.

Je conseille aux  pilotes qui ont un peu d'expérience de faire l'expérience de voler dans un nuage isolé, peu développé, en plaine pour avoir un aperçu des difficultés qu'ils auront à faire dans un + puissant.

J'avais bien appliqué ces conseils de prudence sur les Aravis, tout le temps à la limite du nuage et du bleu en n'acceptant pas plus de rentrer dans le nuage que cela, et pas plus de 0.5 m/s, l'altitude de 2900/3000 me suffisant largement.. Sur Varan (j'ai mis une photo juste avant la transition), les nuages ne m'avaient pas l'air inhospitaliers, et j'ai fait l'erreur d'enrouler dessous et être aspiré.Alors que sur les Aravis (et j'étais au-dessus du relief) j'étais en appui sellette extérieur prêt à dégager, là point de précaution. Parce que c'était moins haut ? parce que ça montait moins fort ? parce que je "connaissais le lieu" ? parce que c'était la fin du voyage ? parce que fatigué ? parce que je voulais absolument monter au lieu de m'en tenir à une certaine altitude ? un peu pour tout ça...

quelques petits tours pour enrouler le début d'un thermique et là, HORREUR c'était comme si une main géante me propulsait vers le haut, je suis aspiré dans le nuage et me retrouve instantanément sans repère visuel. j'ai juste le temps de regarder le cap et me dit, il faut que je tienne entre l'est et le sud pour rejoindre la vallée de Passy et le bleu; mais autour de moi tout est gris, ça bipe fort, en instantané je vois entre 6 et 8 mais surtout aucune direction,

Quand on regarde ta trace, on a l'impression que tu as continué à enrouler (et à dériver et vers le relief et vers le nuage) très longtemps, et non juste "quelques petits tours". Après un passage un peu anarchique, tu recommences à enrouler de 3000 à plus de 4000. Pourquoi? Espérais-tu sortir par le haut???



 
Honnêtement je n'avais pas de sensation d'enrouler, mais oui j'espérais sortir par le haut, vu que le nuage en arrivant sur Varan n'était pas si haut... si ça se trouve le début d'autorotation n'était que l'enroulement à vitesse élevée. J'aurais pu et du continuer à vouloir monter, monter...je serais passé de nouveau dans le bleu en tout cas au-dessus. Là cela aurait été bingo pour rentrer sur Cham...
Le passage anarchique c'est que je me dis, ok les mouvements de la voile sont moins violents, je vais essayer de stabiliser entre est et sud pour sortir vers la vallée et le bleu.
S'il n'y avait pas eu ces accélérations et le givre, j'aurais accepté de continuer à monter...mais je n'en pouvais plus d'être dans le brouillard glacé. L'inconnu m'a fit disjoncter je pense d'où le secours. Assis derrière mon clavier ce matin, et en regardant la trace, je me dis "pourquoi le crêtin que tu es n'a pas continué à enrouler il n'y avait plus de danger à 4000). Le givre m'a fait penser au Mont Blanc et la j'ai eu une réaction givrée....

Tu sais que la première chose que les parapentistes te demandent le soir c'est "alors ce vol ?" et je n'ai JAMAIS entendu quelqu'un répondre "je m'en suis mis plein les mirettes". C'est le plus souvent une description du trajet, des conditions météo, et parfois du kilométrage.
J'ai ressenti cette frustration de faire des "petits" vols...

Bonjour,

Très content pour toi que ton gros "incident" se soit bien terminé...

Avec ton message ci-dessus, je constate (une fois de plus) qu'il y a vraiment des catégories de pilotes vraiment très différentes et qui n'ont pas la même approche de l'activité.
Il existe des pratiques tellement variées !
Tu écris :
------------
Tu sais que la première chose que les parapentistes te demandent le soir c'est "alors ce vol ?" et je n'ai JAMAIS entendu quelqu'un répondre "je m'en suis mis plein les mirettes". C'est le plus souvent une description du trajet, des conditions météo, et parfois du kilométrage.
-------------

C'est sans doute vrai pour des pilotes avides de performances et de kilomètres.
Mais pour les pilotes comme moi qui pratiquons principalement le vol rando en moyenne montagne ou le paralpinisme en haute montagne (en dehors des séances de soaring tranquille le soir à Sainte-Victoire), de quoi parlons-nous entre nous lorsque nous sommes posés ?
Justement des émotions esthétiques liées aux paysages et glaciers survolés, de l'ambiance en l'air, du gaz sous les pieds, etc.  
Comme ce sont des vols balistiques de courte durée et qu'il n'y a aucune "performance" à la clef, nous n'évoquons bien sûr jamais le taux des ascendances (en haute montagne tôt le matin, il n'y en a pas...), ni les kilomètres parcourus...

