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Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: Le crash rêvé.  (Lu 3738 fois)
0 Membres et 1 Invité sur ce fil de discussion.
Charognard
Invité
« le: 03 Décembre 2020 - 04:51:01 »

Pied du mont Nicol-Albert, au fin fond de la réserve de Matane.

Il est 5:40 heures du matin. J’ai prévu essayer un vol insolite à partir du bonhomme au sommet du Nicol-Albert. C’est l’excursion la plus difficile de toute la Gaspésie.
J’ai prévu atteindre le sommet le plus tôt possible pour profiter du soleil du matin sur la face rocheuse Est. Grosse grosse chaleur annoncée en journée.

Je prends ma Run&Fly, sellette F*Lite, la scie que j’ai allégée, la corde de laine et les épingles à linge, le Pepsi et le casque. Bien oui, au Canada, le casque est obligatoire par la loi.

6:00 heures du matin, je commence à marcher pour cette montée prévue de 3 heures.
Le sentier non entretenu a commencé à se refermer par la végétation. Tout est trempé. La forêt et les montagnes sont dans le nuage.

Rapidement je me retrouve complètement trempé des orteils jusqu’à la taille. Le sentier forestier suit une série d’une quinzaine de grandes chutes d’eau. Je m’arrête à chacune pour prendre des photos.
C’est cette montagne que l’astronaute Julie Payette avait choisi pour s’entraîner en raison de son niveau de difficulté et de sa grande beauté du parcours.

Je franchis le dernier point d’eau avant le sommet. Une pancarte nous avertit même que c’est notre dernière chance.

Le sentier est un véritable condensé de merdes d’orignaux. Il doit en avoir assez pour remplir un gros camion benne. C’est normal. Les chasseurs ne font pas tant d’efforts pour atteindre de telles endroits.

La végétation change. Je sais que j’arrive bientôt. Il me reste des souvenirs de ma précédente montée 3 ans plus tôt.
Le quart de mon Pepsi est bu. Faut dire que j’ai bus de l’eau presqu’à chacune des chutes. La Run&Fly est fantastique pour la marche.

9:00 heures du matin. J’arrive au plus haut du sentier. C’est le sommet mais dans la forêt.
Il faudra que je redescende de 50 mètres dans un sentier dangereux pour atteindre le célèbre bonhomme du mont Nicol-Albert. (Google pour voir)

Encore seul au monde, je décide de faire un petit détour pour retourner voir l’entrée d’une grotte qui descend dans les entrailles de la montagne à en juger au bruit que fait une roche qu’on laisse tomber dans le trou. La tête de sapin qui bouchait le trou pour empêcher le monde d’y tomber n’est plus là.

Bon bien je suis venu pour voler moi !

J’entreprends la descente du sentier escarpé qui mène au bonhomme. Une grosse corde permanente avec de gros noeuds au 2 pieds m’aide à sécuriser la descente.

Arrivé au bonhomme.
Quelle beauté sauvage.
La fin du « sentier » est mince.
À gauche, une courte végétation d’épinettes rabougrie au hanche fait un semblant de sécurité pour ne pas tomber de la paroie orientée vers le fleuve St-Laurent au loin.
 À droite, un fin muret de roches coupantes encore à la hauteur des hanches tient le bonhomme en l’air et nous empêche de tomber dans la falaise de roches verticales. Le soleil est de ce côté.
Je me penche par dessus et tend le bras.
Le soleil crée une légère ascendance verticale de peut-être 6 km/h.

Je regarde tout ça. Ho que ça va être difficile de partir d’ici mais j’ai tellement hâte de rejoindre ce décor paradisiaque.
Les gros nuages du matin passent sous mes pieds. Ils sont poussés lentement par un vent du fleuve. C’est souvent bouché à 90 %. La vue est vertigineuse. Le soleil du côté Est fait éclat dans tout ça et révèle des arcs-en-ciel dans les fausses averses de pluie. Dans les légères trouées de nuages qui passent, je peut distinguer des petits bouts d’une rivière à Saumons qui serpente au pied de la montagne dans la forêt.
Face à moi de l’autre côté de la vallée, le Mont Logan, frontière du Parc de la Gaspésie.
Je perçois le bruit de la chute Hélène à 10 km de distance derrière le Mont Logan.

Je commence à déballer l’aile. Mais comment vais-je arriver à la démêler dans ce petit racoin !

