+ Le chant du vario +

Forum de parapente

24 Avril 2024 - 13:13:57 *
Bienvenue, Invité. Veuillez vous connecter ou vous inscrire.
Avez-vous perdu votre mot de passe ?
Avez-vous perdu votre courriel d'activation?

Connexion avec identifiant, mot de passe et durée de la session
  Site   forum   Aide Groupes Calendrier Identifiez-vous Inscrivez-vous        GPS2GE Balises  
Pages: [1]   Bas de page
  Imprimer  
Auteur Fil de discussion: Du Vol, du Ski et du Beaufort(in) !  (Lu 1817 fois)
0 Membres et 1 Invité sur ce fil de discussion.
ororange
Invité
« le: 04 Février 2022 - 07:06:40 »

Vendredi 28 janvier 2022

Ce jour-là j’ai eu l’impression de sortir d’une soirée bien arrosée et d’avoir la gueule de bois. De découvrir quelque chose et ne plus me souvenir du comment ni du pourquoi j’en étais arrivée là…

J’ouvre ma boite mail. J’ai un nouveau message : « Confirmation de votre inscription aux championnats de France de Vol et Ski le 29 et 30 janvier à Crest-Volant ». Punaise, merde, c’est quoi ce mauvais tour… Quel est l’abruti qui m’a inscrite à une compétition de parapente sans mon accord ???? Si je l’attrape je le… Et puis je me souviens que l’abruti est en fait une abrutie, et que c’est moi qui me suis inscrite toute seule, comme une grande... Mais pourquoi-comment ? À quel moment ai-je picolé autant pour avoir l’idée de participer à un truc pareil ????

Je remonte dans mes souvenirs. Le week-end d’avant, nous faisions l’amicale de notre club, une rencontre vol et ski entre nous, avec des petits challenges piquets et cibles sans prétention. Avec la perspective de se faire plaisir, de rigoler et surtout de se faire une bonne bouffe après. J’ai fait mes premiers déco à ski ce jour-là, les jambes flageolantes et le cœur à 1000 pulsations/minute, sous l’œil bienveillant et la précieuse aide des copains du club. J’ai aussi raté mes premières cibles et vu, avec des jumelles, les piquets qu’il aurait fallu lécher du bout des skis, ou de la langue… après tout je crois que c’est aussi autorisé ! M’enfin, j’en étais bien loin et si je n’excellais pas sur la première partie de notre événement, je m’étais bien rattrapée sur le reste du programme, rigolade et bouffe. Si vous n’avez pas encore vu la vidéo, elle est là : https://www.youtube.com/watch?v=SSwwIuex4oc

J’avais à cette occasion topé le grand Stef en lui disant que pour l’instant, les prévis pour le week-end suivant étaient top et que si ça se maintenait, nous pourrions organiser un vol-rando avec le club. Il m’avait répondu que non, il partait faire un vol et ski dans le Beaufortin. J’étais donc passée à autre chose mais sournoisement, cette info était restée plantée dans un coin de ma tête, attendant de refaire surface...

Le temps passe et les prévis annoncent de plus en plus de vent en altitude pour le week-end. La perspective d’un rando-vol s’éloigne et le moral redescend, j’avais pourtant bien envie d’aventure... C’est peut-être encore bon pour voler sur site pas trop haut ? L’info du vol et ski remonte les circonvolutions de mon cerveau, les synapses s’activent et milieu de semaine, je contacte Stef pour lui dire que je serai potentiellement motivée (sans trop y croire) pour me greffer à l’expédition. Il est plutôt surpris et je vous avoue que moi aussi, j’étais étonnée de m’entendre prononcer ces quelques mots. Il attend la confirmation de l’événement : à Crest-Volant où se tient la manifestation, le décollage est à 1650m et il y a encore des chances que ce soit protégé du vent qui fait fumer les sommets en altitude. Et pour finir, jeudi soir, le verdict tombe, la compétition est maintenue. Je reboucle avec le grand, qui a confirmé son inscription. Avec ma faible prestation du week-end précédent, je doute de l’intérêt de participer à ce type d’événement officiel mais il m’encourage à venir car selon lui c’est très formateur. Il tente de me rassurer en me disant qu’il y a souvent des personnes qui n’ont jamais volé à ski qui viennent aussi. Rassurée je ne suis pas, mais bon beh allez, serait bien temps que je me mette quelques coups de pied au cul si je veux progresser en précision de pilotage et d’atterrissage. Et c’est donc pourtant à jeun mais dans l’ivresse de la perspective d’une nouvelle aventure, que je ferme les yeux et appuie sur le bouton « inscription ».

