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Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: Erasmus Para-para-paradise  (Lu 1717 fois)
0 Membres et 1 Invité sur ce fil de discussion.
ororange
Invité
« le: 10 Novembre 2020 - 09:17:49 »

On continue dans les récits interminables d'aventures parapentesques...

18 septembre 2018, Chamonix – atterrissage de Plan Praz

On vient tout droit du Mont Blanc, d’où on a décollé il y a moins d’une heure.

-   Putain, qu’est-ce qu’on peut faire maintenant ? demande Pablo
-   Ché pas, on pourrait tabler sur quelque chose d’un peu plus tranquille…, répond Aurore
-   Genre les Dômes de Miages ? demande Pablo
-   Le Grand Paradis, propose Aurore au même moment.
-   Ou le Grand Paradis, confirme Pablo
-   Grand Paradis oué, dit Aurore rêveuse…
-   Let’s have a beer, conclue Erik
 
C’était écrit…

Pour les retardataires, le récit a déjà été donné là : http://www.parapentiste.info/forum/recits/petit-plouf-au-mont-blanc-t51948.0.html
Et la vidéo ici : https://www.youtube.com/watch?v=9f2dRFXx_uM&feature=youtu.be
 
8

Eight friends decided it was time for another great adventure. Huit amis décidèrent de vivre une nouvelle grande aventure. Cinq pour le décollage du sommet. Trois pour souffrir à la descente, hin hin. 
 
C’est un sommet qui évoque la pureté, la grandeur, le divin. Certainement pas la souffrance, les galères et le désespoir. Bon j’en fais un peu trop là… Je reprends, un sommet qui me renvoie à ma culture musicale d’exception : j’irai dormiiiiiir dans le paradis blan-anc !, et puis Vanessa (Paradis, pardi !), ou encore Coldplay "para-para-parapente!". Tiens oué Coldplay, ça sonne bien pour un paradis un peu frisquet… Direction le 4000 le plus facile des Alpes, qui reste pas donné non plus mais dont le nom donne envie, Gran Paradiso, le Grand Paradis quoi!.
 
Alors comme d’hab, prise de renseignements, mais visiblement pas assez, mail à gogo pour l’organisation…
 
La veille du Grand Départ, la division par deux jusqu’au plus petit entier indivisible commence… De huit, nous passons à quatre le temps d’un coup de téléphone.
 
4

Cuatro amigos se reúnen en Romans-sur-Isère el 13 de junio. Quatre amis se retrouvent à Romans-sur-Isère le 13 juin. Pablo, Erik, Marion, Aurore. Les autres nous ont lâchés. Nous, nous continuons d’avancer, pourquoi attendre ? Les conditions sont annoncées excellentes sur une micro fenêtre du dimanche matin. On est en bonne forme, on a fait le Djebel Toubkal y a un mois et demi, et on est revenus bredouille, trop de vent au sommet, alors c'te coup-ci, on a bien envie d'une belle envolée ! Et pourquoi Romans-sur-Isère ? Ben parce que c’est là que je suis tankée à ce moment-là, attendant de rentrer en montagne.

On se réjouit d'être de nouveau réunis, on prend des forces avec ce kouign-amann dégoulinant de bonheur que nous offre Marion. Vendredi 14 juin 2020, départ pas si matinal de Romans. Direction l’Italie. Vers 15h, on s’arrête déjeuner à Chambéry.
 
A cette heure-ci, il ne reste plus grand-chose d’ouvert. On trouve quand même un resto bio-bobo pour grignoter. Ça parait si loin aujourd’hui. Ces conversations improbables sur les vols possibles en parapente, attablés entre amis à la terrasse de cette échoppe.
 
On roule maintenant en direction du tunnel du Mont-Blanc. Petite pensée pour cette aventure au sommet du même nom et qui aura vu la genèse de ce projet… Et puis sortie du tunnel, découverte de l’envers du décor, le Mont-Blanc en face sud, de ces séracs suspendus au-dessus de nos têtes, wow, on se sent micro-fourmi là-dessous…
 
On a réservé un petit gîte dans une des vallées perpendiculaires à celle d’Aoste. J'y découvre des vallées plus reculées, plus enclavées, plus sauvages que celle de la Maurienne, parsemées de cascades abruptes et de sommets inatteignables. Nous dormons dans un superbe gîte réservé à la dernière minute. Vu les températures plutôt froides et la saison qui n’a pas encore commencé, il n’y a pas foule. Le calme avant l’arrivée massive des touristes…
 
Le soir, plat de pâtes à l’auberge du coin. Y a bien qu’en Italie où je prends des pâtes au resto. Et pour cause, sont forts dans la cuisson des pâtes les italiens… Puis petit rituel tisane et parties de tarot avant d’aller se pieuter.
 