Quand on rejoint la vallée en volant en ayant décollé du Mont-Blanc, de l'Aiguille Verte, des Grandes Jorasses, des Ecrins ou du Pelvoux on est bien envahi par des émotions esthétiques ; on en a "plein les mirettes" (comme tu dis) et c'est bien cela que l'on souhaite partager.
Il n'y a bien sûr aucun jugement de ma part entre les diverses pratiques (il y a aussi la compétition, la voltige, etc.).

A chacun ses choix, mais je tenais juste à signaler qu'un certain nombre de pilotes affirment justement "Je m'en suis mis plein les mirettes".  pouce

 trinquer

Marc

Je comprends ces émotions esthétiques et les vols contemplatifs comme ceux dont tu parles, je n'en n'ai pas fait beaucoup, mais je les aime aussi beaucoup. Après je ne fais aucun vol rando et pour cause je n'aime pas trop marcher. Je devrais peut-être essayer car après avoir gravi pendant 3h on ne doit aspirer qu'à une seule chose (sans jeu de mots), glisser dans l'air pur vers l'atterro. Mais quand tu prends le téléphérique qui t'emmène, tu n'as qu'une seule envie, enrouler pour monter encore plus haut et essayer de faire de la distance...

Je conseille aux  pilotes qui ont un peu d'expérience de faire l'expérience de voler dans un nuage isolé, peu développé, en plaine pour avoir un aperçu des difficultés qu'ils auront à faire dans un + puissant.

le vol dans le nuage reste interdit mais c'est vrai que c'est grisant  Clin d'oeil à vivre au moins une fois, comme le vol de nuit  ange  

Vous pouvez y aller de bon coeur pour les critiques.

ça fait 80 pages de critiques sur ton engagement décomplexé et ton apprentissage rapide...

Personnellement et comme déjà dis par d'autres, je vois des nuages comme ça, je n'y vais pas ! un jour peut être , mais je sais que quand tu vois ça le risque d'aspiration n'est pas une légende et est bien réel

l'histoire du secours (+8-5.5=  + 2.5m/s...), de la fatigue, de l'autorot, du "ho mon dieu", de la voile en miroir,... au bout de presque 900 vols, du devrait savoir que prier ne sert à rien...respirer, comprendre, analyser, faut être bien lucide dans les moments comme ça, apres à 4000m dans des conditions comme ça plus facile à dire qu'a faire...

Ce qui ne tue pas, te rend plus fort...mouais... mais si ce qui te rend plus fort te pousse à prendre plus de risques, à un moment donné... vrac

Beau joker de cramer encore et heureux que tu n'est rien.
Mon conseil : vole plaisir, laisse pour le moment la perf et les reves de gros cross au second plan. en parapente ca sera toujours Eole qui aura la plus grosse et malgré un mousse bag et un secours elle peut te la mettre bien profond (oui c'est gras, mais là je vois pas mieux comme image pour décrire les castelanus  Tire la langue )

une question : tu as fais des SIV, non? en quoi cela t'as t il aider/pas aider ?

Bonne rentrée


Comme je l'ai dit plus haut, j'ai eu mon plein de vols balistiques et sans engagement. Et les vols "perfs" Rigole sont ma source de "défi", d'adrénaline et de progression. Bon ok, sur ce vol j'ai régressé...
Mais tout à fait d'accord avec toi, on n'est rien face aux éléments naturels et face à la dureté de la terre. Je sais bien que gérer sa voile, respirer sont plus utiles que crier. Mais à un moment donné tu lâches prise et il ne me reste que la prière (exaucée). "Aide toi et le ciel t'aidera". Mais à un moment donné oui, j'ai lâché prise. Sortir le secours était-elle la solution de facilité ? certainement. A 4000, oui l'essentiel était gang, j'aurais du avoir la patience de monter et de sortir, mais je le répète l'angoisse du brouillard continu, l'absence de visibilité ou d'une zone un tant soit peu bleue, le givre (et non l'humidité) ont eu raison de moi (trop tôt ?).
4 ou 800 vols la question n'est pas sur l'équation entre nombre de vols et capacité d'analyse dans des circonstances extrêmes. Il y a le psychique qui rentre en ligne de compte, l'émotionnel et je sais que je peux être sujet au stress.
Alors les journées SIV là-dedans ? elles se font préparées, analysées, briefées et débriefées en plein soleil, avec vue sur lac ou mer sans relief à proximité et avec un instructeur à la radio. Je sais que les récentes journées SIV après Ténérife m'ont été utiles (fermeture et cravate à 100 m au-dessus du déco de Samoëns cet été, bien gérée et félicité par un biplaceur qui enroulait avec moi). Sur ce sketch, je n'ai aps surpiloté, ce qui n'est déjà pas mal. Je me suis affolé qu'à 4000 m avec le givre... effray
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« Répondre #2088 le: 30 Août 2016 - 09:13:15 »

Ce qui est "cocasse" c'est que quelques jours avant tu avais posté une photo au dessus de La Bourgeoise qui avait fait jaser à cause des congestus qui se développaient en face...
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« Répondre #2089 le: 30 Août 2016 - 09:33:38 »

Matthieu,

Tu parles d'auto-rot dans ton récit. Généralement cela arrive avec une voile fermée.... Etait-ce le cas? Iu bien étais-tu en 3-6 avec la voile ouverte, ce qui peut arriver dans un nuage suite à la perte de repère?