Une fois la démarche terminée, je me rencarde sur l’événement à proprement parler plus en détail et découvre avec horreur que ce sont en même temps les championnats de France de vol et ski. Je pensais que c’était juste un petit challenge comme les autres auxquels les copains du club avaient participé et dont ils m’avaient parlé. Mais non ! Et même si je concoure dans la catégorie « open » (en bonne novice, j’appelais ça la catégorie « loisirs » et personne ne comprenait de quoi je parlais alors ne faites pas la même erreur quand vous aussi, vous vous inscrirez !), il y aura là tout le gratin de la discipline, et plus de 50 gugusses qui participent !!!! Moi qui ne suis pas branchée compétition et grosse foule pour un sou, je serai servie…

Samedi 29 janvier 2022

J’ai mal dormi et transpiré toute la nuit à l’idée d’aller à ce truc. Je suis crevée de la semaine de boulot, des insomnies à répétition et des milliards d’heures de voiture imprévus mais effectués ces derniers temps. Allongée dans mon lit, je me demande pourquoi je ne suis pas restée peinarde à la maison ce week-end à faire du ski de fond juste en bas de la maison plutôt que de reprendre une nouvelle fois la voiture pour enquiller des bornes. Mais maintenant que je suis attendue, impossible de reculer. Allez, prenons-le à la rigolade, ça fera passer la pilule ! Alors c’est parti pour le premier coup de pied au cul de la journée : je me lève sans plus attendre pour affronter le froid glacial dans la maison. 

5h50, je prends une douche histoire d’essayer de me réveiller, un thé pour m’hydrater et je descends mettre les dernières affaires dont j’ai besoin dans la voiture. Et à 6h20 me voilà en route pour Aiton où je dois retrouver le collègue. Nous transférons mon bordel de ma caisse à la sienne et covoiturons pour le reste du trajet. Je le maudis un peu de m’avoir lancée dans cette aventure mais il me rappelle qu’il ne m’a jamais forcée à venir. Ah oui c’est vrai… J’ai appuyé toute seule sur le -nième bouton « souhaitez-vous vraiment valider votre inscription ? ». Mais quand même… c’est de sa faute si je suis là… j’en suis sûre !

Nous nous arrêtons en chemin pour le café et acheter des sandwichs pour le midi puis nous arrivons sur les coups de 8h30 à Crest-Volant. Nous nous équipons direct pour cette longue journée : vêtements chauds, bonnet, gants, pantalon de ski, chaussures de ski, skis, casque, parapente(s), lunettes de soleil, eau, bouffe... c’est une véritable expédition, le PTV va en prendre un coup ! Puis, nous montons au lieu de rendez-vous pour récupérer les dossards et les forfaits. Je pose mes skis datant du moyen âge parmi des paires flambant neuves. Une fois de plus, la honte m’envahit. Mais une chose est sûre, ils ne craignent plus rien et je ne me les ferai pas chourer ceux-là !

Nous passons au bureau pour les inscriptions : nous allons concourir chacun dans la catégorie solo avec nos voiles respectives – Stef avec sa Pi3 et moi avec ma Hook 4 – et j’ai accepté avec plaisir la proposition de faire le sac à patate passager en biplace avec le Stef comme pilote. Je sens qu’on va bien se marrer ! Je récupère donc le numéro 49 pour mes vols solos et le 56 pour notre équipée ! Il y a plein de monde autour, ça rigole fort et ça se bouscule. Je ne me sens vraiment pas à ma place ici. Stef, habitué des vols à ski, salue tranquillement les Eliot Nochez et autres stars du vol et ski tandis que je le suis et me fais toute petite à côté de lui, qui de toute façons fait pas loin des 2m, alors je m’écrase juste encore un peu plus… 

Le briefing est ensuite réalisé par une figure emblématique du vol et ski, Patrick Bérod. Il explique le cheminement à suivre et les difficultés. Après le décollage il y a quatre piquets à taper en vol à la première manche, en glissant à la 2e. Plus bas, un 2e atelier consiste à taper un piquet puis un slalom tout en glisse, de nouveau deux piquets en vol puis direction atterro où il y a une butte avec un piquet à taper, ressource puis deux cibles : à la 1ere manche, il faut viser la grande rouge, et à la deuxième manche, la petite verte. Faire la cible, c’est 100 points. Devant il y a tout un tas de carrés offrant un nombre de points dégressifs (50, 20, 10, 0) avec l’éloignement du centre des cibles. Une manche équivaut à 1000 points.