Le lendemain, samedi 15 juin, je suis réveillée tôt, 6h, peut-être moins. Les autres dorment encore. Le temps pour moi de finir mon livre. Encore un qui parle de montagnes improbables, d’aventures rocambolesques et de défis fous à plus de 8000m alors que je m’apprête à affronter le 4e 4000 de ma petite vie. A chacun son aventure. Moi, même un 100m me suffirait tant que je suis en bonne compagnie ! On se contente de peu...
 
Séance d’étirements pour se mettre en jambe. Petit déjeuner, faire les affaires, organiser le sac, surtout ne rien oublier. Le rituel. Comme d’hab, j’en ai foutu de partout et je suis la dernière alors que j'étais la première réveillée... allez comprendre...
 
On arrive à Pont, au pied de la montée de départ un peu plus tard. Il y a une supérette où l’on achète de quoi pique-niquer en route vers pour le refuge. Atterrissage de rêve, un large plat sans obstacles. Bien qu’il n’y ait pas grand doute sur le sens du vent, il devrait remonter la vallée ou être nul, on aimerait bien être sûrs. J’ai justement une manche à air dans la voiture alors on va tenter de l’installer. Pablo s’y colle mais en redescendant du lampadaire sur lequel on l’a mise, il se réceptionne mal et le genou prend un coup. Aïe…
 
Moment de doute et d’attente… Pablo insiste pour monter jusqu’au refuge. On propose des solutions alternatives, il insiste. On part donc, un peu inquiets.


 
Malgré ce petit couac, je ne peux m’empêcher d’apprécier pleinement cette montée. Comme je les aime, dans un beau mélézin, des fleurs pour réviser un peu la bota, des cascades, sentier à l’ombre et une montée efficace sans trop de longueurs. Pause déjeuner au-dessus de la forêt. Puis on reprend la route. On arrive au refuge un peu plus tard, sans avoir trop peiné.
 
Le bâtiment est spacieux, les chambres petites mais permettent un minimum d’intimité et d’éviter les ronfleurs (des autres groupes, hein, parce que chez nous, y a pas de ronfleurs). Nous avons une chambre de quatre lits. On s’installe dans cet espace confiné. Un peu de neige froide sur le genou de Pablo. Verdict, il ne pense pas monter au sommet. Grosse déception pour une sage décision. Il émet l’idée de décoller du refuge pour s’éviter la descente. Marion souhaite rester également pour l’accompagner. Cette voyou porte déjà un joli bidou de 5 mois de grossesse (et le parapente sur le dos) mais elle serait allée jusqu’au bout du monde, ou au bout du paradis en tous cas, s’il n’y avait eu cet événement.
 
Il y a donc cette terrible décision à prendre pour Erik et moi. Monter au sommet ou rester avec les amis. Le choix n’est pas simple ni vite fait. Et finalement fait, nous monterons tous les deux.


 
2

Twee vriendelijke lichten gaan vooruit in de donkere duisternis. Deux lumières amies avancent dans le noir obscur. Nous sommes dans les premiers. Une seule cordée devant qui veut attaquer le sommet par un autre itinéraire. Il est 3h15. On avance d’un bon pas, je tiens une bonne forme mais je me contrains à ne pas aller trop vite pour en garder sous le pied. Bon, sur la fin, je commencerai à en avoir un peu marre, et je ralentirai un peu. On fait du 300m/h en moyenne jusqu’au sommet, tranquille Emile !
 
La nuit est claire, étoilée, fraiche sans être glaciale, idéale. Petit à petit des points lumineux naissent en dessous et grandissent. Les instants de solitude seront bientôt derrière nous.
 
Le jour arrive, apportant des nuances de bleu et rose sur les sommets du Mont-Blanc derrière nous. Le paysage est splendide. Je le contemple sans m’arrêter. Pas de photos, pas de film, mon objectif et là-haut. Je compte sur Erik pour nous ramener de belles images pour nous faire rêver.
 