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« Répondre #2090 le: 30 Août 2016 - 09:49:19 »

Sur le vol de Chamrousse dimanche, et fonction de l'heure, pas forcément d'accord ! un joli front est arrivé (sans savoir comment il allait évoluer : le radar de pluie montrait des averses entre Valence et Grenoble et vers Chambery) et certains en ont profité (vers 16h30) pour faire un gros plaf sur le colon ... En 0,5h tout était baché et il tombait des gouttes sur le vercors ... ça n'a pas empêché grand monde de continuer le vol. Coup de bol ? il ne s'est rien passé sur Belledonne et le ciel est resté chaotique sans plus toute la fin de journée (avec même un trou de ciel presque bleu vers 17h30).

Je le disais plus haut sur mon post, dans le Vercors c'est passé assez vite dans l'après midi de fréquentable à malsain, puis de nouveau très fréquentable.
Le matin, ciel bleu, puis entre 12h00 et 15h00 des conditions de vols qui semblent idéales, petit cum gentils, mais ca devait même êtes bien fort car les plafonds étaient haut et la brise soutenues.
Par contre en 1h c'est devenu malsain, nuage qui se soudent, arrivée d'un gros voile sombre. Et effectivement des gouttes sous les nuages notamment au Cornafion.
Puis finalement 17h00, rien de plus et ça a commencé gentiment à dégonfler jusqu'à redevenir parfaitement fréquentable pour un vol rando du soir, sans vent.

Bref tout ça pour dire que celui qui arrive à prédire ce qui va arriver, à l'échelle même local du massif, doit surement est très très bon en météo/aéro.


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« Répondre #2091 le: 30 Août 2016 - 09:51:30 »

Citation
Non j'étais bien reposé, je t'assure cet été.

Déjà je me levais tard tous les jours, je mangeais bien et je suis resté 7 semaines entre Samoëns, Le Grand Bornand et Chamonix. J'étais en pleine forme. J'ai eu beaucoup de petits vols insignifiants dans le bocal de Samoëns (entre 40 minutes et une heure), petits thermiques; en plus je considérais qu'il fallait que je reparte de zéro vus mes premiers vols où je n'en menais pas large dès que ça bougeait trop. J'ai fait re-régler ma sellette (trop de roulis) et c'était déjà beaucoup mieux et mes 4 premières semaines se sont passées à reconstruire ma technique, mon mental et m'adapter à revoler avec des marges un peu plus grandes tout en étant efficace. Je n'avais volé que 85 heures sur ces 70 et quelques vols donc pas de fatigue particulière. Juste des tentatives avortées de passer sur les Aravis car beaucoup plus technique et des conditions bien moins faciles que l'an dernier...

Des vols insignifiants de 40' à 1h .... Sais tu quelle est la durée de vol moyenne des plaineux ? Plutôt 15 à 30' et tous les pilotes aguerris de mon club parlent de vol fatiguant au delà de 30'... Et on a eu des pilotes cassés lors de stages à la montagne. La montagne est un milieu engagé en soit.

85h de vols là encore beaucoup de pilotes ne volent que 20h à 50h par an...

Pour les vols de durée même les crosseurs aguerris de plaine que je peux croiser avouent autour d'une bière avoir déjà eu des sketches en fin de vol car ils n'ont pas géré leur fatigue. Voler plus de 3h d'affilée n'est pas du tout anodin ! Les mêmes pilotes avouent même écourter volontairement leur cross tant pis pour la CFD pour poser tant qu'ils sont frais pour ne pas prendre de risque. Sont ils des lopettes qui craignent l'engagement ? Non ce sont des pilotes lucides sur l'engagement physique et mental du vol de longue durée.

Tu as enchaîné des vols de montagne et de durée pendant plusieurs semaines. Tu es épuisé c'est mécanique. Tu ne peux pas prétendre le contraire.

Tu es à la limite de ce que ton corps peut physiologiquement supporter. Les symptômes que tu ressens en l'air c'est 20% le reglage de ta selette 80% ton inconscient qui te dis que tu es à la limite !