Nous montons par l’un des multiples télésièges qui mènent tous au sommet de cette grande butte (le Mont Lachat) qui forme le domaine de Crest-Volant. Nous posons nos affaires là-haut. Je découvre le déco : une piste pas très large entourée d’arbres et d’un téléski. Y a de la place mais faut pas trop dévier !



Nous sommes autorisés à faire une reconnaissance du parcours à ski alors nous descendons voir de quoi il retourne. Totalement novice dans ce type de challenge, je comprends où je dois aller, ce que je suis sensée faire (ben oué faut taper le piquet, c’est pas compliqué à piger quand même), mais j’ai du mal à me rendre compte de comment il faudra que je m’y prenne pour réaliser tout ça quand je serai en l’air avec ma bécane. Alors je me dis que je verrai bien en vol… Je suis donc les autres qui sont à fond dans la stratégie « là tu fais une ressource pour taper le piquet au sommet mais faut pas faire ta ressource à tel endroit sinon blablablablablablablablablabla…. » Mon esprit commence à divaguer et à revenir à ce qu’il sait faire de mieux : contempler béatement le paysage. Le soleil jette ses lumières sur les splendides Aravis. Il y a un beau lenticulaire sur le Mont Blanc. Les paysages sont plus ouverts qu’en Maurienne, ça fait bizarre comme sensation !



Perdue dans mes pensées, je me fais rappeler à l’ordre par le groupe qui avance vers la suite des ateliers pour ensuite remonter au sommet se préparer. Heureusement, Stef a la bonne idée d’avoir la patience (il lui en faudra une bonne dose avec moi !) de m’attendre et m’aider. Je freine beaucoup sur la descente et il me dit « Oh, faudra bien que tu gardes les skis parallèles en bi, hein… ». Je crois qu’il s’est demandé à ce moment-là dans quel merdier il s’était embarqué en me proposant de faire du biplace…

Et nous revoilà au déco, pour le départ cette fois-ci. La pression monte. Puis j’apprends que ce sont les bi qui décolleront en premier alors que d’ordinaire, ce sont les solos qui ouvrent le bal. Plutôt contente de ce revirement de situation qui me permettra de voir comment maitre Stef procède, je laisse le pilote préparer la voile pendant que je regarde les premiers décoller.

Il y a sept biplaces sur le challenge. De notre côté, nous ne sommes pas aidés puisque nous n’avons que le bi SKIN, une voile pas typée pour ce genre de vol où il y a besoin de faire des ressources (chose que cette voile ne fait clairement pas) et plein d’autres subtilités (que la voile n’a également pas). Mais Stef n’avait pas vraiment prévu que je vienne et encore moins que j’accepte d’être sa passagère ! Au dernier moment, il n’avait pas pu récupérer le Takoo 4 du club. Nous nous contenterons donc du bout de chiffon que nous avons au-dessus de la tête et qui aura bien fait jaser sur le déco. Mais qui en aura finalement bluffé plus d’un ! Et nous nous serons bien éclatés quand même, dans tous les sens du terme !



Nous nous préparons au déco. Stef me demande si j’ai peur. Et ben pour le coup, pas du tout, je lui fais entièrement confiance, même pas une once de doute ! Mais je check quand même au moins trois fois qu’il m’ait bien accrochée à lui et à la voile. Ça sera le 2e biplace de ma vie et en fait, le 2e avec lui ! Alors c’est parti. Ski parallèles comme demandé, le bi monte comme une balle, trop facile ! Et c’est parti !