Nous sommes maintenant nombreux à évoluer sur le glacier. Les cordées sont globalement plus rapides que nous et nos gros sacs. Qu’importe, rien ne sert de courir.  Je mène notre cordée et maintiens le rythme sans me laisser entrainer par les fous furieux qui cavalent devant. Nous nous sommes encordés même si l’itinéraire est plutôt sûr avec toute cette neige. La saison a été plutôt généreuse. Y a une foule de gens qui ont porté les skis jusqu’au refuge et qui maintenant glissent élégamment sur la neige. Les skis grincent et les crampons craquent à fréquence régulière, une symphonie pour alpinistes.

Quelques mètres et ce rocher qui paraissait si loin est maintenant à portée de main. On est presque au sommet du Grand Paradis (en fait, parait que c’est l’antécime du vrai sommet qui est lui moins facile d’accès). On n’ira pas voir la vierge qui trône sur son perchoir. Trop de monde, il faut passer par le nouvel itinéraire, je suis pressée de décoller. On reste donc à l’antécime de l’antécime un moment à contempler le versant Est jusqu’alors inconnu, et à prendre un bain de soleil qui nous avait manqué jusqu’alors. Se délasser des 1300m que nous venons d’engloutir.




 
On redescend un peu pour trouver le spot qui va bien pour étaler les voiles. Y a une place idéale au niveau d’un petit collet. J’indique à Erik qu’il peut décoller. Il insiste pour que je parte en premier. Je ne me fais pas prier plus longtemps.
 
Me voilà face à ma voile. Elle, m’attend et trépigne parfois d’impatience quand des petites bouffes remontent la pente gentiment.
 
1

Une amie, en solitude décolle. Comme toujours, sensation incroyable de liberté, de joie indescriptible, je vole ! Je me retourne, je vois la voile d’Erik monter puis retomber. Mais je ne peux pas m’attarder à le regarder décoller, je sais que le vol ne sera pas facile et qu’il faut que j’avance un max. En effet, je sais qu’il y a un passage délicat, une couche d’environ 200m d’épaisseur minimum, dans laquelle le vent est plus fort qu’au-dessus ou en-dessous. Et je veux me trouver le plus loin du relief possible pour avoir un peu de marge. Je l’avais bien sentie à la montée et j’avais jugé acceptable de la traverser.
 
Ça y est j’y suis, environ à 3500m, ça bouge un peu puis un peu plus. Je me fais descendre, je suis quasi scotchée avec ma petite SKIN dont je ne me sers pas des trims parce que j’ai oublié d’apprendre (bon il faudra remédier à ça pour les prochains vols). Euh zut, c’est pas là que je veux être… Mayday, mayday, mayday, semblerait qu’un posé-glacier va s’imposer.

Je regarde sous moi pour voir si la zone est safe. L’endroit n’est pas crevassé (ou en tous cas, elles sont bien bien bouchées) mais en revanche c’est plus ou moins sous le gros sérac méchant, et ça ça ne me plait pas bien. En plus les crampons sont au fond du sac... OK plan A : je pose je mets les crampons, la voile en boule et je remonte sur la bosse pour redescendre par la voie normale et redécoller plus bas. Plan B :  je pose, je mets les crampons, je fourre la voile en boule dans le sac, je descends sous le sérac en quatrième vitesse, sors de cette couche merdique, redécolle (mais t’es timbré ou quoi, descendre sous le sérac… ?), bon plan C : … plan D… J’échafaude tous les plans nécessaires, mais il va falloir en choisir un. Le 1er semblait quand même être le meilleur. 

Je suis à 15 ou 20m sol. Mais au moment où j’ai l’impression que cet atterrissage forcé sous les séracs est en train d’arriver, ça repart, je suis libérée de cette couche merdico-merdique et j’avance enfin, yihaa! c'est reparti! Je reprends un peu d’altitude en m’appuyant sur la bosse à gauche. Je me retourne, toujours pas de voile rouge en l’air. Qu’est-ce qu’il peut bien foutre, le néerlandais ? Je lui indique en radio cette affaire de vent et lui donne quelques indications. Silence, pas de réponse…
 