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« Répondre #2092 le: 30 Août 2016 - 09:59:48 »

Pour avoir vécu un vrac dans un nuage dû uniquement à un débranchage total de cerveau, à une mauvaise analyse de la situation et à un enchaînement de mauvaises décisions, je comprends l'enchaînement psychologique qui t'a mené à tirer le secours. Depuis, avec une appréhension souvent exagérée ... j'évite les nuages !
Sans doute pas d'auto-rot (moi, j'étais persuadé d'être en 360 face-planète alors que j'amorçais un large virage ...), beaucoup de fatigue de fin de vol.


Citation de: Matthieu
Le vrac de Ténérife a certainement laissé des séquelles car je le sentais, mais ces trois ou quatre dernières semaines, j'étais redevenu comme avant, ma perception des choses était plus analytique que psychologique; la peur et l'appréhension avait cédé le pas à l'envie, prêt au combat. Ma confiance était enfin revenue alors qu'au début de l'été je me disais que je n'étais plus fait que pour le vol à papa en soaring et en dynamique et ça me rendait triste de ne plus avoir confiance en moi et mes capacités à monter efficacement en thermique (je quittais le thermique dès que ça montait un peu fort, ne rigolez pas).


Le temps gagné avec cette progression très rapide risque de se payer un peu à partir de maintenant (ce que je ne te souhaite pas mais qui serait tout à fait normal).
Et hormis la technique (sur laquelle je ne suis pas habilité à me prononcer), il va falloir (prendre le temps de) soigner le mental (qui fait 80% d'un pilote), même si tu as commencé à le faire en revolant les jours suivants.

En tout cas, merci pour ce partage intéressant !

Idem qu'en février ...
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« Répondre #2093 le: 30 Août 2016 - 10:43:53 »

le givre (et non l'humidité) ont eu raison de moi (trop tôt ?).

Les prévisions de Cham donnaient l'isotherme 0 à 4400 pour samedi, descendant ensuite à 4100 dans la nuit de samedi à dimanche.



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« Répondre #2094 le: 30 Août 2016 - 10:44:02 »

Salut Matthieu

Concernant le matos, j'ai bien précisé

On en revient toujours à l'équation sécu = adéquation matos + niveau du pilote + conditions aéro du moment

Tu t'es mis dans une situation où j'ai l'impression que les 3 variables étaient dans le rouge :
- adéquation matos : pas d'instrument pour te sortir du nuage et peut-être du matos encore trop pointu pour voler sereinement là où t'étais.
[...]
Trop souvent on associe seulement les 2 premières variables : matos + niveau du pilote et on croit que ça suffit pour voler n'importe où, n'importe quand. Normal car on change rarement de matos et que notre niveau, d'un vol à l'autre, reste sensiblement le même. Cependant, c'est la 3ème variable qui sera déterminante. Par ma remarque, je cherchais à te faire réfléchir sur les limites aérologiques qui te feront passer du voyant "sécu" vert au rouge avec ton niveau et ton matériel actuel. Par exemple, avec ton niveau actuel tu peux voler en toute sécu sous un gun, si tu te limites à des conditions cool et sans danger. A contrario, dans du +8 atomique de mois d'Août, peut-être qu'il te faudrait une EN B voire A et une sellette école pour rester toujours en sécu, voire ne pas voler. A toi de juger objectivement où se trouve ton curseur "niveau du pilote" et de placer une limite max au curseur "aérologie" pour qu'avec ton matériel, tu restes toujours en sécu. Et au fur et à mesure que ton niveau augmentera, tu pourras alors remonter ce curseur "aéro" en allant voler dans des conditions un peu plus fortes, en réduisant petit à petit tes marges aux nuages, en engageant un peu plus dans tes cheminements sans pour autant te mettre en danger.
Comme le disait notre DE à la Bstof, on ne passe pas d'un record de cross de 40km à + de 100km (ou 100km à + de 250, adaptez selon votre cas) d'un jour à l'autre, il faut se donner des objectifs de progression réalistes en fonction de son niveau, de sa capacité à gérer la fatigue, des conditions, etc.
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« Répondre #2095 le: 30 Août 2016 - 11:14:23 »

Je pense même qu'on peut généraliser en remplaçant le curseur "aéro" en "engagement" (qui inclue donc les conditions aéro), comme ça ça colle avec la voltige, le speed-riding ou toute sorte d'activités.
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« Répondre #2096 le: 30 Août 2016 - 12:02:59 »

Avec ton message ci-dessus, je constate (une fois de plus) qu'il y a vraiment des catégories de pilotes vraiment très différentes et qui n'ont pas la même approche de l'activité.
Marc