J’ai sorti mon string pour cette grande occasion ! Mais je ne suis pas installée vraiment dedans comme il faut et la position debout/assise avec les lourds skis qui tirent vers le bas et toutes ces cordelettes qui me rentrent dans la chair, c’est plutôt désagréable. Étant donné que le vol est court et qu’il faut se préparer à être rapidement debout, j’écarte les sensations d’inconfort de mon esprit et de mon corps et me concentre sur ce que je dois faire et le fun du vol. Stef me dit que cette manche sera dure avec tous ces piquets à faire en vol mais qu’on va essayer et que ça sera sûrement plus facile au 2e vol en glissant. Bon OK, si tu le dis, je te fais confiance, alors vas-y l’artiste !

Nous descendons doucement en longeant les arbres. Au premier atelier, je me prends le premier piquet en pleine face parce que le pilote avait « oublié » de me préciser qu’il ne se décalerait pas. Même pas mal et moi ça me fait rire alors on réitère presque avec le 2e piquet réussi en vol mais on pose au sol juste après ce qui n’était pas autorisé et invalide les deux premiers piquets. Nous n’obtenons finalement aucun point sur ce premier atelier. Tant pis… Nous nous rattrapons au deuxième atelier avec le piquet validé puis le slalom ou nous excellons (enfin c’était mon impression).



On règle ici le problème que se posait Stef sur le fait que je garde les skis parallèles puisque j’en perds un au passage. Le dernier sera donc parallèle à lui-même ! Nous continuons la manche en voile monosurface et passager monoski. Nous validons le piquet sur la butte mais pas la cible. Attero sur trois pattes pas pire ! Nous totalisons 450 points sur cette première manche, plutôt contents car nous n’en espérions pas tant. Sûr que si nous avions eu le takoo nous faisions les 1000 points, mais bon, il faut bien laisser les autres gagner parfois Sourire On me redescend gentiment mon ski perdu et nous remontons en vitesse pour refaire cette première manche en solo.



Je suis dans les dernières à passer. J’ai les jambes qui tremblent un peu mais moins que la semaine passée. Heureusement, l’équipe qui aide à la préparation m’encourage et on rigole un coup, ça détend mon atmosphère. Je me dis que je ne suis pas plus manche que les autres et que comme tout le monde (ou presque) a réussi son déco, y a pas de raison que ça foire. J’ai en tête la petite rengaine de Philippe du week-end dernier (« garde tes avants, garde tes avants, garde tes avants »). Le starter a annoncé mon numéro en radio. Je peux plus reculer, il faut y aller. Je souffle un grand coup, me mets un coup de pied imaginaire et engage le virage pour me mettre dans la pente. La Hook, tout juste sortie de l’atelier, toute bien calée et impatiente de voler décolle du tonnerre me mettant en confiance pour la suite. J’ai bien compris qu’il fallait rester proche du sol et je pompe un peu pour éviter de prendre trop d’altitude. Mais pas autant et ni aussi efficacement que certains qui étaient vraiment à la limite du décrochage (voire qui ont décroché). Et mon déco est loin de ceux des stars de l’acro qui font le show en balançant de manière désinvolte quelques figures tout en glissant élégamment en marche arrière sur la piste damée, avant de se retourner pour s’envoler et réussir les quatre premiers piquets. Sûr qu’on ne joue pas dans la même cour ! Qu’est-ce que c’est beau à voir ce qu’ils font !

Je ne vais pas vous raconter en détails tous les vols car ça n’offrirait pas grand intérêt mais je peux vous dire que j’ai survolé l’intégralité des difficultés du parcours (!), fait du air-slalom (voyons l’avantage, je ne risquais pas de perdre un ski…) et n’ai rien touché au premier vol à part le carré à 10 points à l’arrivée. Légèrement mieux au 2e vol, je fais la cible qui valait 100 points au premier vol mais n’en vaut que 50 au deuxième, pas pire ! En bi sur la 2e manche, nous faisons 850 points avec un Stef plus motivé que jamais.

Je termine cette première journée avec un bilan plutôt positif : des supers décos, des posés pas si pire, pas de bobos et l’envie de faire mieux le lendemain. Si les manches sont terminées, la journée est loin d’être finie. Nous abandonnons les énervés du parapente qui ont dû encore faire 4 ou 5 runs si ce n’est plus, pour aller profiter du domaine skiable et aller boire un coup en terrasse qui nous aura coûté cher en crème solaire, en Biafine et en taquineries le lundi au boulot. Le bronzage « marque des lunettes de soleil » se paye ! Un peu de farniente au soleil donc, puis nous enquillons quelques pistes avant que le soleil ne décline.