La suite est presque plus tranquille. Après le petit coup de stress venté, je profite du paysage. Faut dire que le décor est de rêve. Les sommets enneigés autour sont juste incroyables. J’arrive au-dessus du refuge, Pablo et Marion m’indiquent en radio qu’ils me voient et me font de grands signes. Un peu trop concentrée sur mon vol, je ne les repère pas. Mais je suis contente qu’eux puissent me voir. Je comprends par leur intermédiaire qu’Erik redescend finalement à pied. Je suis un peu déçue mais surtout perplexe. Pourquoi n’a-t-il pas décollé ? Eux tentent de décoller du refuge pour s’éviter la descente mais c’est bien cul et ça parait compromis…

Puis j’arrive au niveau de la cassure avec la vallée. Un peu en dessous, je ne reçois plus les amis en radio. C’est un peu éprouvant d’être seule. Moi ce que j’aime dans le parapente, c’est partager l’aventure ensemble ! A l’atterro, il n’y a pas un pet d’air, ça valait bien le coup de se faire un genou pour la "manche à rien"…. Je pose à 5m de la voiture.
 
Je suis arrivée là où je voulais, mais je rumine. Je m’en veux d’avoir laissé Erik seul là-haut. Je n’imaginais pas un seul instant qu’il ne décolle pas. Je range le matériel. J’erre un peu, essaye de joindre les copains en radio, rien. Je tourne en rond, je ne sais pas quoi faire. Rester là à les attendre, boire un café au soleil et savourer mon vol. Remonter, aller les chercher ?
 
Une amie sans amis ne pouvant être par définition une amie, je prends un sac à dos, un litre d’eau, la radio et mes jambes pour remonter. Je ne cours pas mais j’avance bon train. En chemin, je croise Marion et Pablo qui n’ont donc pas pu décoller. Je continue mon chemin, pour retrouver l’Ami Erik. Et pour que la multiplication par deux commence et ne s’arrête jamais !
 
2

Twee vrienden hebben de berghut in zicht. Deux amis se retrouvent à proximité du refuge. Ils ont commencé à 2, ils finiront à deux. Super contente de retrouver Erik presque au niveau du refuge. Je viens de me taper 700m de montée mais la joie de le retrouver sain et sauf valait bien un petit effort supplémentaire. On papote de tout et de rien. Il m’explique qu’il s’est emmêlé les pinceaux et ça n’a pas marché avec son déco. Au bout d’un moment, il a trouvé plus safe de redescendre à pied que de s’acharner à essayer de décoller. T’as tout bon mon ami !

On répartit un peu la charge de poids du sac néerlandais dans le mien et on redescend. Erik est encore très vaillant malgré cette longue descente depuis le sommet. L’eau lui a manqué. En ouvrant son sac lors d’une courte pause en montée, sa bouteille lui a échappé et a dévalé le glacier (désolé mon grand pour ce déchet supplémentaire).Il s'est arrêté au refuge pour remédier à sa soif. Il est redescendu « seul » si on ne compte pas les centaines de personnes présentes ce jour-là.
 
L’arrivée ne semble pas se rapprocher mais nous l’atteignons finalement. Air-atterrissage. « Bras haut, …, eeeeettt… freine à fond ! ». Sourire.
 
Nous rejoignons enfin Pablo et Marion pour reformer ce quatuor de choc.
 
4

Cuatro amigos están en una terraza. Quatre amis sont sur une terrasse. Ils sirotent une bière ou des sodas. Heureux d’être ensemble même si l’objectif commun n’est pas atteint. Ils discutent des regrets à ne pas avoir et des prochaines aventures qui seront toujours plus nombreuses et grandissimes.
 
Ils remontent en voiture, roulent en direction de la fin de ce week-end merveilleux, contemplent les paysages, passent Aoste et soudain s’arrêtent quelques kilomètres plus loin.
 
8

Eight balls, that is at least the amount of ice cream balls that the four friends ate that afternoon. Huit boules, c’est au moins la quantité de boules de glace dévorées par les quatre amis en cet après-midi. Et c’était bien mérité. Faut dire que les Italiens savent pas seulement faire des pâtes à se rouler par terre, ils savent aussi faire des glaces à se rouler par terre !
 