Complètement d'accord : ça se voit aussi à l'échelle du fil, quand on lit des pilotes qui n'ont jamais beaucoup volé et déjà vraqué mais qui conseillent un M@tthieu qui a beaucoup plus d'expérience qu'eux, même s'il a encore besoin d'apprendre (euh, comme tous les volants non ?).
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So beautiful ! ;)


« Répondre #2097 le: 30 Août 2016 - 13:10:46 »

Ça pourrait faire un bel argument sur l’intérêt des SIV pour tous... A quoi ça sert un SIV si c'est pour se dire "je suis un cador maintenant du pilotage" alors qu'on est incapable de bloquer une autorot dans la vraie vie? Reste l'intérêt de voler moins con, c'est déjà pas mal, mais bon...
Sans vouloir faire du bashing à tout prix, je suis quand même interloqué par un pilote qui approche les 1000 vols mais qui se met des cartouches bientôt toutes les semaines et pas que du petit incident de vol... La règle des 10 ans de 777 me parait plus que jamais d'actualité!

Je ne pense pas me mettre des cartouches toutes les semaines. En en parlant avec Patrick Samoëns, d'ailleurs, ça faisait un sacré bout de temps où la rubrique n'était pas alimentée. A Samoëns, les conditions étaient pour le moins tranquille, en tout cas en 85 h de vol depuis début juillet, pas grand chose à se mettre sous la dent (heureusement). Un SIV n'a jamais fait un cador. En tout cas pour moi c'est une approche des conditions mentales où la voile fait n'importe quoi et qu'il faut rétablir. Comme je suis quelqu'un de certainement émotif, il me faudra du temps pour surmonter ce stress qui bloque, mais avec le temps et l'expérience, ben ça commence à se surmonter avec des gestes un peu plus précis.
Ensuite le SIV est fait loin du relief, en air calme, sur un lac ou sur la mer et avec un moniteur qui te voit, que tu vois. Et rien d'inattendu. A chaque fois (Ténérife et plateau d'Assy), cela a été soudain, près du relief... L'idéal serait de ne pas avoir à mettre en pratique les trucs vus en SIV...

Une chose m@tthieu, est ce que tu as ou va déclarer ton accident à la ffvl ? J'espère que oui car je trouve cela important pour que les écoles puissent s'en servir pour prouver aux élèves que ça arrive.

Envoyé de mon SM-G920F en utilisant Tapatalk



Je veux bien mais comment faire ? quelle est la procédure ? En quoi cela va-t-il servir les élèves ?

((@)) M@tthieu,

L'étude de ta trace me parait tres intéressante, avec dans l'ordre :
(Note, que je n'ai pour le moment que le faire très rapidement sur smartphone...)

Tu as plus de 3 h de vol dans les stabilos au début de ta montée au nuage.

Les valeurs de montée sont bien plus souvent autour des 4 m/s voire en-dessous que franchement au-dessus.

Visiblement il y a du vent au vu de tes variations de vitesse-sol pendant que tu enroules.

Tu enroules sans jamais vraiment tenter une fuite horizontale.

Sans doute est-ce la conjonction entre vent et thermiques et manque de pilotage efficace qui t'amène à la fermeture et l'auto-rot.

Ton taux de chute n'est jamais démoniaque en auto-rot.

Par contre après ouverture du secours cela semble assez important (~-8m/s) certainement l'effet miroir.

Tu as eu beaucoup, vraiment, de chance de t'en tirer à si peu de frais.

Si tu ne vois pas, si tu n identifies pas les vrais problèmes qui t'ont amené au tour en hélicoptère, tu ne trouveras jamais les vraies solutions qui peuvent t'éviter de le rencontrer à nouveau pareille situation avec peut-être moins de chance à l'arrivée au sol.

Dans l'absolu, on est encore dans la même configuration que 83 pages plus tôt.





3h dans les stabilos, ce n'était pas le bout du monde pour moi. J'ai de l'endurance (vols nombreux et variés). Par contre, oui le côté Plateau des Saix et Criou que je voyais au loin étaient beaucoup plus dégagés que Plateau d'Assy et Chamonix avec les nuages. je n'aurais pas eu la voiture à aller chercher à Chamonix, mon vol aurait été différent. J'aurais été poser sur Samoëns où je résidais.

Il n'y avait pas vraiment de vent (je l'aurais senti quelques minutes avant et pendant la transition au-dessus de Sallanches. Par contre il y avait une accélération du flux là où j'étais (au-dessus du refuge de Varan, accélération bien constatée à l'aller, ce qui nous a permis monter mais dans des conditions bizarres (coups de pieds aux fesses et puis rien), zone assez turbulente en tout cas. Je voulais tenter la fuite horizontale (vers l'est ou le sud), mais je n'arrivais pas à stabiliser ma trajectoire et pour cause j'enroulais vite (sans nécessairement m'en rendre compte, je croyais que je faisais juste le bouchon de champagne) et je cherchais à juste stabiliser la voile et monter haut pour ne pas me retrouver face au relief. Ai-je manqué de pilotage impérieux ? En voyant le compas s'affoler, je me suis dit que le relief n'étant pas loin, il fallait plutôt dégager vers le haut plutôt que risquer de partir à l'horizontale vers lui.