Le soir, le club qui organise la compète a prévu un diner dans un des restos du coin alors nous nous changeons, et allons boire l’apéro avant de passer à table. Nous dinons à côté d’un groupe de parisiens du club des migrateurs qui a fait le déplacement rien que pour l’événement. Sont motivés les gars ! Je découvre qu’avec mon voisin de droite (Dom) et celui d’en face (Fabien) nous sommes dans la tête du classement, en partant de la fin naturellement. Je suis avant dernière, Fabien dernier et Dom est l’antépénultième. Le combat est lancé pour le lendemain, pour quelle place, je ne sais pas ! Nous rebuvons quelques bières au bar d’à côté, abandonnés par les cadors du parapente qui ont dû sainement aller se coucher tôt (ou aller dans une soirée privée ?) puis chacun regagne ses pénates.
Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
ororange
Invité
« Répondre #1 le: 04 Février 2022 - 07:07:30 »

Dimanche 30 janvier

Le réveil aurait pu avoir des allures de gueule de bois (pour de vraie celle-là). Mais nous sommes restés presque raisonnables la veille, juste un peu les cheveux qui piquent mais je me souviens encore que je suis inscrite à une compète de vol et ski (et le pourquoi du comment !). J’ai pas super bien dormi, entre les coups de stress de la journée de la veille et le cumul du manque de sommeil ces derniers temps, les temps sont durs ! J’ai pas la gagne mais une fois de retour sur le déco, à retrouver les autres fous-volants, l’ambiance générale, je me prends une nouvelle fois au jeu. Et il n’y aura qu’une manche aujourd’hui alors il faut tout donner !



Ce coup-ci, les solos partent en premier. Nous nous préparons rapidement pour pouvoir décoller dans les premiers et avoir le temps de remonter pour jouer en biplace. Le décollage devient presque une formalité mais je ne réussis toujours pas à faire les premiers piquets que je survole en m’égosillant à crier mon numéro 49 aux juges qui ressemblent à des fourmis vues de là où je suis... Pfffff…

J’arrive sur le 2e atelier, les piquets suivis du slalom. Je touche presque un piquet, devait me manquer 50cm, quel dommage ! Mais au lieu de faire l’approche boeing que me conseillait mon mentor Stef, je me suis entêtée (ça vous étonne ?) à faire des ‘S’ et suis donc arrivée de côté pour le toper et n’étais pas dans l’axe du slalom. Je pose en dehors de la piste dédiée – mais pas très loin quand même – garde la voile au-dessus de la tête et redécolle un peu plus loin. Bon, ça fait un peu mon premier touch and go à ski alors même si c’est pas au bon endroit et même si c’est pas exceptionnel, grosse victoire pour moi ! Je termine en faisant la cible  mais pas la bonne (encore un problème d’approche en S et pas en mode boeing, et encore un problème d’entêtement… soit…) ce qui me ramène une nouvelle fois 50 points. Comme je n’espérais pas faire de cibles du tout du week-end, je suis super heureuse !!! Certes, je me contente de (trop) peu, mais l’avantage c’est que je ne suis jamais déçue !



Nous remontons vite vite vite pour le bi où nous faisons une « maigre » prestation qui nous rapporte 450 points, où je perds de nouveau un ski (quand on refait l’histoire…), avec un atterro un peu plus compliqué cette fois sur nos trois pattes, mais où nous nous marrons bien une nouvelle fois ! Après tout, nous sommes là pour ça !

Une dernière manche officieuse est organisée, juste une cible à toucher à l’atterro. Il faut se presser pour décoller avant que les pistes qui étaient fermées pour l’occasion ne rouvrent. Pas envie de me dépêcher et je suis clairement rincée. Alors je reste en bas à regarder le spectacle offert par toutes ces voiles en l’air et les tentatives plus ou moins réussies d’atterrissage sur la cible. Stef rate de peu. Dommage… mais il est loin d’être le seul ! Peut-être que si nous avions joué en bi, nous aurions gagné… C’est même sûr d’ailleurs ! Dis, on y retourne pour voir ?