10:00 heures, je suis prêt.
Le plan est de lancer la Run&Fly dans le vide à côté et espérer que la fine ascendance arrive à soulever ce 1 kilo de tissu. Il n’y a pas de risque de me faire arracher et tirer dans le vide. J’ai cependant très peur que l’aile fasse juste tomber dans la paroie de roches sous mes pieds et que je ne sois pas capable de la déprendre des roches.

1 2 3 bing bang flop flop, c’est partiel je me laisse tomber et fini en vol.

L’instant est unique. Premier parapente à décoller du mont Nicol-Albert. Mon départ est hors nuages mais il y en a de partout. Au dessus des sommets, entre les sommets, le pied des montagnes est totalement bouché et du beau soleil dans tout ça.
Je me twist pour voir la falaise s’éloigner. Je suis un rare privilégié du site. Je sais que j’en ai au maximum pour 2 minutes avant de perdre la visibilité. Parfaitement calme, la caméra filme, les freins sont lâchés, c’est drôle de voler nu dans la sellette F*Lite.

Dernier chaud rayon de soleil, je plonge dans la wouat.
25 secondes de passées, je suis en attente.
À la première seconde que je vois de la forêt, je vais immédiatement devoir essayer de situer au plus vite la rivière pour m’y diriger pour poser.

Le stress est d’imaginer la base du nuage très proche du sol et de ne pas avoir le temps de trouver la sinueuse rivière.

Le nuage s’estompe lentement. Je fais un rapide regard circulaire. Okay j’ai dépassé la rivière d’une centaine de mètres.
Il n’y a aucun vent. Je donne du frein pour planer au maximum. Ça va arriver en finesse direct à la courbe de rivière la plus proche !

Je pose sur la petite langue de sable qui fait l’intérieur de la rivière en sautant par dessus un arbre qui à été transporté la par les eaux. Mon aile tombe doucement sur les racines d’un deuxième arbre qui jonche l’endroit. Faudra déraciner l’aile !

J’entends dans mon dos un joli « ça va ? ».

Je me retourne et vois une belle petite femme de 5’ 4’’ 110 livres avec des beaux petits seins ronds à l’air et string.

Elle est sur le choc. Paumée dans le bois en camping sauvage avec sa tente, un homme nu tombe du ciel en descendant du nuage qui recouvre tout avec juste mes souliers, ma mini sellette de 100 grammes et mon mini sac dans le dos.

Elle s’approche et me demande qu’est-ce qui est arrivé en tendant les bras de chaque côté.

Je lui répond que c’est ça qui arrive quand une petite fille fait le vœu d’avoir un prince charmant dans sa vie. Un homme quelque part dans le monde tombe du ciel.

Elle met sa main sur ma poitrine et me dit «  c’est vrai ? ».
Je reste à la regarder un 5 secondes en souriant et lui dit que c’est une blague. J’ai décollé d’un sommet à côté qu’on ne peut pas voir pour le moment.

Elle met son autre main sur son sein et se met à rire d’une drôle de façon en me disant que je l’avais bien eu.

SUPER. Je suis tombé sur une bombe sexuelle blonde au yeux bleu un peu nounoune en territoire sauvage !  voler

Je lui laisse voir que j’ai de l’intérêt.

Je lui demande si elle veut bien m’aider avec mon équipement.  rapido
Elle veut. Elle est encore sous le choc de la situation miraculeuse.

Ont se concentre à sortir des racines de l’arbre toutes les petites lignes de la Run&Fly.
C’est difficile et on s’effleure souvent.

Elle me touche souvent comme si c’était accidentel et elle se passe la langue sur les lèvres.
D’une seconde à l’autre, je suis prêt à la manger. Il n’y a personne pour nous arrêter. Elle a une belle petite tête avec les cheveux relevés derrière en chignon. Ça lui fait une belle petite tête ronde.

Une fois l’aile sortie, je lui demande si elle aimerait savoir comment on est assis dans cette petite sellette bleue pour s’imaginer en l’air.
« Ouais j’aimerais ça ».

Je lui enfile la sellette en faisant bien remonter chaque cuissardes une par une et en prenant bien soin de replacer chaque petite tiges de carbone des cuissardes. Elle sent bonne.  faim

Puis j’arrive à la ligne de poitrine. Je lui demande si elle préfère que je lui passe au dessus de ses jolies seins ou par en dessous.
Elle me dit de faire comme je veut, qu’elle est toute à moi.
Le temps que je fasse le noeud l’instant est tellement pur que je me dit que je devrais être instructeur.

