une fois n'est pas coutume, je publie ce récit de vol.
pas très bien écris, la plume n'est pas mon fort.
et mon cross c'est un petit Saint Eynard,
bawé, on est pas tous des cadors
il est 13h10 sur le Déco sud de Saint Hil, vendredi. il fait beau, super beau, et ça fait du bien
il fait un peu faim, mais c'est pas grave, enfin pour le moment, c'est pas le sujet.
La fenêtre des déco va bientôt fermer pour laisser la place aux acrobates qui doivent s'entrainer. la sol "une ligne" décolle juste à ma gauche, ça donne une impression de fragilité étonnante. comme je suis déjà sur la première ligne, je suis déjà dans mon vol, commandes en main et je ne profite pas du tout de cet ovni. tant pis. je me met en l'air juste derrière la sol, laissant derrière moi la pression de la coupe, 4 colonnes de pilotes qui font la queue, les caméras, la musique boum boum, les appareils photos, le public...
Je pars directement vers le deco nord et file vers les antennes, le plafond est bas, et je perd beaucoup de temps à essayer de faire le plein là ou les réservoirs sont vides... mais j'avance. au bord du Manival, j'enroule avec 3-4 guns, ça faisait plaisir de voler avec les rapaces 15 minutes plus tôt, mais là, enrouler proprement avec ces belles ailes, pas au milieu d'un bordel façon Planfait, c'est presque magique.
ils font le plaf et feu vers Grenoble, je fais un tour de plus, des fois qu'ils aient laissé un peu de jus pour faire un peu plus le plein (je suis têtu, je sais...) et feu, je suis le mouvement. ça file un gun par rapport à ma titine... quand j'arrive enfin au Saint Eynard, je les vois revenir de la bastille, bien bas.
Bon, là où moi je galère à enrouler peineusement devant le fort, ils arrivent, enroulent super élégamment mon thermique (oui oui, les gars. "mon thermique" si vous me lisez, regardez bien ma trace sur parawing, j'ai eu le temps de faire pipi à tous les coins de ce thermique là), bref, ils enroulent super propre, merci pour la leçon.
Et là ou moi je me tape la tête sur le plafond, pan, les saligauds, ils passent en mode ras les arbres et prennent encore 200m de gain en dynamique. Puré j'ai passé 10 minutes à essayer, pas moyen. on va dire que c'est leurs ailes hein
bref, ils tracent la route du retour et j'essaye de suivre de loin. Le plafond est remonté, c'est cool, et du coup, je néglige le plein que j'aurais du faire avant la combe, je croise encore du monde et je vois la meute qui a décollé tard commencer à pointer son nez derrière le Manival, là aussi, je néglige un thermique probablement tres léger, mais qui m'aurait donné les 50m qui vont me manquer. j'entame ma transition un peu bas et déjà fatigué. (bawé, je vole pas si souvent, le mental est encore en carton et l'estomac dans les talons). je finis ma transition très bas sous le château Nardent, dans les cailloux tout en bas. et là je me fais dégueuler comme j'ai rarement vu.
Du cou, je m'éloigne en vallée, je me retourne et je vois toute ma confiance tomber dans les arbres... en chute libre. allez go Saint-Nazaire, ya la grosse croix bleu qui me tends les bras, putain que j'ai faim... Vaché, mais sur un terrain officiel, c'est pas si mal.
allez, hop, posé un peu hors terrain (fatigue confirmée), coup de fil, 10 minutes plus tard, un demi poulet rôti et ma femme arrivent
picnic mérité.
Sur l'attero je tombe sur un mec en train de parler à la radio avec un certain Emmanuel, le mec scotché au plafond en milieu de vallée.
Il veut pas descendre et au bout d'un moment je finis par demander si cet Emmanuel serait pas Man's... ben si. et le gars à la radio, c'est Nimpo.
Alors on se le remonte à Saint Hil en laissant Man's sécher en l'air.
cette 38eme coupe Icare commençait vraiment bien. les jours suivants allaient confirmer cette tendance.