Ma voile n'a jamais fermé, ce qui me fait dire - aidé par Fabrice - qu'en fait ce que je prenais pour une autorot (défaut de vocabulaire) était des 360 (en montant ou en descendant, je ne saurais dire), je revois la voile tirer les bras et bien ouverte face à moi. Et contrairemnt à Ténérife, je ne pense pas avoir surpiloté, je n'avais que ça en tête, quitte à rester mains haut et laisser "faire". Je n'ai aps eu la sensation non plus de tomber à gauche ou à droite.

Le vrai problème identifié est que pour une raison de vouloir absolument monter (pour passer du plateau d'Assy à Chamonix il me fallait une certaine altitude - environ 2500 / 2700) et je n'étais qu'à 2100 avant d'entrer dans le nuage), j'ai enroulé sous le nuage et me suis laissé enfermer au lieu de simplement rester en bordure comme je l'avais fait l'heure précédente sur les Aravis. Le deuxième problème identifié est que je n'ai pas pris en compte le fait que le relief était en partie sous les nuages et trop proche (alors que sur les Aravis, je l'avais en visuel au-dessous de moi tout le temps). Ce sont les deux erreurs majeures qui m'ont conduit à entrer dans le nuage avec les conséquences aérologiques, physiologiques et mentales de ne rien voir. Je n'ai pas un isntant pensé que je pouvais me faire aspirer. La grosse erreur. Au pire, je longeais le bord du nuage, je restais aux environs de 2100/2200, j'avais le côté droit sur Passy ouvert et un bel atterro,qui me tendait les bras si je n'arrivais pas à grimper pour éviter de voler en rase-motte  dans les vallées qui mènent à Chamonix.

Il me semble que le taux de chute augmente après le secours car je suis éjecté de l'ascendance et me retrouve dans la dégueulante. C'était d'ailleurs tout doux.

Oui beaucoup de chance...

alors qu'on est incapable de bloquer une autorot dans la vraie vie? Reste l'intérêt de voler moins con, c'est déjà pas mal, mais bon...
Juste comme ça, il dit faire 2t/2.5t d'autorot'.
Dans des conditions bien "toniques" comme ça, sans repère visuel et à moitié givré, c'est si pourri comme temps de réaction?


alors qu'on est incapable de bloquer une autorot dans la vraie vie? Reste l'intérêt de voler moins con, c'est déjà pas mal, mais bon...
Juste comme ça, il dit faire 2t/2.5t d'autorot'.
Dans des conditions bien "toniques" comme ça, sans repère visuel et à moitié givré, c'est si pourri comme temps de réaction?


C'était à la louche les 2 tours. Alors de 360 si vous voulez plus que d'autorot (pas de fermeture) mais sur le coup j'avais l'impression que ça descendait. Je me suis imaginé impacter la terre en tournoyant, d'où le secours. Si j'avais eu la présence d'esprit de regarder le vario, voir si je montais ou descendais peut-être que je n'aurais pas sorti le secours, mais l'abattée et la rotation m'ont paru si grosses que je me suis dit qu'il valait mieux que je tire le secours avant que ce ne soit trop tard.

Bonjour Matthieu.
Si tu as une vidéo du vol, ça m'intéresse.

Désolé, non ça m'aurait aidé à identifier plein de choses... la batterie venait de s'éteindre.

Citation
Plus de repère visuel, plus de repère d'orientation. Le haut, le bas...Je me dis que je vais taper le relief si je fais des 360 donc vaut mieux que je laisse gagner de la hauteur. et être au-dessus du relief. 3600, 3800.
Ca monte sans arrêt et ça tournoie dans tous les sens. La voile fait une première abattée monstrueuse car je la vois sous moi, je relève les mains. Et attends, début d'autorotation, je contre, je pense. A ce moment là c'est la survie qui importe plus que tout. Je m'entends crier, hurler "Mon Dieu, mon Dieu, je ne veux pas mourir maintenant". Ca se stabilise et puis quelques instants plus tard, le givre commence à recouvrir mes lunettes, froid aux mains instantané malgré les gants, je me dis 4000m, je ne suis pas déjà au Mont Blanc quand même;deuxième abattée, deuxième autorotation, la voile face planète et ça tire, ça tire, deux tours je crois et je me dis que je ne vais pas tenir avec la centrifugation, je vais m'écraser au sol à vitesse V.
Je ne veux pas mourir comme ça maintenant, seul dans ce nuage gris, fou sans issue. "Mon Dieu, je ne veux pas mourir maintenant" J'ai de la hauteur, j'aurais pu impacter. Je ne sais pas où je suis. Tant pis, je décide de tirer le secours ... et là quelques secondes plus tard, je suis sorti de l'ascendance, je suis avec du ciel bleu autour et des forêts.
Es-tu sûr d'avoir eu la voile sous les pieds?
As-tu vu de réelles fermetures?