Une fois la sellette nouée, je la fais assoir à terre et me place au dessus d’elle face à face avec elle ses jambes sous moi. Je me penche pour saisir les maillons et me redresse pour la soulever du sol. C’est facile vu son faible poids.
Puis je commence des mouvements avant arrières pour la faire balancer pour qu’elle sache comment c’est de voler.
Elle ri et doit se mettre les mains devant les yeux pour ne pas se faire crever les yeux.

C’est si pur et animal le vol libre.

À mesure que je la balance et qu’elle trip l’instant présent au paradis, je vois bien que le bout de ses beaux seins ronds se durcissent et gonfle, et gonfle et gonfle.

Je me dis que c’est dans la poche. Le Mont Nicol-Albert m’offre son utérus.

Une petite brise se lève. Les feuilles bougent, le sable s’envole et ses tétons dur disparaissent.



Je passe ma main sur ma poitrine. C’est moi qui pointe. J’ouvre les yeux et je comprend que j’ai oublié de remettre du bois dans le poêle, qu’il fait -30 dehors et que le déluge de neige est tellement fort que je ne peux même pas voir la rue en fasse de la maison.

Maudite hiver qui n’en finira pas !  la prise de t?te  Faut se raccrocher à nos souvenirs.  vol rando ou cross



« Dernière édition: 03 Décembre 2020 - 05:14:27 par Charognard » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
plumocum
les_modos
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Aile: La meilleure que j'ai jamais eu entre les mains.
pratique principale: cross
vols: nombreux vols
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« Répondre #1 le: 03 Décembre 2020 - 07:52:07 »

 très heureux .
Il faut vite que tu trouves une minette toi.
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Nager dans le sens du courant fait rire les crocodiles (Afrique)
Comme de toute façon je finirai ma vie dans un trou, autant qu'il y ait du poil autour. (Frédéric Dard)
airsinge
Invité
« Répondre #2 le: 03 Décembre 2020 - 07:55:06 »

Il a neigé un peu ici la nuit dernière figure-toi. Je vais suspendre une ou deux sellettes devant la porte, on sait jamais.
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Michou
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« Répondre #3 le: 03 Décembre 2020 - 08:05:52 »

 mort de rire mais qu'il est c...!
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You 7
Invité
« Répondre #4 le: 03 Décembre 2020 - 08:55:43 »

Maudits rêves !!
Faudra monter une association, voire une secte !
 trinquer  trinquer
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Géraud
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-Corrélation n'est pas causalité-


WWW
« Répondre #5 le: 03 Décembre 2020 - 10:16:21 »

S'appelle pas Charognard pour rien...  pouce
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Pour passer le temps quand ça vole pas, des vidéos de parapente dans les Pyrénées : https://www.youtube.com/channel/UCf6CbyFnr0nfK-N7PgdbOfw?view_as=subscriber
Buck Danny
Invité
« Répondre #6 le: 03 Décembre 2020 - 10:27:37 »

J'adore  bravo

"1 2 3 bing bang flop flop"

Avec la pause café, un bon récit rien de tel pour vous mettre de bonne humeur  pouce

Merci Charognard ... je me demande si je vais pas prendre un billet pour Québec ?

Bons Vols  trinquer  voler 
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XavDk
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« Répondre #7 le: 03 Décembre 2020 - 10:54:56 »

Vive le Québec libertin aurait dit de Gaulle mort de rire
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Les mouettes, c'est pas comme les pigeons. On dirait que c'est moins con. Mais va savoir.
Géraud
passager biplace
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Aile: AirDesign Soar
pratique principale: vol rando
vols: 200 vols
Messages: 0


-Corrélation n'est pas causalité-


WWW
« Répondre #8 le: 03 Décembre 2020 - 11:54:19 »

Citation
Puis je commence des mouvements avant arrières pour la faire balancer pour qu’elle sache comment c’est de voler.
Elle ri et doit se mettre les mains devant les yeux pour ne pas se faire crever les yeux.

C'est tellement imagé comme scène... Merci pour ce récit plein de poésie  Tire la langue
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Pour passer le temps quand ça vole pas, des vidéos de parapente dans les Pyrénées : https://www.youtube.com/channel/UCf6CbyFnr0nfK-N7PgdbOfw?view_as=subscriber
Charognard
Invité
« Répondre #9 le: 03 Décembre 2020 - 16:03:26 »

Citation
Puis je commence des mouvements avant arrières pour la faire balancer pour qu’elle sache comment c’est de voler.
Elle ri et doit se mettre les mains devant les yeux pour ne pas se faire crever les yeux.

C'est tellement imagé comme scène... Merci pour ce récit plein de poésie  Tire la langue

Oui ça laisse songeur !  sautillant
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