En attendant la remise des prix, nous découvrons une autre zone du domaine skiable, et revenons parfaire notre bronzage à la terrasse du café d’altitude. Puis c’est l’heure d’aller découvrir le score final. Bien entendu, les podiums se jouent entre toujours les mêmes. Nous sommes contents de les applaudir et de les voir souriants et fair-play brandir leur trophée. En ce qui nous concerne, Stef finit 10e au scratch et 8e en solo avec 2395 points (il y a deux biplaces dans les 10 premiers, pilotés par les mêmes stars qui finissent aussi dans les trois premiers en solo, donc eux ils comptent pas, na !). En biplace, nous sommes 35e sur 60 au scratch (7e sur 7 des biplaces avec 1510 points) mais après tout, premiers de la catégorie monosurface (une catégorie que nous avons nous-même créée bien sûr et à laquelle nous finissons 1er sur 1). Je conserve ma place d’avant dernière avec 110 points (youhou !). Le classement a quelque peu évolué puisque Fabien qui était dernier termine 4e en partant de la fin en validant trois piquets sur la dernière manche et qui lui rapportent 300 points. Dom, lui, termine dernier. Les parisiens sont ultra motivés pour revenir faire du vol et ski en Maurienne. Et j’avoue que j’ai trouvé l’exercice plutôt marrant, alors pourquoi ne pas retenter l’aventure à la maison ? Peut-être nous recroiserons nous sur un challenge là-bas !

Cette aventure terminée, il est temps de dresser le bilan. Stef est plutôt content et fier de sa prestation et il y a de quoi ! S’il termine 8e, il est à moins de 100 points (même pas un piquet quoi !) des deux volants juste devant lui. Quand je serai aussi grande que lui, je serai aussi forte ! Faut dire qu’avec des skis de 2m, c’est plus facile de toucher les piquets… ! Pour ma part, je suis enchantée de ce week-end et d’avoir au moins réussi les cibles de l’atterro ! L’avantage, c’est qu’il y a de la marge de progression… Et puis il y a eu tous les à-côtés : une bonne redécouverte du Beaufortin (je suis toujours émue de retourner là-bas et ça fait du bien de sortir de la Maurienne de temps en temps), des paysages magiques, une ambiance générale de folie et une belle aventure humaine !

Allez, donnez-moi quelques bières, quelques coups de pieds au cul et je m’inscris aux championnats de l’univers !
Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
airsinge
enrouleur(se) de thermique
*****
Hors ligne Hors ligne

Aile: Lotus T2 do SOL de Jaragua do Sul
pratique principale: apprends à voler
vols: depuis longtemps des vols
Messages: 125


« Répondre #2 le: 04 Février 2022 - 09:48:38 »

Super !

Ambiances très palpables avec leurs variations...

Souvenirs du Beaufortin, de Crest-Voland devenu volant...

Très bien tout ça... MAIS, on peut quand-même se demander ce que ça va apporter à nos débats autour du Covid, du libéralisme, de la fin du monde, des élections présidentielles, du bruit des motos...
Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
ororange
Invité
« Répondre #3 le: 05 Février 2022 - 11:12:38 »

Comment ça? ça ne fait pas avancer le schmilblick ????

Serais-tu en train d’insinuer que ce sujet n'est pas un marronnier du forum et qu'en plus je ne ferai pas le buzz avec ce post? Fichtre... Tu m'en vois fort déçue...  bisous
Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
yakari
Invité
« Répondre #4 le: 05 Février 2022 - 12:55:08 »

"Nous rebuvons quelques bières au bar d’à côté, ..."

Assis ou debout ? Les lecteurs veulent savoir !

"abandonnés par les cadors du parapente qui ont dû sainement aller se coucher tôt (ou aller dans une soirée privée ?) puis chacun regagne ses pénates"

Dans le plus strict respect des gestes barrières ? je l'espère ...  Clin d'oeil Nous voulons savoir aussi !

A part ces informations clé dont la révélation te permettraient de rester vraiment dans le ton de ce forum, sympa tes instantanés  pouce Merci Ororange ...   voler
Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
Pages: [1]   Haut de page
  Imprimer  
 
Aller à:  

parapente gratuit
Propulsé par MySQL Propulsé par PHP Powered by SMF 1.1.19 | SMF © 2006, Simple Machines XHTML 1.0 Transitionnel valide ! CSS valide !
Page générée en 0.033 secondes avec 20 requêtes.
anything