Je pose ces questions car dans le nuage, on a peut subir un gros cabrage suivi d'une bonne  abattée qui en l'absence de repère visuel donne l'impression qu'on a la voile sous soi.
Il en est de même pour les rotations.... tout à l'air de défiler + vite dans le brouillard.
Après avoir réfléchi et revu je suis certain que la voile n'a pas fermé. Je l'ai vue sous moi (pas en tumbling non plus, mais un énorme face planète) et devant moi. Pas le moindre bout d'aile ou cravate.

En regardant les chiffres et la trace en 3D, je me suis dit qu'en fait c'était soft comme montée mais dans le brouillard, oui ça me paraissait long, interminable et très rapide...

Je pense que tu as mis le doigt sur le truc. Après pourquoi après l'énorme abattée, ça se met en 360 ? ça me l'a fait deux fois... une fois de trop avec le givre Pas content

A quoi ça sert un SIV si c'est pour se dire "je suis un cador maintenant du pilotage" alors qu'on est incapable de bloquer une autorot dans la vraie vie?

faire un SIV et l'assimiler sont deux processus différents : ou tu consommes vite fait ou tu t'impliques à fond.


Juste comme ça, il dit faire 2t/2.5t d'autorot'.

Réagir contre l'autorot doit être automatique et instantané.


On devrait faire un sondage :  parmi ceux qui volent pour pouvoir dire à leurs potes qu'ils sont restés plus longtemps en l'air ou qu'ils sont allés plus loin, combien se sont sérieusement entraînés à contrer une autorot ? combien l'ont déjà contrée efficacement dans la vraie vie ? (euh et combien savent l'identifier !?!).


@M@tthieu : merci pour ton récit et content que tout se termine bien.

Question très matérielle : ton matos est dans quel état ?

Je ne fais pas partie de ceux qui s'amusent à faire une autorot et à la contrer...en siv et encore...

Quelle aventure !   effray

Bien content que cela se termine aussi bien.

* Puisque tu aimes bien le mysticisme, on peut imaginer qu'Albert Einstein aurait pu expliquer qu'il est impossible de se dépasser :
si on calcule mathématiquement un hypothétique dépassement de soi, on s'aperçoit que cela nécessite une accélération infinie et donc une énergie infinie.
Or, nous n'avons pas accès à l'infini en tant qu'humains, c'est le domaine du divin auquel tu te réfères.
Le parapente ne fera jamais de nous des Dieux.

Pourtant ce même Albert disait "il y a deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine". Il rajoutait "pour ce qui est de l"univers, j'ai tout de même un doute" !  Tire la langue

J'ai été très bête sur ce coup là, je reconnais que l'imprudence a été de mise.



Si tu ne vois pas, si tu n identifies pas les vrais problèmes qui t'ont amené au tour en hélicoptère, tu ne trouveras jamais les vraies solutions qui peuvent t'éviter de le rencontrer à nouveau pareille situation avec peut-être moins de chance à l'arrivée au sol.



En meme temps sa dure depuis 1000vols maintenant....
Tu mets scrupuleusement à jour tes heures de vols sur ton profils du forum, peux tu nous faire un récap de tous tes vracs? Si je me souviens bien tu as commencé par aller aux arbres avant tes 50vols, pour la suite je suis curieux de savoir!
J'ai engueulé mon pote l'autre jour parce qu'il à tapoté la cime d'un arbre avec sa sellette, si j'était un de tes potes je crois que je te couperais une suspente ou deux pour le reste de l'année, retourne en école!



Si tu ne vois pas, si tu n identifies pas les vrais problèmes qui t'ont amené au tour en hélicoptère, tu ne trouveras jamais les vraies solutions qui peuvent t'éviter de le rencontrer à nouveau pareille situation avec peut-être moins de chance à l'arrivée au sol.



En meme temps sa dure depuis 1000vols maintenant....
Tu mets scrupuleusement à jour tes heures de vols sur ton profils du forum, peux tu nous faire un récap de tous tes vracs? Si je me souviens bien tu as commencé par aller aux arbres avant tes 50vols, pour la suite je suis curieux de savoir!
J'ai engueulé mon pote l'autre jour parce qu'il à tapoté la cime d'un arbre avec sa sellette, si j'était un de tes potes je crois que je te couperais une suspente ou deux pour le reste de l'année, retourne en école!