Le tunnel, la France, la route, Passy, oh des parapentes en l’air, Chamonix, la route, Annecy, Chambéry, Grenoble, Romans…. Des centaines de nom de bled paumés ou huppés s’inscrivent sur les pancartes, jusqu’à la destination finale de ce week-end, là où tout a commencé…
 
16, 32, 64, 128, …, et toujours plus

C’est le nombre de projets qui naissent suite à ce type d’aventure. Ne soyons pas rassasiés et en avant pour la prochaine adventure !
 
Epilogue

De retour à Romans le dimanche soir, je vois des tas de feuilles et de branches d’arbres joncher le sol de la ville. Je me dis que franchement, y a du laisser-aller, ils ont dû élaguer et tout laisser en plan... Je suis loin de me douter, de retour de notre havre de paix, qu’une tempête de grêle s’est abattue sur la ville détruisant beaucoup de toitures, endommageant des voitures et de nombreux arbres, imprégnant les mémoires. Un événement qui fera la une des journaux et dont je ne prendrai connaissance que le lendemain matin.

Plusieurs mois plus tard, le Grand Paradis reste pour moi le plus beau vol que j’ai jamais fait. Même le Mont Blanc ne le surpasse pas, d’ailleurs c’était même pas si génial que ça Clin d'oeil. Je garde un souvenir extrêmement fort de ce Paradis, peut-être à cause de tout ça. Mais c’est un vol dont je n’ai pas été fière non plus en découvrant sur ce fil, un mois après notre escapade :
http://www.parapentiste.info/forum/vol-rando-vol-bivouac/interdiction-de-vol-dans-le-massif-du-grand-paradis-t54378.0.html
que le vol dans le massif y est interdit. Je m’étais renseignée, mais visiblement pas assez, et j’avais compris que le vol s’il n’était pas encouragé, y était toléré.

Franchement, pour moi qui habite le Parc National de la Vanoise et qui m’astreint à voler uniquement dans les zones autorisées, c’est se foutre la gueule du monde que d’aller voler chez les voisins et de bafouer leurs règles… Certains diront qu’on s’en fout et que j’ai eu raison, d’autres me jetteront la pierre. Peu m’importe, je considère que je suis en tort, et ce qui est fait est fait, point.

Mais je sais aussi que j’y retournerai le jour où cela sera autorisé pour revivre ces instants magiques. Et aussi parce que vu que je n’avais pas de caméra pour vous ramener des belles images, il va falloir vous contenter de la vision d’Erik, Hike and No Fly : https://www.youtube.com/watch?v=NTDkNAXt5Gc

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« Répondre #1 le: 10 Novembre 2020 - 10:00:19 »

Merci pour ce récit sympa !

J'ai eu la chance de réaliser ce vol le 3 juillet 2005.
J'y étais allé avec un ami d'Aix-en-Provence et nous avions retrouvé au refuge tout un groupe de parapentistes de Grenoble.
L'interdiction de vol de là-haut qui a été discutée sur le fil que tu cites ne devait pas exister à l'époque.
En effet nous avions discuté avec le gardien du refuge au sujet des conditions météo annoncées pour le lendemain en lui expliquant que nous avions l'intention de décoller de là-haut avec nos voiles.
A aucun moment il ne nous a parlé d'une quelconque interdiction à ce sujet.
Si celle-ci existe, elle est donc postérieure à 2005 (c'était il y a 15 ans).
Le vol est en effet très beau, mais j'ai un plus grand souvenir de celui du Mont-Blanc car nous étions déjà allés deux fois au sommet de celui-ci sans avoir pu en décoller.
Alors réussir enfin à réaliser ce vol du Mont-Blanc reste un grand souvenir émotionnel !  voler

Marc
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« Répondre #2 le: 13 Novembre 2020 - 21:34:44 »

Merci pour ce beau récit en ces périodes de confinement ça fait du bien.  trinquer
Nous avons aussi fait ce beau vol sans savoir qu'il était interdis ... d'ailleurs nous l'avons appris à nos dépends l'année suivante au refuge Vittorio Sella ou prêt à décoller, nous avons vu débouler un garde du parc nous intimant de replier et nous demandant nos papiers pour nous verbaliser. Nous pensions être dans les clous, car aucune interdiction n'est mentionnée sur le panneau du parc au départ. Nous avons fait profil bas, replié sans donner nos papiers d'identités, donc pas d'amendes salées OUF
ci joint une petite vidéo de notre périple Italien avec le vol du grand Paradis entre autre.
https://www.youtube.com/watch?v=l3mfwKAURF8
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