Mes vracs : arbrissage, atterrissage sur un chalet à Doussard, atterrissage sur une route, décollage twisté au Maroc et retour à la pente,  surpilotage à Ténérife, montée dans les nuages et secours. Je dois oublier des quantités de trucs comme reculé par le vent et atterrissage sous le vent d'une colline, atterrissage dans un port contré par la brise etc... mais ce sont les mésaventures communes de parapentistes, non ? hein ? (mercredi ou jeudi de la semaine dernière, j'ai fait un vol tranquille à la Forclaz, nombre de pilotes ont posé dans le champ avant l'atterro officiel voire posé dans la haie..)

Retourner en école pourquoi faire ? Savoir ce qu'l faut faire et ne pas faire. On le sait au fond de soi. Ca passe 99 fois, et la 100ème...


La trace de M@tthieu est définitivement très intéressante, surtout si l'on se donne la peine de suivre le dernier 1/4 d'heure de vol en vitesse réelle.



A combien était la base du nuage? 2500? On a l'impression que tu as enroulé longtemps avant d'y arriver, en te laissant décaler vers le relief et vers le centre du nuage plutôt que d'aller vers le bleu. Bref, que tu ne t'es laissé aucune chance de ne pas être pris au piège. Et ensuite que tu as eu bien des occasions d'en sortir, dont tu n'as pas profité. Vers 2900-3000, tu étais bien au-dessus des plus hauts reliefs (moins de 2700), avec un taux de montée raisonnable, et donc la possibilité de filer dans n'importe quelle direction plutôt que d'enrouler encore pendant plus de 1000m.

 

La base du nuage pour autant que je me souvienne était vers 2200/ 2300 car la dernière fois à 2100 j'étais sous le nuage et ça montait pas des tonnes. Exact, je me suis laissé décalaer mais dans ma tête je me disais "entre est et sud sauf que je n'arrivais pas à stabiliser ma voile dans cette direction. Il y a eu deux ou 3 pauses où le compas s'arrêtait de tournoyer et là à la commande je tentais de me diriger vers la direction idéale et ça reprenait de plus belle. J'étais dans les nuages, je ne voyais rien, ça allait très vite (impression due à l'absence de visibilité) et si à 3500, je me dis "je suis au-dessus de tout relief" ce dont je n'étais pas sûr, je fais quoi ? je force la ligne droite et je sors par exemple face au vent mais je ne savais plus ce qu'était la ligne droite, dans quel sens j'étais, où était le bas ou le haut. EN regardant ma trace en 3D effectivement, je me dis qu'en visuel, je me serais largement débrouillé car les chiffres étaient raisonnables. Sincèrement, dans le feu, je me dis que ça n'arrête pas et le stress a augmenté avec le givre sur les lunettes et la sensation de froid dans les mains. C'est bien là que je me dis que ça commence à sentir le roussi, la voile fait une belle abattée et tourne. Secours. J'aurais pu essayer de regarder l'écran du GPS, me fixer une porte de sortie vers le sud ou l'est  (et encore je ne savais pas à quel endroit j'étais) pour être certain de ne rien rencontrer mais l'angoisse a certainement pris le dessus pour ne pas agir sereinement.
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« Répondre #2098 le: 30 Août 2016 - 13:27:59 »


Je veux bien mais comment faire ? quelle est la procédure ? En quoi cela va-t-il servir les élèves ?


je crois que c'est par ici : https://intranet.ffvl.fr/declaration_accidentV2

Alors c'est vrai que j'ai dit élevés car je me rappel à l’école dans les cours d’aérologie/météo on nous à régulièrement parler de la dangerosité d'être sous un nuage (un gros) mais ca va servir au stats FFVL et à savoir les types d'accidents/incidents et pourquoi ils ont eu lieux donc d'aider à l’information et formation des personnes.

Même si a un atterrissage quelqu'un fait un décrochage (par exemple) mais ne se fait pas mal je pense qu'il doit le déclarer à la FFVL.
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« Répondre #2099 le: 30 Août 2016 - 13:30:56 »

Tous les liens sont ici :
http://federation.ffvl.fr/pages/securite-et-technique

Citation
Quelle différence entre un accident et un incident ?

L'accident lorsqu'il est déclaré à la fédération fait l'objet d'un envoi à notre assureur pour traitement.

L'incident doit relater un fait (fermetures, décollage ou atterrissage raté, erreur d'analyse, erreur de pilotage, de navigation ou de manipulation...) qui n'a pas eu de conséquences sur votre état physique ou sur votre matériel.
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